Beethoven et Mozart étaient des génies, Schubert était un miracle
(Max-Pol Fouchet)
Mes amis « Rockers » ont leur club des 27 (Brian Jones,
Jimi Hendrix, Janis Joplin, Jim Morrison, Kurt Cobain et Amy Winehouse), des
artistes brillants et prometteurs fauchés en pleine jeunesse, au début d’une
vie déjà trop remplie, une vie consumée par la passion, mais aussi par
l’épuisement et les drogues… Laissons les spécialistes (je ne parle pas des
vomitifs tabloïds) disserter sur ces destinées tragiques. Tous ces
artistes nous ont laissé plusieurs albums témoignant de leur inventivité et
de leur engagement musical. Rencontre-t-on de telles histoires devenues
légendes dans le monde dit « Classique » ?
Où le Toon veut-il en venir ? Pourquoi le terme « Un
Miracle » un peu pompeux de la citation ? Quels rapports
avec ce qui précède ?
Et bien Schubert est mort lui-aussi, trop jeune, à seulement
31 ans, en nous léguant près de mille œuvres dont la plupart
atteignent ou dépassent la demi-heure et sont des jalons majeurs de beauté
et d’émotion. Il faut une bonne centaine de CDs pour compiler les
compositions d’une courte quinzaine d’années… Tout n’est pas génial, mais sa
musique de chambre, aux formes révolutionnaires, et ses sonates pour piano
vont bouleverser l’histoire de la musique romantique pour tout le XIXème
siècle et même plus ! C'est face à cette production étonnante en
quantité et en qualité dans un délai aussi court, que l'on peut parler de
"miracle".
Lui aussi est une légende de la musique. Mais pourquoi est-il disparu si
jeune ? Reprenons depuis le début….
Franz Schubert nait le 31 janvier 1797 près de Vienne dans une
famille de 14 enfants dont seuls cinq survivront. Son père et un de ses
frères initient le garçonnet au violon et au piano. Il chante à l’église,
joue de l’orgue et tient la partie d’alto au sein du quatuor familial. De
1808 à 1812, il étudie la composition avec Antonio
Salieri, « l’ennemi » de Mozart dans l’imagination de Milos
Forman (Amadeus).
Malgré les réserves de son père, l’adolescent commence à composer en
1813. À 16 ans, il écrit sa première symphonie qui n’a pas
grand-chose à envier à celles de Haydn, hormis un petit manque de
maturité.
De 1813 à 1816, il compose sans relâche. De cette époque
naissent les cinq premières symphonies. Puis, jusqu’en 1819, il
tourne lentement le dos aux formes classiques pour prendre son autonomie
stylistique : le quintette « La Truite » est le point d’orgue
de cette époque. Jusqu’en 1823, il révolutionne son écriture,
s’entoure d’amis qui participent aux Schubertiades. Schubert est déjà entré
dans la légende de la musique. A noter que ses opéras seront le point faible
de son génie, alors que ces lieder sont des références absolues. Mais les
jours sombres approchent pour ce jeune homme à qui tout semble sourire.
Schubert était-il homosexuel ? Cela semble établit. La chose était
punie de prison en ces temps-là. Il a 22 ans : lors d’une fugace
rencontre avec un ou une prostitué(e), il contracte la syphilis qui le
conduira au tombeau. On ne saura jamais la vérité historique, est-il mort
des conséquences de cette « faute », du typhus, d’un
empoisonnement, du tout ? Près de 200 ans après le mystère demeure. Les
soins à coup d’injections de mercure n’ont fait que précipiter sa fin, lui
faire perdre ses cheveux. Et pourtant, c’est dans cette période de
souffrances qu’il produit ses meilleures partitions : les dernières
sonates et quatuors, les trios. Il meurt fin 1828.
