LUNDI : Claude a rendu hommage
au chef austro-hongrois Christoph von Dohnányi, 96 ans, dont
70 au service de la musique, notamment contemporaine, fidèle aux
partitions et soucieux de mettre en avant chaque instrumentiste. Il a
dirigé l'orchestre de Cleveland pendant 24 ans ! Beau programme musical en
prime...
MARDI :
Hubert Félix Thiéfaine continue son bonhomme de chemin dans la chanson
poético-absurde,
et ses
pochettes à l’humour décalé,
« De l'amour, de l'art ou du cochon »
ne fait pas exception, un chanteur en dehors des normes et c’est pour
cela qu’on l’aime.
MERCREDI : un
grand échalas blond et très coloré, Gyasi, grand fan de glam-rock, qui en reprend tous les marqueurs dans son
troisième album « Here comes the good part », et qui relance l’éternel débat : pourquoi refaire ce qui a déjà
était fait ? (la réponse est simple : parce que c’est bon !)
JEUDI :
Benjamin poursuit son évocation du Rock Progressif, avec cette fois
Mike Oldfield et son fameux
« Tubular bells », et puis un détour vers Canterbury avec Robert Wyatt et Soft
Machine, plus proches du jazz fusion.
VENDREDI :
du cinéma radical avec le film
« Sirat »
de Olivier Laxe, tourné en 16 mn dans le désert marocain, entre
road-movie et trip mystico-contemplatif, et quelques uppercuts tragiques, le tout enrobé d’une
musique envoûtante, parfaitement raccord avec la mise en scène.
👉
La semaine prochaine, on aura entre autres Supertramp, deux symphonies de Ferdinand Ries*, sans doute le guitariste Ulrich Roth (qui n'a pas confirmé à cette heure) et une rareté au cinéma avec « Cutter’s way » de Ivan Passer.
*Monsieur et madame Calais à la nage c’est pas de la tarte ont un
fils… Ferdinand ! (désolé, c'était le moment ou jamais de
placer la blagounette)
On ne pouvait pas saluer une dernière fois Robert Redford,
une des plus belles gueules du cinéma, discret, pas con, engagé
(quand on dit ça d’un acteur, ça veut dire du bon côté…),
qui avait mis sa célébrité au service des jeunes réalisateurs
indépendants qu’il accueillait dans son festival de Sundance (du nom de son personnage Sundance Kid), devenu
au fil des années une référence, véritable pépinière de futurs talents. Un
profil à la Paul Newman (en moins actor studio), avec qui il avait tourné les formidables
L’ARNAQUE
(dont je ne me lasse pas même si je connais le truc)
et BUTCH CASSIDY. On l'avait découvert vraiment avec
PIEDS NUS DANS LE PARC aux
côtés de sa pote Jane Fonda, ils étaient très charmants tous
les deux.
Dans les années 60’s / 70’s, ses choix de cinéma reflétaient le bonhomme,
LA POURSUITE IMPITOYABLE
de Arthur Penn,
WILLIE BOY de
Polonsky,
BRUBAKER de
Rosenberg,
VOTEZ MCKAY de
Michael Ritchie. Pas certain que ces quatre là aient voté
Trump... Et comme il y a rarement de grands acteurs sans grand metteur
scène, il y a eu le tandem Redford – Pollack
(Sydney) :
PROPRIÉTÉ INTERDITE, JEREMIAH JOHNSON
(retiendrait-on celui-ci parmi son riche CV ?), NOS PLUS BELLES ANNÉES,
LES TROIS JOURS DU CONDOR,
LE CAVALIER ÉLECTRIQUE, le merveilleux
OUT OF AFRICA, HAVANA.
Robert Redford est indissociable du pamphlet
LES HOMMES DU PRÉSIDENT, le modèle du film de presse depuis 50 ans. Et dans le genre petite
sucrerie qui se gobe volontiers, j’aime bien
LES EXPERTS ou
LES QUATRE MALFRATS de
Peter Yates, d’après Donald Westlake. Et comme les rôles qu’on
lui proposait ne l’enthousiasmait plus trop, il est passé à la
réalisation, dès 1980, dix films dont
L'HOMME QUI MURMURAIT A L'OREILLE DES CHEVAUX
est le plus grand succès commercial (le tout dans un style très
académique, un peu pépère tout de même).
Quelques apparitions dans des blockbusters histoire de remplir les
caisses, rien de déshonorant, mais son dernier vrai grand rôle c’est
dans ALL IS LOST de
JC Chandor, où il jouait l’unique personnage du film,
à presque 80 balais, un naufragé paumé sur sa chaloupe, sans texte ni partenaire, juste
lui et l’océan.
Robert Redford c’était une star, une vraie, un grand bonhomme
doublé d’un grand acteur.
On ne pouvait pas ne pas saluer... Un de ses meilleurs films pour moi, c'est Le Cavalier électrique. Nos plus belles années, c'est le nanar absolu avec l'insupportable Bette Midler.
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