- Mais M'sieur Claude, vous aviez déjà consacré un papier aux symphonies
4 à 6 de Tchaïkovski en 2012, ça devient du réchauffé !
- Enfin Sonia, relisez cet article, il avait pour but essentiel de
comparer le style des gravures cultes de Mravinsky de 1960 vs un DVD
génial de Gergiev en live salle Pleyel…
- Ah oui, je vois vous ne parliez pas très en détail des 3 symphonies, en
effet, au contraire d'autres symphonistes…
- … Que l'on ne compte plus : Brahms, Mahler, Beethoven, Bruckner,
Schumann, Sibelius, etc. dont la présentation
des cycles symphoniques va
bientôt être complète…
- Igor Markevitch n'a jamais été au centre d'un commentaire… Ah si, justement dans la symphonie "Rêves d'hiver", la n°1 de Tchaïkovski… Un chef important ?
- Ô que oui, mais disparu prématurément en 1983. Une interprétation à
comparer sans réserve à la vision frénétique et crépusculaire de
Mravinsky, c'est tout dire !!!
Dernier portrait en 1893 |
Oui, étrange que je me sois limité à présenter très sommairement les trois
ultimes symphonies de
Tchaïkovski
en plus de huit ans de rédaction ! Trois symphonies parmi les plus
essentielles de l'histoire de la musique russe et bien au-delà. Et parmi
celles-ci, la dernière dite "Pathétique" est un ouvrage puissant, au sous-titre accepté par le compositeur, et
dont la popularité et l'importance dans les programmes de concert rivalisent
avec la
Symphonie du "Nouveau monde" de
Dvorak, ou encore la
5ème symphonie
de
Beethoven
et bien d'autres…
J'avais écrit une courte biographie du compositeur russe dans mon second
papier consacré à quatre concertos, dont celui de
Tchaïkovski, joués par la jeune
Hilary Hahn
(Clic).
Tchaïkovski, l'écorché vif angoissé, exigeant avec son travail, critiquant son ballet
Casse-noisette, pourtant l'un des plus imaginatifs de tout le répertoire. Enfin, une
bisexualité impossible à vivre dans la Russie du XIXème siècle,
situation qui lui vaudra bien des inimitiés. Il y plusieurs hypothèses à
propos de sa mort, neuf jours après la création de cette symphonie au final
adagio tragique et prémonitoire. Aurait-il contracté le choléra en buvant de
l'eau de la Neva ? (Bon Ok, le vibrion résiste à l'hiver moscovite). Un
suicide ? (Possible pour cette homme dépressif, mais hypothèse contestable
après le succès de son œuvre qu'il aimait beaucoup – l'estime de sa patrie
en tant que compositeur est telle qu'il bénéficiera d'obsèques nationales en
présence de près de dix milles personnes)… Un complot homophobe qui l'aurait
obligé, tel Socrate, à s'empoisonner à l'arsenic après la révélation
(dénonciation) d'une supposée liaison avec un jeune cadet de 17 ans, fils du
prince Stenbock-Fermor ? Cette dernière hypothèse semble la plus
solide depuis 1979… À l'époque
des tsars, on ne badinait pas avec de telles atteintes aux bonnes mœurs… Il
faut savoir aussi qu'une
7ème symphonie
était en cours de composition. Alors, le suicide spontané, bizarre !?
Toujours pour les même raisons, en 1890, lors de la révélation de
son homosexualité, sa protectrice,
Nadejda Von Meck lui coupe les
vivres, prétextant des problèmes d'argent. Hypocrisie.
Ce sont pendant ces années noires et un climat délétère que la
6ème symphonie
va voir le jour. Un ouvrage qui échappe à toutes les apologies.
Tchaïkovski, très enthousiasmé par son projet ébauche la partition en février
1893 et achève l'orchestration
en août. La forme est très nouvelle : un premier mouvement d'une durée digne
de ce qu'on rencontre chez
Bruckner et enchainant adagio, andante et allegro (furioso à mon sens). Après
quelques hésitations, le compositeur conclut son œuvre par un adagio
élégiaque qui fait pleurer nos amis slaves depuis 125 ans ! Une
première dans l'univers symphonique que
Mahler
exploitera plus de quinze ans plus tard dans la conclusion de sa
9ème symphonie, un thrène tout aussi désenchanté. La première a lieu en petit comité le
28 octobre 1893. Le public
restreint apprécie cet étrange final mortifère.
