jeudi 21 juin 2018

BAND OF LIGHT Total Union (1973)


On n'en sort plus de l'Australie, il y a peu je vous parlais d'un de mes groupes préférés, les Hoodoo Gurus (clic), samedi dernier nos bleus ont difficilement battu les kangourous à la coupe du  monde chez Poutine. Mais en revanche pour ce qui est du rock ils nous enfoncent haut la main. J'y reviendrai cet été avec une passionnante (enfin j’espère) saga estivale consacrée aux groupes aussies.

D'ailleurs je la commence aujourd'hui avec Band of Light, un combo formé à Sidney en Octobre 1972. Le fondateur c'est le guitariste chanteur natif de Nouvelle Zelande Phil Key qui vient de quitter le groupe The La De Das (c'était un des principaux groupes de chez les  all blacks  dont le leader était le bien connu -aux Antipodes du moins-  guitariste chanteur compositeur Kevin Borich , recherchez leur album "Rock'n'Roll sandwich") avec dans ses valises le bassiste de ces mêmes La De Das Peter Roberts, celui ci quittera trés vite le groupe remplacé par Ian Rilen (futur Rose Tattoo, décédé en 2006). Ils sont rejoints par Tony Buttuel (drums ) et Norm Roue, un des meilleurs joueurs de slide du pays, que l'on retrouvera ensuite chez Buffalo, un grand fan de Muddy Waters, Robert Johnson, Elmore James ou Son House.
Le groupe fera 2 albums, celui ci de 1973 puis "The Archer" (1974) avec Key entouré d'autres musiciens, avant que Key déçu de l'industrie musicale ne ferme boutique  fin 74, il sera  ensuite chauffeur de taxi à Sidney et décédera en 1984, triste destin (même si je n'ai rien contre les chauffeurs de taxis)  et triste fin prématurée.
Ils vont  connaitre des débuts fulgurants, s'illustrant au fameux festival de Sunbury en Janvier 1973,  leur version de "Messin with the kid" figure d'ailleurs sur l'album paru chez Mushroom Records  issu de ce festival et en Avril 73 leur single "Destiny song" atteint le top 10 des charts.

Musicalement ils sont de leur temps avec un bon vieux heavy boogie torride et évoluent dans les mêmes eaux  bluesy que Carson, Chain, Colloured balls, Billy Thorpe... Quant aux themes abordés, écrits par Phil Key et sa femme Pam, on  nage dans un trip philosophique/religieux entre justice sociale, égalité des races, spiritualité, naissance et mort, trip cosmique; d'ailleurs leur logo combine des symboles spirituels. "Nous n'essayons pas de faire une musique intellectuelle, nous essayons de communiquer avec" disait Key.

Sur les 11 titres de cette belle réédition, les 6 originaux plus des singles, des Bside et un  live.
On commence avec "My first home" et ma première reflexion a été  que Rose Tattoo (fondé 3 ans plus tard, en 76) a dû écouter plus d'une fois Band of Light, le duo slide / voix de Key et Roue  a  surement beaucoup inspiré Peter Wells et Angry Anderson des Tatoués... Ce délicieux mélange de blues traînant, de boogie torride (à la Foghat)  et de classic (heavy)rock est un vrai régal. "Free them from hunger" ("libèrez les de la famine"), charge contre les politiciens est un festival de guitares, entre la Telecaster de Key et Roue qui  fait glisser son  bottleneck  sur les cordes de sa  Gibson SG.
"Spaces of time" durcit un peu le ton, à la Cream, voire Hendrix Experience, "If" est classic blues rock et  "Earthbound blues" un blues mid tempo puissant. Dernier titre du LP original, "The four hoursemen of apocalypse" revisite l'apocalypse du Nouveau testament, chevauchant sur  des guitares acérées.

Les bonus maintenant avec le single "Destiny song", leur premier hit, blues rock de facture assez classique et sa face B "Over B" qui en est la suite instrumentale. Autre single "Moonstruck" et  en B "The cat" , sympathiques mais pas bouleversifiants; et la très bonne cover de "Messin with the kid" live à Sunbury pour conclure ce disque à redécouvrir.

Rockin "kangaroo" JL




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