Pas mâle du tout !
Vous les femmes, vous le charme
Quand ils ne nous viennent pas d'Allemagne ou de
Scandinavie, terres riches et fertiles en groupes métalliques si il en est, la
Hollande ne se prive pas non plus de nous offrir son ratio de formations
prometteuses. Dans ce domaine précisément. J'en veux pour preuve cette
formation à laquelle je m'étais pourtant bien gardé d'apporter de
l'intérêt jusque là : DELAIN.
Il faut dire que pour moi, le Metal
avait toujours été un peu la "chasse gardée", ou en tout
cas un domaine réservé exclusivement (ou presque) aux mâles
dominants. Pas dans le sens ou son public n'aurait été que masculin (ça va pas
la tête !?), mais plutôt dans le peu d'inclinaison que j'avais jusque là
à m'imaginer une nana à la tête d'une formation œuvrant dans un
domaine aussi majoritairement dominé par les hommes. Macho dites-vous
? Sans doute un poil. Reconnaissez quand même que l'on peut, de
façon assez légitime, avoir du mal à s'imaginer une
musique comme celle-là s'accorder avec grâce avec ce qui est si
souvent pour moi la quintessence même de la grâce. Ah ces Femmes !
Toujours est-il que depuis une bonne dizaine d'années,
certaines d'entres-elles n'auront pas demandé l'avis d'autrui (encore
moins le mien) pour s'accorder le droit d'entrer à leur tour dans le
cercle.
Leur personnalité, autant que leurs
performances (tant physiques que vocales) sont ainsi devenues une
normalité au sein de cette vaste confrérie Métallique, tout en
étant indissociable de l'image véhiculée par leur formation
respective. A tel point que dans la sphère Metal, on se souvient encore
du séisme qu'avait engendré l'annonce du départ de l'emblématique chanteuse
Anneke Van Giersbergen de The Gathering, ou de Tarja
Turunen de Nightwich.
A leur sujet, soulignons que ces deux formations au
rôle précurseur n'avaient pas tardé à faire des émules. Citons, parmi les
plus connues, Within Temptation ou les Italiens de Lacuna Coil.
Hormis les "gueulardises" de chez Arch
Enemy, j'observe que toutes ces chanteuses n'ont fort
heureusement jamais cherché à être vocalement les équivalentes
de leurs homologues masculins. Il en résulte donc souvent un chant
beaucoup plus délicat et aussi plus posé. Le problème qui se posait
encore à moi était que nombre de ces donzelles versaient par trop souvent
dans un aspect lyrique assez cul-cul, en plus de venir attifées
en robe de bal. Un non sens et une faute de goût pour votre
serviteur. Di Diou !!! Il n'y a rien en effet qui m'horripile autant
que de voir un ersatz de pseudo cantatrice, plantée
au milieu d'une scène dans pareille tenue, et entourée d'une
bande de chevelus faussement "crasse". Non mais qu'est ce que c'est
qu' ce truc ? Du Metal d'Opérette Oui !!!!!!
Mais revenons plutôt à celui qui sera en fin de
compte parvenu à bousculer quelques-uns de ces préjugés d'hier, il y
a quelques jours de cela.
Aujourd'hui c'est Delain
Formé en 2002 par un certain Martijn Westerholt, qui officiait
auparavant chez Within Temptation aux côté de son frère, la formation
Néerlandaise nommée DELAIN semble
progressivement acquérir l'estime et le crédit de la part de la communauté
Hard et Metal depuis quelques temps déjà. Cette adhésion croissante est
sans doute à mettre sur le compte d'un propos et d'une écriture possédant
tous les ingrédients prompt a faire craquer le plus grand nombre d'entre
nous. Sachant que ce Metal là n'a d'autre prétention que celui de
nous faire passer un bon moment à l'écoute d'un disque tel que celui
ci. Aussi sans doute parce que ses individus ne semblent pas vouloir
"se la raconter" non plus (voir le clip ci dessous).
