- Pff pff, j'accours Claude… la course pour les dernières étrennes !!!! Ah, aujourd'hui un compositeur anglais déjà mentionné mais jamais chroniqué… Question : même style, et même époque postromantique que Arnold Bax, Ralph Vaughan Williams, Frederik Delius, Malcolm Arnold, Edward Elgar, Benjamin Britten ? Je suppose que le monsieur âgé sur la pochette le représente ?
- 😊 hein, heuuu !!! T'en connais un rayon dis-donc ma Sonia sur la musique anglaise récente… Bravo et même stupéfiant quand on connaît le manque de passion des non britishs pour ces gens-là et leur œuvre !!! Disons… un contemporain de Britten, donc plus moderniste que les autres, né et mort au XXème siècle, on parle à son sujet de Néo-romantisme…
- J'entends le disque… Ce n'est pas de la musique de chambre !!! Chauffe Marcel… Il est vrai qu'en 1935, avec l'arrivée d'Hitler et ses pleins pouvoirs, ça craint côté lendemain, même si l'occident ferme les yeux…
- Il y a de cela mais pas que… La version de Alexander Gibson, un maestro écossais lui aussi peu connu hélas, n'est peut-être pas une référence de douceur, mais avec 28 gravures de la symphonie au catalogue, dont une seule hors Angleterre, personne n'est d'accord sur la discographie…
Walton vers 1935 |
Quand on sait que les musicologues et mon insignifiante personne
considèrent la
1ère symphonie
de
Walton
comme l'une des pièces majeures du genre au XXème siècle par sa
puissance démoniaque, on s'interroge sur les causes de l'ostracisme dont
sont victimes les compositeurs que Sonia nous a listés malgré son
essoufflement. On les rencontre peu dans les programmes de concerts saturés
de musique classique ou romantique ou alors, et on l'apprécie de plus en
plus, de la musique très contemporaine.
Ô les compositeurs anglais ne sont pas les seuls boudés, je ne vois guère Honegger ou Roussel figurer sur les mêmes programmes… Et pour être tout à fait honnête, je ne possédais que le CD de Colin Davis dont la prise de son me semblait fade… Après la découverte plus en détail de la partition grâce à la direction un peu folle de Alexander Gibson, la captation de Davis me parait maintenant beaucoup plus lisible et animée, surtout en montant le son 😊. Reprenons l'histoire par le début en partant à la rencontre de Sir William Walton.
William est le second fils et le second enfant du musicien Charles Alexandre Walton (1867-1924) ; la fratrie comprendra cinq descendants. Le père est professeur de musique et la mère, Louisia Maria, chanteuse. Né en 1902, l'enfant est un prodige et apprend facilement le piano et le violon mais, à une carrière de virtuose, il préférera le chant… On en déduit qu'il devait avoir une belle voix car son père l'inscrit à la Christ Church Cathedral School à Oxford. Le Doyen de l'école, le Dr Thomas Strong et le professeur de William, Sir Hubert Parry confirment être en présence d'un élève talentueux qui compose déjà, Parry déclara face à ses essais : "Il y a beaucoup de choses dans ce type ; vous devez garder un œil sur lui." !
Walton par Fred Aris (1932/34-1995) |
Il fréquente cette école réputée et chante dans le chœur dès ses dix ans et pendant six ans, puis il est admis au collège Christ Church de la prestigieuse université d'Oxford, à seize ans c'est exceptionnel ! Sous la conduite du musicien et administrateur des lieux, Hugh Allen, il est amené à étudier la composition par l'analyse des œuvres modernistes de Stravinsky (Petrouchka), Debussy, Sibelius, Roussel ; quatre compositeurs non germaniques dont les recherches tonales et polyrythmiques seront déterminantes dans l'élaboration de son propre style. Ayant négligée la culture générale en linguistique et en mathématique, il quitte Oxford en 1920 sans diplôme…
Son condisciple Sacheverell Sitwell, un riche héritier, fera de même
pour se consacrer à la poésie et réunir à Londres divers jeunes
intellectuels en devenir. Certain parle de sa sœur Edith comme
le Cocteau british par ses activités littéraires et
critiques. Il héberge
William. Celui-ci complète sa formation auprès de personnalités musicales
marquantes en cette période qui suit la Grande Guerre :
Ansermet,
Busoni
(compositeur et pianiste), il rencontre
Stravinsky
et
Gershwin
et surtout compose un quatuor qui passionnera le compositeur sérialiste de
la seconde École de Vienne,
Alban Berg. Nous sommes en 1923…
Dans les années 1920 et 1930, William Walton va succéder comme compositeur de renom en Angleterre à ses aînés des générations précédentes : Elgar, Vaughan Williams, tous en fin de carrière. Benjamin Britten partagera cet honneur dans un style musical différent.