Tchaïkovski
meurt le 6 novembre. Il n'entendra pas la création officielle le 18
novembre. Le succès est là, même si la fin déroute le public par un tempo
aussi lent, une musique qui se meurt. L'édition aura lieu en
1894 et l'œuvre reçoit le
sous-titre de "Pathétique" d'après une proposition du frère du compositeur qui en avait apprécié
l'idée…
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Igor Markevitch (à droite) entouré de jeunes musiciens. |
Bien que compositeur,
Igor Markevitch
est mieux connu et apprécié comme maestro de grand talent. Le musicologue
helvétique
Robert-Aloys Mooser (1876-1969)
avait même écrit ou dit "Je n'ai guère rencontré que deux compositeurs qui possédaient d'égales
aptitudes dans l'art d'écrire et dans celui de conduire : Gustav Mahler
et Richard Strauss. À ces deux exceptions vient s'ajouter aujourd'hui
celle d'Igor Markevitch". Je ne partage que modérément cette opinion dans le sens où les œuvres de
ces deux compositeurs forment des noyaux durs des saisons symphoniques,
parfois à l'excès, tandis que les partitions contemporaines de
Igor Markevitch
restent très confidentielles. Par contre sa belle discographie demeure un
incontournable dans bien des registres. Nota : aux maestros cités par
Mooser, j'ajouterais
Felix Mendelssohn, même si évidemment le musicologue n'a pu l'entendre ou le
rencontrer.
Igor Markevitch
voit le jour en 1912 dans une
famille aristocratique ukrainienne très impliquée dans la vie musicale
russe. Sa parenté a côtoyé
Rimsky-Korsakov,
Liadov,
Glazounov,
Glinka… Son arrière-grand-père jouait du violon sur un stradivarius et participa
à la création du conservatoire de Saint-Pétersbourg. Son père est pianiste
mais déjà de santé fragile à la naissance d'Igor. En 1915, la famille part
pour la Suisse. Leur origine princière leur interdira un retour vers la
Russie devenue bolchévique. La jeunesse du futur compositeur et maestro sera
un éternel aller et retour entre Vevey, Lausanne et Paris. Il va ainsi
apprendre le piano avec divers professeurs et la composition avec
Nadia Boulanger.
En 1928, sa route croise de
celle de Diaghilev, grand
maître des ballets russes, commanditaire au début du siècle des
chefs-d'œuvre de
Debussy,
Ravel
et bien entendu de
Stravinsky. Les deux hommes vont collaborer et on voit naître la
Sinfonietta
et le
concerto pour piano… Le jeune homme de 16 ans fera aussi la connaissance de
Cocteau. En 1933, le
chorégraphe Serge
Lifare lui commande
l'envol d'Icare. La composition d'ouvrages divers l'occupera jusqu'en
1950. Mais un second destin
l'attend.
En 1933,
Markevitch
rencontre
Pierre Monteux, l'un des plus illustres chefs français, le créateur de
Petrouchka
et du
Sacre. Il va faire un nouveau choix et s'orienter vers la direction
d'orchestre.
Sa carrière sur les podiums va réellement démarrer après la guerre pendant
laquelle
Igor Markevitch
va participer à la résistance contre les nazis et les fascistes en Italie.
Il ne sera jamais complètement attaché à un orchestre international.
Pourtant de 1957 à
1961, il va élever au niveau le
plus haut l'orchestre mythique des
Concerts Lamoureux. Il enregistre beaucoup, notamment pour les labels
DG et
Erato
avec des phalanges
prestigieuses comme le
symphonique de Londres, le
Philharmonia ou la
Philharmonie de Berlin. Son répertoire est large : classique, romantique, musique contemporaine.
