- Dis Claude, les petits cirques ou les plus grands ont quasiment
disparu de nos jours, je n'ai pu en voir un que quand j'avais quatre ou
cinq ans, presque un quart de siècle… c'est triste…
- Et oui Sonia, pour moi, je crois que c'était vers 1979 avec ma nièce
de cet âge. Les règlements, les normes, les taxes… Il reste quelques
grands cirques en résidence, mais on en voit peu sur les routes…
- Henri Sauguet fait son entrée dans le blog… Un compositeur peu connu de nos jours. Il n'a pas écrit des musiques de films par hasard ?
- Tout à fait Sonia, Sauguet a collaboré longtemps avec le cinéma, Marcel L'Herbier entre autres, avec des hommes de théâtre comme Jouvet… Il a écrit de nombreux ballets dont les forains pour qui, inexplicablement il n'existe que trois versions en stéréo. Il est vrai que ses symphonies n'ont, elles, pas révolutionné le genre… Sauguet ne souhaitait pas être un moderniste…
- Tu nous proposes un vinyle, il n'a pas été réédité en CD ? et les autres versions sont de qui ?
- Celle de Michel Plasson avec l'orchestre du capitole de Toulouse de 1989, un vinyle disponible un temps en CD mais quasiment disparu sauf à des prix surréalistes… Il existe un très beau disque moderne de Naemé Jarvi chez Chandos, le chef et le label british fans de musique française.
Henri Sauguet |
Bien que
Henri Sauguet
soit un compositeur du XXème siècle (1901-1989), il est
impossible de trouver une photo en couleur un peu plus cool que ces clichés
officiels présentant le compositeur de
Les forains
autrement qu'en très sérieux professeur de philosophie !
Début 1945, la France commence à se reconstruire, entre les villes
fracassées et les règlements de compte entre intellectuels résistants
(beaucoup surgis de la dernière heure) et collabos (devenus plus rares), la
culture tente de renaître malgré des budgets exsangues. Il n'existe pas
encore de ministère de la culture qui ne verra le jour qu'en 1954. En
septembre 1944, l'ouvrier devenu écrivain et résistant
Jean Guéhenno pilote une direction de la culture populaire et
des mouvements de jeunesse rattachée au ministère de l’Éducation nationale.
A priori, contrôler la vie musicale n'était pas une priorité du régime de
Vichy qui subventionne orchestres et théâtres lyriques, où certes le
répertoire ne se renouvelle guère… (La scène hilarante dans
La grande vadrouille avec
Louis de Funès dirigeant la
Damnation de Faust
pourrait être authentique 😊). Écrit dans un Stalag en 1940, le
quatuor
"pour la fin des temps" sera créé à Paris après le retour en France de
Messiaen
en 1941. Œuvre avant-gardiste, elle aurait été taxée de "musique
dégénérée par les nazis". Le moderniste
André Jolivet
compose et dirige à sa guise l'Opéra-Comique…
Fêtes foraines et spectacles de cirque sont de beaux sujets par l'effervescence qui y règne pour inspirer les auteurs de ballets. Au début du XXème siècle, lors de la période mythique des ballets russes de Serge Diaghilev, deux ouvrages sont restés célèbres : Petrouchka de Stravinski en 1911 et Parade de Erik Satie en 1917, petit ballet inspiré par le tableau de Georges Seurat qui illustre ce billet et titré Parade de cirque. Michel Fokine et Léonide Massine en seront les chorégraphes, Alexandre Benois et Pablo Picasso travailleront sur les décors, costumes et rideau de scène… Funambules, cavalières, acrobates, jongleurs vs danseurs et danseuses, de nombreux points communs en termes d'enchantement corporel ?
