Rick Medlocke prend le train du Rock en marche au cours du printemps 1969. A cette époque le Rock sudiste est encore a ses premiers balbutiements et le guerrier Sioux Ricky fonde avec Greg T. Walker, Charlie Hargrett un groupe qu'ils baptisent Blackfoot, en raison des origines indiennes de Walker et Medlocke.
La bande enregistre plusieurs démos mais n'arrive pas à décrocher un contrat auprès d'une maison de disques.
En 1971, Medlocke et Walker acceptent une proposition pour rejoindre Lynyrd Skynyrd, mais après quelques concerts et quelques séances d'enregistrement, Medlocke et Walker quittent le gang de Ronnie Van Zant. En aout 1972, ils contactent le batteur Jakson "Thunderfoot" Spire pour essayer relancer la carrière de Blackfoot.
En 1974, les deux piliers des studios Muscles Shoals, David Hood et Jimmy Johnson, décident de réunir le budget nécessaire afin d'enregistrer (enfin) et produire le premier album de BlackFoot, "No Reservations".
Le 1er album de Blackfoot parait en 1975 et nous révèle un jeune groupe brut et rugueux.
La rage est bien présente tout au long de l'album et on découvre le timbre si particulier de Ricky Medlocke. La rythmique se veut lourde et les guitares sont bien présentes. Le style Blackfoot se met petit en place et on prend un réel plaisir à écouter "Railroad Man", "Take A Train" et surtout "Indian World", un grand moment du disque avec des textes très forts :
"Yes look at the land and see the destruction in a land that once was mine...You killed our fathers, raped our mothers".
No Reservations (1975) |
"La pochette représente une réserve traversée par des autoroutes, c'est une métaphore .Nous ne voulons plus être parqués, nous voulons vivre libre comme tout le monde. Ce 33 tours a été une aubaine pour parler du problème indien. En ce temps là, j’espérais changer les choses, je constate aujourd’hui combien je me suis trompé...."
Islands Records, ne mise pas grand chose sur ce groupe d'indiens, préférant soutenir Bob Marley. Medlocke regrette le manque de promo de l'album et sa diffusion restreinte, mais reste bien conscient quand même de l'importance de l'événement.
Le 2ème LP "Flyin'High" sort en 1976 et vu l'indifférence de Island Records, le groupe se retrouve chez Epic. Ricky "Rattlesnake" Medlocke and Co sont toujours en quête du songwriting ultime qui finirait par les différencier des Skynyrd et tous leurs clones. Pourtant, dès le 1er titre "Feelin' Good", on se rend compte que le groupe a gagné en assurance, le rythme est plus soutenu et les solos de guitares sont beaucoup plus agressifs.
Flyin' High (1976) |
Les chansons sont plus abouties, plus subtiles que dans l'album précédent mais n’oublient pas de conserver les mêmes sujets d'inspiration. Avec des morceaux comme "Stranger On The Road", "Island Of Life", "Dancin' Man" et "Junkie's Dream", "Flyin 'High" est un album solide de Southern Rock, très peu réédité à ce jour et difficile à dénicher en CD, il restera à jamais le bijou perdu dans le catalogue de Blackfoot.
Rick Medlocke dit à propos de ce disque : "Cet album a été pour nous une transition. Nous avons atterri chez Epic. Pour "Flyin' High" nous avons bossé une fois de plus avec J.Johnson et D.Hood comme producteurs. Cet album a été moins important pour notre carrière que le suivant, mais il nous a permis de rester dans le circuit, de jouer, de se faire connaitre un peu plus et d’acquérir de nouvelles connaissances".
Greg T. Walker, Charlie Hargrett (le seul visage pâle), Jakson Spire & Rick Medlocke |
C'est au cours d'un festival ans l'Ohio avec Black Oak Arkansas que le groupe rencontre Al Nalli qui devient leur manager et va produire leur 3ème disque "Strikes" qui sort en 1979.
Le groupe signe chez Atco Records et grâce à ce disque, entre dans la cour des grands. En effet, l'album contient 2 titres fabuleux qui deviendront de véritables classiques et incontournables en concert : "Train, Train, Train" et "Highway Song". On retrouve également 3 reprises, "Wishing Well" de Free, "I Got A Line On You" de Randy California et "Pay My Dues" un vieux standard du Blues.
"Strikes" (1979) |
En fait, cet album mélange le son du bon vieux rock classique du Sud (Lynyrd Skynyrd, Allman Brothers) avec celui plus heavy du hard rock des seventies.
Sur scène, le groupe se taille une redoutable réputation et se fait autant applaudir par les Rednecks du Sud des Etats-Unis que par les hardos et les chevelus de tous poils.