Amadeus Quartet
Autrichiens et juifs, trois jeunes violonistes, nés vers 1922-23, se
réfugient en Angleterre où, pendant la guerre, ils vont connaître les
camps d’internement de l’ile de Man et du Shropshire. C’est en ces lieux que
les jeunes artistes, Norbert Brainin, Siegmund Nissel et
Peter Schidlof se rencontrent et projettent la création d’un Quatuor
qui dans un premier temps, en 1947, s’appellera le quatuor
Brainin. Le violoncelliste anglais Martin Lovett les rejoint
pour former l’ensemble qui se produit dès 1947 et devient le
Quatuor Amadeus en 1948.
Le quatuor va vivre 40 ans jusqu’en 1987, date de la disparition de
l’altiste Peter Schidlof. Aujourd’hui, seul Martin Lowett est encore en vie
à 84 ans à Londres.
On leur a parfois reproché de limiter leur répertoire à l’époque
classique et romantique : Beethoven, Haydn, Mozart, Schubert et
Brahms. C’est assez vrai. Ils n’ont jamais abordé les quatuors de
Chostakovitch par exemple. Mais de fait, ils ont atteint une forme de
perfection absolue dans le domaine. Ils ont souvent enregistré des
quintettes de ces compositeurs avec des comparses fidèles comme l’altiste Cecil Aronowitz (quintettes de Mozart) ou Robert Cohen
avec lequel, en 1987, ils réalisent leur ultime enregistrement : le
quintette à deux violoncelles de Schubert. Les spécialistes considèrent ce
dernier disque comme indispensable à tout amateur de musique de
chambre.
Pour le Quintette "La Truite", la partie de Piano est jouée par Emil Gilels.
Pour le Quintette "La Truite", la partie de Piano est jouée par Emil Gilels.
Emil Gillels
Le pianiste Russe était né à Odessa en 1916. Enfant précoce, il
donnera son premier concert à 13 ans.
En 1951, il est un des rares pianistes soviétiques à pouvoir se
produire fréquemment à l’étranger. Son répertoire était assez
classique, à l’instar du Quatuor Amadeus, et également russe. Son jeu était
caractérisé par une grande pureté des lignes et un legato léger (on s’en
rend particulièrement compte dans l’enregistrement présenté ce jour). Il est
mort à Moscou en 1985.
Dmitri Chostakovitch disait de lui : « Il combine à la fois une grande liberté d'interprète et un respect absolu
des intentions du compositeur. » Sa discographie est abondante.
Le Quintette «
La Truite » D 667 : petite histoire et musique…
Le quintette « La Truite » porte le numéro de catalogue
D 667. Il date donc des années des premiers succès, de confort matériel et de
bonheur (1817 – 21 ans). Schubert, pour faire plaisir à des potes
musiciens amateurs, mais talentueux, va imaginer un groupe d’instruments
inusité à l’époque : un violon, un alto, un violoncelle, une
contrebasse et un piano. (Hummel l’a déjà utilisé quelques années
auparavant, mais Schubert l’ignore.) Sur une idée du chanteur et ami
Michael Vogl, il séjourne pendant l’été 1819 chez
l’avocat Albert Schellmann, maisonnée où tout le monde tâte d’un
instrument. Le voisinage n’est pas en reste. Joseph von Koller,
négociant, joue de la contrebasse et sa fille Joséphine du piano.
Heureux hasard, il a une commande de son ami violoncelliste
Sylvestre Paumgartner à honorer.
Schubert va s’adapter aux capacités instrumentales de ses amis et concocter
une œuvre où règne la bonne humeur, la gaieté, le
plaisir du coloriste variant à l’infini sa palette de sonorités, le
tout empreint d’humour. (Merci à Brigitte Massin de m’inspirer ce
joli vocabulaire très en accord avec la volonté de s’amuser entre amis).Le
compositeur va écrire une « Plaisanterie Musicale » pour
reprendre le nom d’un divertissement de Mozart. Soyons clair,
l’œuvre, avec ses 5 mouvements, s’écarte totalement du modèle classique pour
retrouver la bonhommie et la vitalité des divertimentos et sérénades du cher
Wolfgang.
