jeudi 13 octobre 2011

SCHUBERT : Quintette "La truite" & quatuor 14 "La jeune fille et la mort" - Quatuor AMADEUS & E. GILELS - par Claude Toon

Beethoven et Mozart étaient des génies, Schubert était un miracle (Max-Pol Fouchet)

Mes amis « Rockers » ont leur club des 27 (Brian Jones, Jimi Hendrix, Janis Joplin, Jim Morrison, Kurt Cobain et Amy Winehouse), des artistes brillants et prometteurs fauchés en pleine jeunesse, au début d’une vie déjà trop remplie, une vie consumée par la passion, mais aussi par l’épuisement et les drogues… Laissons les spécialistes (je ne parle pas des vomitifs tabloïds) disserter  sur ces destinées tragiques. Tous ces artistes nous ont laissé plusieurs albums témoignant de leur inventivité et de leur engagement musical. Rencontre-t-on de telles histoires devenues légendes dans le monde dit « Classique » ?
Où le Toon veut-il en venir ? Pourquoi le terme  « Un Miracle » un peu pompeux de la citation ? Quels rapports avec ce qui précède ?
Et bien Schubert est mort lui-aussi, trop jeune, à seulement 31 ans, en nous léguant près de mille œuvres dont la plupart atteignent ou dépassent la demi-heure et sont des jalons majeurs de beauté et d’émotion. Il faut une bonne centaine de CDs pour compiler les compositions d’une courte quinzaine d’années… Tout n’est pas génial, mais sa musique de chambre, aux formes révolutionnaires, et ses sonates pour piano vont bouleverser l’histoire de la musique romantique pour tout le XIXème siècle et même plus ! C'est face à cette production étonnante en quantité et en qualité dans un délai aussi court, que l'on peut parler de "miracle".
Lui aussi est une légende de la musique. Mais pourquoi est-il disparu si jeune ? Reprenons depuis le début….




Franz Schubert nait le 31 janvier 1797 près de Vienne dans une famille de 14 enfants dont seuls cinq survivront. Son père et un de ses frères initient le garçonnet au violon et au piano. Il chante à l’église, joue de l’orgue et tient la partie d’alto au sein du quatuor familial. De 1808 à 1812, il étudie la composition avec Antonio Salieri, « l’ennemi » de Mozart dans l’imagination de Milos Forman (Amadeus).
Malgré les réserves de son père, l’adolescent commence à composer en 1813. À 16 ans, il écrit sa première symphonie qui n’a pas grand-chose à envier à celles de Haydn, hormis un petit manque de maturité.
De 1813 à 1816, il compose sans relâche. De cette époque naissent les cinq premières symphonies. Puis, jusqu’en 1819, il tourne lentement le dos aux formes classiques pour prendre son autonomie stylistique : le quintette « La Truite » est le point d’orgue de cette époque. Jusqu’en 1823, il révolutionne son écriture, s’entoure d’amis qui participent aux Schubertiades. Schubert est déjà entré dans la légende de la musique. A noter que ses opéras seront le point faible de son génie, alors que ces lieder sont des références absolues. Mais les jours sombres approchent pour ce jeune homme à qui tout semble sourire.
Schubert était-il homosexuel ? Cela semble établit. La chose était punie de prison en ces temps-là. Il a 22 ans : lors d’une fugace rencontre avec un ou une prostitué(e), il contracte la syphilis qui le conduira au tombeau. On ne saura jamais la vérité historique, est-il mort des conséquences de cette « faute », du typhus, d’un empoisonnement, du tout ? Près de 200 ans après le mystère demeure. Les soins à coup d’injections de mercure n’ont fait que précipiter sa fin, lui faire perdre ses cheveux. Et pourtant, c’est dans cette période de souffrances qu’il produit ses meilleures partitions : les dernières sonates et quatuors, les trios. Il meurt fin 1828.



