mercredi 2 octobre 2024

URIAH HEEP " Look At Yourself " (1971), by Bruno



     Après deux albums magnifiques, qui, cinquante ans plus tard, sont encore considérés par un bon nombre d'amateurs (d'un groupe qui affiche vingt-cinq disques, hors live, albums commémoratifs et compilations) comme deux de ses œuvres majeures, Uriah Heep continue inlassablement à se produire des deux côtés de l'Atlantique sans pour autant commercialement faire de grandes vagues. Même si ça commence à bouger sérieusement. Il aurait pu y avoir de la lassitude, du découragement, car non seulement ces deux premiers disques sont effectivement excellents, mais parce qu'aussi ça fait
 désormais une poignée d'années que ces musiciens tournent et enregistrent régulièrement. 

     D'abord en essayant d'accorder une carrière musicale avec la fin de leurs études et des petits boulots, puis en s'y vouant entièrement. Bien qu'encore jeunes, la plupart des membres, qui se sont consacrés à une carrière musicale dès la fin de leur adolescence, ont déjà accumulé un sacré paquet d'heures sur scène, à s'affuter et à essayer de conquérir un public parfois intransigeant.


   Mick Box, guitariste et pilier indélogeable du groupe, débute en 1965, mais c'est à partir de 1967, avec la rencontre de David Garrick - qui va rapidement se rebaptiser David Byron pour qu'enfin cesse la désobligeante confusion avec son homonyme chanteur de mièvreries pop (1) -, que les choses vraiment sérieuses commencent. Tous deux
 fondent "The Stalkers" et sont prêts à manger de la vache enragée pour parvenir à leur fin. Non pas mû par l'espoir de s'enrichir - car à l'époque, rares sont les musiciens anglais à faire réellement fortune -, mais avant tout, simplement, pour l'amour de la musique. 

     Quant à l'aîné de la formation, Ken Hensley, c'est en 1962, à dix-sept ans, qu'il débute doucement sa carrière, avant qu'elle ne prenne son essor en intégrant The Gods. Un groupe précurseur. Hensley, lui, a donc déjà gagné une certaine notoriété lorsqu'il rejoint le groupe de Box et Byron, désormais baptisé Uriah Heep, pendant l'enregistrement du premier album : " Very ' eavy... Very 'umble ". Comme pour Queen quelques années plus tard - sur qui d'ailleurs, Uriah Heep eut une certaine influence à ses débuts -, la presse ne mâche pas ses mots, casse carrément le groupe. Avec notamment cette célèbre phrase d'une journaliste : "cet album est vraiment une plaie à écouter. Si ce groupe réussit, je me suicide" (elle n'en fit rien...). Ce qui n'empêche pas l'album de se vendre et de se classer dans les charts européens - mais pas anglais -, et même en Australie. Étonnamment, le suivant et plus ambitieux " Salisbury ", sorti un peu plus de six mois plus tard, fait un peu moins bien commercialement parlant. Ce qui ne l'empêche pas de commencer à se faire notablement connaître aux Etats-Unis. 

     Le quintet est en pleine effervescence, et remet le couvert avant la fin de l'année. Cette fois-ci, avec " Look At Yourself ", l'Angleterre succombe à ce heavy-rock fricotant avec le progressif. Tandis que l'Allemagne, les USA et l'Australie confirment leur intérêt. C'est probablement leur album le plus franchement heavy de la décennie. Est-ce que le quintet aurait été influencé par le retentissement d'albums tels que "In Rock" et "Paranoid" ? Possible, mais aucunement certain. Mais quoi qu'il en soit, le quintet étouffe sa facette progressive pour laisser libre cours à un rock puissant.