Au fait ? Pourquoi « La Truite » ? Rien à voir avec la
pêche ! Sylvestre Paumgartner adorait un lied écrit par Schubert en
1817 « Die Forelle »
(La truite) et souhaita utiliser le thème du lied dans les variations du
4ème mouvement. Ces nouvelles mélodies facétieuses ont fait
depuis 1819 le tour de la planète ! L’œuvre est créé par ces
musiciens passionnés en privé. Elle est absolument géniale et… le manuscrit
va être paumé. Heureusement, à l'initiative de Vogl, une édition sera
faite par Czerny, à Vienne, en 1829.
Je ne vais pas détailler à l’infini une partition aussi riche. Schubert
s’enthousiasme pour ce projet plein de vie et va innover considérablement.
Il joue à l’infini sur le climat fantasque par des alternances majeur-mineur
et exploite, bien avant Wagner, les sonorités étranges et rêveuses du
Chromatisme (voir le coin
Le coin du musicologue).
Mouvement 1 - Allegro Vivace : Un accord des cordes à
l’unisson introduit un arpège descendant du piano. Emil Gilels égrène ces
quelques notes avec un legato aérien qui aurait rendu jaloux Glen Gould. Une
douce et champêtre mélodie, soutenue par de nouveaux arpèges et notes isolés
au piano, plonge notre truite allègre dans une ritournelle fluide. [0’50] Le
quintette sautille ainsi joyeusement de roches en roches, de notes en notes,
dans un ruisseau miroitant au soleil d’été. Je dois dire que l’oreille sera
le meilleur analyste d’une telle partition. Il y a trop de riches
harmoniques, de chassés croisés entre nos cinq instruments, pour prétendre
inviter facilement le lecteur à scruter, mesures par mesures, cette écriture
magique. [2’28] Le piano s’octroie un petit solo. Il sera suivi par un solo
de violon. Schubert préfigure, dans cette musique entre amis, les chorus
chers au monde du Jazz qui apparaîtront dans un siècle. Les Amadeus et
Gilels nous entraînent dans une danse d’une élégance et d’une fraîcheur
souveraines. Schubert se fait le chantre des variations pour se libérer de
la forme sonate quasi incontournable à cette époque. La tonalité ne cesse
d’évoluer pour accentuer la diversité des climats sonores (on retrouvera ce
principe dans le quatuor qui suit). Le jeune Schubert est un novateur.
[8’35] Une phrase, hésitante, des notes frissonnantes aux cordes nous
interpellent par la sourde angoisse qu’elles distillent. Ce développement
nostalgique surprend : tristesse ou sérénité. Peut-on accepter de voir
fuir ce temps de félicité ? [9’42] la musique retrouve cependant, et
bien vite, une gaie alacrité jusqu’à la conclusion.
Dans tout ce long premier mouvement et, pour tout dire, dans l’intégralité
du quintette, la complexité de l’écriture s’efface. Le discours gagne ainsi
en humanité et les mélodies semblent simples, naturelles, immédiatement
plaisantes voire amusantes. La musique de « La Truite » s’écoule
avec une évidence qui explique sa popularité.
Mouvement 2 - Andante : Schubert nous invite à une douce
rêverie. Dans l’introduction, la sérénité s’oppose à de secrets sentiments
de regrets. [1’11] Un thème légèrement oppressé se développe dans une longue
phrase mélancolique [2’10] Un nouveau sujet, plus rythmé, joué staccato avec
des notes piquées au piano, chasse les ombres et conclut la… première
partie. [3’40] Une pause nous prépare à une seconde partie très différente.
Y aurait-il deux mouvements dans un seul ? Oui ! Cet andante est
scindé de manière symétrique. Schubert s’autorise toutes les audaces en ce
début du Romantisme. Un premier thème ondulant, illuminé par des arpèges du
piano, invite à la méditation. [4’46] La seconde idée, plus grave, se
présente comme une reprise, en leitmotiv, de l’émouvant passage central de
la première partie. [5’46] On retrouve de nouveau la thématique scandée à la
fin de la première partie avec ses couleurs primesautières. [6’43] Une
reprise du climat de quiétude de l’introduction conclut cet andante de
rêve.