Parade de cirque (Seurat) |
Pendant l'occupation, un jeune danseur, Roland Petit, élève de
Serge Lifar depuis l'enfance, entre à 16 ans dans le corps du ballet de l'Opéra de Paris. Début 1945, alors qu'il n'a que 21 ans, il quitte la noble mais
académique institution pour créer avec son amie
Jeanine Charrat
le corps des
Ballets des Champs-Élysées
hébergé un temps puis rattaché au TCE en octobre de la même année… Le jeune
homme ne sait pas encore qu'il deviendra l'un des chorégraphes majeurs de la
fin du XXème siècle avec 176 créations de ballet…
Une telle aventure coûte cher, mais son père est prêt à subventionner
malgré les revenus modestes de sa brasserie. Le premier spectacle,
Guernica, réalisé en complicité avec Picasso ne laisse pas de trace, et
Roland Petit décide de mettre en scène une nouveauté. Face à la
maigreur du budget, il imagine le ballet
Les forains
ne requérant que six danseurs jouant les rôles des artistes d'un petit
cirque itinérant et pauvre.
L'argument reflète cette misère, mais le chorégraphe met en valeur avec
mélancolie le courage de cette troupe qui met tout son cœur pour amuser un
public méprisant, public composé de figurants circulant l'air indifférent
sur le devant de la scène. Pour la musique, Roland Petit fait appel à
Henri Sauguet
qui en treize jours compose cette partition magnifique, naïve et colorée,
empreinte d'humanisme, à son image. Henri Sauguet
écrira :
"[…]La Gironde est parsemée de gitans. J'ai souvent assisté à leurs
petits spectacles sur les places de village. J'ai voulu faire la
synthèse de ce que le théâtre a de brillant et de pitoyable.
J'ai mis dans ma musique mon vieux goût des fêtes foraines, des
représentations nomades et toute ma compassion des artistes errants, qui
portent le rêve et la fantaisie, sous des oripeaux ternis et fanés mais
dans lesquels survivent l'or et le pourpre."
Bien qu'il ne soit donné qu'une seule fois,
Les forains
rencontre un vif succès. Il y aura rapidement d'autres représentations, y
compris à l'Opéra de Paris qui l'inscrit à son répertoire mais, il faut bien
le dire, ne le propose pas souvent… Quant à la féérique musique de
Sauguet, la maigre discographie témoigne d'une occasion manquée à une époque où
les tenants du sérialisme avant-gardiste, style dépourvu souvent d'humanité
et de poésie, s'érigent en dictateurs au Conservatoire…
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Pierrot et Arlequin - Paul cézanne |
XXX |
Je suis d'une génération qui a connu ces petits cirques. Cela dit la
dernière représentation à laquelle j'ai pu assister remonte à 1979…
J'accompagnais ma nièce âgée de trois ans… Pas de chapiteau, juste un
semblant de piste de quelques mètres de diamètre. Une famille "très
nombreuse" assurait tous les numéros, plusieurs pour certain.e.s :
quelques jongleries ; deux adolescentes faisaient la roue habillées de
justaucorps un peu avachies. Courageuses gamines, gracieuses mais au
numéro modeste aux antipodes des prouesses insensées de la gymnaste
Simone Biles
(Clic), mais magique pour des yeux de fillettes. La ménagerie ? des petites
chèvres savantes grimpant sur des tabourets (comportement naturel et
instinctif pour cet animal 😊)… Deux rangées de chaises pliantes se sont
révélées payantes à mi spectacle (10 Francs). La moitié des
spectateurs s'est alors tirée… Super ! J'étais en retard donc debout
(place gratuite). Ecœuré, j'ai filé 50 balles… Vous comprendrez d'autant
mieux la nostalgie d'Henri Sauguet
et son désir d'écrire cette musique, surement pour une somme
dérisoire.
De nos jours, il y a les lois, les normes, la réglementation, le maire qui refuse de prêter son terrain au cas où les chevrettes seraient cause de troubles à l'ordre public et les artistes forcément des pickpockets. Seuls quelques grands cirques arrivent encore à nous divertir, Bouglione, Gruss et d'autres, avec des prix de place à… 50 € voire plus ! Certes ce sont des spectacles de grande qualité, sans chèvres, mais réservés à une minorité… Il y a aussi le débat, justifié, sur l'exhibition d'animaux. Je me rappelle d'une chorégraphie sans violence, ni coups de fouet, ni cercle de feu terrifiant de quatre tigres et trois ours blanc en 1973 au cirque Jean Richard. Une féérie organisée autour des teintes contrastées des pelages, bien sûr, mais la place de ces nobles fauves de 250 kg est-elle dans des minuscules cages roulantes ou plutôt sur la banquise (enfin, celle qui reste) ou la jungle du Bengale ?
