Ange change d'époque...
Créé à la fin des années soixante en Franche-Comté par les frères Decamps, Ange devient dans les seventies le plus grand groupe de rock en France, accumulant les disques d’or, les tournées et les concerts affichant complet. En 1977, Ange traverse une crise grave et deux de ses membres et pas des moindres, quittent le vaisseau assez spacial : Daniel Haas et Jean-Michel Brézovar, le compagnon de premiers jours.
Après un très bon album, "Guet Apens" en 1978, le premier sans les membres historiques, Ange aborde les années 80 avec une formation remaniée une fois de plus. Les frères Decamps et l'excellent batteur Jean Pierre Guichard font appel à Robert Defer (guitare) et au bassiste Didier Viseux, pour aborder la nouvelle décennie.
Les temps ont bien changés depuis "Au Delà Du Délire" et "Emile Jacotey" car la déferlante emmenée par Téléphone, Bijou, Little Bob Story,Trust, Ganafoul etc... a déjà revitalisé la musique dans l'Hexagone avec un rock énergique et rageur.Après l'échec des aventures solitaires des Decamps Brothers, Ange perd un peu la tête mais ne barre pas en Suisse, bien au contraire, ils vont frapper fort et surprendre tous leurs fans avec ce nouvel album, Vu D'un Chien
Le nouveau guit'hard-héro du groupe promènera son médiator pendant huit ans avec les frères Décamps (1980-1983 & 1988-1993). Il reste encore aujourd'hui, un virtuose d'exception (actuellement avec Boniface) à qui l'on doit en partie les nouvelles couleurs musicales et la puissance surprenante de cet album.
Sur le morceau suivant, l'émouvant "Les lorgnons", les envolées lyriques impressionnantes de Christian Decamps nous font frissonner, sa poésie devient plus actuelle, plus réaliste et un peu plus contestataire.
L'ambiance générale est à l'urgence, à la fièvre, à la frénésie électrique ( "Personne au bout du fil ", "Foutez-moi la paix" ) et les épopées du passé comme "l'Hymne à la Vie" semblent bien loin, même si les influences progressives n'ont pas totalement disparues, comme on peut s'en rendre compte en savourant le poignant "Je travaille sans filet".
L'humour est également au rendez-vous sur le funkisant "La Suisse", une composition antimilitariste sarcastique où le fantasque môôsieur Christian Décamps, pardon monseigneur, s'en donne à cœur joie et envoie une p'tite crotte de nez au patriotisme franchouillard.Christian Decamps, se prend pour un Polnareff en exil au sommet du Ballon d'Alsace sur "Pour Un Rien", une merveilleuse ballade acoustique, une chanson (trop) courte, au doux parfum symphonique qui nous rappelle les jours glorieux.
Le rocambolesque "Vu d'un chien" clôture en apothéose l'album et deviendra un véritable classique du groupe sur scène, le groove fabuleux du bassiste Didier Viseux propulse ce morceau funky, qui se termine dans une véritable orgie sonore de riffs, d' hurlements et de sifflets d'un public en transe.
Ci-dessus la jaquette de la K7 retrouvée dans l'autoradio cassette de la voiture de Rockin jl juste après l'accident survenu dans la descente de Pen Hars.....Créé à la fin des années soixante en Franche-Comté par les frères Decamps, Ange devient dans les seventies le plus grand groupe de rock en France, accumulant les disques d’or, les tournées et les concerts affichant complet. En 1977, Ange traverse une crise grave et deux de ses membres et pas des moindres, quittent le vaisseau assez spacial : Daniel Haas et Jean-Michel Brézovar, le compagnon de premiers jours.
Après un très bon album, "Guet Apens" en 1978, le premier sans les membres historiques, Ange aborde les années 80 avec une formation remaniée une fois de plus. Les frères Decamps et l'excellent batteur Jean Pierre Guichard font appel à Robert Defer (guitare) et au bassiste Didier Viseux, pour aborder la nouvelle décennie.
Les temps ont bien changés depuis "Au Delà Du Délire" et "Emile Jacotey" car la déferlante emmenée par Téléphone, Bijou, Little Bob Story,Trust, Ganafoul etc... a déjà revitalisé la musique dans l'Hexagone avec un rock énergique et rageur.Après l'échec des aventures solitaires des Decamps Brothers, Ange perd un peu la tête mais ne barre pas en Suisse, bien au contraire, ils vont frapper fort et surprendre tous leurs fans avec ce nouvel album, Vu D'un Chien
chargé d' histoires fantastiques et médiévales. Ce tournant musical se confirme avec un Francis Décamps qui a troqué son vieil orgue Viscount trafiqué contre un synthétiseur polyphonique tout neuf.
