samedi 16 novembre 2019

TCHAÏKOVSKI – Symphonie N°5 opus 64 (1888) – Mariss JANSONS (2006) – par Claude Toon



- Ah ! J'attendais ce papier M'sieur Claude… Vous aviez promis de revenir sur cette symphonie juste survolée lors d'un papier Gergiev vs Mravinsky, une musique qui m'émeut…
- Cool, si elle vous émeut, ça veut dire que vous ne faîtes pas l'autruche, hahaha… Ok, c'est débile ce calembour… Retour sur cette grande œuvre dans le détail…
- Je vous pardonne, mais oui c'est nul ! Mariss Jansons est un chef renommé, vous en avez déjà parlé, mais, l'orchestre d'Oslo, je suis plus circonspecte…
- Mariss Jansons en a fait un orchestre scandinave de premier plan avec des enregistrements fabuleux… Les symphonies de Tchaïkovski et de Brahms entre autres…
- Paru chez Chandos, pas facile à trouver je crains ?
- Oui, précisément, mais, comme toujours… Tiens, on le dit ensemble Sonia : "Il y aura une discographie alternative en fin de billet" ! hihihi hihihi

Tchaïkovski vers 1885
La chronique dédiée à la symphonie n°2 dite "ukrainienne", du folk-classique, s'appuyait déjà sur l'interprétation par Mariss Jansons avec son orchestre d'Oslo. Ok, j'aime bien changer d'interprète à chaque fois, c'est le petit plaisir gourmand des mélomanes, mais après des pointures comme Valery Gergiev, Evgeny Mravinsky pour le trio des symphonies "du destin" et Igor Markevitch pour un papier détaillé sur la 6ème symphonie "pathétique", la compétition devient rude… À noter qu'aujourd'hui, le report Youtube est excellent et qu'il est possible aux éventuels collectionneurs ou lecteurs convaincus de dénicher le support physique (tant qu'il y a des CD) de cette gravure en album simple ou dans un coffret de l'intégrale des symphonies du maître russe (dont Manfred) sur le marché de l'occasion de bon aloi… (Clic)
Contrairement à quatre de ses cinq sœurs, cette symphonie ne porte pas de sous-titre ; de toute façon, des surnoms souvent attribués par les éditeurs ou des proches du compositeur.
Quelques petits rappels… Les six symphonies de Tchaïkovski se répartissent en deux groupes de trois. Les premières sont des ouvrages aux accents folks nourris de thèmes inspirés de chants villageois. De composition habile, elles n'ont aucune ambition autre que nous divertir, mettre en musique les paysages et la culture slaves. Leur écriture s'étale de 1866 à 1875. J'adore les deux premières, poétiques et enflammées, moins la 3ème "Polonaise" en cinq mouvements. Je n'accroche guère sur la thématique un peu morne. Pourquoi ? Mystère ! Trop longue ? Un peu terne ? Même la somptueuse sonorité qu'apporte Herbert von Karajan avec sa Philharmonie de Berlin ne change pas grand-chose à l'affaire. Tchaïkovski lui-même était un poil déçu et notait : "Selon mon impression, cette symphonie ne présente aucune idée bien trouvée, mais du point de vue de la facture, elle représente un pas en avant. Je suis surtout satisfait du premier mouvement et des deux scherzos". Pas certain que j'écrive un jour un papier à contrecœur, mais l'écouter dans une brève estivale peut se justifier. C'est la moins jouée en concert…
Les trois dernières symphonies constituent un groupe nommé "du destin". Elles seront composées de 1877 à 1893. 1893, ultime symphonie dite "pathétique" et prémonitoire car terminée peu de temps avant que Tchaïkovski, ne pouvant plus dissimuler son homosexualité, soit contraint au suicide après avoir perdu tout appui dans la cour tsariste (hypothèse la plus vraisemblable). (Clic) et (Clic). En 1877, à l'écoute de l'impétueuse fanfare introduisant la 4ème symphonie, le constat est immédiat. L'univers symphonique de Tchaïkovski bascule vers un romantisme échevelé et dramatique très opposé à l'esprit folkloriste des trois premiers ouvrages.
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Mariss Jansons en 2008
La 5ème symphonie possède une discographie à la hauteur de son intérêt. Une œuvre qui connaît un vif succès dans la programmation des concerts. Je l'ai entendue pour la première fois dirigée par Lorin Maazel avec l'Orchestre national de France en 1971. Puis en décembre 2010 avec Mikhaïl Pletnev et son orchestre national de Russie qui jouait avec les instruments prêtés par l'orchestre de Paris, les leurs étant restés "congelés" dans un camion englué dans 50 cm de neige dans la Marne avec les partitions de la 5ème de Chostakovitch prévue initialement au programme !!! Bravo le sens de l'improvisation en quelques heures 😃.
Le chef letton Mariss Jansons n'est pas un nouveau venu dans le blog. Autres chroniques : le concert live associant Chostakovitch & Dvorak en DVD avec la philharmonie de Berlin et Hillary Hahn (Clic), le concerto pour piano de Grieg par Leif Ove Andsnes et déjà la 2ème symphonie de Tchaïkovski extraite justement de l'intégrale gravée à Oslo pour Chandos (Index). Si la "Pathétique" avait déçu les critiques et le public, point faible du cycle, cette interprétation de la 5ème se hisse au sommet. Rien de surprenant pour le chef qui fut un assistant de Evgeny Mravinsky à Leningrad, le "dictateur" de la philharmonie de la ville qui avouait avoir épousé le métier de maestro en rencontrant cette symphonie et la 5ème de Chostakovitch.
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L'orchestration est similaire à celle des symphonies de Brahms. Rien de surprenant, certains musicologues discernant chez Tchaïkovski une influence des modes de composition en vogue dans la musique germanique et autrichienne. Donc : 3 flûtes (+ 1 picolo), 2 hautbois, 2 clarinettes, 2 bassons, 4 cors, 2 trompettes, 3 trombones et tuba basse, 3 timbales et cordes. La symphonie est classiquement organisée en quatre mouvements. Tout classicisme rigoureux s'arrête là !