Tableau de 1916 de Álvaro Guevara de L'excentrique poétesse |
Edith Sitwell (1887-1964) |
Walton
se distingue dès ses débuts comme un original, quitte à déchaîner les
passions du public, comme
Stravinsky
et son
Sacre du printemps
ou
Debussy
avec l'opéra
Pelléas et Mélisande. En 1923, joli scandale avec
Façade, une œuvre inclassable dans laquelle une petite fanfare mi classique mi
jazzy prend la forme d'un poilant bastringue et accompagne une récitante, en
l'occurrence Miss Edith Sitwell, auteure des poèmes. Elle entonnera
le texte au lance-pierre dans un mégaphone 😊 ! (Influence de
Kurt Weil ?) Écouter l'extrait dans la vidéo
YouTube
(avec Edith Sitwell et Peter Pears
récitants et
Anthony Collins
au pupitre – DECCA -1954).
En 1926, après ces expériences modernistes parfois loufoques, Walton revient à des formes plus classiques telles son concerto pour alto dédié à l'altiste, compositeur et maestro Paul Hindemith. Début des années 30, est créé un oratorio biblique titré Belshazzar's feast. Walton prenant ainsi la succession d'un genre très anglais depuis Haendel jusqu'à Elgar.
Le catalogue de Walton n'est pas immense. Les deux symphonies datent des années 30 et lui demanderont beaucoup de travail. Comme nombre de compositeurs anglais, Walton sera sollicité pour l'écriture de marches pour diverses solennités. Exemples : Crown Imperial March pour le couronnement de George VI en 1936, puis en 1953, celui de feue Élisabeth II. On lui doit aussi 13 musiques de films dont celles des adaptations cinématographiques de Laurence Olivier pour des pièces de Shakespeare : Henry V en 1944, Hamlet en 1948 et Richard III en 1955. Ajoutons quelques pièces symphoniques, des quatuors, de la musique chorale (forcément, en Angleterre) et trois concertos… Bien que ne jouant pas de la guitare, Walton était fasciné par cet instrument et composera nombre de pièces pour le célèbre guitariste Julian Bream (1933-2020).
Sa vie affective aurait été rocambolesque dit-on… Bref,
William Walton
épousera en 1948 Susana Gil Passo (1926-2010)
une jeune argentine âgée de seulement 22 ans ! Là encore la vie de couple
semble avoir été excentrique mais durable jusqu'au décès du compositeur en
1983 à Ischia, en Italie où
William
et Susana vivaient la moitié de l'année.
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Alexander Gibson |
Pour aborder un commentaire que j'espère pertinent de la
1ère symphonie
de
Walton
écrite avec grande difficulté entre 1931 et 1935, un préambule
sur l'évolution du genre symphonique en Europe depuis le postromantisme
tardif s'impose. Le gigantisme d'un
Mahler
ou d'un
Richard Strauss
n'a pas eu une influence marquante chez les compositeurs anglais.
