- Bonjour M'sieur Claude. En discutant avec M'sieur Pat Slade, j'ai
appris que la discographie de ces concertos est pléthorique… Pourquoi
votre choix ?
- Pat a raison ma petite Sonia ! Pour vous répondre, je n'ai jamais parlé
de Claudio Arrau jusqu'à présent, d'où le choix de cet enregistrement
ancien mais cultissime…
- Un pianiste et un chef italiens... si je me fie aux noms de ces
artistes... Et puis Giulini a déjà été invité dans le blog si je ne me
trompe pas ?
- Oui, Giulini était italien et deux articles lui ont déjà été consacré,
mais Claudio Arrau était d'origine chilienne, un poète du clavier,
romantique et tourmenté…
- Anciens ces enregistrements dites-vous… C'est écoutable tout de même
?
- Ha ha ! Oui, tout à fait, une belle stéréo du début des années
soixante. La grande époque du Philharmonia, l'orchestre de studio de
EMI…
Claudio Arrau (1903-1991) |
Claudio Arrau
voit le jour au Chili en 1903.
Il est le fils d'une pianiste amateur
Lucrecia León Bravo (1859-1959) et d'un père Ophtalmologiste. L'enfant va perdre son père peu après sa
naissance. Un drame cruel pour un gamin dont l'inéluctable et la destinée ne
sont pas encore des concepts acquis et acceptés. Il va souffrir de cette
blessure toute sa vie.
En 1911, sa mère qui a détecté
les dons précoces chez son fils obtient une bourse d'étude pour Berlin. À 8
ans le gamin est pris en main par
Martin Krause, qui, plus qu'un professeur, va devenir un père "adoptif" (transfert
affectif diraient les psys). Les progrès de l'adolescent sont fulgurants,
car à 11 ans le jeune
Claudio
est capable de jouer les
Études d'exécution transcendantes
de
Liszt
!!!
Martin Krause
avait été lui-même élève de
Liszt. Pourtant
seulement
âgé de de 65 ans,
Martin Krause
meurt l'année des 16 ans de son élève.
Arrau
n'acceptera jamais un autre professeur. En a-t-il besoin d'ailleurs ? Très
affecté par la perte de son mentor qui tient le rôle de père, il va se
rapprocher des courants psychanalytiques en pleine essor depuis les travaux
de Freud et
Jung à Vienne. (Freud détestait la musique !)
Arrau
obtient le prix Liszt en
1919 et
1920, prix non attribué depuis
45 ans, puis disparu, réapparu en 1986… Bref, à souligner car le lauréat n'a
que 16 et 17 ans ces années là…
Après un début de carrière en demi-teinte du fait de la disparition de
Krause,
Claudio Arrau
obtient un poste de professeur à Berlin à 22 ans. Très exigeant avec
lui-même, il ira se présenter au concours de Genève de
1927 présidé par
Alfred
Cortot
et
Arthur
Rubinstein
qui se demandent ce qu'un pianiste déjà aussi confirmé fait là ! Sa carrière
s'envole… Elle va durer près de 80 ans, jusqu'à son dernier souffle en 1991.
Le petit
Claudio avait donné son premier récital à 5 ans ! En
1940, il fuit le nazisme pour
les USA par idéologie (il demandera la nationalité américaine en
1979 lors du coup d'état du
dictateur chilien Pinochet).
Certains critiques ont étiqueté
Claudio Arrau
de pianiste "germanique", voire traditionaliste, de par sa formation à
Berlin et sa passion pour les compositeurs comme
Bach,
Schubert,
Liszt,
Brahms et
Beethoven.
Arrau
brillait aussi dans les musiques plus modernes et d'origines variées :
Debussy,
Albéniz
et
Ravel… et même le sérialiste
Schoenberg. Dans toutes ses interprétations,
Arrau
s'attachait à une fidélité absolue au texte. Il adoptait un jeu puissant,
une lecture à deux dimensions. Pour préciser, on a dit de sa technique qu'il
jouait du clavier, tant dans la plénitude de la tessiture des 88 notes
(horizontalité), que dans la force dynamique (verticalité). Pour surmonter
ses angoisses dues à l'absence de père et explorer l'âme des œuvres à
travers une introspection de la psychologie des compositeurs,
Arrau
s'est appuyé sur la psychanalyse. Il confiera le fruit de trente ans
d'expérience psychanalytique dans un ouvrage paru en
1982 (regard d’un interprète sur la psychanalyse, Arrau parle, conversations
avec J. Horowitz, Gallimard). Il laisse une discographie immense, on s'en doute…
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Carlo-Maria Giulini vers 1960 XXXX |
7ème chronique Brahmsienne dans le blog ! Il faut dire qu'il y a
si peu de déchet dans l'œuvre de ce grand romantique qu'il n'est pas
surprenant d'avoir fréquemment sa visite ! Pour la biographie, l'article
consacré à deux de ses
quintettes
(alto, clarinette) vous contera les grands moments de l'existence du
personnage
(Clic). Doit-on parler de concertos pour piano ou de symphonies avec piano obligé
? Pourquoi cette question zarbie ?
