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Sa
hiérarchie lui propose de travailler sur cette enquête,
découvrir et démanteler ce réseau pédophile, grâce à son don, celui de sentir
la honte, la gène, la culpabilité, le mensonge. Voilà pour l’aspect polar, des perquisitions, des
interrogatoires, la présence de Tina étant un précieux atout : « vous avez peur, vous protégez quelqu’un…
son nom ? ».
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Ils
vont s’aimer, une succession de très jolies scènes, jusqu’à un accouplement intense et bestial que
n’aurait pas renié David Cronenberg, entre monstruosité et passion folle. Tina va en apprendre plus sur elle, ses origines. Elle est une Troll. Mais faut-il croire Vore sur parole ? Un peu malsain, le gars... Il est plutôt dans
le camp des radicaux. Les Trolls entre eux, les humains à part. Il parait qu’il existe une
communauté, plus loin, au nord. Et ce sont eux qui prennent contact, pour
accueillir de nouveaux membres. Vore aimerait bien les rejoindre. Il est aussi
partisan d’actions violentes envers ces humains qui les ont fait souffrir. C’est
ce qu’il raconte…
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Tina
va apprendre de Vore. Elle doute. Elle va quand même demander des explications
à son père. Pourquoi est-elle différente ? Et puis elle va se séparer de
son petit ami. Enfin… un gars, glandeur buveur de bière avec qui elle partage
sa maison, histoire d’être moins seule. Donnant donnant. Parfois il essaie de
lui en mettre un p’tit coup. Chacun vit dans la
connaissance des différences de l’autre. On se tolère. Le mec est plutôt
attachant, pas malin, mais pas méchant. Signe aussi que Tina évolue, cette
manière de faire taire les chiens de son compagnon, des rottweilers pas
franchement pacifiques, dont elle va claquer la gueule histoire de montrer qui
c’est le chef.
BORDER
est à la fois un film onirique, lorsque le couple s’ébat dans la forêt, la
rivière, aux frontières du fantastique, qui déborde vers l’épouvante aussi. Cette
scène d’accouchement en forêt, le contenu du mystérieux carton, caché dans un
frigo dont la porte a été scotchée. Tiens, ça me rappelle aussi le film L’INVASION
DES PROFANATEURS DE SÉPULTURES ( clic vers l'article ). Ce que ne dit pas la bande annonce, c’est
que BORDER n’est pas qu’une histoire
d’amour en marge des conventions, avec des bizarreries pittoresques. C’est un
film dur. On y parle d’enfance maltraitée. Aucune image, pas besoin, juste quelques
plans (ce lit de bébé à barreaux), quelques sons (issus d’une caméra) et des
répliques glaçantes comme « moi je n’ai rien fait de mal, je ne faisais
que filmer ».
A
réserver à un public pas trop sensible (et certainement pas familial !),
adepte d’étrangeté, d’originalité. Beaucoup de thèmes foisonnent, c’est un film
qui remue, suscite les réactions, tant mieux.
couleurs - 1h50 - format scope 1:2.35
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