Inversement, le style pour le moins évolutif des partitions symphoniques du
finlandais
Jean Sibelius
a rencontré un accueil passionné chez les mélomanes britishs. Deux périodes
distinctes caractérisent le travail de
Sibelius. Entre 1899 et 1906, ses trois premières symphonies héritent
du romantisme le plus exacerbé, surtout les deux premières dont la
construction et la polyphonie classique s'apparente au lyrisme puissant
d'un Brahms
et d'un
Tchaïkovski, tant par leurs durées que par le ton épique. L'influence des légendes
barbares nationales finnoises du Kalevala est encore discernable, même si
les œuvres s'ouvrent nettement vers un monde d'abstraction. La
3ème
est une belle œuvre de transition. La
4ème, d'une noirceur désenchantée enchaîne quatre mouvements lents évoquant les
inquiétudes de
Sibelius
sur sa santé (un douloureux cancer opéré en 1908) et sur l'avenir de
son art ; nous sommes en 1911, l'année de la mort de
Mahler
et des derniers échos du romantisme. Terminée en 1919 après la Grande
Boucherie, la
5ème
adopte enfin des nouveautés tonales et rythmiques. Le final, flippant, avec
sa succession de tuttis syncopés, martelés et pathétiques, donnera des idées
à plusieurs compositeurs contemporains. Enfin la
7ème
de 1924, morcelée, sans mouvements très marqués, bucolique et
impressionniste, en do majeur, se terminant sur un énigmatique crescendo
syncopé, fera dire à
Ralph Vaughan Williams
"Seul Sibelius pouvait composer une grande œuvre en do majeur". CQFD !
Au retour des tranchées, en 1921, Waughan Williams a composé l'une des ses plus belles partitions orchestrales, la 3ème symphonie dite "pastorale", sous-titre lié au style bucolique qui semble en émaner. Pourtant la mélancolie baignant cette suite de quatre mouvements lents (voir la 4ème de Sibelius) pose une énigme quant à la tristesse qui obsède les survivants de la folie guerrière qui s'achève. La 4ème de 1935 sera l'antithèse de la précédente par sa sauvagerie démoniaque. Difficile de parler de musique à programme, mais l'arrivée au pouvoir d'un certain Hitler et les nuages sombres qui s'amoncellent ont-ils angoissé le compositeur sur le retour possible d'un conflit terrifiant.
Rue de Londres par John Sutton (né en 1940) |
Difficile pour une
première symphonie
de prendre en compte l'héritage formel des œuvres précitées pour aller à la
rencontre du public, sans risquer de prendre un bouillon 😊 !
Walton
travaille par étapes et de manière hésitante. Commencés en 1931, les
trois premiers mouvements donneront lieu à une pseudo première en
1934. Une initiative de Herbert Foss, son éditeur qui
s'impatiente…
Walton
achève enfin le final en 1935. C'est un triomphe et une gravure 78
tours est réalisée dans la foulée chez Decca sous la direction de
Sir Hamilton.
L'orchestration comporte un ensemble instrumental typique du romantisme
mais agrémenté de percussions et d'une solide partie de cuivres : 2 flûtes +
piccolo, 2 hautbois, 2 clarinettes, 2 bassons, 4 cors, 3 trompettes, 3
trombones, 1 tuba, timbales, caisse claire, cymbales, tam-tam et groupe des
cordes.
On pouvait s'attendre à une parodie (dans le sens musicologique) de la musique de Sibelius. Il n'en est rien. Avec près de cinquante minutes, la poésie et la musique pure pleine d'énergie témoignent d'un génie hors norme de Walton dans l'écriture polyphonique et exaltée, surtout pour un début, la trentaine venue. Mais attention, le maestro qui tente l'aventure doit s'imprégner de l'esprit farouche et fantasque de l'inspiration, et veiller à mettre en avant une foule de détails succulents dans l'instrumentation.
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Né en 1926, le maestro écossais Alexander Gibson exerça ses talents essentiellement au Royaume-Unis, hormis comme chef invité de l'Orchestre de Houston entre 1981 et 1983. Il fut le directeur de l'Orchestre national royal d'Écosse, poste qu'il occupera dès 1959 jusqu'en 1984. C'est avec cet orchestre que nous l'écoutons ce jour interpréter la 1ère symphonie de Walton captée en 1983 pour Chandos, gravure bénéficiant d'une prise de son d'exception ! Il fut un ardent défenseur de Berlioz, Sibelius et Nielsen. Il disparaîtra encore jeune en 1995. Il avait la réputation d'un excellent mozartien et wagnérien dans le répertoire lyrique.
