Not your animal; voila un patronyme singulier pour ce groupe que d'aucuns qualifient de "super-groupe", un quartet franco-américain composé de David Rosane au chant (the Zookeepers) pour le coté ricain, les 3 frenchy étant le batteur Benjamin Beaulieu (Black Strobe, Dirt sixteen machine) , le bassiste et claviériste Ivan Rechard (Tita Nzebi, Tabasco Quintet) et le guitariste Jeremy Grasso (Dirt Sixteen Machine).
Ces groupes ne vous disent peut être pas grand chose si vous ne fréquentez pas la scène post-punk/ rock indé - alternatif. Les Zookeepers de David Rosane sont un groupe parisien d'influence Lou Reed, Nick Cave, Gun Club... les Black Strobe donnent dans la musique électronique musclée, remixant notamment des tubes rock ("I'm a man" de Bo Diddley en 2007), Tita Nzebi est une chanteuse du Gabon, le Tabasco Quintet fait dans un joyeux funk/ blues/ jazz/ musiques de New Orleans alors que le Dirt sixteen machine est un duo blues rock psyché. On le voit nos quatre lascars viennent d'horizons musicaux différents et ont en commun une certaine expérience de la scène.
Cinq titres au menu de ce premier EP du combo et le premier "Reason to love" nous plonge de suite dans le bain d'un punk rock énervé (pléonasme), on pense à Iggy Pop, aux Social Distorsion de Mike Ness, aux Ramones, aux Godfathers, aux Replacements...du brutal qui pour autant n'en oublie pas un refrain et de bons passages de guitares. "Abracadabra" calme un peu le jeu, plus mélodique, lorgnant vers du classic rock/americana bien vitaminé.
"Here we are" démarre comme une pop song festive puis au milieu les guitares prennent feu et le tempo s’accélère... et ne retombe pas sur "Neighborhood", furieux power pop/Rock, y'a un petit quelque chose là dedans qui me fait penser à feu les Dogs (clic), mon titre favori de l'EP en tous cas.
On termine avec "Cannibal" , un titre à dévorer tout cru, qui commence calmement avant de monter en puissance, j'y aime particulièrement la voix de David Rosane, puissante mais faussement dandy.
Un mini album vraiment prometteur mené pied au plancher qui porte mal son titre de "Not rock and roll", d'ailleurs et si le nom du groupe et de l'album étaient un clin d'oeil au "Rock'n'roll animal" de Lou Reed, non en fait c'en est une à Iggy Pop, les deux faisant certainement partie de leurs influences, tout comme Nick Cave ou le Gun Club. La pochette apocalyptique renvoie elles aux textes du groupe pas vraiment optimiste sur l’état de la planète et l'avenir de ses habitants...
(NOT) ROCKIN-JL
jeudi 19 décembre 2019
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