Amadeus Quartet

Autrichiens et juifs, trois jeunes violonistes, nés vers 1922-23, se réfugient  en Angleterre où, pendant la guerre, ils vont connaître les camps d’internement de l’ile de Man et du Shropshire. C’est en ces lieux que les jeunes artistes, Norbert Brainin, Siegmund Nissel et Peter Schidlof se rencontrent et projettent la création d’un Quatuor qui dans un premier temps, en 1947, s’appellera  le quatuor Brainin. Le violoncelliste anglais Martin Lovett les rejoint pour former l’ensemble qui se produit dès 1947 et devient le Quatuor Amadeus en 1948.
Le quatuor va vivre 40 ans jusqu’en 1987, date de la disparition de l’altiste Peter Schidlof. Aujourd’hui, seul Martin Lowett est encore en vie à 84 ans à Londres.
On leur a parfois reproché de limiter leur répertoire à l’époque classique et romantique : Beethoven, Haydn, Mozart, Schubert et Brahms. C’est assez vrai. Ils n’ont jamais abordé les quatuors de Chostakovitch par exemple. Mais de fait, ils ont atteint une forme de perfection absolue dans le domaine. Ils ont souvent enregistré des quintettes de ces compositeurs avec des comparses fidèles comme l’altiste Cecil Aronowitz (quintettes de Mozart) ou Robert Cohen avec lequel, en 1987, ils réalisent leur ultime enregistrement : le quintette à deux violoncelles de Schubert. Les spécialistes considèrent ce dernier disque comme indispensable à tout amateur de musique de chambre. 
Pour le Quintette "La Truite", la partie de Piano est jouée par Emil Gilels.


Emil Gillels

Le pianiste Russe était né à Odessa en 1916. Enfant précoce, il donnera son premier concert à 13 ans.
En 1951, il est un des rares pianistes soviétiques à pouvoir se produire fréquemment  à l’étranger. Son répertoire était assez classique, à l’instar du Quatuor Amadeus, et également russe. Son jeu était caractérisé par une grande pureté des lignes et un legato léger (on s’en rend particulièrement compte dans l’enregistrement présenté ce jour). Il est mort à Moscou en 1985.
Dmitri Chostakovitch disait de lui : « Il combine à la fois une grande liberté d'interprète et un respect absolu des intentions du compositeur. » Sa discographie est abondante.




Le Quintette « La Truite » D 667 : petite histoire et musique…

Le quintette « La Truite » porte le numéro de catalogue D 667. Il date donc des années des premiers succès, de confort matériel et de bonheur (1817 – 21 ans). Schubert, pour faire plaisir à des potes musiciens amateurs, mais talentueux, va imaginer un groupe d’instruments inusité à l’époque : un violon, un alto, un violoncelle, une contrebasse et un piano. (Hummel l’a déjà utilisé quelques années auparavant, mais Schubert l’ignore.) Sur une idée du chanteur et ami Michael Vogl,  il séjourne pendant l’été 1819 chez l’avocat Albert Schellmann, maisonnée où tout le monde tâte d’un instrument. Le voisinage n’est pas en reste. Joseph von Koller, négociant, joue de la contrebasse et sa fille Joséphine du piano. Heureux hasard, il a une commande de son ami violoncelliste Sylvestre Paumgartner à honorer.
Schubert va s’adapter aux capacités instrumentales de ses amis et concocter une œuvre où règne la bonne humeur, la gaieté, le plaisir du coloriste variant à l’infini sa palette de sonorités, le tout empreint d’humour. (Merci à Brigitte Massin de m’inspirer ce joli vocabulaire très en accord avec la volonté de s’amuser entre amis).Le compositeur va écrire une « Plaisanterie Musicale » pour reprendre le nom d’un divertissement de Mozart. Soyons clair, l’œuvre, avec ses 5 mouvements, s’écarte totalement du modèle classique pour retrouver la bonhommie et la vitalité des divertimentos et sérénades du cher Wolfgang.
Au fait ? Pourquoi « La Truite » ? Rien à voir avec la pêche ! Sylvestre Paumgartner adorait un lied écrit par Schubert en 1817 « Die Forelle » (La truite) et souhaita utiliser le thème du lied dans les variations du 4ème mouvement. Ces nouvelles mélodies facétieuses ont fait depuis 1819 le tour de la planète ! L’œuvre est créé par ces musiciens passionnés en privé. Elle est absolument géniale et… le manuscrit va être paumé. Heureusement, à l'initiative de Vogl, une édition sera faite par Czerny, à Vienne, en 1829. 
Je ne vais pas détailler à l’infini une partition aussi riche. Schubert s’enthousiasme pour ce projet plein de vie et va innover considérablement. Il joue à l’infini sur le climat fantasque par des alternances majeur-mineur et exploite, bien avant Wagner, les sonorités étranges et rêveuses du Chromatisme (voir le coin Le coin du musicologue).