Brahms
explose la forme concerto de diverses manières. La durée de ses
deux concertos
atteint la cinquantaine de minutes, du jamais vu même avec "l'empereur" de
Beethoven. L'orchestre se voit confier un rôle réellement symphonique, presque
autonome et non un rôle de faire valoir du soliste qui pourtant se confronte
à une partition qui peut lui faire peur par sa complexité et sa virtuosité.
Dans le
second concerto
qui aura forcément sa chronique,
Brahms
ajoute un second allegro entre le large mouvement introductif et l'andante,
un allegro qui assure la fonction des scherzos des grandes symphonies
romantiques. Symphonies ou concertos pour orchestre avec piano ? Dans les
deux cas : deux monuments !
À noter que l'on retrouve
Carlo-Maria Giulini
qui était la vedette du commentaire sur la
4ème symphonie. Manque d'imagination de votre rédacteur ? Non, un hasard. Le chef italien
a été un interprète inspiré du compositeur allemand, et donc ce n'est pas
surprenant de le retrouver un temps dans une intégrale des symphonies avec
la
Philharmonie de Vienne
(une référence réalisée en fin de carrière), et 30 ans avant comme
accompagnateur de
Claudio
Arrau
à la tête du
Philharmonia, dans la première gravure que le pianiste argentin confiera au disque.
Trois autres enregistrements suivront sur une courte période de 10 ans. Certaines ont disparu, celle avec et le
Concertgebouw d'Amsterdam
dirigée dans un style moins austère par
Bernard Haitink
(grand interprète de
Brahms) se maintient au catalogue. Meilleure ? Question sans intérêt ! Comme
dirait Philou, on risque de comparer des Saint-Emilion, des Château Margaux
et autres Médoc premier grands crus classés. La sensibilité personnelle
ferra la différence.
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Brahms vers 1860 XXXXX |
Le
premier concerto opus 15
pour piano est l'œuvre d'un compositeur encore jeune de 26 ans. Le
second opus 83
sera composé plus de 20 ans plus tard et, curieusement, il apparaîtra comme
une musique moins dramatique, plus juvénile. Créé en
1959 à quelques jours
d'intervalle à Hanovre puis
Leipzig, l'ouvrage avec
Brahms
au piano fait un bide absolu. Le public habitué à des œuvres plus courtes, à
une omniprésence hédonistes des solistes, ne comprend pas les intentions du
musicien… Le lot douloureux des génies novateurs…
L'orchestration est hyper classique, beethovénienne (2/2/2/2, 4 cors, 2
trompettes, timbales et cordes).
1 - Maestoso - Poco piu moderato
: Maestoso : Majestueux, c'est le moins que l'on puisse dire à
l'écoute de cette tellurique ouverture symphonique de 80 mesures. Des
roulements de timbales, des appels ardents des cors, un mascaret de cordes
appuyé par l'harmonie ; une tempête… On pense au début d'une symphonie, à
l'ouverture du
Vaisseau Fantôme
d'un certain
Wagner, ce qui est une idée gonflée, car
Brahms
détestait le compositeur d'opéras saxon. On est en droit de se demander "mais quand le piano va-t-il faire son entrée et comment" ?
À propos du début du concerto "Empereur" de Beethoven par
Michelangeli
et
Giulini, j'avais comparé le chef à un Visconti de la baguette et noté une
direction empreinte de noblesse. On retrouve ici cette immensité sonore, le
Philharmonia
rugit et envahit tout l'espace. Aucune emphase pourtant comme j'ai pu le
lire parfois, mais un éclat surhumain, une atmosphère pathétique. Cette
introduction impétueuse se calme à la mesure 25 pour énoncer une mélodie
plus méditative, aux accents élégiaques, une ambiance qu'affectionnait
Brahms, une mélopée nostalgique, un retour au romantisme de son mentor
Schumann. Ce thème sera exploité par le piano dans les développements ultérieurs.