Aller, une petite digression : lors de cette représentation, le
prestidigitateur barbota quelques portefeuilles à l'entrée dont celui de
Noël Roquevert assis devant moi. L'acteur, lui-même fils
de comédiens ambulants et qui n'avait plus que deux mois à vivre,
n'avait rien senti et s'amusa du larcin sous les applaudissements nourris
du public (hommage à cet acteur populaire : "…Glissez moi une petite paupiette…" (les barbouzes, Roquevert
vs Ventura) 😊)
Revenons à nos chèvres, pardon à nos moutons… enfin à la musique d'Henri Sauguet pour le ballet
Les forains.
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Fernand Léger |
Le bordelais
Henri
Poupard dit
Sauguet
voit le jour en 1901. Il prendra le nom de jeune fille de sa mère
dont l'amie Marie Bordier lui enseigne les premiers rudiments de
piano. Sa vocation d'organiste le conduit à suivre les cours de
Mlle Loureau de la Pagesse, organiste de Sainte-Eulalie de Bordeaux, puis de l'organiste
Paul Combes, également compositeur, titulaire de l'orgue Godefroy Schmidt de la
cathédrale Notre Dame (de Bordeaux). "L'orgue ! Le rêve de ma jeune existence" écrira-t-il. La transcription du préludes
La fille aux cheveux de lin
de
Claude Debussy
pour orgue aura une influence décisive sur sa carrière
(Belle interprétation de Chambi Lo à l'Orgue - Clic). 39 mesures qui changent une vie !
Trop jeune pour participer à l'hécatombe des tranchées, ce qui n'ai pas le
cas de son père qui reviendra blessé de l'enfer, Henri s'occupe de la
mercerie familiale. En 1918, il devient ami avec
Joseph Canteloube, compositeur connu pour avoir travaillé trente ans sur les
Chants d'Auvergne
en collectant, entre 1924 et 1955, nombres d'airs et textes
folkloriques (un bonheur pour le nationalisme des Vichystes dont
Canteloube
est un soutien convaincu, personne n'est parfait). Bref, il apprendra en ce
début du XXème siècle les bases de la composition à son jeune ami
Henri
entre 1918 et 1920.
En 1921, départ pour Paris et apprentissage solide auprès de Charles Koechlin tout en assurant le viatique grâce à divers petits boulots. En 1923, il fonde l'école d'Arcueil en compagnie des compositeurs Henri Cliquet-Pleyel, Erik Satie, Maxime Jacob et du chef d'orchestre Roger Désormière. Leur but poursuivre l'héritage du style français en vogue depuis le début du siècle : clarté, spontanéité et humour, antithèse du sérialisme de l'École de Vienne. La mort de Satie en 1925 met fin à cette aventure.
Marc Chagall |
Sa carrière sera très éclectique,
Henri
Sauguet
se passionnant pour la composition musicale suivant la tradition, mais aussi
pour l'écriture de musiques de scène avec des acteurs et metteurs en scène
comme Louis Jouvet ou Charles Dullin, de musiques de film
(nombreuses), en complicité avec des cinéastes majeurs, exemple :
Marcel L'Herbier,
Louis Daquin,
Henri Decoin,
Pierre Chenal, plus tard,
Michel Boisrond,
Pierre Prévert,
Georges Rouquier, etc.
Le ballet sera son domaine privilégié avec 27 partitions, dont
Les forains
est resté la plus célèbre, la seule encore jouée. N'oublions pas quelques
opéras dont
La chartreuse de Parme
inspiré de Stendhal ou
Les Caprices de Marianne
d'après Musset (1939 et
1954). Il existe un enregistrement de chaque ouvrage. Par ailleurs
Sauguet
est l'un des rares compositeurs de l'hexagone à avoir enrichi le répertoire
pour guitare.