     Le morceau éponyme annonce la couleur en démarrant sur un galop trépidant, lancé par un orgue saturé, jouant à la fois sur deux timbres différents pour donner plus d'ampleur. La guitare de Mick Box arrive tardivement, pour un solo déchirant, gavé de wah-wah, qui inspirera la NWOBHM, Iron Maiden en tête. Le coda a bien des airs d'un Deep-Purple live, pouvant ainsi témoigner d'une apparente influence, bien que jamais prégnante. N'oublions pas qu'à l'époque, de l'aveu même de musiciens qui ont fait l'histoire de la musique populaire du Royaume-Uni, des années 60 aux soixante-dix, tout le monde s'influençait mutuellement. A noter que les percussions du coda sont assurées par deux membres d'Osibisa (qui venait de sortir son premier essai). 

   Avec "I Wanna  Be Free",  le groupe conjugue une pop lyrique portée par un chant enlevé, chargé de falsetto, avec un hard appuyé, lourd et binaire. Pour l'occasion, Hensley lâche ses claviers pour lézarder le morceau de coups de slide tranchante. Une particularité du groupe, la slide étant alors une denrée plutôt rare dans les formations heavy d'Albion. 


 La première face se contente de trois morceaux, avec une longue pièce 
de heavy-rock-progressif de dix minutes en clôture. "July Morning" qui va devenir un classique du répertoire scénique, va marquer les esprits au point de voir sa structure maintes fois pompée, imitée mais rarement égalée. Le Heep lui-même sera parfois à la limite de tomber dans le piège de se parodier. Derrière le discret raffinement de la guitare acoustique de Box, se plaçant discrètement derrière l'orgue limite envahissant, Byron se lâche un peu trop, avec ses cris aigüs et maniérés - parfois moqués -, faisant oublier l'énorme travail du bassiste Paul Newton et du batteur (de passage - le poste étant, jusqu'à ce troisième album, des plus volatiles ), Ian Clarke. En dépit de la popularité de cette pièce, on peut s'interroger sur le réel intérêt de la longue ritournelle répétée à l'infini, inondant la dernière partie en instrumental, et surtout des divagations au synthétiseur de Manfred Mann. Une invitation dont on aurait pu se passer tant ce dernier semble être sous l'effet de psychotropes.

     La seconde face attaque fort, très fort même, avec un "Tears in my Eyes" d'anthologie. Véritable pièce maîtresse, voire étalon d'un heavy-rock enlevé et percutant. Là encore, pour le meilleur, le Heep musèle ses claviers pour enfiler sa tunique de commando armé de deux guitares pyromanes. La slide revient, encore plus mordante et vénère, tandis que Box forge un riff sauvage. Et après un break faussement apaisé, la tension remontant rapidement, les grattes s'ensauvageonnent de plus belle, se répondant dans un ballet d'éclats électriques. Box délie des phrases de wah-wah au vitriol, et Hensley chevauche sa slide comme un prodige de rodéo. Probablement une des performances qui fit pencher la balance en sa faveur lorsque Blackfoot le recruta en 1982.

   Hélas, le quintet se vautre avec ce "Shadows Of Grief", grevé par des réminiscences psychédéliques, et un Byron qui ne parvient pas à trouver ses marques. Le break aux fondements metal semble sauver la pièce du naufrage jusqu'à ce que la troupe dérape à nouveau. 

   Heureusement, avant que les esgourdes ne saignent, le blues-jazzy "What Should Be Done" surgit à un moment opportun pour les apaiser. Et les charmer. On y (re)découvre un Byron particulièrement bon, tout en nuances, un brin lascif. Ce gars aurait pu tranquillement gagner sa vie en jouant au crooner, en charmeur de ces dames, mais c'est le Rock qui étreint son âme. Pour le meilleur et pour le pire. Tout le labeur nécessaire pour réaliser ses grandes messes à l'international, s'avère si éprouvant que quelques "fins penseurs" n'hésiteront à croire - et à diffuser cette croyance - qu'une vie vouée au hard-rock, engendrerait un épuisement précoce, susceptible même d'être léthal pour peu qu'on insiste dans cette voie en approchant la quarantaine.


