Dimanche 25 septembre, 16h00. Un coup de fil : « Luc, y’a Higelin qui va commencer à chanter, au stade de Bagneux ! » « Hein, quoi, qu’ouis-je ? Faites-le patienter, j’arrive ». 5 minutes plus tard, ma Harley cadenassée aux grilles du stade Maurice Thorez (Bagneux est un bastion communiste au milieu du "9-2"), je me retrouve sur une pelouse de foot, avec des dizaines de tables, des gens en train de manger, boire, des expos photos, terrain balisé pour les gamins, parcours de miroirs déformants, et au-dessus de nos têtes un soleil radieux. Le festival « La rue des vendanges / La tête dans les étoiles » s’achève par un concert gratuit de Jacques Higelin, dont nous avions la veille entendu au loin les répétitions (ce qui m’avait mis la puce à l’oreille…). Le grand Jacques est ravi d’être là, la coiffure ébouriffée, la voix plus écorchée que jamais. Un « Poil dans la main » ouvre les hostilités, et il y aura « Monalisa Klaxon », "La fille au coeur d'acier" et un « Paris New-York – New York Paris » survolté (asphyxie !), avec une accélération progressive du tempo sur la fin, Higelin exhortant son (jeune) batteur à mettre les bouchées double ("accèlère !!!"). Entre chaque chanson, nous avons droit aux délires du grand homme, qui apostrophe des spectateurs armés d’appareil photos : « t’as vu l’angle de ta prise de vue, tu me photographies les couilles ou quoi ? bon, chacun prend son pieds comme il veut, mais j’aimerais que les photos ne se retrouvent pas dans les journaux ! ». A une autre fan, bien rousse, il s’interroge : « t’es une rousse teinte en rousse ? », et de partir sur les petites manies de ces dames dans un salon de coiffure…
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à g. Jean Michel Basquette, le funambule et à d. No Yon Kwon avec Higelin |
Higelin passe du micro à la guitare, au piano, d’où il chantera « Champagne » seulement accompagné de son percussionniste. Sur « Crocodile » c’est une marionnette géante de croco qui va fendre la foule. Il calme le jeu avec « La gare de Nantes ». Puis montent sur scène d’étranges personnages, peints de la tête au pied, la troupe Les gens de couleur qui prennent des pauses statufiées, énigmatiques, puis ensuite la fanfare des Traines-Savattes, histoire de booster de rasades de cuivre les titres à venir. Et une cinquantaine de choristes, des gamins, issus d’une école du coin, qui reprendront « Poil dans la main », « Tête en l’air » , « Tombé du ciel » (faux départ, les gamins ont démarré trop tôt !). Higelin est radieux, mais peste contre lui-même : « je me suis niqué la voix aux répétitions, hier, et aujourd’hui, je suis en dessous de tout, je n’arrive à rien ».

Les photos qui illustrent cet article sont de Jean-Michel Rocknblues, vous pouvez voir son reportage photo complet sur cette belle aprés midi de fête sur son site, ici: rocknbluesnbike/ Higelin à Bagneux Merci à lui. Et la vidéo, trouvée sur youtube, est de Michelleblues1 (décidément, "Blues" est un patronyme répandu vers Bagneux !). Merci à elle !
Si vous aimez Jacques Higelin, connaissez-vous le groupe ANGE, avec l'album "Vu d'un chien"
et l'album "Moteur" précédemment chroniqués dans le Déblocnot ?
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