mardi 3 décembre 2019

FRANCK CARDUCCI - The Answer (2019) - par Pat Slade



Enfin le voilà, le dernier album du Franck Carducci Band !! Nous étions, sûrement, des milliers à l’attendre. Que ce soit en France, en Angleterre, au Pays-Bas et dans certains pays nordiques. Et de surcroît, un concert ! Que demander de plus !!



SUR LA ROUTE DE NULLE PART





Tout va commencer quand un crowdfunding (Campagne de financement participatif) aide le FCB à produire leur prochain album. Plusieurs packs seront mis à la disposition des donneurs selon leurs moyens et leurs envies avec des petits cadeaux. Personnellement, j’ai pris deux packs, l’un avec l’album vinyle dédicacé + le t-shirt et le pack dream-catcher + le CD dédicacé (Avec un attrape-rêve fabriqué par Mary Reynaud). J’ai cassé mon cochon rose et mon banquier ne m’a même pas faite la tête. Plusieurs autres options existaient avec des bonus qui feront baver les plus fans comme la veste portée par Franck Carducci pendant le «Tearing the Tour Apart» ou le pack guitare avec la guitare Epiphone d’Arion (Personnage fictif et mégalomane, le mister Hyde de Franck) qui apparaît dans la piscine dans le clip «Slave to Rock’n’Roll» (Ce dernier m’a certifié qu’elle fonctionnait encore… j’espère qu’il a au moins changé les micros).

Mais ayant eu une version MP3 en avant première envoyer par Franck Carducci lui-même (Merci Franck !!), j’ai reçu quelques jours plus tard l’album définitif par l’intermédiaire de Pat Kebra. J’ai pu prendre de l’avance et cette chronique paraîtra cinq jours après la sortie officielle de l’album.

Déjà, une belle pochette d’Elisa Mottet assez mystérieuse, une photo de June Sky (Emilie Trontin) d’une jeune femme aux cheveux gris argenté, le visage en partie caché par un sablier transparent ou s’écoule du sable blanc. Sur le bras du modèle, la très belle Charlotte Giraud-Grosso, la seule note colorée : un signe en forme de point d’interrogation inversé sur l’avant bras gauche que j’avais pris au début pour une crosse d’évêque ou de houlette (Bâton de berger). La double page centrale du livret représente Franck Carducci avec le même sablier et le même signe sur le bas de l’épaule. Un livret joliment agrémenté de photos, dont une où apparaît la guitare double manche Shergold avec un soutien gorge rouge orné de dentelle. A croire que Mary Reynaud égare ses affaires un peut n’importes où… ! 😄

Il faut maintenant décortiquer l’ensemble de la rondelle de polycarbonate. «(Love is) The Answer» Si l’amour est la réponse comme l’annonce le premier titre, je crois que je suis tombé amoureux. Quoi dire d’autre ?  Un titre positif qui aurait pu avoir comme titre "Carpe Diem" en latin. Le FCB est vraiment un enfant du prog ! Tout est pratiquement résumé dans ce titre, tu as l’impression d’écouter un dictionnaire sonore du rock progressif, des claviers à la Rick Wakeman et tout un tas de chose qui ouvre bien les hostilités dont l'incontournable didjeridoo de Christophe Obadia qui fait une courte apparition dans l’intro. En plus les chœurs (en re recording ?) fleurent bon l’époque de Crosby, Still & Nash. «Slave to Rock’n’roll » Tout ceux qui ont vu Franck en live, ont vu son alter ego mégalo Arion (Arion de Méthymne est un personnage mi-historique mi-légendaire, poète et musicien grec du viie siècle av. J.-C. A ne pas confondre avec le cheval immortel doué de la parole) entrer sur scène armé de sa double manche et haranguer les foules sur ce morceau avec Mary Reynaud en groupie "pot de colle" accrochée à ses basques. Ça envoie dans le dur avec des solos biens torchés. Un titre qui sera accompagné d’un clip à la «Fritz the cat» (Le dessin animé de Ralph Bakshi de1972), sauf qu'avec ce dernier, tout se passait dans une baignoire, le FCB voit plus grand et recourt à... une piscine.