Dés le premier titre "Les temps modernes" (qui évoque la profanation de la tombe de Charlie Chaplin en mars 1978), la frappe lourde du batteur Jean-Pierre Guichard donne le tempo et Robert "Robby" Defer déchire l'horizon avec des riffs hargneux remplis d'une énergie indescriptible. Il apporte un coté indéniablement hard-rock au groupe et propulse l'auditeur dans une nouvelle dimension électrique alors encore inconnue chez Ange."On a profané l'homme au petit chapeau ....Oh non !!!!! C'est dans la danse des pistons, des bielles...la confusion ! "Le nouveau guit'hard-héro du groupe promènera son médiator pendant huit ans avec les frères Décamps (1980-1983 & 1988-1993). Il reste encore aujourd'hui, un virtuose d'exception (actuellement avec Boniface) à qui l'on doit en partie les nouvelles couleurs musicales et la puissance surprenante de cet album.
Sur le morceau suivant, l'émouvant "Les lorgnons", les envolées lyriques impressionnantes de Christian Decamps nous font frissonner, sa poésie devient plus actuelle, plus réaliste et un peu plus contestataire.
L'ambiance générale est à l'urgence, à la fièvre, à la frénésie électrique ( "Personne au bout du fil ", "Foutez-moi la paix" ) et les épopées du passé comme "l'Hymne à la Vie" semblent bien loin, même si les influences progressives n'ont pas totalement disparues, comme on peut s'en rendre compte en savourant le poignant "Je travaille sans filet".
L'humour est également au rendez-vous sur le funkisant "La Suisse", une composition antimilitariste sarcastique où le fantasque môôsieur Christian Décamps, pardon monseigneur, s'en donne à cœur joie et envoie une p'tite crotte de nez au patriotisme franchouillard.Christian Decamps, se prend pour un Polnareff en exil au sommet du Ballon d'Alsace sur "Pour Un Rien", une merveilleuse ballade acoustique, une chanson (trop) courte, au doux parfum symphonique qui nous rappelle les jours glorieux.
Le rocambolesque "Vu d'un chien" clôture en apothéose l'album et deviendra un véritable classique du groupe sur scène, le groove fabuleux du bassiste Didier Viseux propulse ce morceau funky, qui se termine dans une véritable orgie sonore de riffs, d' hurlements et de sifflets d'un public en transe.
Malheureusement, le public d’Ange boudera cet album, désorienté par la musique trop agressive du groupe et son engagement dans un nouveau style intensifiant la folie et la démesure de la société contemporaine, sans oublier cette pochette assez laide conçu par un certain Alain Verniau...
Pourtant, cet album sous estimé, mérite largement d’être réécouté et apprécié à sa juste valeur, il représente à mon avis un changement de cap réussi, un renouvellement et une adaptation réussie à une époque pas trop favorable au Rock Progressif.
j'ai mis du temps pour aimer cet album. pour moi, "vu d'un chien" ce n'était plus du ange, je ne parle pas du suivant, "moteur" encore plus déroutant. didier viseux le bassiste est extraordinaire. que devient il?
RépondreSupprimerchristian s
j'avais le groupe sur scène pour la sortie de cet album, j'avais été impressionné par la puissance de feu du groupe avec notamment Roby Defer et l'extraordinaire bassiste Didier Viseux qui apportait un souffle nouveau à la formation franc- comtoise, une grosse claque! Ce bassiste est phénoménal et il m'avait complétement sidéré. Il est toujours dans la musique comme arrangeur/bassiste, j'ai retrouvé sa trace, il tourne avec "Rémi et Compagnie" leur myspace :
RépondreSupprimerhttp://www.myspace.com/remietcie
et l'adresse mail de Didier : didier.viseux@free.fr
merci, philou
RépondreSupprimerchristian s
J'ai été surpris par "Moteur" à l'époque, mais le moment de surprise passé, je me suis habitué au disque et en ai apprécié sa pêche rock n' rollienne de la première face (l’inoubliable "Tant pis l'indien", les excellents "Saga", "Rien n'est trop beau pour toi", "Mourir/Souffrir") à contrario des morceaux presque variété de la deuxième face (à part "Chatte-chatte").
RépondreSupprimerben moi, j'aime bien aussi ce disque "Moteur" tant critiqué... je l'ai avais vu sur scène également pour la tournée de l'album...
RépondreSupprimerbientôt une p'tite chronique....