Theodore Avé-Lallemant
1 - Andante - Allegro con anima - (mi mineur - mi majeur - mi mineur) : le premier mouvement échappe grandement à la tradition millimétrée de la forme sonate académique. Comme Beethoven (5ème symphonie – PaPaPaPaaam) et Berlioz (Symphonie fantastique) en leurs temps, le principe du leitmotiv est ici de mise, simple et marquant, un motif obsessionnel qui s'insinue dans le flot musical de toute l'œuvre. Tchaïkovski renoue aussi avec la tradition classique de faire précéder le premier allegro par un nostalgique andante. Le thème initial est d'une belle construction :
Le thème A comporte deux phrases, chacune comprenant à son tour la répétition d'une cellule de deux mesures, la première n'est autre que le leitmotiv du destin énoncé douloureusement par le couple de clarinettes. Le compositeur module subtilement la mélodie (mf>), accentuant le sentiment d'oppression. Le jeu accablé des cordes graves rejointes par les seconds violons pendant la seconde phrase confirme cette volonté d'exprimer l'anxiété qui ne quitte jamais le musicien, tant dans sa vie intime que dans l'éternel insatisfaction face à son travail de créateur. [0:34] L'ensemble est réexposé avec une atténuation suggérant un sentiment d'abandon. [1:14] Nouvelle et insistante reprise avec l'entrée du basson ; un andante en forme de lente procession funèbre à n'en pas douter… Un peu trop discret le basson à mon goût dans cette captation…
Constantin Savitsky
[2:16] L'allegro ne propose a priori qu'un seul thème principal, B, une illusion car trois motifs secondaires viendront nourrir le discours sans compter les résurgences des motifs du Thème A de l'andante. L'imagination est au rendez-vous à chaque instant dans les diverses sections du mouvement. L'allegro s'élance par une marche insolite aux cordes (à 6/8), une suite de mesures syncopées alternant deux croches si & do par mesure ! [2:21] Clarinette et basson solos attaquent le robuste thème B. Les deux bois sont rejoints par la flûte entonnant des arpèges graciles repris plus tard par les cordes.
[2:32] Un groupe thématique se développe à partir d'un vaillant premier motif secondaire jusqu'à la première intervention des cuivres [3:23]. [4.03] Un second motif secondaire noté molto più tranquillos porte un thrène legato chanté aux cordes, rapporte un léger apaisement et se poursuit par un passage concertant des vents et des pizzicati des cordes ; quelle fantaisie tant dans l'écriture que dans les variations de climats ! [4:53] troisième motif secondaire, très martial, énergique, une antithèse par son staccato d'un quelconque renoncement face à une existence tourmentée. Ce motif épique précède un élégiaque intermède qui se conclut de nouveau par une héroïque fanfare répétant allègrement le troisième motif. On l'aura compris, Tchaïkovski innove par la multiplication de transitions abruptes, à la fois par l'exploitation impétueuse de son riche matériau thématique et par l'orchestration pour le moins généreuse : une joute entre bois, cuivres et traits acérés des cordes. La rythmique est implacable, surprenant chez un compositeur qui nous a tant offert de mélodies alanguies aux accents slaves. [8:43] les bassons assurent la reprise du thème B. On voit parfois la mention scherzo appliqué à cet allegro. Une appellation peu rigoureuse mais qui se justifie quand même à suivre le déroulement : le thème B, bien campé encadrant diverses fantaisies mélodiques articulées autour des trois motifs secondaires ; voilà qui peut faire penser à une symétrie scherzo-trio. La symphonie continue de s'enrichir sans répétition inutile, la coda, au départ martelée aux timbales, se disperse dans une crépusculaire nébulosité, sombre mais sereine, cette coda s'estompe ppp en faisant simplement appel au groupe : bassons, timbales, violoncelles et contrebasses…
Tchaïkovski et Antonina Milioukova
Le lyrisme parfois féroce du premier mouvement n'a guère d'équivalent aussi passionné dans l'histoire de la musique. Tchaïkovski dépeint dans cette page bouillonnante l'homme qui souffre mais se bat contre l'adversité. Les années précédentes avaient été ternies par la fin officieuse d'un mariage calamiteux de quelques semaines avec Antonina Milioukova, une étudiante noble du conservatoire de Moscou et mentalement fragile, union que la nature d'inverti du compositeur refusait sans doute ; une tentative ratée de cacher son "vice" dont la jeune femme n'était pas dupe ; les historiens évoquent des idées suicidaires. Le torrent musical déchaîné traduit magnifiquement un rejet ardent par le maître de ses pulsions autodestructrices après ces années sombres et le retour de la passion pour composer. La partition fut écrite en six semaines. Elle est pourtant diablement complexe par sa forme et recourt à un solfège empreint de chromatisme (donc d'ambiguïté tonale). Ce mouvement qui allie la magie de la musique pure et l'expression exacerbée des affres psychologiques préfigure la "pathétique" de 1893.