Quoiqu'il en soit, l'apparente simplicité, en tout cas
l'accroche immédiate de la musique des
Néerlandais, joue semble-t-il en leur faveur. Une chose est
certaine, en concert autant que sur disque, le groupe fédère... De plus en
plus.
Une Charlotte... Oui ! Mais loin d'être aux
fraises
We Are the Others est la
troisième offrande du groupe. Composé de 12
titres super bien ficelés, le disque renferme également 4 autres titres en
Live. Parfaitement enregistrés et interprétés, ils ont surtout l'avantage
de m'avoir permis de constater quel chemin, quelle évolution DELAIN aura entreprise au cours de ces dernières
années.
Sur ce
disque, je découvre avec plaisir que Charlotte
Wessels a ainsi privilégié l'accroche de ses mélodies chants sans
avoir à se jouer d'une quelconque surenchère vocale et/ou lyrique
comme cela semblait être un peu les cas à ses débuts. Débarrassée
de ces quelques manières, sa voix n'en est finalement que plus belle
et surtout tellement plus naturelle. A l'image de ce qui émane d'elle
dès le premier regard. La grâce c'est ça !
Les extraits Live montrent également que la belle fut
parfois secondée par un chant masculin qui avait pour effet de contrebalancer
avec la douceur et la candeur de sa voix. Sur We Are the Others, le groupe aura
cette fois-ci fait le choix de laisser à Charlotte
le soin d'occuper entièrement son siège, à l'exception d'un titre qui
la voit toute fois épaulée d'un invité, en la personne de l'imposant Burton
C. Bell du groupe de Metal Indus Fear Factory.
Toujours est-il que ce choix que celui d'imposer la
chanteuse en tant que leader vocal me paraît tout à fait pertinent tant
son travail ici est remarquable. Quelle impressionnante maîtrise
il y a déjà chez cette toute jeune femme d'à peine 25 ans ! Et ce,
sans jamais verser dans le moindre cliché, ou la moindre exagération. Il
me parait utile de le faire remarquer.
Simple ou simpliste ?
Des mélodies accrocheuses, oui ! Des refrains
immédiats, encore oui ! Du côté des guitares, ça joue gras sans
chercher là non plus à en imposer sur le plan strictement technique. On s'en
moque ! DELAIN a
volontairement choisi de mettre l'accent sur l'efficacité de chacun de ses
titres. Vous êtes donc prévenus, pour ce qui est des
prouesses guitaristique et autres démonstrations de styles... Vous n'êtes
pas du tout à la bonne adresse.
Ce qui est finalement assez troublant tout au long de
ces 12 morceaux originaux, c'est que même avec tous ces composants qui
pourraient en faire un disque "vite écouté - vite
oublié", le groupe ne sombre a aucun moment dans
une facilité qui sous-entendrait que son disque est un disque
formaté. Certes, la majorité des morceaux figurant sur l'album
auraient pu tout à fait prétendre devenir (en d'autres temps) des Singles
potentiels. A l'instar par exemple des 2 titres ci-dessous.
Mais DELAIN n'est décidemment pas
Evanescence. Il n'y a d'ailleurs pas l'ombre d'une ballade
sur We Are the Others.
Le vrai tour de force finalement de ce disque, c'est
que même si l'on devine assez facilement dans quelle direction va
nous conduire tel ou tel titres, ils possèdent chacun leur
propre personnalité, individuellement les uns des autres. Voilà qui
a pour effet de ne jamais engendrer la monotonie durant ces quelques 50 minutes
de plaisirs continus. Et ça, Messieurs-Dames... Ce n'est pas aussi fréquent
qu'on le croit.
La suiiite !!!
Clip s: "Get the Devil Out of Me"
"Are you Done with Me ?"
J'aime bin la photo sur la droite du post en bas... " Rien que pour vos yeux.."
RépondreSupprimerLa photo: C'est "spéciale dédicace"... Pour toi HRT, rien que pour toi. Tu le mérites, toi qui viens si souvent nous rendre visite sur ce blog.
RépondreSupprimerEt la zique n'est pas mal non plus. Qu'en as-tu pensé ? Sincèrement.