L'entrée du piano semble presque discrète, succédant à un orchestre enfin
assagi. Quelques notes délicates mais qui gagnent rapidement en intensité…
Le jeu d'Arrau
est profond, sans aucune sécheresse. Le pianiste possède ce don de jouer
fort, mais sans 'taper" ses notes. L'énergie paraît surgir au-delà des
mains. Autre magie : le legato d'une belle franchise sans pour autant qu'Arrau
scande le phrasé d'un staccato cassant. On pourrait écrire des pages sur
cette musique qui a déconcerté à juste titre le public. En effet,
l'architecture du mouvement établit une symbiose entre le jeu du piano et
l'orchestre et non une opposition conflictuelle, une compétition même
ludique toujours de mise dans le genre concerto.
Wikipédia fait une remarque intéressante avant la discographie proposée
(presque à jour) : "Le chef ne peut pas être un simple accompagnateur". Très
juste, car la dimension symphonique de ce concerto exige un maestro
dirigeant en totale synergie avec le pianiste. Mission remplie en cette
année 1961.
Piano (fin XIXème siècle) |
Impossible d'explorer en détail ce mouvement si long, un concerto à lui
tout seul. On trouve même une cadence intermédiaire (un solo du piano). On se doit d'admirer la rigueur de la construction qui permet une grande
facilité d'écoute, même avec des matériaux musicaux aussi variés. Cors et
bois ne sont pas oubliés dans le sens où, par moment, le piano se tait et
leur offre leurs propres "one instrumental show", puis leur répond dans une
totale communion…
2 – Adagio
: À l'instar du premier mouvement, de longues phrases des cordes
introduisent l'adagio. Des notes lointaines des bois, un violoncelle perdu
dans la brume. Le thème des cordes est repris par le hautbois. De nouveau ce
climat symphonique avant que le piano énonce quelques notes sans réelle
rupture de ton avec les phrases orchestrales qui précèdent. La musique se
déploie, crépusculaire. Le piano se mêle aux motifs des bois.
Symphonie concertante
? Ce titre d'un ouvrage pour violon, alto et orchestre de
Mozart
(commenté en son temps) vient à l'esprit.
Brahms
avait écrit le mot "Benedictus" sur la partition autographe et il est vrai
que cette douce méditation révèle un caractère religieux. C'est à souligner
car la spiritualité n'est guère de mise dans des concertos destinés à faire
briller un instrument et le virtuose qui lui fait face. (Pourtant, la
spiritualité peut se trouver dans les derniers concertos du Franc-maçon
Mozart.) Les oreilles affinées pourront entendre des échos du
Requiem Allemand. Rien de surprenant, certains motifs destinés à ce concerto ont été mis de
côté et réutilisés par le compositeur quelques années plus tard, lors de la
composition de cette œuvre religieuse luthérienne. Le développement central
se conclut pas un passage dramatique mais que, ni
Arrau, ni
Giulini
ne désirent extatique. Toutes l'interprétation respire l'intériorité, la
réflexion, le secret.
3 – Rondo
: le final est d'un intérêt moindre que les deux premiers mouvements. La
mélodie se veut dansante, d'abord légère puis plus animée.
Brahms
construit son final comme une suite de variations. Le compositeur
aimait et était passé maitre
dans cet art, soit dans des ouvrages dédiés : les variations pour piano :
Variations sur un thème de Paganini, ou pour orchestre :
Variations sur un thème de Haydn, voire au sein d'un ouvrage a priori destiné à respecter la forme sonate
comme le final de la
4ème symphonie.
Arrau
et
Giulini
peuvent sembler très sages dans ce final qui débride enfin le concerto, mais
quelle perfection plastique, quelle absence de pathos. L'art de faire
cohabiter grandeur et intimisme !
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Impossible de ne pas parler de la première version stéréo parue chez RCA en
1954.