Mouvement 1 - Allegro Vivace : Un accord des cordes à l’unisson introduit un arpège descendant du piano. Emil Gilels égrène ces quelques notes avec un legato aérien qui aurait rendu jaloux Glen Gould. Une douce et champêtre mélodie, soutenue par de nouveaux arpèges et notes isolés au piano, plonge notre truite allègre dans une ritournelle fluide. [0’50] Le quintette sautille ainsi joyeusement de roches en roches, de notes en notes, dans un ruisseau miroitant au soleil d’été. Je dois dire que l’oreille sera le meilleur analyste d’une telle partition. Il y a trop de riches harmoniques, de chassés croisés entre nos cinq instruments, pour prétendre inviter facilement le lecteur à scruter, mesures par mesures, cette écriture magique. [2’28] Le piano s’octroie un petit solo. Il sera suivi par un solo de violon. Schubert préfigure, dans cette musique entre amis, les chorus chers au monde du Jazz qui apparaîtront dans un siècle. Les Amadeus et Gilels nous entraînent dans une danse d’une élégance et d’une fraîcheur souveraines. Schubert se fait le chantre des variations pour se libérer de la forme sonate quasi incontournable à cette époque. La tonalité ne cesse d’évoluer pour accentuer la diversité des climats sonores (on retrouvera ce principe dans le quatuor qui suit). Le jeune Schubert est un novateur. [8’35] Une phrase, hésitante, des notes frissonnantes aux cordes nous interpellent par la sourde angoisse qu’elles distillent. Ce développement nostalgique surprend : tristesse ou sérénité. Peut-on accepter de voir fuir ce temps de félicité ? [9’42] la musique retrouve cependant, et bien vite, une gaie alacrité jusqu’à la conclusion.
Dans tout ce long premier mouvement et, pour tout dire, dans l’intégralité du quintette, la complexité de l’écriture s’efface. Le discours gagne ainsi en humanité et les mélodies semblent simples, naturelles, immédiatement plaisantes voire amusantes. La musique de « La Truite » s’écoule avec une évidence qui explique sa popularité.