   Final sur un monstrueux "Love Machine", nouvel instant de bravoure, avec ce mouvement de cheval harnaché de fer, poussé au galop qui inspira, tant la Vierge de Fer de Steve Harris. Et là aussi, on ressent les soubresauts du futur, celui d'une certaine forme de heavy-metal épique, cher à certaines formations de la NWOBHM. 
C'est d'ailleurs une facette oubliée, voire occultée, du Heep. Généralement, on résume un peu trop facilement l'émergence du heavy-metal à des groupes tels que Black Sabbath, Deep Purple, Sheila, Blue Öyster Cult, Pink Fairies, en omettant systématiquement Uriah Heep, le cantonnant plus volontiers à un heavy-rock progressif, ou un Classic-rock old school. Pourtant, Uriah Heep a tôt fait de développer des pièces enlevées au tempo proche de la cavalcade, d'une charge de cavalerie, appuyé par un riff rugueux et binaire (souvent rudimentaire) répété à l'infini dans une boucle hypnotique, avec parfois, déjà, des duos fumants de guitares (avant Wishbone Ash ? sachant que "Dreammare" et "Real Turned On" sont sortis plusieurs mois avant le premier Wishbone), le tout délivré avec une certaine sauvagerie où le Blues n'est plus qu'un souvenir. A ce titre, rien d'étonnant à ce que des groupes comme Dio, Blind Guardian, Iron Maiden, Rush, WASP, Accept et même King Diamond aient revendiqué son influence.

     Uriah Heep a pris son envol, et dès les années suivantes, il s'élève au niveau des formations qui ont suffisamment de poids pour tourner de par le monde et remplir les salles. Cependant, comme pour de nombreuses formations de la décennie, la rançon du succès va avoir raison de la santé du groupe. Avec huit albums en cinq ans, plus d'années encore sur la route, et un drame à venir, Uriah Heep va finir exsangue, peinant à retrouver l'inspiration. Tombant assez rapidement dans un relatif anonymat. Cependant, grâce à l'opiniâtreté de Mick Box, le groupe va progressivement se relever (grâce aussi à certains pays qui demeureront de fidèles soutiens, notamment l'Allemagne et la Scandinavie). Après avoir traversé de multiples tempêtes, subissant des pertes et départs qui auraient pu sonner le glas de la troupe, Uriah Heep existe et tourne toujours. Mieux : son vingt-huitième album, "Chaos & Colours", sorti en 2023, a culminé à la première place des charts britanniques, catégorie "Heavy-Metal" et "Album Indépendant". Tout récemment, Mick Box, dernier membre d'origine encore debout, a annoncé que le groupe entamerait en février 2025 une longue tournée d'adieu, devant s'étaler sur deux ans. Bien que d'apparence fringante, le patron, Mick Box, a 77 ans passés. En dépit de sa passion et d'une indéfectible fidélité au groupe - Mick n'a apparemment jamais ressenti le besoin de se lancer dans un projet solo ou dans une quelconque collaboration externe -, il doit sentir approcher le moment où, hélas, il est préférable de se poser, de raccrocher.

A ce jour, la journaliste ne s'est toujours pas suicidée...


* Un petit mot sur la pochette : A l'origine, en adéquation avec le titre, la pochette présentait un carré central fait d'une matière réfléchissante, restituant un reflet déformé de sa personne.


Face 1




1."Look At Yourself"Hensley 5:09
2."I Wanna Be Free"Hensley4:00
3."July Morning"Byron, Hensley10:32

Face 2




4."Tears in My Eyes"Hensley 5:01
5."Shadows of Grief"Hensley, Byron8:39
6."What Should Be Done"Hensley4:15
7."Love Machine"Hensley, Box, Byron3:37

(1) Alors que pour ce Garrick là, chanteur de bluettes pop qui n'a pas fait une grande carrière, ce n'est pas son nom de naissance. Né Phillip Darrel Core (ou Corré suivant les biographies), il prend le nom de David Garrick, en référence au comédien du XVIIIème siécle, à partir de l'édition de son premier 45 tours en 1965.




