mardi 15 février 2022

TAGADA JONES EN LIVE AU TRIANON 2021 - par Pat Slade


Retour sur Paname pour un reportage en live. Bières, Pogo et décibels à volonté !


Des Bretons au Trianon



Il aura fallu attendre deux ans et pour finir cette laborieuse année, ce sera deux concerts. L’avant dernier aura été Franck Carducci & The Fantastic Squad au Bus Palladium en octobre, et Tagada Jones au Trianon.


Il aura fallu attendre deux ans pour les revoir sur une scène. La dernière fois c’était à La Cigale le 04/05/2019 avec Le Bal Des Enragés pour leurs vingt cinq années d’existences (clic). Mais je m’avance un peu vite, je les avais rencontrés dans mon bled en septembre dernier, ils étaient venue faire une séance de signatures dans un bar à bières «V and B» pour fêter la sortie de leurs bières et de leurs dernier album « À Feu et à Sang ». 


Nous voici arrivés au 80 boulevard Marguerite de Rochechouart (Marguerite de Rochechouart était une religieuse abbesse de l’abbaye de Montmartre) qui reste le dernier boulevard parisien à porter le nom d’une femme au pied du Sacré Cœur à quelques mètres du métro Anvers (« Envers et contre tous ! » un titre de Tagada jones, mais vu le quartier ce serait plutôt Enfer et contre tous !)). 

La façade du Trianon apparait très pimpante malgré son âge plus que centenaire, mais certaines enseignes de restauration rapide ne sont pas très accueillantes. Le Trianon une salle mythique construite en 1894 et qui verra passer sur sa scène La Goulue, Mistinguett, Yvette Guilbert, Fréhel et il paraitrait que Jacques Brel fréquentait les balcons de la salle ou il écrira certains de ses textes.


Mais les années passent et après avoir été fermé et restauré, il sera rouvert au public en 2010 avec des spectacles  pas toujours à la hauteur de cette très belle salle (Rihanna, Carla Bruni, l’émission «La Nouvelle Star» en 2003...), heureusement que certains groupes relèveront le niveau comme Ange qui y fêtera ses 50 ans, le groupe Zakk Sabbath le groupe dissident du Black Sabbath avec Zakk Wylde le guitariste qui accompagne Ozzy Osbourne

Deux générations de la même famille arrivent et prennent place dans la salle du Trianon en ce 17 décembre 2021. Je réussis à me glisser d’une courte poitrine au balcon (Où il n’y avait pas grand monde !) et je m’étonne qu’à une heure du set, le public soit si clairsemé… même Deadpool avec son teeshirt du Punisher et sa prédominance abdominale due à une grande consommation de bière parait très désappointé.

Un public qui arrive par petit groupe après être passé par le bar pour faire le plein de bière et surtout avoir le temps de la boire avant que la fosse ne se mette en mouvement (Boire une bière en plein pogo revient à manger un cassoulet sur des montagnes russe !). En attendant, les roadies s’activent sur la scène à mettre en place le matériel du groupe qui ouvrira les hostilités : Punish Yourself.

Punish Yourself, un groupe qui donne entre l’alternatif, le cyberpunk, le métal industriel, le batcave et pleines d’autres facéties et festivités dans le même genre. Arborant des tenues exubérantes, des maquillages fluorescents recouvrant entièrement leurs corps, et exhibant un goût prononcé pour le macabre et le sexe, Punish Yourself intègre cinq musiciens et artistes qui se servent de la scène comme exutoire. On peut y retrouver le chanteur vx69 (Vincent Villalon) et l’artiste/performer Modéliste/Costumière Klodia Sparkling deux transfuges du groupe Le Bal Des Enragés. Un set d’une bonne heure ou la lumière pratiquement absente fera ressortir le maquillage fluorescent des membres du groupe. Une musique sauvage (Qui personnellement ne me plait pas !) et des paroles à ne pas mettre entre toutes les oreilles (« They don’t want you, they don’t love you, they don’t need you, they wanna fuck you » je vous laisse le soin de traduire !).

Punish Yourself s’en va et les roadies ce remettent au travail pour mettre en place le matos de Tagada Jones, nous aurons même droit à une improvisation de Job le batteur avec son instrument. Ma fille et mes nouveaux amis Ka Sand et Loïc sont dans la fosse sur le devant de la scène une bière à la main, je regrette ma folle jeunesse où les devants de scène ne me faisaient pas peur, mais à l’aube de mes soixante piges, il y a des risques que l’on ne peut plus prendre dans certains concerts (A nos âgesUn col du fémur est vite cassé !). 

Après une coupure de trente minutes pour mettre en place matériels, lumières et son, les vedettes de la soirée entrent en scène dans une salle qui s’est considérablement remplie. Les road quittent la scène et a 21h00 tapante les lumières s'éteigent et le groupe va se secouer le Trianon comme une bouteille d’une célèbre boisson à l’orange et va en décoller la pulpe du fond ! Les arpèges d’un « A Feu et a Sang » énergique ouvrent le bal et comme à son habitude Tagada Jones n’est pas là pour faire dans la dentelle et va faire un set en mode sauvage. La suite sera extraite de précédents albums comme «Je Suis Démocratie», «Combien de Temps Encore», «De l’Amour et du Sang».

Et puis  c’est l’heure pour «Le Dernier Baril» avec l’entrée en scène d’une troupe de percussionnistes sur bidon en mode Tambours du Bronx qui vont battre la mesure tout le long du morceau le tout dans des gerbes d’étincelles. Il y aura bien sûr une vague continue de slameurs (Slamer : Plonger dans une foule et se laisser porter par elle lors d'un rassemblement) qui finiront leurs courses dans les bras de la sécurité pour retourner aussi sec dans la magma d'une foule constamment en mouvement.

Mais Tagada Jones va innover dans sa mise en scène et dans certains de ses arrangements. Car nous aurons droit à un quatuor d’instruments à cordes constitué de trois violons et d’un violoncelle, mais aussi d’une claviériste, le tout apportera une certaine douceur sur certains morceaux. Mais Niko avec sa voie d’enragé va remettre la sauce avec ses mots de révolté. A chaque fois que je les vois sur scène, j’ai comme l’impression que Niko, Steph, Waner et Job sont plus puissants que les fois précédente et ce n’est pas pour déplaire aux fans venus les écouter.




Un set qui passera trop vite malgré les dix-huit titres joués, comme d’habitude tu termines sur les genoux mais heureux. Le temps d’une signature et d’un selfie de ma fille avec Job le batteur et le voyage avec les Rennais s’arrête là pour ce soir. En principe, on se reverra le 21 avril au Bataclan.

P.S : Ce sera bien le Bataclan, les billets sont en poches !!

Merci à Ka Sand à Cécile et à moi pour les photos !


C'était :








A vous les studios du Déblocnot !


Les vidéos de concerts n'étant pas d'une très bonne qualités, deux clips plus pro à la place.

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