Mouvement 2 - Andante : Schubert nous invite à une douce rêverie. Dans l’introduction, la sérénité s’oppose à de secrets sentiments de regrets. [1’11] Un thème légèrement oppressé se développe dans une longue phrase mélancolique [2’10] Un nouveau sujet, plus rythmé, joué staccato avec des notes piquées au piano, chasse les ombres et conclut la… première partie. [3’40] Une pause nous prépare à une seconde partie très différente. Y aurait-il deux mouvements dans un seul ? Oui ! Cet andante est scindé de manière symétrique. Schubert s’autorise toutes les audaces en ce début du Romantisme. Un premier thème ondulant, illuminé par des arpèges du piano, invite à la méditation. [4’46] La seconde idée, plus grave, se présente comme une reprise, en leitmotiv, de l’émouvant passage central de la première partie. [5’46] On retrouve de nouveau la thématique scandée à la fin de la première partie avec ses couleurs primesautières. [6’43] Une reprise du climat de quiétude de l’introduction conclut cet andante de rêve.
Mouvement 3 - Presto : Quelle vigueur ! Le scherzo prend des accents de danses villageoises. [1’33] Le court trio central fait concerter le violoniste avec ses amis instrumentistes. [2’58] Le scherzo est repris da capo. Je n’oublie pas les artistes. Les cordes ont une agilité et une chaleur chatoyante et généreuses, le piano ne se met jamais en avant mais garde un jeu précis, robuste et pudique à la fois. Je ne le répéterai plus, nous entendons là une version historique de ce chef d’œuvre.
Mouvement 4 - Thema-Andantino et variations : Ah ! Nous y voilà : le thème immortel et les variations dites de « la truite ». Taaa Laa ta ta ta taaa... Je vous entends déjà fredonner. Je vous épargne toute analyse. Qui n’a pas entendu un jour ce thème malicieux, d’une poésie ludique et dansante. Le thème est énoncé par les cordes seules. [1’08] Le piano introduit la première variation avec ses célèbres et sarcastiques interventions du violon à [1’46]. Les cinq variations sont de la même veine. Schubert fait preuve d’une verve et d’une imagination démoniaques. Une seule chose à faire, les écouter, et pour devenir très savants, je vous invite à lire l’analyse musicologique de Brigitte Massin. Votre Toon ne fera surement pas mieux hormis vous ennuyer… Rendez-vous à la vidéo. Pour l’anecdote, cette musique a été utilisée dans bien des films, et brocardée dans une chanson hilarante de Francis Blanche, reprise au cabaret par les Frères Jacques.
Mouvement 5 - Allegro Giusto : L’allegro final n’est rien d’autre qu’une joyeuse synthèse de tous les éléments réunis depuis le début. C’est le passage le plus concertant du quintette. Tous les instruments s’empoignent ou s’opposent. Nous sommes aux antipodes du climat du quatuor à venir. Tout sonne jeune, brillant, énergique, drôle. Les motifs se fondent dans un jeu irréel et semblant sans fin possible : la vie !
Les musiciens de l’entourage d’Albert Schellmann ont-ils su, en cet été 1819, quel fabuleux cadeau Schubert leur avait offert ?

