Jeff Buckley connaîtra une carrière éclair, un passage en coup de vent et
un album qui est un classique.
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Un Unique Album ou Un Album Unique ?
Franchement, je ne sais pas comment parler de cet album qui a marqué
une génération. Jeff Buckley avait
trente ans quand il lui prendra l’idée saugrenue d’aller se baigner
dans le Mississippi. Ce ne sera qu’après sa mort qu’il sera le plus
médiatisé et sa maison de disque Columbia ayant le sens des affaires
ne perdra pas de temps pour programmer un album posthume. Mais sa mère s'oppose à cette initiative jugée trop précoce et non respectueuse de
la mémoire de son fils. Cette dernière n’est pas irréprochable
puisqu’elle reprendra le projet à son compte. Premier souci, dans
quelle catégorie le classer, beaucoup le range dans le rock alternatif
alors que personnellement je le mettrais dans un folk-rock (j’attends vos avis).
La catalogue modeste de Jeff Buckley
cpmporte un album studio gravé de son vivant, deux posthumes,
cinq live et deux compilations. Les vautours se sont nourris de ses
restes encore chauds. L’argent n’a pas d’odeur parait-il.
Jeff Buckley est le fils de
Tim Buckley un musicien qui vivra
plusieurs périodes musicales oscillant entre le folk, le folk jazz, le
free jazz et le rhythm’n’ blues qui se désintéressera complètement de
son fils. Jeff sera bercé par le
piano de sa mère et la musique de son époque avec les
Beatles mais aussi
Crosby, Still, Nash, les
Doors ou encore
Led Zeppelin ce qui développera son
éveil à la musique. A 13 ans le premier groupe pour lequel il se
passionne est Kiss
et à Noël il recevra sa première guitare électrique. Il développe beaucoup son jeu en jouant dans les différents groupes des lycées où il étudie. Il
rencontrera le propriétaire d’un studio avec qui il se lie d’amitié.
Il composera et enregistrera des arrangements pour des démos, Il
accompagnera le temps d’un concert
Judy Mowatt une ex. choriste de
Bob Marley. Il faudra attendre
1991 et un concert en hommage à son père pour que tout démarre
vraiment, après plusieurs aller-retour entre Los Angeles et New York et maintes péripéties.
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”Hallelujah“ De Léonard Cohen qui
apparait sur l’album ”Various Positions“ en 1984. On pensera ce que l’on voudra mais la version de
Buckley dépasse celle de
Cohen (même si j’aime beaucoup le canadien) avec sa version en voix guitare. Depuis 2013 sa version
est inscrite au registre national des enregistrements de la
bibliothèque du congrès à Washington. ”Lover, You Should've Come Over“ Une ballade folk-pop qui commence avec un morceau d’harmonium, un
titre dans la veine d’un Dylan. ”Corpus Christi Carol“ de Benjamin Britten souvent
considéré comme le plus grand compositeur britannique depuis Henry Purcell. Le ”Corpus Christi Carol est avant tout un chant de noël du moyen âge, l'auteur original
du chant de Noël reste anonyme. ”Eternal Life“ Gros son de guitare saturé, Buckley se lâche sur ce morceau avec des paroles parlant de la mort
et de la vie éternelle. ”Dream Brother“ : une chanson écrite pour son ami Chris Dowd du groupe Fishbone pour lui dire de ne pas quitter sa petite amie enceinte de
la même manière que le père de Jeff avait fait avec sa mère. ”Forget Her“ : la chanson a été enregistrée lors des sessions pour le seul
album. Elle est restée officiellement inédite jusqu'à ce qu'elle
soit incluse dans la version remasterisée de l’album
en 2004.
”Grace“ recevra le Grand Prix de l’Académie Charles-Cros en 1995. Un excellent album enregistré par un ovni qui deviendra une icône du
rock post mortem.
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