"Tomcattin" sort en 1980 et offre la suite logique à "Strikes" mais en encore plus....agressif ! Il est considéré par les fans comme l'album le plus Heavy du groupe et c'est vrai qu'en écoutant les morceaux, on s'aperçoit que le son est plus compact, plus costaud, la rythmique s'est sensiblement alourdie et flirte par moment avec le Heavy Metal de l'époque. Les aficionados du gang sont aux anges : Medlocke n'a jamais aussi bien chanté, il associe finesse et fureur sur toutes les chansons et n'oublie pas d'y ajouter quelques intonations bluesy. L'album débute avec "Wrapped" qui donne immédiatement le ton, ça va scalper à tout va, la meute des Gibson Explorer est lâchée et les Sioux ne feront pas de quartier !!! L'album est une véritable tuerie, mais on touche le sublime lorsque le rythme ralentit, notamment sur "Spendin' Garbage", une ballade bluesy électro-acoustique remplie d'arpèges et de slide.
L’harmonica de "Grand Pa" Shorty Medlocke (le grand-père de Ricky) annonce le dernier titre du disque, un véritable chef-d’œuvre, "Fox Chase" où le groupe nous fait une démonstration de puissance et d'énergie démesurée. Le groove est énorme, le riff est tranchant comme un Tomahawk, Ricky chante avec toute sa rage et les solos des Gibson sont démentiels.
Aux U.S.A. "Tomcattin" tape dans le mille, même le public de la vieille Europe est conquis et dans l'Hexagone on aperçoit même les guerriers indiens à la télé, sur Antenne 2, juste après la messe du dimanche, lors de l'émission Chorus (la seule véritable émission de Rock ayant existé !!!).
"Tomcattin" sort en 1980 et offre la suite logique à "Strikes" mais en encore plus....agressif ! Il est considéré par les fans comme l'album le plus Heavy du groupe et c'est vrai qu'en écoutant les morceaux, on s'aperçoit que le son est plus compact, plus costaud, la rythmique s'est sensiblement alourdie et flirte par moment avec le Heavy Metal de l'époque. Les aficionados du gang sont aux anges : Medlocke n'a jamais aussi bien chanté, il associe finesse et fureur sur toutes les chansons et n'oublie pas d'y ajouter quelques intonations bluesy. L'album débute avec "Wrapped" qui donne immédiatement le ton, ça va scalper à tout va, la meute des Gibson Explorer est lâchée et les Sioux ne feront pas de quartier !!! L'album est une véritable tuerie, mais on touche le sublime lorsque le rythme ralentit, notamment sur "Spendin' Garbage", une ballade bluesy électro-acoustique remplie d'arpèges et de slide.
Tomcattin' (1980) |
Aux U.S.A. "Tomcattin" tape dans le mille, même le public de la vieille Europe est conquis et dans l'Hexagone on aperçoit même les guerriers indiens à la télé, sur Antenne 2, juste après la messe du dimanche, lors de l'émission Chorus (la seule véritable émission de Rock ayant existé !!!).
En 1981, après quelques vacances méritées, Blackfoot, nous propose un nouvel album "Marauder" à la sublime pochette, une tête d'aigle royal, noble et sauvage comme la musique du groupe. Le meilleur album ? En tout cas Rick Medlocke déclare à propos de ce disque fabuleux : "Il n'y a que des classiques sur "Marauder", la réalisation d'un tel disque me rend heureux, car il représente toutes les facettes musicales auxquelles je crois".
Il continue dans la même veine que les précédents "Strikes" et "Tomcattin" en gardant l'agressivité et l'urgence, mais avec davantage de sensibilité et de lyrisme.
Tout au long de l'album les Sioux décochent des flèches incendiaires notamment sur "Good Morning", "Too Hardle To Handle" et "Dry Country", sans oublier la power ballad fabuleuse et dramatique "Diary Of A Workingman".
Le groupe est cette année là, une machine de guerre parfaitement rodée et grâce à sa performance au Festival de Castle Donnington avec AC/DC, Whitesnake, Blue Öyster Cult et Slade, Blackfoot fait un triomphe et va mettre la perfide Albion à feu et à sang pendant le "UK Marauder Tour".
Le groupe décide d'enregistrer un album live pendant cette tournée anglaise histoire de prouver aux visages pales que les guerriers Sioux savent mieux que personne faire parler la poudre. "Higway Song Live" est saisi sur le vif, principalement pendant les concerts joués à Londres. Les titres comme "Road Fever", "Good Morning", "Dry Country", et surtout "Highway Song", déjà bien pêchus en studio atteignent ici une ampleur et une intensité féroce, décuplée par l'envie et l'énergie d'un groupe complétement survolté. Les deux guitaristes Rick Medlocke et Charlie Hargrett alignent une puissance de feu hallucinante, les Gibson crachant la colère du Grand Esprit Sioux.