Quatuor N°14 « La Jeune Fille et La Mort » D 810


Cette œuvre appartient au groupe des 3 deniers quatuors (N°13 « Rosamunde» à N°15). Schubert l’écrit en 1824 et il sera créé en 1826, donc dans le début des années noires, au crépuscule de sa courte vie.
Le thème de la jeune fille et la mort trouve ses racines dans la mythologie grecque. Hadès, Dieu des enfers surgit des abysses pour enlever la jolie et sensuelle Perséphone cueillant des narcisses.... Repris depuis la Renaissance par les peintres et poètes, ce mythe nourrit l’interrogation sur le caractère éphémère de la beauté et de la sensualité, en un mot, de l’inévitable déclin des charmes de la sexualité face à la mort inéluctable. Le tableau de Michael Maschka ci-contre montre la persistance de ce thème dans l’art actuel. On peut aussi citer le film éponyme de 1994 de Roman Polanski. Schubert s’empare de ce mythe érotique et macabre à travers un poème de Matthias Claudius, poème déjà sujet d’un lied de 1817.
Ce quatuor est une composition essentielle de l’histoire de l’humanité ! Désolé pour l’emphase, mais à certain moment, il faut bien appeler un chat un chat. Cet article étant déjà long, je vais plutôt évoquer les émotions que peuvent inspirer l’écoute, que gloser sur l’intime perfection de la partition, il n’y a plus rien à prouver.
C’est le violoniste vieillissant Schuppanzigh qui crée le quatuor fort maladroitement. Il croit bon de conseiller à Schubert « d’abandonner des compositions aussi vides pour se cantonner au lied ». Soyons indulgent… mais on croit rêver.
Mouvement 1 – Allegro vivace : Le farouche motif introductif renvoie au Pam Pam Pam Paaaam de la cinquième symphonie de Beethoven. Il est inversé Taaaam ta ta ta tam... mais l’impact dramatique est de la même intensité. Les thèmes s’entrechoquent. La fuite angoissée et éperdue de la jeune fille domine la première partie. [1’55] La course se mue en hésitation. Doit-elle opposer la jouissance de sa vitalité, de sa jeunesse et de sa beauté, à l’inutile obsession d’un destin tragique et fatal ? Le jeu des cordes oscille entre un staccato fortissimo convulsif, et un phrasé douloureux et plaintif. Schubert alterne l’usage des modes mineurs (le Ying) et majeurs (le Yang) pour mieux nous égarer dans ce maelström existentiel. Comment ne pas être pris au ventre et à la gorge par cette danse tantôt juvénile tantôt infernale. [9’55] La conclusion est une des pages les plus émouvantes jamais écrite.
Les Amadeus domptent chaque difficulté expressive de la musique. Ils en maîtrisent  à la fois les traits acérés et anguleux et la souplesse du legato requise dans les passages méditatifs. Leurs tempos sont rapides mais jamais précipités. Comme tous les grands artistes, ils parviennent à nous impliquer dans cette course folle vers l’abîme qui se rapproche.
Mouvement 2 – Andante con moto : La nostalgie baigne l’introduction. Là encore, l’analogie avec le second mouvement de la symphonie héroïque de Beethoven peut être soulignée. On imagine une promenade onirique sous les feuillages dorés de l’âge automnal. Cinq magnifiques variations vont se succéder. [2’11] Une ritournelle sarcastique de pizzicati et de motifs saccadés nous renvoie aux peurs de la jeune fille. [4’22] Le violoncelle impose sa gravité dans une funeste complainte en conflit avec d’ultimes cabrioles aux cordes aigues. [6’54] Des grappes de notes se réunissent dans un motif élémentaire et trépidant. Répétée staccato et comme à l’infini, cette danse évoque un dernier ballet désespéré.  [8’59] L’espoir demeure dans ce passage plus détendu, ou des phrases lascives évoluent avec une grâce évoquant la féminité toujours présente.  [11’26] Le violoncelle se fait pathétique et terrifié face aux frissons du violon. Doucement, la musique va s’adoucir, écarter toute crainte. Après ces affres du combat intérieur, l’âme de la jeune fille gagnera le repos, mais à quel prix !
Mouvement 3 – Scherzo. Allegro molto : Cet intermède très bref (forme classique oblige) reprend logiquement des éléments des deux mouvements précédents dans une construction au caractère saccadé. Le trait conserve sa violence mais, dans le trio central, une mélodie lumineuse rappelle la conclusion apaisée de l’andante.
Mouvement 4 - Presto : Une énergie peu commune se dégage du 4ème mouvement. Schubert côtoie un univers symphonique en réduction. A noter que Mahler transcrira cette œuvre pour orchestre à cordes. Les archets attaquent les cordes fiévreusement. La musique évolue en bacchanale frénétique. Certains parlent d’une danse de mort. Rien ne semble pouvoir arrêter la furie qui va crescendo jusqu’au prestissimo le plus diabolique. Dernière facétie de Schubert,  la coda est attaquée en ré majeur, laissant espérer une fin moins macabre, mais le sombre ré mineur réapparaît pour une conclusion tumultueuse et tragique. Perséphone est engloutie dans l’abysse.
 