Mouvement 3 - Presto : Quelle vigueur ! Le
scherzo prend des accents de danses villageoises. [1’33] Le court trio
central fait concerter le violoniste avec ses amis instrumentistes. [2’58]
Le scherzo est repris da capo. Je n’oublie pas les artistes. Les cordes ont
une agilité et une chaleur chatoyante et généreuses, le piano ne se met
jamais en avant mais garde un jeu précis, robuste et pudique à la fois. Je
ne le répéterai plus, nous entendons là une version historique de ce chef
d’œuvre.
Mouvement 4 - Thema-Andantino et variations : Ah !
Nous y voilà : le thème immortel et les variations dites de « la
truite ». Taaa Laa ta ta ta taaa... Je vous entends déjà fredonner. Je
vous épargne toute analyse. Qui n’a pas entendu un jour ce thème malicieux,
d’une poésie ludique et dansante. Le thème est énoncé par les cordes seules.
[1’08] Le piano introduit la première variation avec ses célèbres et
sarcastiques interventions du violon à [1’46]. Les cinq variations sont de
la même veine. Schubert fait preuve d’une verve et d’une imagination
démoniaques. Une seule chose à faire, les écouter, et pour devenir très
savants, je vous invite à lire l’analyse musicologique de
Brigitte Massin. Votre Toon ne fera surement pas mieux hormis vous
ennuyer… Rendez-vous à la vidéo. Pour l’anecdote, cette musique a été
utilisée dans bien des films, et brocardée dans une chanson hilarante de
Francis Blanche, reprise au cabaret par les
Frères Jacques.
Mouvement 5 - Allegro Giusto : L’allegro final n’est rien
d’autre qu’une joyeuse synthèse de tous les éléments réunis depuis le début.
C’est le passage le plus concertant du quintette. Tous les instruments
s’empoignent ou s’opposent. Nous sommes aux antipodes du climat du quatuor à
venir. Tout sonne jeune, brillant, énergique, drôle. Les motifs se fondent
dans un jeu irréel et semblant sans fin possible : la vie !
Les musiciens de l’entourage d’Albert Schellmann ont-ils su, en cet
été 1819, quel fabuleux cadeau Schubert leur avait
offert ?
Cette œuvre appartient au groupe des 3 deniers quatuors
(N°13 « Rosamunde» à N°15). Schubert l’écrit en 1824 et il
sera créé en 1826, donc dans le début des années noires, au
crépuscule de sa courte vie.
Le thème de la jeune fille et la mort trouve ses racines dans la mythologie
grecque. Hadès, Dieu des enfers surgit des abysses pour enlever la
jolie et sensuelle Perséphone cueillant des narcisses.... Repris
depuis la Renaissance par les peintres et poètes, ce mythe nourrit
l’interrogation sur le caractère éphémère de la beauté et de la sensualité,
en un mot, de l’inévitable déclin des charmes de la sexualité face à la mort
inéluctable. Le tableau de Michael Maschka ci-contre montre la
persistance de ce thème dans l’art actuel. On peut aussi citer le film
éponyme de 1994 de Roman Polanski. Schubert s’empare de ce mythe
érotique et macabre à travers un poème de Matthias Claudius,
poème déjà sujet d’un lied de 1817.
Ce quatuor est une composition essentielle de l’histoire de
l’humanité ! Désolé pour l’emphase, mais à certain moment, il faut bien
appeler un chat un chat. Cet article étant déjà long, je vais plutôt évoquer
les émotions que peuvent inspirer l’écoute, que gloser sur l’intime
perfection de la partition, il n’y a plus rien à prouver.
C’est le violoniste vieillissant Schuppanzigh qui crée le quatuor
fort maladroitement. Il croit bon de conseiller à Schubert « d’abandonner des compositions aussi vides pour se cantonner au lied ». Soyons indulgent… mais on croit rêver.