2 - Andante cantabile, con alcuna licenza (si mineur - ré majeur) : [13:50] L'andante prolonge la conclusion émouvante de l'allegro. Altos, violoncelles et contrebasses puis seconds violons énoncent une phrase nostalgique, une suite d'accords (violoncelles en deux groupes). [14:32] De cette aube austère surgit le thème A au cor solo. Il est rejoint par une clarinette consolatrice à [15:16]. Ces duos de vents sont très fréquents dans l'œuvre et lui apportent ces sonorités contrastées, reflets des interrogations de Tchaïkovski pourrait-on penser. Tonalité en si mineur et mesure à 12/8 ; une quiétude rêveuse ? [16:01] Le hautbois chante le thème A1, plus animé et souligné par les scansions des cordes. La clarinette et le basson interviennent fugacement. [16:33] Étrangement quelques notes lugubres des contrebasses sont chassées par une reprise élégiaque du thème A aux violons. Au risque d'être trivial, j'écrirais que ce passage épique atteint le sublime par ses élans de révolte niant cependant tout déchirement irrémédiable dans la psyché de l'artiste. [19:05] L'exposition du thème B par la clarinette est tardive et malgré sa douceur conduit à un climax terrifiant dans lequel resurgit le thème du destin. Le développement se révèle héroïque par son immensité et sa virulence. [24:55] La reprise du thème A aux cordes calme le jeu et conduit à une coda apaisée et illuminée en clair-obscure par un tendre arpège ascendant de la clarinette. Un endormissement.
Malgré l'impétuosité qui couve dans les portées, Mariss Jansons respecte à merveille la notation cantabile, évitant les excès colériques que les groupes thématiques fff pourraient susciter… Sa direction se veut souple et articulée, en aucun cas cataclysmique.