Arthur Rubinstein
au jeu délicat et
Fritz Reiner
cravachant le
Symphonique de Chicago
bouscule les tempos. Ils nous plongent dans un volcan. Guère romantique,
plutôt apocalyptique… On ne s'ennuie pas une seconde et le son vieux de 60
ans nous saute à la g**le !!! (RCA
– 5/6)
Tempos également très vifs dans le duo
Rudolf Serkin
et
George Szell
à la tête de l'orchestre de Cleveland. L'orchestration de
Brahms
retrouve une fougue et une clarté de jeune homme qui semble, après l'écoute,
faire défaut aux autres enregistrements. Le jeu de
Serkin
est acéré. Pour certain, c'est le miracle,
Brahms
rendu à sa quintessence, il faut dire qu'à l'écoute du jeu viril du piano,
de la présence claire des bois, des cuivres parfaitement captés, du legato
nerveux, ça se défend. Un vent de folie. (Sony
– 6+/6)
Les années passent, les grands pianistes historiques laissent place à une
nouvelle génération. En 1984,
Krystian Zimerman
rajeunit le catalogue avec la complicité de
Leonard
Bernstein. Curieusement, avec des tempos pourtant retenus, le concerto retrouve une
vitalité et une alacrité digne de
Rubinstein
et
Serkin, mais sans perdre sa nostalgie romantique. Ce disque confirme bien que
deux grands maîtres doivent conjuguer leurs talents pour magnifier le propos
(Dgg – 5/6).
Enfin mon péché Mignon. Encore des "pointures". Le pianiste d'origine
brésilienne
Nelson Freire, le chef Italien
Riccardo Chailly
et le
Gewandhaus de Leipzig
réalisent la gravure marquante du XXIème siècle en
2006. Tempos décoiffants (46'),
prise de son transparente et dynamique lors de concerts en live
à Leipzig, le feu et l'airain. Cette énergie ne cache en rien la finesse et
les détails de la partition. L'émotion est présente à chaque mesure.
Indispensable (j'ai assisté aux reprises des concerts au TCE à Paris, le
public était comme statufié face cette prouesse musicale, à la ductilité du
jeu de
Freire
– qui a une poigne d'acier comme j'ai pu le constater en faisant dédicacer
le double CD pour Maggy Toon ! (DECCA
– 6/6). Et si la musique de
Brahms, natif de Hambourg convenait à merveille à un duo pianiste sud américain
et chef italien ???
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La vidéo suivante a été créée à partir d'un vinyle, ça grattouille… Pour
les amateurs de lecture de notes, la partition défile… à la bonne vitesse…
ce n'est pas toujours le cas (pas facile la synchro, il faut bien le
dire).
- Mon Dieu M'sieur Claude, il y en a des notes !!!!
- Eh Eh Sonia, ce n'est pas une chanson de Violetta, la nouvelle
coqueluche des ados…
le concerto n°5 de Beethoven par Claudio Arrau chez "Trianon" qui fait partie de mes premiers disques acheté, Carlo Maria Guilini et la symphonie n°1 "titan" de Malher chez EMI peut etre la référence (du moins pour certains). Deux artistes qui ensemble ne pouvaient faire que quelques chose de beau et ce concerto n°1 de Brahms en est la preuve; Le très connu premier mouvement nous donne la mesure des deux musiciens et de l'orchestre, un adagio.....pfff ! y a rien a en dire et à simplement écouter et pour le rondo, tu croirais sur les première mesure entendre du Bach ! La classe quoi !
RépondreSupprimerTrès belle "Ouverture tragique" qui mérite son nom par sa texture tourmentée, la version de Jean Martinon est pas mal non plus ( Hé oui Claude ! Encore lui !). Le concerto n°2 n'a pas a rougir de son copain n°1. Pour la "variation sur un theme de Haydn" il y a bien longtemps que je ne l'avais pas écouté, j'ai une version de 1942 par Furtwangler (Couplé avec la 9e de Beethoven" chez Turnabout
Merci Pat,
RépondreSupprimerOui La 1ère de Mahler "Titan" à Chicago (1971) reste "une" des références. LA référence fans ce répertoire reste pour moi un concept sujet à caution. On peut trouver son bonheur avec Bernstein à Amsterdam, Bruno Walter avec l'orchestre de la Columbia, Ivan Fischer à Budapest et quelques autres qui peuvent aussi prétendre à monter sur le podium.
Dans le disque Giulini, j'adore la limpidité de l'adagio. À noter qu'un LP a été réédité en 2013 ! Je serais curieux d'entendre le résultat car la prise de son du premier LP et de la numérisation en CD n’était pas miraculeuse...