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Rue de Londres en hiver par John Sutton |
1 - Allegro assai : {Playlist 1} Dès les premières mesures, les matériaux musicaux se succèdent avec
alacrité : un léger et ténébreux roulement de timbales pp, les cors
interviennent en premier, un à un ; puis, sur un trémolo des violoncelles
oscillant sur un motif de cinq notes, le hautbois apporte un thème serein
plus complexe au sens mélodique du terme, un thème et même dirait-on un
leitmotiv qui s'insinuera tout le long de ce farouche allegro, de pupitres
en pupitres. Cette "charge héroïque" gagne en puissance jusqu'à un premier
climax et sa fanfare de cuivres qui clôt une introduction trépidante et
martiale. [1:45] la seconde section propose un chatoyant dialogue des cordes
qui se prolonge énergiquement de manière concertante entre tous les
pupitres. L'effet est dramatique mais pas tragique, le travail
d'orchestration est survolté. La seconde section s'achève comme la première
sur une péroraison vaillante des cuivres, notamment des trombones. (Merci
aux ingénieurs du son pour le réalisme.)
[4:41] On pensera pendant quelques mesures à une réexposition héritée de la
forme sonate. Plus imaginatif,
Walton
propose un développement avec une nouvelle thématique : des vagues de cordes
aigües émaillées de solos des bois variant leur chant à partir du thème
principal. Un poème symphonique au centre de l'allegro pourrait être le
terme approprié. Si l'introduction renvoie à la
symphonie N°2
de
Sibelius, ce long passage impétueux fait de même tout en nous replongeant dans les
affres de la
symphonie N°4
de
Vaughan-Williams
!
Je cite le critique Anthony Burton, "l'effet du mouvement est vaste et puissant : l'ampleur provenant
d'harmonies lentes sur des notes de basse et des roulements de timbales
prolongés à la Sibelius".
[9:46] Le motif de trois notes énoncé par les cors au tout début de l'allegro ressurgit ff aux trombones et précède une marche altière et épique. L'orchestre fait feu de toute son harmonie et des percussions timbales-tam-tam jusqu'à une coda démoniaque. Rien de surprenant que le public et les critiques aient évalué cette symphonie comme l'une des plus extravagante depuis plusieurs décennies. (Si l'on exclut la symphonie N°4 de Chostakovitch en cours d'écriture mais qui ne pourra pas être créée du fait de la censure stalinienne).
Parlement de Westminster par John Sutton |
2 – Scherzo : Presto con malizia : {Playlist 2} Après un allegro au discours aussi hardi chargé de dissonances, de ruptures agressives de rythme, on pouvait s'attendre à un enchaînement directement vers l'andante pour s'apaiser. Le public des années 30 n'était pas encore complètement habitué à une telle fureur orchestrale ni à ces jeux cocasses de tonalité. Walton préfère prolonger la fièvre musicale par ce scherzo haletant. Quelques notes ludiques se heurtent à un combat entre timbales et cuivres. "Malizia-Malice" il y a bien, même avec cette tonalité de mi mineur. [1:20] Le trio ne rompt pas le climat tumultueux en usant d'une thématique plus élégiaque, juste un peu moins de rugosité. Le compositeur se permet de joyeuses libertés dans la symétrie de mise dans un scherzo. Polyrythmie à la Stravinski ? Oui : 3/4 et 5/4. Les cors, les trombones et les trompettes bouchées trouvent un rôle quasi cinématographique ; bravo aux cornistes d'Écosse pour leur trilles fff.
3 - Andante con malinconia : {Playlist 3} Le mouvement lent est noté do ♯ mineur et malinconia se traduit par mélancolique (un terme peu usuel en solfège). Un thème élégiaque est énoncé par la flute solo dans un climat onirique de cordes (altos). Pas de motif très précis, la musique oscille entre prière et litanie champêtre, le hautbois prend la parole pour développer cette première section extatique. On entendra la réponse d'autres pupitres, notamment celle de la clarinette. [1:20] Une seconde idée plus articulée mais toujours mélancolique est chantée par les bois, mélodie soulignée par des pizzicati… La clarinette est très sollicitée. Peut-on parler d'affliction ou de lascivité ? Walton joue admirablement sur une ambigüité qu'Anthony Burton qualifiera de "lyrisme typiquement doux-amer". On ne peut pas trouver d'expression plus ad hoc.