Constantin Savitsky
3 - Valse. Allegro moderato (la majeur) : Tchaïkovski est l'homme de la valse et pas uniquement de la valses des fleurs. [26:14] Souvenir d'une fête populaire ou guindée, incursion de l'univers des ballets comme la belle au bois dormant ou du casse-noisette composé en 1890, il est amusant de voir ce court mouvement prendre la place de l'incontournable scherzo. Ô pas tant que ça, car Tchaïkovski a prévu un trio après une première partie comportant trois thèmes de valse ! Il bouscule le schéma imposé pour gagner en concision et surtout éviter une reprise da capo trop marquée et spécifique du scherzo académique cher à Bruckner. Le premier thème de valse est dansé par les cordes, le rythme est imposé par des syncopes lointaines aux cors et aux bassons. [26:37] Hautbois et bassons guillerets prennent en charge un second thème tout aussi primesautier. [27:22] Au basson d'entonner le troisième motif de valse. Légèreté, couleurs orchestrales distinguées mais festives ; et dire que dans un premier temps, la symphonie sera accueillie fraichement ! – Sonia, poussez le mobilier, je passe mon pied entre les vôtres, on pivote ensemble, etc.
[27:40] Place à un perpetuum mobile fantasque des cordes qui tient lieu de trio dans un scherzo qui cache son nom. [29:06] Retour d'un thème de valse au bois agrémenté de traits ironiques aux cors bouchés. Nous entendons le retour du basson et des autre bois, reprise qui conduit à une conclusion martiale et brillante.

4 – Finale - Andante maestoso (mi majeur) - Allegro vivace (mi majeur) : Le final comprend trois parties distinctes. Tchaïkovski semble insatiable pour éclater l’architecture de la façon la plus fantasque possible. [31:39] Le final commence par un rappel du thème "du destin" énoncé dans l'allegro par les clarinettes, mais joué ici par les cordes à l'unisson et plus subtilement par quelques membres de l'harmonie. La thématique générale est celle d'une marche triomphale. Une mélodie a priori triviale et surprenante mais qui justement pose question quant à la nature de la forme de l'allegro vivace attendu… [32:25] cuivres et pizzicati laissent supposer par leur dialogue solennel que les larmes sont derrières nous… [34:25] Un roulement de timbales, et voici notre orchestre au grand complet pris d'une trépidante folie, un flot orchestral facétieux, diabolique et moqueur. Tchaïkovski exprime-t-il une vengeance envers les tourmenteurs de tout poil à travers cette furie quasi satanique et délirante, une thématique discordante nourrie de pizzicati, de cris instrumentaux ; une danse de sabbat qui se conclut toujours par de démoniaques "anathèmes" du tuba.
[40:29] la coda se présente telle un complément ultime comme dans la 3ème symphonie "écossaise" de Mendelssohn. Une marche triomphale, farouche et aux accents frôlant l'absurdité, celle d'un monde où Tchaïkovski ne semble jamais trouver sa place. Il entraîne les cuivres à leurs limites fff. Une victoire sur lui-même ou la caricature des tragédies à venir ? Là est la question !
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Situation insolite, la discographie bien que pléthorique conserve depuis soixante ans un palmarès rarement, pour ne pas dire jamais, remis en cause. La trilogie "du destin" gravée par Evgeny Mravinsky au début des années 60 pour DG reste La référence pour la fougue et l'équilibre instrumental de la philharmonie de Leningrad qu'il forgea à la perfection pendant cinquante ans de règne sans partage. Jamais l'âme tourmentée du compositeur russe n'a été autant mise en valeur que par la direction du chef : traits cinglants, clarté, pathétisme slave entre drame et lamentation, le tout teinté d'optimisme. Culte ! Début années 2000 Valéry Gergiev a enregistré en DVD une trilogie avec l'orchestre Marinsky de Saint-Pétersbourg salle Pleyel, une conception plus intimiste. Grand connaisseur de Tchaïkovski, il concurrence grâce à une prise de son miraculeuse Mravinsky qui fut son Mentor.
Nota : il existe une interprétation en live à Leningrad par Mravinsky daté de 1983, peu de temps avant sa disparition, remasterisée et éditée par Erato. Tout aussi bluffante mais plus disponible en neuf…
Dans les années 60, le jeune Lorin Maazel s'attaque aux symphonies avec l'un des plus beaux et phonogéniques orchestres de la planète. C'est l'époque où le chef privilégie le fond sur la forme. On apprécie plusieurs choses : les couleurs dionysiaques de la Philharmonie de Vienne (quels cuivres !), la prise de son DECCA survoltée et la dynamique de l'époque analogique (plus aérée et percutante qu'à l'ère numérique) ; des tempos tragiques, un sens inouïe du détail, etc. Réédité en double album. (DECCA – 6/6) (Youtube)

