jeudi 20 juin 2019

BELPHEGORZ (2019)

Divinité de la luxure, démon, ou même  fantôme (du Louvre), Belphegor  est un personnage qui revient souvent dans la culture populaire, mais aujourd’hui nous parlons de Belphegorz, un groupe né à Marseille en 2010. Pourquoi ce "Z" en plus, il serait intéressant de leur demander, peut être pour se démarquer de Belphegor,  groupe de poètes autrichiens qui font dans le death et black metal...
A l'origine de ce groupe le duo formé par le guitariste Krees D. et la chanteuse Tallulah X. , 2 anciens de Lady Godiva, un combo qui fit parler de lui début des années 2000 avec son glam rock teinté d'electro. Krees qui fit auparavant partie d'un groupe culte à Marseille, les punks de Nitrate (78-82).
A ces deux s'jaoutent Guyno de St Zach (orgue Hammond, piano, Theremin), Fred L. (basse) et Mekanikman (drums, ex Nitrate aussi). En lisant diverses critiques sur le net j'ai lu à leur sujet les  qualificatifs de "rock gothique", "garage psyché sixties", "glam", "new wave", "psycho punk", "rock indus",  autant de genres musicaux que je ne maîtrise pas trop.  Je suis donc particulièrement bien placé  pour vous en parler, sans à priori je veux dire, et puis il est  bon  parfois sortir de sa zone de confort et de découvrir d'autres genres.
A l"écoute de "Vintage girl" qui ouvre ce premier album on se dit qu'effectivement il ne va pas être facile de mettre une étiquette  sur leur musique, ce qui est sur en revanche c'est que c'est excellent et que ça bouge bien, avec des influences surf music (Dick Dale), psychobilly (Cramps), new wave (B-52s), pop/rock (Blondie). Sur "Creepy birthday" on se laisse entraîner par une énergie quasi punk mêlée a des sonorités sixties (je pense au Jefferson Airplane, en plus speed).
 Les titres vont s’enchaîner, sans temps morts, ça sent le souffre et le vice, avec Tallulah qui chante, feule plutôt, comme une tigresse en rut, des guitares acérées et des nappes de claviers qui apportent ce coté psyché, le tout posé sur une rythmique carrée et efficace. Certains morceaux m'ont fait penser dans l'esprit à mes punkrockers préférés, les australiens des Saints (chronique) de Chris Bailey.
La seule reprise arrive en dernier, c'est le culte "Radioactivity" (1975) des teutons de Kraftwerk, pionniers de la musique électronique et  grosse influence de la vague new wave, très honnêtement un groupe que je n'ai jamais apprécié...mais il faut avouer que cette reprise musclée sonne bien, pleine de folie et de fureur. Démoniaque, comme le démon de la luxure que j'évoquais au début...

ROCKIN-JL

CD dispo sur le label havrais Closer records: closerrecords.com/belphegorz


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