jeudi 7 février 2019

THE JONES "Silver Faces" (2018)


Dire que j'ai failli passer à coté de ce disque, peut être à cause de leur nom un peu passe partout, tout comme la pochette d'ailleurs. Et j'aurais manqué quelque chose car le second album de ce combo bien frenchy est ni plus ni moins une tuerie rock'n'rollesque !

En fait de Jones il n'y en a qu'un : Thierry Jones le guitariste, ses comparses étant Fred Moulin (chant), Grégoire Garrigues (guitare), Gérald Coulondre (batterie) et Rudy Serairi  (basse).  Pas des  perdreaux de l'année mais des musiciens expérimentés qui arpentent les planches depuis plusieurs décennies et ont tous de sacrés CV, ayant les uns ou les autres collaborés avec  des Bill Hurley (Inmates), Tal Falco, les Bad Loosers, Vince Taylor, les Kingsnakes, Flamin'Groovies, Manu Chao et j'en passe. A l'origine le groupe se forme en 2010 pour servir de backing band à Chris Wilson (Flamin' Groovies, Barracudas) en tournée et se compose du batteur du bassiste et de Thierry Jones. Aprés cette tournée ils décident de poursuivre l'aventure et sont rejoints par un chanteur, Laurent Chiron. Au départ de celui ci le trio s'adjoint un nouveau chanteur en la personne de Fred Moulin et un second guitariste, Grégoire Garrigues, c'est le line up qui officie sur le présent album.

@P Beranger
Quant à leur nom ce serait en fait un hommage à Brian Jones, on ne sera pas surpris donc si parmi  leurs influences figurent les premiers Stones, mais aussi les Who, Led Zep, les Beatles, Pretty Things, Inmates, Flamin'Groovies, T Rex, Chuck Berry, Dr Feelgood, Otis Redding... Une belle brochette qui augure d'un rock'n'roll  burné, lorgnant vers le pub rock mais aussi le rythm'n'blues sans oublier les  mélodies accrocheuses. Et en fait c'est... tout à fait ça.
La  preuve dès le coup d'envoi avec "True love" sur lequel nos lascars attaquent pied au plancher, guitares en avant, pour un classic rock jubilatoire, que n'auraient pas déniés les Stray Cats ou les Pirates de Mick Green. 13 titres au menu dont 2 reprises , parlons en de suite : "Looking for a fox" du bluesman Clarence Carter -repris entre autres par les Blues Brothers- en rythm'n'blues funky torride et "Betty Jean" de Chuck Berry, pas un de ses titres les plus connus mais  un bon vieux rock typique du Chuck , avec 2 invités : Robin Caresse à la   guitare et  Arnaud Dunoyer au piano.
Quant aux  10 compos restantes c'est aussi du solide comme ce "Sid Vicious", sur le Sex Pistols à la courte vie tourmentée, sur un beat traînant à la Dr Feelgood, plus un petit coup de saxo (Vincent Turquoise), ou "Shake" qui n'est pas sans évoquer T-Rex, avec un  bon solo de gratte et une basse qui groove. Suit l’entraînant "No one to blame", puis  "Come back to me baby"  encore très "DoctorFeelgoodien" - on pourra penser aussi au J Geils Band-  "Can't afford to waste my time"  porte les influences de Chuck Berry et des Stones des débuts, "Bosque Redondo" avec 2 invités de marque, Slim Batteux (Hammond B3) et Eric Sauviat (slide guitare), un titre consacré à la culture des indiens navajos. "Morning Ghost" a quelque chose de punk à la Clash dans le chant et un coté  Jam aussi, tout comme le festif et dansant "Look the part". "Silver faces" qui donne son nom à l'album est aussi excellent avec  percus (Denis Benarrosh), choeurs, riff stonien, enfin "Twenty seven" rend hommage  aux membres du fameux "club des 27", Robert, Alan, Brian, Janis, Jim, Jimi,  Kurt, Amy...

Pas de doute, ces gars là connaissent leur petit rock'n'roll illustré sur le bout des doigts et ça s'entend, certains diront qu’ils n'ont rien inventé, certes, mais qu'est ce que c'est bon ! Tellement qu'on a peine à croire que c’est un groupe français tant ils sont peu nombreux à avoir excellé dans ce registre (citons les Dogs, Little Bob, les Normandy All Stars (backing band d'Elliott Murphy) (tiens, que des groupes made in Normandie) et une poignée d'autres, dont font maintenant partie ces Jones) 

ROCKIN-JL

(le site pour commandehttp://thejones.e-monsite.com )


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