jeudi 7 mars 2024

BRUCE SPRINGSTEEN "The Rising" (2002) par Benjamin, avec un B comme Boss.

La fin des années 90 et le début des années 2000 représentent la dernière période de grâce du rock’n’roll. Ce fut alors comme si une bande de gamins avaient trouvé de vieilles motos dans une cave, les avaient retapées à leur goût, avant de les enfourcher pour leur offrir une dernière grande chevauchée. Les gamins en question se nommèrent Strokes, Libertines, White Stripes, Guns n Roses, Nirvana, Raconteur, et j’en passe.

A travers eux, le rock renouait le fil de l’histoire rompue par les insignifiantes eighties. Parce qu’ils le sentaient bien, tous ces gamins secouant la tête sur « Seven nation army » ou « Welcome to the jungle », que cette musique avait des racines profondes. Jack White revendiquait l’héritage des bluesmen originels, Slash avoua que l’intro de « Welcome to the jungle » était une réadaptation de « Back in the saddle » d’Aerosmith, le chanteur des Gaslight Anthem fut invité à interpréter « No surrender » en compagnie du Boss. Alors la nouvelle génération fouilla dans la discothèque parentale, certains la prolongeant en jouant les archéologues musicaux. Les journalistes virent d’abord dans cette réconciliation des générations une preuve de l’agonie du rock, comme si celui-ci devait sans cesse faire table rase du passé.

« Cependant, les philosophes du journalisme flétrissent la période précédente, non seulement le genre de plaisir que l’on y prenait et qui leur semble le dernier mot de la corruption, mais même les œuvres des artistes et des philosophes qui n’ont plus à leurs yeux aucune valeur, comme si elle était reliée indissolublement aux modalités successives de la frivolité moderne. » Marcel Proust

Le problème est que le rock n’a jamais assumé l’héritage de ses pères jusque-là, le cachant derrière une série de folklores légers et orgiaques. Enfants du blues, Elvis, Eddie Cochrane et autres Chuck Berry masquèrent leurs origines artistiques derrière leurs gesticulations provocantes. La génération des nineties et les premiers enfants du second millénaire furent les premiers à faire du passé leur patrie et une culture commune. Ce fut une façon de graver l’identité du rock dans le marbre, de le préserver des errements d’un modernisme de plus en plus déraciné. C’est ainsi que, alors qu’il sortait du restaurant où il venait de déjeuner, deux fans qui auraient pu être ses fils accostèrent le Boss. Après lui avoir exprimé leur admiration pour le E Street Band, ceux-ci regrettèrent de ne jamais l’avoir vu sur scène. Se sentant de nouveau appelé par une jeunesse qui grandit avec ses disques et les références qui les influencèrent, le Boss reforma le E Street Band, avant de célébrer son retour lors d’une grande tournée mondiale. Ces 131 concerts traversèrent ainsi toute l’Europe, le Canada et bien sûr les Etats Unis.

Comme attisée par l’immortelle énergie scénique du E Street Band, l’inspiration de Springsteen retrouva enfin son meilleur niveau. Pourtant, malgré leur indéniable potentiel, le chanteur ne parvint pas à graver des versions satisfaisantes de « Land of hope and dreams » et « American skin ».

C’est que, si l’énergie et la profondeur de cette musique étaient intactes, le Boss refusait de devenir prisonnier de sa gloire passée. Il n’était pas comme les Stones et autres Who, tristes vieillards condamnés à se caricaturer sans cesse dans de pompeuses grandes messes rock. Pour affirmer cette volonté de se réinventer, Springsteen s’offrit les services de Brenda O’Brien, qui est notamment connu pour son travail pour Pearl Jam. Puis vint le 11 septembre 2001, horrible surprise d’un pays qui se croyait alors intouchable. Devant son poste de télévision, Springsteen vit le premier avion s’encastrer dans la tour nord du World Trade Center, puis le second dans la tour sud. Sur les lieux les minutes parurent des heures, des centaines de désespérés se jetèrent des fenêtres pour ne pas mourir étouffés sous les décombres. Springsteen regarda ces images l’esprit sonné par le tragique de l’histoire, bâillonné par l’horreur et la profonde tristesse que lui inspirait cette scène. Dans ces tours, il y’avait des mères et des pères, des amies et des amants, il y’avait la beauté de l’humanité libre souillée par l’expression immonde de la barbarie. Le terrorisme islamiste fit ainsi une entrée sanguinaire dans le monde occidental et, si l’Amérique lui réservait une vengeance à la hauteur de sa sauvagerie, avant l’heure de la vengeance vint celui du deuil. Lorsqu’arriva le moment d’enregistrer « The Rising »Springsteen et son groupe sentaient bien que cette musique serait nourrie par les peines et les espoirs d’une nation meurtrie.