🎶🌸

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💢 URIAH HEEP : 👉  " Very 'eavy... Very 'umble " (1970)  👉  " Salisbury " (1971)  👉  " Firefly " (1977)
💢 Ken HENSLEY :  👉  avec TOE FAT  " Toe Fat " (1970)  +  " Toe Fat 1" (1970) 💀 RIP Ken Hensley 24.08.1945 - 4.11.2020

12 commentaires:

  1. Je suis allé l’autre weekend à l’exposition Heavy metal, de la cité de la musique, la première en France parait-il. Un peu déçu, peu de choses, des guitares emblématiques, un kit (pas entier) de John Bonham, la guillotine d’Alice Cooper. Quand on entre, on débute par la triplette Led Zep, Deep Purple, Black Sabbath. Les textes très succincts qui illustrent les quelques photos ou extraits de concert sur grand écran sont du niveau Wikipédia, voire le Petit Robert.

    Intéressant par contre, plus tard, les sept chapelles du heavy métal, un décor effectivement de chapelle, avec vitraux, et le heavy métal, le black métal, le trash métal, le speed… etc… Mais là encore, les explications étaient très légères, et chaque panneau commençait par cette même phrase : « au début des années 80, né un nouveau genre plus rapide et violent... », quasiment 7 fois le même texte !

    Dommage, ils ont voulu faire grand-public, c’est bien, l’ambiance était très familiale (des bambins de 5 ou 6 ans tout de même interloqués devant des photos trashs et sanglantes de fœtus dévorés ou bébé décapités !!) mais quand on connait un peu le sujet, ça laisse sur sa faim, mais surtout, et c’est pire, il y a des raccourcis / conneries !

    Pas de différence entre hard rock et heavy métal, ACDC et Iron Maiden dans la même catégorie, Est-ce que Whitesnake et Metallica jouent la même musique ? Quasiment rien sur le métal symphonique très en vogue en Scandinavie, sur l’influence du progressif, et pour en revenir à ton sujet (à l’origine de mon commentaire, j’y viens !) à la rubrique heavy métal NWOBHM, on apprend donc qu’à la fin des 70’s, parmi les groupes qui explosent il y a Uriah Heep ! Le fait que les mecs jouaient déjà depuis 10 ans n’est pas mentionné… J’y étais allé avec ma fille, il fallait que je corrige les erreurs toutes les deux minutes… Faut bien l’éduquer, la petite.

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    1. Shuffle Master.2/10/24 12:00

      Il faut demander la peau du directeur de l'exposition. Sur Uriah Heep, dans les années 70, du moins dans mon cercle d'amateurs de rock, le groupe était un peu considéré comme des seconds couteaux (sans manche et auxquels il manque la lame...). Pour Sheila, c'est un test pour voir si on lit tout?

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    2. Incrédibeule !! 😲🙄 Des personnes m'ont vanté cette exposition... mais... elles n'y sont pas allées.
      M'enfin, ça a l'air d'être un peu du grand n'importe kwak ! Il y a beaucoup de tapage, mais apparemment, le financement a privilégié la publicité au détriment de la recherche historique 😂


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    3. SM : c'est pas faux 😉
      Cependant, bien généralement, c'était pas ceux ne connaissant pas vraiment le groupe ; souvent, pas autrement que par les avis de la presse (qui a rarement été tendre avec le groupe), ou de ceux de personnes qui connaissaient quelqu'un qui connaissait Uriah Heep 😁
      Personnellement, lorsque je le faisais à quelqu'un, la personne adhérait. Cependant, rarement à tous les albums (en ne se basant que sur les sept premiers).

      Ouaip, "Sheila", c'est pour vérifier qu'on ne parcoure pas en diagonale 😁 Après, y'a interro !!