Enfin pour la petite histoire, Giulini a enregistré avec Alexis Weisenberg ce concerto n°1 de Brahms également pour EMI. L'intro est un raz de marée, de mémoire. On le trouve réédité en CD dans un coffret de 9 CD avec pleins de concertos enregistrés par Giulini (il a aussi celui avec Arrau, un doublon, ça fait un peu intello, insérer le 2ème par Arrau aurait été pus malin). Il y a même les 4 saisons de 1955 en mono, et le plus incroyable c'est que ça a beaucoup moins vieilli que I Musici ou Scimone, etc...
Turnabout... Pas neuf... J'en ai quelques uns dont des Bruckner par Horenstein en mono convertis en stéréo. Génial mais le son... heuuuu... Ca ne nous rajeunit pas ce label !
Pas neuf, c'est le cas de le dire, l'enregistrement de Furtwangler est en live, avec un public qui tousse de temps à autre et jamais au bon moment ! et comme tu dis, un son plus que moyen !
RépondreSupprimeraimez vous Brahms ? Ya ich liebe
RépondreSupprimerAhhh quelques mots qui font plaisir Guy-Williams :o)
SupprimerSagan-Litvak-Ingrid Bergman-Yves Montand : une question encore d'actualité car Brahms n'est pas le compositeur qui apporte une audience record à mes chroniques par rapport à Beethoven ou même des inconnus que l'on redécouvre… Pourquoi ? Mystères !!!
Ce compositeur découvert en France seulement après la guerre reste toujours en retrait alors que, faisant preuve d'une imagination folle : Les salles Pleyel (devenue Philharmonie) ou le TCE programment son cycle symphonique tous les ans… Second mystère !
Bref merci et comme moi j'adore, il y aura de nouvelles chroniques…
Le coffret dédié à Rubinstein que vous mentionnez reprend la gravure accompagné de Reiner, mais a le mauvais goût de laisser de côté la mouture avec Leinsdorf à Boston qui en constitue à mon avis une mouture alternative de très bon goût. Toujours sur le premier, il y a la "culte" mouture de Clifford Curzon avec Szell, un oubli impardonnable cher chroniqueur ! :)
RépondreSupprimerMerci Sylvain pour ces compléments.
RépondreSupprimerJ'avoue ne connaître Clifford Curzon que de nom. Il n'est pas très bien servi au disque : soit un coffret DECCA de 28 CD, soit des quelques albums isolés dans un répertoire pour lequel je possède déjà moult versions...
J'ai écouté le disque Curzon - Szell sur Deezer. Tellurique et d'une mise en place sans faille de l'orchestre !!! Géant !!!
Impardonnable ? Mince j'espère que le directoire du blog ne va pas me virer...
Merci pour ce tuyau. Même au bout au bout de 50 ans de cohabitation avec la musique et les disques, je ne sait pas tout... Heureusement d'ailleurs...
;o)
Curzon a eu la mauvaise fortune d'être majoritairement enregistré en mono ou dans des conditions où l'on ne peut que "deviner" son talent. Le disque avec Szell est un des seuls à ma connaissance à faire exception à ce constat.
RépondreSupprimerLe jeunot que je suis pourra s'estimer heureux, si au bout de 50 ans il aura acquis votre connaissance du répertoire. Dans l'intervalle je ne peux que vous lire avec plaisir et apporter mon humble complément, quand cela m'est possible.
Une autre version de ce concerto de Brahms, version atypique et historique : Bernstein et Gould, en 62 à NY. C'est un enregistrement radio, avec un moment unique, et hilarant : Bernstein prévient le public, avant l'exécution (donc anglophones only), qu'il va entendre une version..."rather unorthodox" de ce concerto, et explique pourquoi.
RépondreSupprimerUn grand moment de ce fabuleux communicant qu'était Bernstein !
https://www.youtube.com/watch?v=zuxPKikM0NI
Merci Michel pour cette suggestion.
SupprimerJe viens seulement de trouver une heure pour écouter cette version (qui existe en CD)
Dérouté (sans doute comme beaucoup) par le tempo initial, on se laisse gagner par la frappe au scalpel de Gould et la mise en place du NY Philharmonic... Crainte de l'emphase pour découvrir le cosmique malgré le son un peu raide mais assez transparent en même temps :o)