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2 commentaires:

  1. Bonjour !
    Mravinsky ne régna pas tout-à-fait sans partage à Leningrad, il partagea un temps le poste avec l'immense Kurt Sanderling. Il existe d'ailleurs une version un peu antérieure du triptyque des trois dernières symphonies ou c'est Sanderling qui dirige la quatrième. Cette première version, également chez DGG -en mono de très bonne qualité, fin des années 50- est à mon avis préférable à celle que tu nous présentes.
    En matière d'intégrale, Karajan (Berlin/DGG) et Jansons (Oslo/Chandos) sont complémentaires, et Pletnev (Orch.National Russie/DGG) assez dispensable mais très bien enregistré et offrant de chouettes compléments.
    Si tu veux vraiment t'amuser avec les symphoniques de Tchaïkovsky, c'est tout-à-fait possible en écoutant la très bizarre quatrième par Constantin Silvestri (chez EMI), dont la cinquième mériterait par ailleurs d'être citée au tableau d'honneur des très grandes versions.
    Pour répondre à ta question de l'autre jour : pourquoi pas, mais il me faudrait connaître un peu le cahier des charges :-) ! Tu peux me contacter via mon blog, les commentaires permettent de lasser une adresse de courriel qui reste invisible.

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    1. Merci Dablotin pour ta fidélité.
      Dans la trilogie enregistrée à Leningrad en mono, seule la 4ème a été gravée par Sanderling, avec panache en effet. Les deux autres étant interprétées par le maître des lieux :o) Oui, Absolu, le mot est fort mais j'avais vu une émission fascinante sur Mravinsky. Interdiction d'assister aux répétitions pour quiconque, même les sbires de la mère patrie ! Des "espions" se cachaient derrière les piliers de la philharmonie. En fait, beaucoup ont témoigné que l'homme était très exigeant mais tout sauf un monstre en cette époque où survivre n'était pas chose aisée… Le son est acide mais assez clair malgré tout…
      Sanderling, Gergiev, Jansons, des assistants formés en fin de carrière de Mravinsky et qui à l'évidence ont reçu de bons conseils. Oui, la version Jansons fait débat, mais pour les vidéos*, je dois concilier : un minimum de qualité, un son correcte, l'éventuelle disponibilité sur le marché neuf ou occasion, même si le blog n'existe pas pour engraisser le market place :o) Pas toujours facile…
      * nous avons pour la plupart quitté le statut de commentateur Amazon… En classique c'est globalement positif, mais les copains du blues, du rock, etc. attiraient les sarcasmes et insultes des anti-fans de tels artistes ou de tels albums… infantiles ! Même des menaces de mort !!!!
      Et puis mon but, c'est quand même d'associer l'écoute, le commentaire, des illustrations (peintures en rapport avec l'époque et le sujet)…. Dans un style qui, j'espère, prend ses distances avec l'académisme même de bon aloi :o)
      Merci pour ta réponse, je pose un commentaire sur ton blog dès que possible.
      Bonne soirée
      Claude

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