George Hyde Pownall - Picadilly (1910) |
Le développement s'élabore modérément crescendo. [2:31] Le poétique legato tisse un lien rythmique avec les pizzicati des basses. [3:25] Nouvelle section avec un thrène pathétique aux cordes ; une menace semble planer… Sans doute l'un des "andante" les plus bouleversants de la littérature symphonique écrite outre-Atlantique à l'époque (peut-être des mouvements isolés dans les 7 symphonies d'Arnold Bax). L'orchestre ne cesse de clamer sa puissance dans ce climax fastueux avant le retour du thème initial à la flûte dans une ambiance rassénérée.
4 - Maestoso - Allegro brioso ed ardemente - Vivacissimo – Maestoso : {Playlist 4} Dans la liste des compositeurs dont Walton avait aimé analyser les partitions, Albert Roussel figurait en bonne place. La musique sur vitaminée du français épicurien aurait-elle booster l'imaginaire de Walton ? exemple : sa 3ème symphonie (Clic). L'écriture du final posa problème au compositeur british dans le sens où les trois mouvements précédents alternent voire fusionnent deux tendances expressives opposées : dramaturgie (Andante) et bonhomie (scherzo). Pour ne pas donner le sentiment d'une conclusion "obligée" ou d'une symphonie "inachevée", - quoique toutes les symphonies de Bax ne comportent que trois mouvements et la 2ème de Walton aussi - le compositeur proposera un mélange des genres qui déroutera certains…
Pour conclure dans le style fête villageoise (bien que Londres ne soit pas
un village 😊),
Walton
choisit la tonalité positive de si ♭ majeur. Une fanfare un chouia
solennelle introduit le final à grand renfort de cuivres féroces et d'élans
héroïques des cordes. La présence d'Errol Flynn ne serait pas
incongrue. Comme mentionné avant, dès 1935,
Walton
composera nombre de musiques de film et marches de circonstances avec la
"pompe" qui va avec. Une première section animée, scandée et joyeuse
s'ensuit. [3:25] Hollywood cède la place à une fugue avec prépondérance des
cordes. [4:02] Hautbois et vents apportent un peu de fraîcheur. On pourra
trouver ces ruptures de style à la limite du mauvais goût ou, tout au
contraire, très facétieuses, le climat débonnaire contrastant avec la
morosité qui sous-tend les mouvements initiaux. On entendra de-ci de-là des
citations de l'allegro.
[8:58] On pense à l'arrivée de la coda à grands renforts de tam-tam.
Walton
joue-t-il la carte de l'humour anglais musical ? Je le pense. Une péroraison
du troisième type (section) plus calme, en forme de kaléidoscope de solos
instrumentaux, nous entrainera vers la vraie coda qu'Anthony Burton
(encore lui) taxera de "une coda grandiloquente". Difficile de lui donner complètement tort, mais le tempo vivifiant du
maestro
Alexander Gibson
rend le final plutôt rigolard qu'emphatique.
Écoute au casque ou avec des enceintes additionnelles plus que conseillée.
Le son des PC, sauf exception, est vraiment une injure à la
musique…
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La discographie est abondante mais on compte 27 gravures britanniques sur les 28 publiées depuis l'époque du microsillon ! Donc une seule exception : Herbert von Karajan avec l'orchestre de la RAI en 1953 pour EMI, sans doute pour faire plaisir à Walter Leege producteur attitré du label et fondateur du Philharmonia, orchestre de studio, dont l'autrichien avait la responsabilité ? Plus incroyable, le label URANIA a réédité dans un double album cette captation avec d'autres raretés du maître autrichien (le son est ignoble, garder vos sous).
Blague à part, en 1966, pour RCA,
André Previn
signe une interprétation inspirée en dirigeant le
Symphonique de Londres
; le son originel un peu maigre et sans éclat au niveau des cuivres a été
très correctement remasterisé.
Bien entendu
Colin Davis
a gravé souvent cette œuvre. La dernière fois avec le
Symphonique de Londres
pour le label LSO propre à l'orchestre londonien. Le vieux chef
adopte certes des tempos assez réservés mais, du coup, aucun détail de la
luxuriante partition ne reste caché.
Nouvelle génération oblige, le chef ukrainien
Kirill Karabits
dirige en 2016 l'orchestre symphonique de Bournemouth
une virulente interprétation des deux symphonies qui a fait le buzz tant
chez les critiques que chez les mélomanes. Label Onyx.
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