jeudi 23 octobre 2014

ROGER HODGSON - In the Eyes of the Storm (CD 1984) – par Vincent le Chaméléon





Roger Hodgson ou l'après Supertramp

Cet album est le premier essai en solo de Roger Hodgson après son divorce d'avec Supertramp. Son départ, j'avoue l'avoir tellement eu en travers du gosier que je m'étais toujours refusé d'écouter ce que le chanteur multi-instrumentiste nous proposerait ensuite (c'est stupide je sais !). Telle serait donc sa punition. Aujourd'hui, à bien y réfléchir, ce fût plutôt la mienne...

L'Artiste demeurant ce qu'il est, c'est à dire l'un des compositeurs parmi les plus doués qui soient, c'est lors du visionnage récent de son concert de Montréal que je découvris l'un des morceaux figurant sur In the Eye of the Storm. Après écoute du titre en question, mon insistante résistance de toutes ces années ne fit pas long feu… Elle volera en éclat dès lors que la force mélancolique de "Lovers in the Wind" se sera emparée de moi. Ni une ni deux, je commandais sur le champ cet album paru quelques 20 années plus tôt.

Mon Dieu ! Je n'ose imaginer ce à quoi aurait pu ressembler le successeur du mitigé Famous Last Words si le meilleur de cet album, jumelé aux semblables qualités de Brother Where where You Bound du Supertramp de Rick Davies, s'était retrouvé sur une même galette. On aurait sans doute crié de nouveau au génie. Seulement voilà…
Si celui de Supertramp (Brother Where You Bound Donc !) n'en contenait que 6, In the Eye of the Storm ne va guère au delà.
En 7 morceaux, l'ex-Super clochard nous démontre une nouvelle fois toute l'étendue de son talent. Le Chanteur instrumentiste, à la fois Compositeur, Arrangeur et surtout mélodiste hors-paire, continue, une nouvelle fois, de nous enchanter.
Sans nul doute libéré des pressions liées au statut gigantesque dont bénéficiait alors son groupe, ce nouveau départ respire la vitalité de son Auteur, non toutefois sans manquer de poursuivre son travail d'exorcisme au travers de ses textes souvent accusateurs à l'égard du "Système" et de nos méthodes et dérives d'autodestruction. Seulement chez Roger, Tout le monde le sait, l'amour triomphe quand même toujours... À la fin !!
Côté partitions, cet excellent premier essai de Roger n'est pas pour autant à classer dans la catégorie "chefs d'œuvres"... Peut être parce qu'il possède en quelque sorte les défauts de ses qualités : Hodgson étant, à sa façon, un perfectionniste, rien ne dépasse et rien ne déborde. Cette partition millimétrée est à l'évidence ce qui aura été si souvent reproché aux membres de Supertramp de la part de ses détracteurs. Ce qui signifie aussi que tous ceux qui aimaient (comme moi) ce qu'était le groupe, aimeront de nouveau ce que nous propose ici Roger, sans pour autant s'auto-parodier, ni se plagier. Le splendide final "Only Because of You" me rappelle quand même fortement au très beau souvenir de "Fool's Overture"… Rien que ça ! 



2 commentaires:

  1. Le premier titre "Had a dream" te met bien dans le bain avant d'enchainer sur le hit " In Jeopardy". Un Bon première album solo qui sera suivi par "Hai Hai" en 1987 qui n'est pas mauvais.

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  2. J'ai souvent entendu dire que "Haï Haï" portait terriblement bien son nom. Je ne l'ai toujours pas écouté. En revanche, son dernier vrai album studio, "Open the Door", est parait-il excellent. Problème, soit il est introuvable, ou alors à un prix proprement indécent.

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