J’avais déjà parlé de l’ovni Franck
Carducci, le petit prince du prog, l’alchimiste de la double manche, mais à
l’époque je n’étais pas en terrain conquis, et puis il a fallu que ce dernier
passe au Bus Palladium la veille de mon anniversaire !!! En voila un beau
cadeau !! Alors direction Paris et faisons fi des grèves de trains !
Enfin le jour J… et la découverte !
Depuis
le temps que j’attendais ce jour… Franck Carducci en live ! On m’en avait
tellement parlé que j’avais les oreilles qui commençaient à bourdonner si ce
n’est à avoir de l’acouphène sans m'être approché de la scène, de surcroît dans
la salle du Bus Palladium. Une salle qui
s’appelait à une époque L’Ange Rouge ou le
créateur James Arsh, constatant que pour les
jeunes de banlieue dans les années 60 il était difficile de sortir sur Paris
pour danser à cause des transports quasi inexistants, entreprit de mettre en
place un système de bus pour seulement deux francs et qui ramasseraient les
fêtards à divers points de rendez-vous. Le jeune homme de 22 ans organise sa
promotion en distribuant des flyers devant les cinémas. Les premiers artistes à
venir jouer seront ses potes de l’époque comme Johnny,
Long Chris, Les Jets… etc. Le Bus Palladium existait déjà à Londres
et c’est suite à un article de presse de Jacques
Chancel intitulé «Des bus pour le
Palladium» qu’il décide de donner le nom définitif à l’endroit qui allait
devenir avec le temps mythique.
Me
voici donc arrivé très tôt (Grève des
trains oblige !) rue Pierre Fontaine dans le 9e
arrondissement pour une soirée qui, je le sens, sera mémorable. A une heure du début
du concert, je tombe sur une sympathique et adorable bande d’allumés notoires
tous aux couleurs de Franck Carducci, «Ce
mec doit sûrement se faire plus d’argent dans la vente de tee-shirt que dans
celle des albums» Me dis-je en mon for intérieur. Une fois les
présentations faites, direction le troquet le plus proche pour faire plus ample
connaissance. Attablé non loin du groupe qui se ravitaillait avant le set. Un petit
plateau de charcuterie arrosé de Bière dans une ambiance des plus cool (Je dois avouer que c’est un réel plaisir de
rencontrer des amies des réseaux sociaux en réel, tu ne vois pas les fautes
d’orthographes !).
Marye Reynaud (3) |
Le Bus Palladium, vu de l’extérieur, ne paie pas de mine,
des murs blanc cassé sales, pas d’affiches de concerts, tu pourrais passer
devant sans y faire attention. Mais à l’intérieur, c’est tout autre chose, un
endroit très cosy avec des petits fauteuils en cuir (Sky ?), un grand bar rempli de bouteilles qui auraient faire
fureur sous la prohibition et une scène pas très grande mais qui suffit pour
avoir des moments d’extase musicale. Et c’est un de ces moments que je vais vivre ce
soir à la veille de mon 56éme anniversaire (Pourquoi
cacher son âge ?).
Je me
place en bord de scène, apparaît la belle Mary Reynaud,
la comtesse aux pieds nus va faire un
très beau set intimiste mâtiné folksong, country et bluegrass, accompagnée de sa
guitare et de sa voix qui est, il n’y a pas d’autres mots, magnifique. La
demoiselle à déjà du métier et une belle carrière derrière elle. Son dernier EP
6 titres est de toute beauté. Encore des valeurs sûres à faire connaître à son
entourage et en plus elle est super sympa !
(1) |
Noir !