La foule est hystérique, acclame le groupe, chante les refrains et reprend en chœur "Howay The Lads", de la folie !!!!
Rick Medlocke raconte : "Nous avons enregistré le Live pour offrir quelques chose de plus aux européens, car nous avions été super bien reçus. Notre label ne voulait pas sortir l'album aux USA, mais quand ils ont réalisé son succès en Europe, ils se sont dit, oh shit !"
Il continue dans la même veine que les précédents "Strikes" et "Tomcattin" en gardant l'agressivité et l'urgence, mais avec davantage de sensibilité et de lyrisme.
Tout au long de l'album les Sioux décochent des flèches incendiaires notamment sur "Good Morning", "Too Hardle To Handle" et "Dry Country", sans oublier la power ballad fabuleuse et dramatique "Diary Of A Workingman".
Le groupe est cette année là, une machine de guerre parfaitement rodée et grâce à sa performance au Festival de Castle Donnington avec AC/DC, Whitesnake, Blue Öyster Cult et Slade, Blackfoot fait un triomphe et va mettre la perfide Albion à feu et à sang pendant le "UK Marauder Tour".
Le program book de la tournée Marauder |
Highway Song Live (1982) |
La foule est hystérique, acclame le groupe, chante les refrains et reprend en chœur "Howay The Lads", de la folie !!!!
Rick Medlocke raconte : "Nous avons enregistré le Live pour offrir quelques chose de plus aux européens, car nous avions été super bien reçus. Notre label ne voulait pas sortir l'album aux USA, mais quand ils ont réalisé son succès en Europe, ils se sont dit, oh shit !"
Fin de la première partie .....(pour la suite cliquez ici)
"Howdy folks. This is your old buddy Shorty Medlocke. I'd like to tell you about an old bunch of fox hounds I got. Ol' Ring, an ol' Tige and ol' Rover"....Fox Chase:
"Howdy folks. This is your old buddy Shorty Medlocke. I'd like to tell you about an old bunch of fox hounds I got. Ol' Ring, an ol' Tige and ol' Rover"....Fox Chase:
Highway song live, je l'ai... en cassette audio ! C'est dire si l'achat est récent !
RépondreSupprimerBen....ça doit faire une p'tite trentaine d'années !!!
SupprimerM'sieur, M'sieur ! Moi auzi, moi aussi, j'l'avais en K7 (une copie).
RépondreSupprimerMême que quelques zannées plus tard (dans les nineties, fils), avec un poto, on s'en servait comme bande son pour une salle de sport.
Du stimulant de première. Plus fort qu'un mélange caféine-guarana-ginseng-théine (et garantie sans effets secondaires monsieu.
Léger bémol : ce n'était pas du goût de tout le monde.
Surtout que le poto, il aimait bien monter considérablement le son (heureusement c'était, c'est, un costaud).
Tout de même, je suis un peu déçu par la chronique...
RépondreSupprimerM'enfin quoi ?!?
Mais où est donc Shuffle ???
Voilà t'y pas une ode à Ricky Medlocke et à Blackfoot, et rien, que dalle. Pas l'ombre du Shuffle.
Forte déception.
Rendez-nous notre trublion attitré !
Il va falloir sortir l'arme secrète : Warren Haynes. D'abord un petit Gov't Mule, et si pas de réaction, alors on sort les grands moyens. Dossier : Allman, c'est bien mieux avec Warren. (à manipuler avec précaution).
et un petit article sur POINT BLANK ? non ?
RépondreSupprimerOn a en déjà un ou deux articles sur Foghat...Faudrait en parler à Bruno ....il devrait bien avoir ça en prévision ????
SupprimerThat's right ! C'est en cours.
SupprimerJe serais surpris d'apprendre des choses sur ce band dont je n'aurais point connaissance...Lors d'une convention de vinyle dinch' Nord un exposant me disait qu'avant 1976 le groupe avait tourné en France et en Allemagne, certes pas avec les membres de 76, mais avec les 2 guitaristes, je n'ai jamais trouvé traces sonores...
RépondreSupprimerJ'arrive, j'arrive...On ne s'énerve pas. Pendant les fêtes, que je déteste, je fais le mort. Afin d'éviter pots, voeux...etc, toutes manifestations auxquelles d'ailleurs je ne suis plus invité depuis lontemps. J'ai déjà dit ce que je pensais de Blackfoot en général et de Rickey Mediocre en particulier. Mais MOI, je l'ai, Flyin HIgh, en vinyle et import US en plus. Alors, on fait moins les malins?
RépondreSupprimerHaaa.... enfin. Je commençai à m'inquiéter.
Supprimer"Flyin' High" en 33t import US !?! Voilà un vrai fan. Un pur et dur.
(je repose donc, pour un temps, mon Gov't Mule)
Monsieur est bien bon.
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