Mouvement 1 – Allegro vivace : Le farouche motif introductif
renvoie au Pam Pam Pam Paaaam de la
cinquième symphonie de Beethoven. Il est inversé
Taaaam ta ta ta tam... mais l’impact dramatique est de la même
intensité. Les thèmes s’entrechoquent. La fuite angoissée et éperdue de la
jeune fille domine la première partie. [1’55] La course se mue en
hésitation. Doit-elle opposer la jouissance de sa vitalité, de sa jeunesse
et de sa beauté, à l’inutile obsession d’un destin tragique et fatal ?
Le jeu des cordes oscille entre un staccato fortissimo convulsif, et un
phrasé douloureux et plaintif. Schubert alterne l’usage des modes mineurs
(le Ying) et majeurs (le Yang) pour mieux nous égarer dans ce maelström
existentiel. Comment ne pas être pris au ventre et à la gorge par cette
danse tantôt juvénile tantôt infernale. [9’55] La conclusion est une des
pages les plus émouvantes jamais écrite.
Les Amadeus domptent chaque difficulté expressive de la musique. Ils en
maîtrisent à la fois les traits acérés et anguleux et la souplesse du
legato requise dans les passages méditatifs. Leurs tempos sont rapides mais
jamais précipités. Comme tous les grands artistes, ils parviennent à nous
impliquer dans cette course folle vers l’abîme qui se rapproche.
Mouvement 2 – Andante con moto : La nostalgie baigne
l’introduction. Là encore, l’analogie avec le second mouvement de la
symphonie héroïque de Beethoven peut être soulignée. On imagine une
promenade onirique sous les feuillages dorés de l’âge automnal. Cinq
magnifiques variations vont se succéder. [2’11] Une ritournelle sarcastique
de pizzicati et de motifs saccadés nous renvoie aux peurs de la jeune fille.
[4’22] Le violoncelle impose sa gravité dans une funeste complainte en
conflit avec d’ultimes cabrioles aux cordes aigues. [6’54] Des grappes de
notes se réunissent dans un motif élémentaire et trépidant. Répétée staccato
et comme à l’infini, cette danse évoque un dernier ballet désespéré.
[8’59] L’espoir demeure dans ce passage plus détendu, ou des phrases
lascives évoluent avec une grâce évoquant la féminité toujours
présente. [11’26] Le violoncelle se fait pathétique et terrifié face
aux frissons du violon. Doucement, la musique va s’adoucir, écarter toute
crainte. Après ces affres du combat intérieur, l’âme de la jeune fille
gagnera le repos, mais à quel prix !
Mouvement 3 – Scherzo. Allegro molto : Cet intermède très bref
(forme classique oblige) reprend logiquement des éléments des deux
mouvements précédents dans une construction au caractère saccadé. Le trait
conserve sa violence mais, dans le trio central, une mélodie lumineuse
rappelle la conclusion apaisée de l’andante.
Mouvement 4 - Presto : Une énergie peu commune se dégage
du 4ème mouvement. Schubert côtoie un univers symphonique en
réduction. A noter que Mahler transcrira cette œuvre pour orchestre à
cordes. Les archets attaquent les cordes fiévreusement. La musique évolue en
bacchanale frénétique. Certains parlent d’une danse de mort. Rien ne semble
pouvoir arrêter la furie qui va crescendo jusqu’au prestissimo le plus
diabolique. Dernière facétie de Schubert, la coda est attaquée en ré
majeur, laissant espérer une fin moins macabre, mais le sombre ré mineur
réapparaît pour une conclusion tumultueuse et tragique. Perséphone est
engloutie dans l’abysse.