Une intégrale de ses propres œuvres est en cours chez
Naxos. Une grande partie de ses
gravures ne quittent jamais le catalogue.
Un peu oublié du grand public de nos jours ? Oui, hélas. Il meurt
prématurément à 70 ans d'un infarctus après une tournée épuisante au Japon
qui, pour ce globe-trotter de la baguette, n'était peut-être pas étrangère à
cette fin dramatique.
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3 flûtes (+ piccolo), 2 hautbois, 2 clarinettes en la, 2 bassons, 4 cors
(en fa), 2 trompettes (en la et si bémol), 3 trombones (2 ténors et 1
basse), 1 tuba, timbales, cymbales, grosse caisse, tam-tam et cordes.
1 – Adagio - Allegro non troppo
: Structuré en cinq parties très différenciées dans l'esprit, plus sa coda,
le long premier mouvement témoigne de la volonté de
Tchaïkovski, comme tous les génies fondateurs du postromantisme, d'échapper au dictat
des formes sonates normalisées qui, trop appliquées à la lettre, peuvent
nuire à l'intensité des émotions et confidences confiées à l'auditeur, au
suspens. Vont ainsi se succéder : la tristesse et la douleur, le lyrisme
slave, la danse, la tempête et la rage et enfin : la réconciliation. Une
vingtaine de minutes qui rapproche ce premier mouvement des trois
ouvertures-fantaisies
d'inspiration shakespearienne déjà commentées dans ce blog comme
Roméo et Juliette ou la
tempête.
(Clic)
La densité de thèmes est stupéfiante et disserter sur la richesse innovante
de l'écriture nécessiterait un bien long chapitre. Tentons de cerner la
succession des épisodes dans le récit symphonique. (Oui on peut le dire, une forme d'enchaînement épique, telle celle d'un poème
symphonique.)
L'introduction débute par un chant lugubre au basson solo d'une tristesse
infinie, vision amère des brouillards givrés et grisâtres des steppes
hivernales. Est-ce la tristesse qui envahit l'âme du compositeur dans ces
années déprimantes, de rejet de son être par les esprits bien-pensants ? Un
ténu accompagnement des altos et des contrebasses accentue ce sentiment de
douleur jusqu'aux sanglots dont les slaves ont le secret.
Tchaïkovski
aimait la voix ténébreuse et dramatique des bassons ; on les retrouve en
trio énoncer le premier thème sévère de la symphonie tragique
Manfred. Ce chant désespéré sera repris en complicité avec la clarinette et le cor
qui tentent d'éclaircir ce climat mortifère d'une lueur d'espoir. [2:11] De
cette grisaille originelle surgit un premier groupe thématique allègre
(allegro non troppo) contrastant avec la noirceur de l'adagio. Le premier thème joué aux
cordes et aux bois nous renvoit aux motifs colorés si souvent entendus dans
les grands ballets. [3:00] La musique s'illumine de solos de flûte et de
hautbois avant de dériver en une fanfare brillante et héroïque.
Tchaïkovski
nous a-t-il trompés par son introduction digne d'un requiem ? Ce passage
presque pastoral montre un homme qui croit encore à la vie. [4:45] Un second
groupe thématique également joué principalement par les cordes explore une
autre idée, celle de la tendresse, avec son chatoyant dialogue
basson-flûte-hautbois à [5:41]. J'utilisais le mot danse dans mon préambule
car, avec sa rythmique assumée, la mélodie inspirerait certainement les
ballerines du Bolchoï, la musique s'y prête merveilleusement. Un
développement varié et par instant lascif joue la carte du tendre, gagne
dans l'intimité la plus nocturne avec les chant des bois et très logiquement
du basson en dernier, une extinction notée
pppppp. (La limite quasi
impossible pour des vents ; on frise l'inaudible en fond de salle et les
instrumentistes et ingénieurs du son doivent tricher au disque.)