Il est du dernier chic de brocarder la musique de
Sauguet
: passéisme, manque de thèmes marquants, écriture terne, et patati et
patata. Certes, venu sur le tard à la
symphonie, la
1ère
"expiatoire" de 1947 étant inspirée par l'horreur du second conflit mondiale,
la
4ème
datant de 1971, la
2ème, très développée, titrée "Les saisons" prenant la forme d'un oratorio, ces œuvres sont attachantes à défaut de
révolutionner le genre. Le maestro
Antonio de Almeida
a eu la bonne idée de les enregistrer avec l'orchestre
symphonique de Moscou. L'erreur serait de les mettre en compétition avec les fulgurantes et
éprouvantes
symphonies 8
à
15
de
Chostakovitch
(en virant la
12, œuvre patriotique). Le russe avait incontestablement un génie hors norme,
mais on ne peut nier le talent de
Sauguet
qui propose des formes musicales "grand public" en cette époque où les
soi-disant modernistes comme
René Leibowitz
et ses disciples se lancent dans des formes expérimentales en négligeant
trop rapidement les capacités d'adaptation du public à de nouveaux langages…
Messiaen
n'a pas suivi par opportunisme les mouvements musicologiques à la mode,
créant comme
Dutilleux,
Poulenc
ou…
Sauguet
un univers sonore personnel… Toutes les œuvres de
Messiaen
ont connu maintes gravures par les plus grands artistes de notre temps…
À l'inverse, la discographie de
Sauguet
est d'une pauvreté bien dans l'air du temps en France.
~~~~~~~~~~~~~~~~~~
Picasso |
Sauguet
a donc beaucoup œuvré pour le ballet. Il partageait cet intérêt avec son
compagnon Jacques Dupont (1909 - 1978) scénographe, décorateur
de théâtre et peintre, ami d'artistes et d'intellectuels comme
Max Jacob, Jean Cocteau, Christian Bérard et du
compositeur
Georges Auric, contemporain de
Sauguet
et lui aussi auteur de nombreuses musiques de film (La Belle et la Bête).
De cette abondante production pour la danse, seul Les forains a enchanté les mélomanes durablement. Pour les anciens (années 60) qui ont connu l'émission de Claude Santelli du temps de la RTF, "le théâtre de la jeunesse", le générique n'était autre que la Valse qui suit le Prélude. Santelli adapta 42 pièces ou romans en 9 ans pour les gamins et les ados… Eh oui, c'était ça la culture autrefois… (Clic). Mark Twain, Jules Vernes, Victor Hugo, etc.
L'argument est rédigé par l'écrivain d'origine russe Boris Kochno, à
l'évidence sur les suggestions du compositeur amateur des petits cirques
itinérants, une existence proche de la misère. Je me dois de citer le film
de ma vie, tellement bouleversant : La strada de Fellini,
l'errance de Zampano, colosse vieillissant aux gags un peu grotesques
mais bon enfant, et Gelsomina un peu simplette (Anthony Queen
et Giulietta Masina)
Les forains
est un conte réaliste à la fois coloré et mélancolique.
En quelques mots : Une troupe de forains arrive dans un village rural.
Elle s'installe et s'entraîne pendant une courte répétition. Puis le
spectacle comportant quatre numéros débute devant un public clairsemé et
peu passionné. À la fin, une fillette s'avance en tenant un chapeau pour
faire la quête. Personne dans l'assistance ne donnera le moindre sou !!! Sauguet
insère quelques passages moins descriptifs à titre de réflexion sur la
dureté du métier de forain itinérant…
Orchestration : 2 flûtes + piccolo, 2 hautbois + cor anglais, 2
clarinettes, 2 bassons, 2 trompettes, trombone + tuba, timbales, piano,
célesta, cordes ; percussions : xylophone, glockenspiel, grelots, crécelle,
fouet, tambour, grosse caisse, cymbales, triangle.