Discographie et Bibliographie :
Les Amadeus ont enregistré 3 fois ce quatuor. Cet enregistrement
date de 1959. Il bénéficie d’une belle stéréophonie resserrée mais
dynamique Il ne sera concurrencé que par celui du début du numérique. Du
Quatuor Busch au Quatuor Alban Berg en passant par le quatuor
Melos (en 1975 uniquement), les réussites sont nombreuses. Le
Quintette « La truite » a été gravé en 1976. L’enregistrement en
live de Rudolf Serkin avec ses amis du festival de Malborough,
très vivant, est toujours au catalogue. Le livre de
Brigitte Massin de 1977 (Fayard) consacré à Schubert est la référence
(1400 pages).
Vidéos
Les gravures réunies sur le disque du jour : le quatuor 14 D 810 de 1959 et le
quintette de 1976. Puis comme rien n'est trop beau, le dernier enregistrement
du Quatuor par les Amadeus en 1983.
Du grand Art!!! Merci Claude Toon pour ce remarquable et riche exposé.
RépondreSupprimer"...un long article "fouillé" sur Schubert, et un « chapitrage » détaillé,.."
RépondreSupprimerEn effet, Claude.
Même Francis Blanche et Les Jacques Jacques n'ont pas été oubliés.
BRAVISSIMO pour cet excellent commentaire comme sur le choix très esthétique et judicieux des illustrations. C'est un travail trsè prenant dont on ne peut que féliciter la pertinence et le propos, la synthèse et le style.
RépondreSupprimerLa filmographie sur Schubert parait abondante et passionnante.Notamment, peut-être le dernier, ce fameux film en couleur NOTTURNO de 1998, d'une très belle esthétique où schubert tombe amoureux d'une prostituée. Reste à savoir médicalement si cette maladie est transmissible au même sexe !
Cordialement
L' Aigle
Merci beaucoup L'Aigle pour votre visite et ce commentaire positif. Oui ! c'est un gros travail :o) mais tellement passionnant.
RépondreSupprimerBonjour,
RépondreSupprimerQuelle ou quelles version pourriez vous me conseiller du quatuor à cordes n. 14 (la jeune fille et la mort) ? J'ai pris l'habitude d'écouter celle-ci https://www.youtube.com/watch?v=qXhxi4z0bLs mais aimerais acheter un CD et suis perdue dans les différentes versions.
Merci beaucoup par avance pour vos conseils et bravo pour votre blog, vraiment très instructif.
Géraldine
Bonjour Geraldine… Merci pour ton intérêt. Je reviens de vacances et réponds tardivement à ta question :
RépondreSupprimer- La version Youtube ne m'emballe guère : sécheresse des timbres, manque de fougue dans cette œuvre de feu… mais c'est la seule disponible, c'est mieux que rien ;o)
Quelques suggestions de disques de références autres que celui sujet de l'article (Quatuor Amadeus toujours disponible) :
- Quatuor Alban Berg (sur le marché de l'occasion) + Quatuor 13 "Rosamunde"
http://www.deezer.com/album/6231369 pour se faire une idée....
(http://www.amazon.fr/String-Quartets-Dminor-Death-Maiden/dp/B00AM5R79U/ref=sr_1_fkmr1_1?s=music&ie=UTF8&qid=1429822012&sr=1-1-fkmr1&keywords=schubert+maiden+quatuor++alban+berg)
- Un must : Quatuor Melos (l'intégrale en 6 CD à prix doux) (Dgg, éviter la seconde version chez Harmonia mundi moins spontanée)
(http://www.amazon.fr/Schubert-quatuors-%C3%A0-cordes-Franz/dp/B00002DEH3/ref=sr_1_1?s=music&ie=UTF8&qid=1429822198&sr=1-1&keywords=schubert+maiden+quatuor+melos)
– Les quatre derniers quatuors de Schubert par le quartetto Quartetto Italiano (Philips 2CD prix cool)
(http://www.amazon.fr/Schubert-derniers-Quatuors-Quartettsatz-Rosamunde/dp/B0000041BX/ref=sr_1_sc_1?s=music&ie=UTF8&qid=1429822231&sr=1-1-spell&keywords=schubert+quatuor+italliano)
Claude