Silence, Dubovsky. 1890. |
"Fêtes rurales" Hilarion Pryanichnikov |
Retour du printemps de Vladimir Jdanov |
3 - Allegro molto vivace
[26:24] Le scherzo apparaît très pétillant dès les mesures primesautières
introductives. Climat plutôt insolite après les tourments et doutes qui
parcourent les deux premiers mouvements. Une joute entre le groupe des bois
et celui des vents invite le hautbois [26:38]
à entonner le premier thème
sautillant. La musique étincelle par petites touches de flûtes, de
trompettes, traits de cors, quelques pizzicati tandis que les cordes
dépeignent un décor mélodique dansant, affirmé et obstiné. [27:34] Le flot
musicale gagne en hardiesse en poursuivant sur sa rythmique incisive, une
forme de perpetuum mobile. [28:14] Une reprise soutenue par la clarinette
solo relance le facétieux mouvement et peut être considérée comme l'amorce
du trio.
Tchaïkovski
abandonne le très traditionnel scherzo et sa symétrie : rapide – lent –
rapide, découpage souvent très arithmétique comme chez
Bruckner, avec des matériaux thématiques nettement différenciés. Aucune de rupture
de tempo ou de nouveaux motifs vont émerger du scherzo pour annoncer ce trio. Néanmoins, les cuivres ont la part belle dans ce passage central. [29:26]
Retour du thème initial et début d'un crescendo sans limite pour la reprise
et la coda complètement apocalyptique. À quoi pense le compositeur en
écrivant cette page surprenante de paroxysme orchestral dans cette symphonie
si austère ? Une danse débridée qui lui rappelle le succès de ses ballets ?
Une course effrénée et goguenarde pour fustiger la haine à son encontre ? Le
morceau se termine par une marche diabolique impulsée par des coups de
cymbales. Direction d'une détermination quasi barbaresque de
Markevitch… La partition est tellement dense pour cette dizaine de minutes, les
changements de tonalités si nombreux, qu'elle devient quasi indéchiffrable
pour le non expert que je suis 😖. (Partition)
Steppes brumeuses (branislav marković umbra) |
4 - Adagio lamentoso
[35:51] Terminer une symphonie par un adagio glaçant est une nouveauté
totale à l'époque. Dans la symphonie "Les adieux" de
Haydn, il s'agissait d'un gag du débonnaire autrichien (les musiciens sortant un
à un). Commencée dans la tristesse, l'œuvre se termine dans le désespoir,
une marche funèbre qui marquera sans doute
Mahler
qui adoptera le concept dans son ultime symphonie achevée au siècle suivant, la n°9. Difficile d'échapper à l'emprise "pathétique" de ce final à l'écoute duquel tout mélomane qui a un cœur ne sort pas
indemne. Et pourtant, cet adagio ne couvre que les 19 dernières pages d'une
partition qui en comporte 158.
La répétition de deux longues phrases désenchantées aux cordes nous plonge
dans un univers de mélancolie aux teintes funèbres. Chaque phrase se conclut
par un bref motif des flûtes et des bassons. Le ton est donné, celui qui
traduit les illusions perdues, le spectre d'un lacrymosa d'un requiem, les
pleurs face à une existence aux lendemains menaçants. La mélodie se prolonge
en crescendo, hésitante, dramatique, avec, une fois de plus, le chant
lugubre du basson.
Tchaïkovski
avait imaginé écrire une marche mais après réflexion, il estima qu'après le
très rythmé scherzo, l'architecture aurait été déséquilibrée. On sent
cependant dans ces premières mesures comme un pas traînant, l'épuisement
d'un marcheur dans les neiges et la glaise des immenses steppes au
crépuscule ; le crépuscule d'une vie ? [37:47] Cette idée bien illustrée par
le solo du basson montre la prédilection du compositeur qui a toujours su
utiliser avec habileté cet instrument à la présence trop souvent masquée.
Seul le cor avec une mélopée nostalgique très discrète l'accompagne. [38:22]
Quelques mornes accords martiaux des cors puis les cordes énoncent une
seconde thématique notée andante. [40:02] Suit un crescendo éperdu qui prend
aux tripes et aboutit à un climax affirmant la force du drame inconsolable
qui se joue. Un discours aux accents déchirants, les cris des cuivres, les
plaintes affligées des cordes. [41:39] Forme rondo oblige, le thème initial
fait son retour mais gorgé de détresse et de fureur, une reprise qui va se
développer en un nouveau passage douloureux à l'extrême et qui s'achève sur
un coup de tamtam.
