Le dernier album de Queen, le dernier album du vivant de Freddy Mercury, et quel album !
Aujourd’hui je parlerai d’un virus, d’un anniversaire post mortem et d’un
dernier album qui signera la fin d’un grand groupe.
Atteint du sida, il est fatigué et amaigri, mais il trouve la force
nécessaire pour enregistrer un dernier album qui se fera dans la
souffrance. «Innuendo» un mot italien qui veut dire insinuation, c’est un album sombre,
triste et quelque peu mélancolique mais aussi très beau !
Freddy va ouvrir son cœur et va se livrer
à demi-mots, ce n’est qu’après que l’on devinera ce qu’il voulait dire
derrière certaines paroles. Une très belle pochette de
Richard Gray qui avait déjà conçu celle
de «A Kind of Magic» et de «The Miracle» pour «Innuendo» les illustrations
et le livret seront des dessins du caricaturiste français
Grandville (1803-1847).
Quand j’ai acheté l’album, ce dernier était accompagné d’un
calendrier. Les enregistrements débutent en mars 1989 et se terminent en
novembre 1990. En février 1991, l’album sort et atteint
rapidement les plafonds des charts américains et anglais.
"I'm Going Slightly Mad" |
"Headlong" |
"Delilah" |
«Delilah» Le chanteur adorait les chats et ces derniers refusaient de
quitter sa chambre sentant la fin proche. Il était malade mais il avait
conservé son sens de l’humour, il dédit un morceau à l’un de ses chats. Un
groupe qui pousse des miaulements ainsi que la Red Spécial de
Brian. Ce n’est pas le meilleur titre de
l’album, un bouche trou. «Don't Try So Hard» guitares claires et poignantes avec la voix d’un
Freddy fatiguée mais qui reste douce,
passionnée et d’une très grande sensibilité ; en plus le solo de
Brian May te donne le frisson, encore un
grand titre de l’album. «The Hitman» Un heavy Metal en fusion qui pourrait renvoyer à leurs études beaucoup de
groupes. Les guitares de Brian May saturent
et rugissent encadrer par une section rythmique qui ne donne pas sa part au
lions et Freddy va donner dans la
puissance. «Bijou» Les arpèges de Brian May construisent ce
morceau pratiquement sans parole, c’est une pépite dans son écrin. Et puis
arrive le gros morceau de l’album «The Show Must Go On» Le chant du cygne du plus grand groupe de Grande-Bretagne, le testament
oral de leur frontman qui sent la mort planer au dessus de lui, mais pour
l’instant, il est encore en vie et il va jeter tout ce qu’il lui reste dans
la bataille : «Inside my heart is breaking, my make-up maybe flayking, but my smile
still stays on» (A l’intérieur mon cœur est en train de se briser, mon maquillage est
peut-être en train de s’écailler, mais mon sourire reste encore). Le voyant très affaibli, Brian May
lui demande s'il lui sera seulement possible d'assurer ses vocaux
Mercury lui répondra : «I'll fucking do it, Darling» («Putain que je vais le faire, chéri»). D’après
Brian May, il a bu un verre de vodka et a
tout déchiré ! Un morceau intemporel, le dernier cadeau de
Brian May à son ami car il sait que sans
Freddy
Queen n’aurait pas réussi,
impossible sans la folie, la voix et le charisme de son chanteur.
La Dernière Photo |
«Innuendo» un album tragique par son histoire interne et grandiose par son aspect externe, il est à ranger dans les classiques du groupe entre «New of the World» et «A Night at The Opéra», même si je trouve que «Innuendo» est parvenu à détrôner le «At Night…». Trente ans après sa mort, la mémoire et la voix de Freddy Mercury sont toujours aussi vivantes.
Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.
RépondreSupprimerEt toujours pas de vaccin en vue. Il faudra un jour prendre du recul et regarder à quel point les virus ont modifié le cours de l'humanité. Le sida même si on ne l'évoque plus guère a durablement influé sur les mœurs et les mentalités, depuis son apparition nous sommes chaque jour devenus un peu plus rétrogrades et ancrés sur nos certitudes illusoires alors que nous étions jusque là attirés vers l'inconnu.
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