Dans un Brouhaha de bande sonore où l’on peut reconnaître à la louche, les Beatles, Queen, Elvis, Bowie, Michael Jackson, Springsteen,
Genesis, les Spices
Girls et cela jusqu'à Lady Gaga. Dans la
pénombre, les musiciens entrent en scène et dans un jeu très théâtral où tout le
band et Marye scrute la coulisse comme s’il
attendait le messie, apparaît un Frank «Mégalo»
Carducci (Un petit clin d’œil à Jacques Higelin
dans «La bande du Rex»). Le
musicien arrive l’air crâne, présomptueux et pompeux, chaussé de grosses
lunettes fumées ornées de strasse, des binocles dignes d’un proxénète des bas-fond new yorkais, un gars
armé de sa fameuse Shergold double manche basse – 12 cordes attaque dans le
bois dur, et dès le premier titre «Slave to rock’n’roll», tu es déjà sur les
genoux tellement ça joue fort et surtout bien.
(1) |
(1) Marye et le Thérémine |
(2) |
(1) |
Et le
tout conjugué entre eux, donnera «On The Road To Nowhere» un concert, que
dis-je un concert, un spectacle total, un genre rock théâtral où la magie
opère sur tout les titres avec un beau light-show, et le «Jeune» novice que je suis dans la musique de Franck Carducci est resté
scotché, cloué devant un groupe qui joue une musique qui vous prend au
tripes ; et sur scène c’est encore plus fort ! Je comprends maintenant mieux
tout ceux qui m'ont parlé du personnage Franck Carducci, en plus du musicien polyinstrumentiste
qu’il est, c’est un homme généreux avec ses fans, un mec à la sympathie et au
charisme certains, la seule chose que je ne lui demanderai pas, c’est où il
achète ses chemises !
Le Franck Carducci
Band un très beau et très bon combo qui à l’avenir devant lui, même
si sa carrière commence à avoir déjà quelques années et qui en mars dernier a
gagné un Award en tant que meilleur artiste étranger par le magazine
britannique Classic Rock Society. Quand tu commences à écouter leur musique, c’est
comme si tu mettais le pied dans une sorte de sable mouvant qui t’engloutit
doucement, mais tu t’y sens bien et tu n’as pas envie d’en sortir quitte à être
entièrement recouvert.
(1) |
Quoi
de mieux qu’une petite reprise du Pink Floyd avec
«Eclipse» pour
finir un concert, Franck Carducci nous fait voir une autre
parcelle de son talent, sa face cachée de la lune (Dark Side of the Moon). Au lieu d’écrire toute cette
litanie qui n’est (J’espère) ni
longue ni ennuyeuse, je n’avais qu’à faire une seule phrase : Écoutez Franck Carducci et allez
voir Franck Carducci, c’est un remède contre la tristesse, la nostalgie et la
morosité ! (Non ! Je ne suis pas payé pour faire de la publicité !)
Je
viens de rentrer chez moi, Il est tard mais je suis sur un nuage ! Je
reviens avec cinq CD, trois de Franck, le dernier EP de Mary et «Heureux» d’Ange
(Merci Francis !),
il est deux heure de matin, je commence ma chronique, je pense que la nuit sera
courte ! Encore merci Franck pour les émotions et la joie que tu apportes au
gens, tu es une drogue qui devrait être remboursée par la sécurité sociale.
(1) |
En me
relisant, j’ai l’impression d’avoir fait un «Tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil» et d’avoir passé une bonne couche de pommade, mais j’ai
juste écrit ce que je pensais avec honnêteté et sans hypocrisie.
Merci
à Laurent Bisson (1) et à Nicole Duda (2) pour m’avoir permis de me servir dans
leurs photos qui sont plus belles que les miennes (3) et à la sympathique bande
de fous que j’ai pu croiser, de gauche à droite Rosalie Calzada Travers, Franck Carducci, Francis Demange, Francis Travers Jeff Hoffmann et devant Mary de Champagne. A bientôt devant un bon plat de charcuterie !
Voilà, toi aussi tu es tombé dans la potion magique de Franck & Cie :D
RépondreSupprimerComplètement !
SupprimerCela ne pouvait en étre autrement, toutes les personnes que j'ai pu amener y retournent, merci pour le petit clin d'oeil Pat
RépondreSupprimerJe ne pouvais pas vous louper...bande de fous !!!! :D
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