«Superstar» Une longue fresque de plus de douze minutes en plusieurs parties distinctes avec de grandes parties orchestrales très génésiène. J'ai tendance à entendre, en plus rapide, les accords de "It's a long way home" de Supertramps quelques fois (Mais c'est dans ma tête !). Et puis il y a l'apparition de la voix de Mary Reynaud toujours aussi brillante. En principe, plus le morceau est long plus il est ennuyeux, mais pas chez le FCB et cela grâce à ses changements de rythme et puis il y a toujours un final de folie. «The after effect» Franck Carducci s’éloigne du rock prog traditionnel pour un rock prog plus dur, plus électrique, «L’effet postérieur» ? Serait-ce un retour à la racine d’un rock que l’auteur écoutait dans sa jeunesse ? De toute manière, on s’en fout, ça arrache sévère !

Franck Carducci et Thierry Seneau
«The game of life» Retour à la mélodie douce et mélancolique en piano-basse-voix avec une trompette bouchée façon Dizzy Gillespie en arrière plan, je n’ose pas dire que c’est le plus beau titre de l’album mais il fait partie des hits ! «Asylum» Tout de suite, la question étant de savoir si c’est une reprise du titre de Supertramp de l’album «Crime of the century», puisque Franck avait déjà fait des reprises sur ses deux derniers albums avec «The Carpet Crawlers» de Genesis et «School» de Supertramp. Et bien... absolument pas ! C’est un titre original ou tous les musiciens vont y rajouter une pierre pour que la baraque tienne bien debout, entre une batterie qui se fait bien entendre dans un terrible solo et des guitares agressives, tu en prends plein les oreilles pendant onze minutes… brillant !!!

Arrive les bonus. «On the road to nowhere» qui était aussi le titre de la tournée, le morceau le plus court et celui que tu ne veux pas entendre en live puisqu’il annonce, la plupart du temps, la fin du concert. Sinon, quelle construction ! Tout le groupe chantant à l’unisson accompagné par le boss à la guitare douze cordes. Un Frank Carducci qui passera un clip sur les réseaux sociaux, Frank au volant d’une voiture filmé par Mary Reynaud et où les paysages défilent avec les paroles de la chanson en sous-titre et il nous demande de nous entraîner à apprendre les paroles pour pouvoir chanter avec le groupe. «Beautiful night» un beau morceau pour finir un album qui n’en est pas moins… beau ! Les deux autres bonus seront des versions de «(Love is) the answer» et «Slave to Rock’n’Roll», mais plus courtes pour les passages en radio. 

Une prise de son de tout premier ordre avec un mastering au Real World Studios de Bath connu pour avoir été conçu par Peter Gabriel. En plus des musiciens habituels du FCB, Antoine Nino Reina (Quel batteur !), Christophe Obadia, Steve Marsala (Quels guitaristes !), Olivier Castan (Quel clavier !) et la belle Mary Reynaud (Quel charme !), Franck Carducci (Quel Arion !) invitera quelques musiciens de derrière les fagots pour venir participer à l’élaboration et à enjoliver certains morceaux comme les claviéristes Richard Vecchi et Derek Sherinian qui à joué avec Alice Cooper, Billy Idol entres autres et sera membre de Dream Theater pendant cinq ans, le trompettiste Thierry Seneau, le batteur Jimmy Pallagrosi qui déjà avait joué avec le FCB, Fabrice Dutour le guitariste du groupe Back Roads et deux backing vocaux, Sandra Reina et Amelynn Vecchi.   

Un album de toute beauté et au delà de mes espérances, on frôle le génie !. Le FCB a mis la barre très haute et faire mieux ne sera pas simple, mais quand on s’appel Franck Carducci, dépasser ses limites et relever des challenges sont des choses qui ne vont pas  effrayer ce Slave To Rock’n’roll.

P.S : Soirée d’Halloween au Billy Bob’ à Disneyland Paris (Minnie m’avait envoyé une invitation au grand dam de Mickey !) où le FCB fera un set nickel et sans faille. J’y croiserai, pour mon plus grand plaisir, Laura Cox qui me fera un smack et qui montera sur scène avec le band pour une version ébouriffante de « Rock’n’Roll » de Led Zeppelin. Laura Cox, qui a sorti son, excellent dernier album «Burning Bright». (Clic)

A bientôt On the road to nowhere !    

P.S : Pour pouvoir commander l'album, reportez vous à ce lien : (Album) 




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