Le prologue dénote une réelle modernité. L'entrée des forains en ville est festive, en totale opposition avec la tristesse de leur départ sans aucune recette ! Sauguet imagine un défilé joyeux teinté de naïveté : roulements de caisse claire, fanfare de cuivres polyrythmique volontairement confuse et débridée, coups de cymbale et de triangle à contretemps. On pensera à Stravinski en plus farfelu…
Les tableaux et les six danses de la représentation témoignent du talent de mélodiste et d'orchestrateur de Sauguet. La mélodie élégiaque par son humanité de l'Entrée des forains, une valse, donnera naissance en dehors de l'émission de Santelli à maintes adaptations dont une chanson d'Édith Piaf, Le chemin des forains (YouTube en prime). Les douze parties hormis la reprise du thème du final identique à celui du Prologue font appel à une belle variété de climats et surtout d'inventivité d'orchestration, l'usage de la riche percussion magnifiant à merveille l'esprit du spectacle, acrobatie, rire, mélancolie… Trompette et flûte agreste accompagnant la fillette jonglant sur sa chaise, xylophone, piano et fouet imitant les facéties du clown, grelots du prestidigitateur, etc.
Minutage titre des sept tableaux en gras |
1. [00:00] - Prologue, tempo di marcia
allegro
2. [01:02] - Entrée des forains, mouvement de valse
– piú lento
3. [05:14] - Exercices, quasi adagio – vite -
tempo 4. [08:42] - Défilé, tempo di marcia allegroo
cccccccccccLa représentation
5. [09:50] - Petite fille a la chaise, allegro giusto - Polka
6. [11:20] - Visions d'art, vif - valse
7. [14:35] - Le clown, vif et brusque
8. [15:50] - Les sœurs siamoises, tempo di barcarolla
9. [18:10] - Le prestidigitateur, vif
10. [19:43] - Le prestidigitateur et la poupée (pas de deux), andantino
11. [22:46] - Finale galop, allegro vivo
12. [24:36] - Quête et départ des forains, tempo di
marcia allegro
Ci-contre : Deux petites filles de cirque par Auguste Renoir (1879) |
Écoute au casque ou avec des enceintes additionnelles plus que conseillée. Le son des PC, sauf exception, est vraiment une injure à la musique…
|
~~~~~~~~~~~~~~~~~~
L'interprétation de
Sauguet lui-même à la tête de l'orchestre des concerts Lamoureux
domine encore la discographie à mon humble avis, par sa verve, ses
contrastes émotionnels et la lisibilité de la direction. Certes le label
le chant du monde a disparu depuis belle lurette (proche du PC, il
nous avait fait découvrir
Chostakovitch
entre autres), mais le fond discographique ayant été racheté par
Harmonia Mundi, j'insiste, ce disque DOIT être réédité ! Et il n'est
pas le seul…
En 1978,
Michel Plasson
et son
Orchestre du
Capitole de Toulouse
enregistre sur vinyle Les forains
et une suite pittoresque, inventant le tourisme en musique 😊,
Les tableaux de Paris. À l'époque, Michel Plasson s'était donné pour mission de redonner vie à des partitions
essentielles de la musique française, ainsi la première intégrale des
symphonies
d'Albéric Magnard. Réédité un temps en CD, ce disque doit lui-aussi retrouver sa place au
catalogue (EMI-4/6)
Le chef estonien
Neeme Järvi, stakhanoviste du disque avec 500 gravures, enregistre en 2018, à
plus de quatre-vingt ans,
Les forains
et deux ballets méconnus, l'un de
Jules Massenet
et l'autre de
Jacques Ibert, des curiosités. La prise de son limpide, comme toujours, du label
Chandos met en valeur l'orchestration féérique de
Sauguet
même si on aurait souhaité un peu de magie dans l'interprétation pourtant
empreinte de vivacité.
Neeme Järvi
est un amoureux de la musique française
(Clic). (Chandos – 3,5/6). C'est le seul album disponible couramment sur
le marché, alors ne chipotons pas !!!
Ça, c'est de la chronique. Ces petites troupes quasi familiales sont au cirque ce que celle du Capitaine Fracasse est au théâtre. Gamin, j'allais tous les ans voir les Bouglione au Cirque d'hiver. Je me souviens surtout des entractes: longs couloirs bois et velours rouge, odeurs, visite rapide de la ménagerie, retour dare-dare avant que ça ne reprenne.
RépondreSupprimerNostalgie Nostalgie... Merci Shuffle...
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