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  2. Au sujet de "l'explosion d'Uriah Heep à la fin des 70's" 😂 , la formation était alors plutôt au bord au gouffre - avec déjà un pied dans le vide.
    Passé "Sweet Freedom", les albums sont inégaux, grevés de morceaux creux. Désormais, le quintet est en perte de vitesse, maintenu en vie par leurs concerts et principalement leurs sept premiers disques
    Et en 1990, "Conquest" est leur album le plus mal accueilli. Si les "anciens" s'accrochent encore au groupe (il a encore quelques ardents défenseurs), il ne passe pas auprès d'une jeunesse plus en phase avec les sonorités métalliques de la NWOBHM. Même les USA le boudent, alors que groupe avaient eu leurs faveurs avant celles du Royaume-Uni. Pour certains, "Conquest" fricote avec le disco honni.
    Le groupe a tout de même un notable regain d'intérêt en 1982 avec "Abominog" (avec Peter Goalby, dernier chanteur de Trapeze). Regain qui perdure avec "Head First", mais le suivant, "Equator" fait un flop. Commence alors une relative traversée du désert (la troupe parvient tout de même à vivre correctement de sa musique - avec seulement 3 albums dans les 90's).
    Ce n'est qu'avec "Walk the Sleeper", en 2008, que le quintet de Mick Box renoue avec un succès nettement plus conséquent. Le dernier, "Chaos & Colour", sorti l'année dernière, retrouve même les charts américains (pas mal pour une formation de vieux briscards).

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  3. Osibisa (and not Osibida)

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  4. J'ai découvert Huriah Heep sur le tard , ayant à l'époque fait l'impasse sur ce groupe que je considérais (comme SM) comme des seconds couteaux (mais avec un manche quand même!) . Les nouveautés étaient si nombreuses dans les seventies et les moyens financiers limités que des choix s'imposaient. Maintenant que je jouis du statut de riche retraité ......je peux revenir en arrière , c'est ainsi que j'ai découvert le Deep Purple post 1972 , Rainbow , Thin Lizzy, Camel , Wishbone Ash et d'autres dont Uriah Heep . J'ai, acheté les premiers jusqu'a "The magician's birthday" . Sans être totalement conquis par le groupe , je trouve la discographie de Uriah Heep assez intéressante mais pas renversante pour autant . Dans mes fouilles archéologiques je préfère largement Wishbone Ash ou Rainbow . Le seul groupe des seventies que je peux pas blairer et c'est pas faute d'avoir essayer , c'est Yes ! Quand ça veut pas ....

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    1. Un peu comme toi pour Yes. Toutefois, il y a maintenant bien longtemps, un gars m'avait concocté une K7 où il y avait des trucs vraiment renversants. La basse de Chris Squire y était particulièrement captivante. Mais j'ai oublié de quel(s) album(s) il s'agissait 😶
      Prête tout-de-même une esgourde curieuse sur "Yes" (le premier) et "The Yes Album" (le troisième). Deux albums rarement - voire jamais - dans le "top 3" du groupe, mais personnellement, je les trouve plus séduisant que les ambitieux tant vantés : "Close to the Edge" et "Tales from Topographic Oceans".

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  5. J'ai réécouté les trois quatre premiers albums, y'a vraiment des trucs bien, et bien que parfois on sent la filiation avec Deep Purple (l'orgue y est pour beaucoup, of course) curieusement j'ai trouvé surtout des similitudes avec le futur Rainbow, période Dio.

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    1. Ha ? il est vrai que R.J. Dio avait revendiqué l'influence d'Uriah Heep, mais Rainbow... jamais fait le lien mais p't-être bien 😊

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  6. la filiation avec Deep Purple ! C'est le moins qu'on puisse dire . Sur "Salibury" (le morceau) il y a comme des airs de "Child in time" Reste à savoir lequel a pompé sur l'autre ? Vu que les deux sont de 70 ! A noter que l'intro de "Child in time " est elle entièrement pompé sur l'intro de "Bombay Calling" du groupe It's a beautiful day . Morceau qui date de 1969;

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    1. "Salisbury" est bien plus aventureux et riche que "Child in Time" 😁 - magnifique pièce - 👍🏼
      Mais la première version de "Child in Time" date de 1969, pour l'album "Concerto for Group and Orchestra"

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