Les violons dansent une valse mélancolique, tristes gigues d’âmes en deuil. L’histoire de « Lonesome day » commence de façon presque banale, par l’éternelle souffrance de l’homme aux prises avec son désespoir amoureux. Vous tombez sur une femme dont vous « ne connaissez presque rien », avant que ce presque rien ne vous paraisse presque tout. Le E Street Band déploie alors toute l’intensité de son rock théâtral, porte magnifiquement la voix d’un chanteur célébrant l’exaltation douloureuse de l’amour. Puis le saxophone majestueux de Clarence Clemons s’élève avec la grâce menaçante d’un « soleil noir ». Le drame individuel fait alors écho au drame collectif, le cœur d’un homme saigne pendant qu’il voit une maison brûler, cette maison c’est l’Amérique.

Puisse alors la force de l’Amérique leur donner la force, puisse sa foi leur donner la foi, puisse son espoir lui donner l’espoir, puisse l’amour lui donner l’amour, comme elle le fit pour le pompier de « Into the fire ». Le titre naquit après que Bruce Springsteen fut contacté par la femme d’un des pompiers morts dans le drame, qui lui avoua que son mari fut un de ses grands fans. « Into the fire » est un hommage à ceux qui eurent une si haute idée de la vie humaine, qu’ils étaient prêts à donner leur vie pour sauver celle des autres. Et la ferveur d’un chœur gospel s’élève pour saluer la grandeur de leur sacrifice, des violons flamboyants célèbrent leur grandeur d’âme, leur courage est transformé en source d’espoir par la magie du gospel rock. Au détour d’un refrain, le Boss lance une des phrases les plus poignantes de son répertoire « j’ai besoin de ton baiser, mais l’amour et le devoir l’ont appelé plus haut, quelque part en haut des escaliers dans le feu ». Mais séchez donc vos larmes, cette musique tragique est celle d’un pays se relevant au son de son âme musicale.

Même une chanson aussi légère que « Waitin on a sunny day » sonne ici comme l’hymne salvateur d’une civilisation blessée mais encore forte. Musicalement, on retrouve l’euphorie festive et la simplicité de classiques tels que « Badlands » et « Hungry heart », le contexte de son enregistrement et la gravité des autres titres semblant décupler son effet euphorisant. C’est que, comme le cœur du névropathe, l’auditeur de « The Rising » devient plus sensible à la joie et à la tristesse. Il est vrai que, dans un registre comme dans l’autre, la musique de « The Rising » se montre d’une rare intensité. « Nothin man » semble concrétiser ce que des disques tels que « Human touch » et « Lucky town » ne firent qu’esquisser, donne enfin de la force émotionnelle aux sanglots longs du synthétiseur. Le « Nothin man » de Springsteen est le symbole de ce tragique de l’histoire capable de bouleverser des destins, de ce cataclysme accouchant d’une myriade de petites histoires aux couleurs radicalement contrastées.

