Le retour du breton d’adoption avec son éternel béret sur la tête (Non Sonia, ce n’est pas le Che Guevara !) et un troisième album.
L’album du Confinement
Il y avait bien longtemps que mon facteur ne m’avait plus amené une
enveloppe bulle contenant un CD. Était-il fâché contre moi ?
Était-il encore confiné ? L’enveloppe venait de Guérande, je ne me
rappelais pas avoir commandé du sel par correspondance. Sur la face ”le Déblocnot“
précède mon adresse. Je refuse que la rédaction vienne s’installer cher
moi, je ne pourrais supporter les chroniqueurs avec leurs multiples
défauts. Après avoir ouvert l’emballage je découvre le contenant, le
dernier album de Yann Malau, le
troubadour vagabond enraciné en Bretagne. Déjà cinq ans que sortait son
dernier album ”D’est en ouest“. Mais le COVID est passé par là et le confinement mettra un frein aux
activités de beaucoup d’artiste. ”A Travers La Fenêtre“ montre un peu de nous-même quand pendant deux années nous avions dû
rester enfermés chez soi et rester repliés sur nous-même avec pour seule
ouverture sur le monde celle des médias, d’internet et la fenêtre qui
donnait sur l’extérieur. Et c’est avec cette vision que
Yann Malau va s’atteler à la tâche et
pondre quinze titres que je m’en vais maintenant découvrir.
”A travers la fenêtre“ Cinq années après ”D’est en ouest“ nous retrouvons un Yann Malau avec
une voix plus cassée, plus rocailleuse et elle colle parfaitement avec
ce premier titre qui est un cri de révolte dans cette époque sombre. Une
chanson engagée qui ne mâche pas ses mots.
Lara Fabian s’était essayée à cette
exercice avec ”Nos cœurs à la fenêtre“. ”Aux enfants d’Aïse“ Qui ne connait pas la Bretagne ne connaitra pas Aïse, une ville mythique, engloutie et occupée par le peuple des Birvideaux. La
légende, tout comme la cité d’Ys
placée dans la baie de Douarnenez veut que
ses habitants vivent sous la mer. Le 23 novembre, ils sortent des eaux
pour participer au Pardon, enveloppés de manteaux rouges. Ils retournent
ensuite vivre dans l'océan, non sans avoir au préalable jeté leurs
manteaux sur un bûcher. C’est au son d’un Uilleann pipes que
Yann nous raconte cette légende
celtique que l’on écoutait le soir à la veillée raconté par le
grand-père.
”A vous tous“ : Un petit folk rock avec un texte optimiste et
sympathique. ”Le vaisseau fantôme“ est lui plutôt un folk très drôle sur l’histoire d’un
mythomane alcoolo (A écouter sans modération). ”Les moulins morts“ : La nostalgie des moulins a vent ? Il est vrai
qu’ils embellissaient la campagne française surtout en Vendée. ”Le long de la jetée“ : Une chanson de marins entre Tri Yann et le chœur des Marins d’Iroise, un titre très agréable. ”Le temps des promesses“ : La politique sur un style folk country où la droite
comme la gauche en prennent plein la gueule, ces messieurs les
porteurs de cravates qui veulent nous imposer leurs idées
devraient écouter ce morceau. ”Traineux de grève“ : une très jolie ballade sur les poètes qu’ont peut voir
quelquefois dans les ports sur les quais et qui jamais ne
prendront la mer. ”Dans vos yeux“ : un texte que l’on écrit pour son aimée. ”Juste je t’aime“ : une chanson plutôt intime, je pense que je n’ai pas a
en parler, même si l’artiste se dévoile, je laisse les personnes
qui écouteront l’album se faire leur propre idée.
”Même si t’as d’la veine (Mineur de fond)
“ :
Un saut de la Bretagne au pays du Nord avec un bel hommage aux
”Gueules noires“ et un rappel de tous les risques que comportaient le métier
de mineur. Un récit dans la bouche d’un père qui raconte sa vie
de mineur de fond à son fils. ”Le marbre celte“ : retour en Bretagne avec un produit typique qui par sa
dureté restera longtemps comme un symbole. Le marbre celte, le
marbre du Connemara
plus connu sous le nom de pierre précieuse d’Irlande est l’un
des marbres les plus rares au monde. ”L’Orgueilleuse“ : une belle ballade sur une personne que je ne pourrais nommer.
J’ai juste pensé en lisant le titre que la chanson parlerait du
brick ”L’Orgueilleuse“ que j’avais construite en
maquette quand j’étais môme. ”Les vieux“ : un clin d’œil à
Jacques Brel ?
Peut-être ! Possible ! Sur le fond du texte, l’image reste
la même, ce couple plongé dans leurs solitudes qui n’attendent
que la fin mais sans la pendule du salon qui dit oui qui dit non.
”Vivant“ : le résumé complet de l’album avec ses doutes et ses coups de
gueules, la peur du lendemain, un très bon titre ou tu as envie de
dire à l’artiste : ”Continue… ne t’arrête pas !“
En conclusion, ”A travers le fenêtre“ est un très bel album que je considère comme le plus abouti.
A quand le plaisir de te voir chanter tes textes vers la
capital ? P.S : Dans la liste des musiciens,
j’ai pu lire le nom de
Nicolas de Angelis (Jacky Tricoire), un requin de studio qui fera une jolie petite carrière solo
dans les années 80-90.
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