Tchaïkovski
utilisait le même trait d'orchestration dans sa
seconde symphonie, mais pour laisser libre cours à une coda échevelée et folklorique. Là
non, tout au contraire, nous écoutons une marche vers le néant (oui, une
marche dans tous les sens du terme). [42:50] Une déploration aux cors à la
détermination wagnérienne ouvre la coda dominée par le chant lugubre des
cordes, coda qui retrouve l'indication adagio, les contrebasses assurant une
scansion funeste soulignant la chute vers le néant. Comme chez
Mahler
quelques années plus tard, l'orchestre se désertifie de mesure en mesure
pour laisser place à un silence définitif et sépulcral.
Markevitch
manie ses troupes de façon prométhéenne, sans langueur romanesque ni
affectation malgré la gravité du propos. Le chef slave sait qu'en Russie,
même si l'on n'est pas avare pour exprimer son chagrin, on ne pleurniche
pas. Une gravure culte.
Pour l'anecdote, ce mouvement se joue usuellement comme ici en une dizaine
de minutes. À New-York, dans les années 60, l'excentrique
Leonard Bernstein
l'étire sur près du double. L'adagio devient largo estatico. Extatique ou
maniéré ? C'est iconoclaste, mais ça jette… [Vidéo Youtube]
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La discographie est inépuisable. Aux références par
Mravinsky
et
Gergiev
citées dans mon premier article, on peut ajouter celle de
Markevitch
(vendue dans le cadre d'une intégrale) mais aussi quelques disques
marquants. De nombreux grands chefs comme
Karajan
(au moins quatre fois pour les trois dernières symphonies) ont marqué
l'histoire de ce chef-d'œuvre au disque. J'ai sélectionné des disques moins
connus.
En 1938, à Berlin, et malgré
le son précaire de l'époque,
Wilhelm Furtwängler
obtient un miracle de ses musiciens trop souvent rompus au style romantique
germanique. Le tempo est régulier et pas trop lent (le chef adorait pourtant
jouer du rubato), le trait est incisif et on entend absolument tout. L'osmose parfaite entre
les préoccupations métaphysiques de
Furtwängler
et l'âpreté rigoureuse de
Tchaïkovski. Quelle sensibilité ! (Naxos
– 6/6 – mono 78t).
Limpidité, vivacité, dynamique et tension à fleur de peau, ainsi peut-on
définir l'interprétation sans compromis de
2010 réalisée par
Andris Nelsons
dirigeant
l'orchestre
de Birmingham. (Orféo – 6/6).
Enfin, pour le label de l'orchestre
Philharmonique de Londres, citons un couplage haut de gamme des symphonies 1 et 6 gravé par
Vladimir Jurowski
en 2009. Autre approche moderne
d'une musique dégraissée de tout sentimentalisme que l'on a trop souvent
entendu par le passé. Le scherzo est bondissant. (LPO
– 6/6).
Et si
Tchaïkovski
était le chouchou des orchestres anglais ?
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La sixième de Tchaikovsky est une des premières oeuvres classiques que j'ai écouté tout gamin ne fouillant dans les disques de ma grand-mère, la version de Karajan de 1956 chez Columbia. Igor Markevitch reste le chef qui a enregistré la première version de "La damnation de Faust" que j'ai pu entendre et plus tard chroniqué (celle de 1961, il y a aussi une version de 1959 avec Régine Crespin). Mais plus jeune, qu'est ce que j'ai pus pleurer sur la sixième "pathétique" ! Ben oui...on a sa sensibilité !!
RépondreSupprimerIl m'arrive d'écouter cet adagio final en boucle, 2, 3 fois... Toujours le frisson après la découverte de l’œuvre sous la baguette aussi de Karajan mais dans la version pour DG fin des années 60... Il y a 50 ans...
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