Discographie et Bibliographie :
Les Amadeus ont enregistré 3 fois ce quatuor. Cet enregistrement date de 1959. Il bénéficie d’une belle stéréophonie resserrée mais dynamique Il ne sera concurrencé que par celui du début du numérique. Du Quatuor Busch au Quatuor Alban Berg en passant par le quatuor Melos (en 1975 uniquement), les réussites sont nombreuses. Le Quintette « La truite » a été gravé en 1976. L’enregistrement en live de Rudolf Serkin avec ses amis du festival de Malborough, très vivant, est toujours au catalogue. Le livre de Brigitte Massin de 1977 (Fayard) consacré à Schubert est la référence (1400 pages).
Vidéos
Les gravures réunies sur le disque du jour : le quatuor 14 D 810 de 1959 et le quintette de 1976. Puis comme rien n'est trop beau, le dernier enregistrement du Quatuor par les Amadeus en 1983.




6 commentaires:

  1. Du grand Art!!! Merci Claude Toon pour ce remarquable et riche exposé.

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  2. "...un long article "fouillé" sur Schubert, et un « chapitrage » détaillé,.."
    En effet, Claude.
    Même Francis Blanche et Les Jacques Jacques n'ont pas été oubliés.

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  3. BRAVISSIMO pour cet excellent commentaire comme sur le choix très esthétique et judicieux des illustrations. C'est un travail trsè prenant dont on ne peut que féliciter la pertinence et le propos, la synthèse et le style.
    La filmographie sur Schubert parait abondante et passionnante.Notamment, peut-être le dernier, ce fameux film en couleur NOTTURNO de 1998, d'une très belle esthétique où schubert tombe amoureux d'une prostituée. Reste à savoir médicalement si cette maladie est transmissible au même sexe !
    Cordialement
    L' Aigle

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  4. Merci beaucoup L'Aigle pour votre visite et ce commentaire positif. Oui ! c'est un gros travail :o) mais tellement passionnant.

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  5. Bonjour,
    Quelle ou quelles version pourriez vous me conseiller du quatuor à cordes n. 14 (la jeune fille et la mort) ? J'ai pris l'habitude d'écouter celle-ci https://www.youtube.com/watch?v=qXhxi4z0bLs mais aimerais acheter un CD et suis perdue dans les différentes versions.
    Merci beaucoup par avance pour vos conseils et bravo pour votre blog, vraiment très instructif.
    Géraldine

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  6. Bonjour Geraldine… Merci pour ton intérêt. Je reviens de vacances et réponds tardivement à ta question :

    - La version Youtube ne m'emballe guère : sécheresse des timbres, manque de fougue dans cette œuvre de feu… mais c'est la seule disponible, c'est mieux que rien ;o)

    Quelques suggestions de disques de références autres que celui sujet de l'article (Quatuor Amadeus toujours disponible) :

    - Quatuor Alban Berg (sur le marché de l'occasion) + Quatuor 13 "Rosamunde"
    http://www.deezer.com/album/6231369 pour se faire une idée....
    (http://www.amazon.fr/String-Quartets-Dminor-Death-Maiden/dp/B00AM5R79U/ref=sr_1_fkmr1_1?s=music&ie=UTF8&qid=1429822012&sr=1-1-fkmr1&keywords=schubert+maiden+quatuor++alban+berg)

    - Un must : Quatuor Melos (l'intégrale en 6 CD à prix doux) (Dgg, éviter la seconde version chez Harmonia mundi moins spontanée)
    (http://www.amazon.fr/Schubert-quatuors-%C3%A0-cordes-Franz/dp/B00002DEH3/ref=sr_1_1?s=music&ie=UTF8&qid=1429822198&sr=1-1&keywords=schubert+maiden+quatuor+melos)

    – Les quatre derniers quatuors de Schubert par le quartetto Quartetto Italiano (Philips 2CD prix cool)
    (http://www.amazon.fr/Schubert-derniers-Quatuors-Quartettsatz-Rosamunde/dp/B0000041BX/ref=sr_1_sc_1?s=music&ie=UTF8&qid=1429822231&sr=1-1-spell&keywords=schubert+quatuor+italliano)

    Claude

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