mardi 26 novembre 2019

LAURA COX - BURNING BRIGHT (2019) - par Pat Slade



Le retour de Laura Cox avec un deuxième album, deux ans après «Hard Blues Shot». Un album attendu au tournant par certains. (Sur ma chronique de «Hard Blues Shot», l’album a été très légèrement égratigné, mais ce n’est pas grave, la critique négative est toujours constructive !)




Le retour de la Bacchus Duke






Depuis deux ans, le Laura Cox Band n’a pas chômé ; des concerts à tire larigot, des festivals en pagaille (Dont le Download en 2018), des tournées en Allemagne, des duos avec Gaëlle Buswell, Art Mengo, des bœufs mémorables avec Nono Krief (Trust), le Peter Alexander Band (Tribute Lynyrd Skynyrd) et dernièrement une montée sur scène avec le Franck Carducci Band avec une reprise décoiffante de «Rock’n’roll» du Zeppelin. Finie la petite youtubeuse avec des millions de vues et au nombre impressionnant d’abonnés sur sa chaîne. Le retour de Laura avec sa Bacchus Duke (Pas seulement !) devrait s’annoncer sous les meilleurs augures.


Le retour du Laura Cox Band avec dix titres écrits de concert avec Mathieu Albiac et des arrangements concoctés par ses deux autres compagnons de jeu, François Delacoudre et Antonin Guérin. «Fire Fire» Comme entrée en matière, le band attaque sur un riff rapide façon Led Zeppelin et nous montre tout de suite de quel bois il se chauffe. Tout de suite, la première chose que l’on remarque, c’est une prise de son plus claire et moins brouillonne que sur «Hard Blues Shot». Laura toujours aussi impériale et ravageuse dans ses solos et Mathieu très bon soutien en guitariste rythmique. François C. Delacoudre se positionne comme le bon bassiste que l’on connaissait déjà et son compagnon de rythme Antonin Guérin est un excellent batteur. Et ces quatre là réunis nous ont concocté un rock, peut être simple aux yeux de certains, mais jouissif à écouter et à force de battre la semelle sur les titres, après chaque concert, vous vous retrouvez obligés de prendre un rendez-vous chez votre cordonnier (Et un Oto-rhino-laryngologiste par la même occasion !).

«Bad Luck Blues» Le mot blues ne veut pas obligatoirement suggérer un morceau lent, ici c’est un blues furieux ! Avec une partie rapide et toujours Laura qui décolle les frets de son manche de guitare à chaque solo. «Last Breakdown» Une petite intro à la sèche et attaque électrique façon ZZ Top. Le reste est servi tout en douceur avec une petite partie basse-batterie et une sortie solo évidemment. «Looking Upside Down» Un blues lent qui calme un peu les tympans après une entrée en matière très hard, mais les guitares électriques ne sont jamais lointaines. «Just Another Game» Plus cool avec le son d’une guitare National (Qui d'ailleurs est une Gretsch G9221 je crois !) et un son slide en second plan. Très beau titre qui fait rêver des grands espaces américains. «Here’s to War» Du blues lourd et je suis sûr maintenant que Laura est moins timide dans son chant par rapport à son premier album, elle a pris beaucoup d’assurance et quelle envolée lyrique sur le solo ! Ça dépote grave !

Une petite mise au point s’impose. Quand j’ai écris la chronique sur son premier album «Hard Blues Shot», j’avais eu des commentaires disant que c’était «une musique prévisible», «Peu originale» j’ai même eu «Engouement suspect» et  «…Ça sent la manip caviardée…» suite aux commentaires sur Amazon, et pourtant le succès est là et «Burning Bright» rabattra le caquet de certains.

«Freaking Out Loud» Ça sonne très glam-rock, comme du Joan Jett remis au goût du jour avec  un petit solo orné de pédal Wah. «As I Am» Un morceau fabriqué au fer rouge, du lourd qui sur une rythmique assez lourde,  finira  à la vitesse d’un cheval au galop. «River» Un titre que l’on aurait pu attribuer à Pat Benatar, plein de feeling sur des guitares omniprésentes. «Letters to the Otherside» On termine tout en douceur sur un son très spatial, un blues lent très agréable pour finir un album.

«Burning Bright» est un album plus fini, plus abouti que «Hard Blues Shot». Laura Cox a encore réussi à trouver une musique qu’il lui est propre, et avec une prise de son de premier ordre, voici un album pour les amateurs de guitares aux consonances très américaines.


P.S : Happy Birthday Laura ! Elle a eu... ans dimanche dernier ! (Quand on est un gentleman, on ne donne pas l'âge d'une dame !)

 

3 commentaires:

  1. Oui Pat je me souviens très bien qu'en 2017 , les soupçons d' engouement suspect c'était moi qui les avait émis et je n'enlève rien à ces propos , ce qui ne va pas m'empêcher d'écouter ce nouveau Laura Cox afin de faire la différence avec le premier . Si comme tu le dis l'évolution est évidente pourquoi se priver. L'amateur de blues-rock saignant que je suis devrait quand même y trouver son compte.

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  2. Depuis quand Joan jett c'est du Glam Rock ???....et rectification cette album est estampillé " Laura Cox" et non pas "Laura Cox Band" d'ailleurs j'aimerais bien savoir pourquoi.

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  3. j'ai dis que ça sonnait très Glam-rock d'un coté et du Joan Jett remis au goût du jour de l'autre à l'époque des Runaway...Mais hormis cela, nul part je n'ai mentionné que l'album était estampillé "Laura Cox Band", quand je parle du LCB, je ne parles que du groupe, pas de l'album !

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