Le nuage brumeux de vapeur rose, c’est la couleur de cette scène où la fumée de l’explosion se mêla au sang des malheureux tombant de cette Babylone moderne. En traversant ce brouillard, certains trouvèrent la mort, d’autres la gloire, comme cet homme de rien qui devint un héros malgré lui. Un malheur comme celui du 11 septembre anéantit d’abord toutes les certitudes et les espoirs, vous arrache le cœur pour faire de vous un zombie apitoyé. Il ne reste plus alors qu’à compter sur un miracle, le miracle du temps, celui qui vient à bout de toutes les peines en nous obligeant à avancer. La réussite de « Counting on a miracle » elle-même semble relever du prodige, tant son intro folk et sa suite furieusement rock semblent opposées.

C’est le calme avant la tempête, le deuil avant la révolte, l’abattement avant la renaissance. Seul le E Street Band peut donner une telle force émotionnelle à son chaos électrique, créer un tel big bang rock pour que l’espoir renaisse. La batterie du trop sous-estimé Max Weinberg guide cette charge anarchique d’une frappe rageuse, le saxophone de Clarence Clemons perce le chaos électrique avec la grâce de rayons solaires traversant un ciel d’orage. Il y’a d’abord le piano, beau et ténébreux comme un orgue clérical, puis une guitare acoustique, petit frère tragique du romantisme épique de « Born to run ».  

« Empty Skies » exprime la douleur causée par une réalité devenue si insupportable, que le E Street Band tente de l’oublier en se nourrissant du mysticisme africain. « Word appart » s’éloigne un peu du World Trade Center pour dresser l’étendard de l’espoir face aux expressions les plus immondes de la bêtise humaine. Ce titre naquit lorsque le Boss vit les photos des afghanes se libérant de leurs voiles après le départ des talibans. C’est pour restituer les espoirs de ces femmes ramenées à la vie que le Boss, après George Harrison et Peter Gabriel, colore son rock d’une autre teinte du monde libre, fait se rencontrer l’orient et l’occident sur un swing ayant la grandeur d’un mysticisme libéré des chaînes du dogmatisme.

Vient ensuite « Let’s be friend skin to skin », grand catharsis funk rock nourri par la force orgiaque du rhythm’n’blues. Puis il y’a la grande échappée furieusement rock de « Further on up the road », le spleen digne du Crazy Horse de Neil Young sur le bien nommé « The fuse », la folk festive de « Mary’s place », la déprime endeuillée d’un pays pleurant ses morts sur la guitare slide de « You’re missing », l’ascension mystique des héros sacrifiés sur la mélodie éléctro acoustique de « The Rising ».

L’histoire se clôt finalement sur le modernisme de « Paradise » ouvrant la voie à la gospel sobre et nostalgique de « My city of ruins ». « The Rising » est un amas d’émotions contradictoires et paroxystiques, le brûlot torturé d’un homme qui, l’espace d’un disque, porta la voix de son pays. Il se dégage de chacun de ces titres une force vous prenant à la gorge, c’est la grandeur de l’espoir et de l’humanisme renaissant des décombres de la barbarie. 

Aujourd’hui on appelle ça un chef d’œuvre.

19 commentaires:

  1. C'est gentil de penser à SM...

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  2. Le dernier album de Springsteen à m'avoir emballé à sa sortie, quelques morceaux montraient une possible nouvelle direction qu'il aurait pu explorer par la suite, plutôt que de se perdre à nouveau. Hélas, une écoute récente m'a donné une impression de disque surfait et de compositions pour la plupart anecdotiques.

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  3. A l'époque, je l'avais trouvé trop long, 15 chansons... limité à 11 ou 12, cela aurait renforcé sa cohérence. Surpris aussi par une production "studio" alors que Springsteen enregistrait généralement en live-studio. Un son moins "lisible" dû aux overdubs, beaucoup d'instrument mixés. Les petits gimmicks électro, les boucles ici ou là n'étaient sans doute pas nécessaires, mais en tout cas, ça tranchait avec les précédents disques. Ok pour dire qu'en laissant la production à d'autres il a voulu élargir son horizon sonore (on ne peut pas lui reprocher de recycler, ces dernières années ses disques sont très différents). The Rising brasse une large palette de styles, de parfums, le travail sur sa voix est différent aussi, il ose des choses. Je trouve qu'il y a de très bonnes chansons, "Mary's place", "City of ruins", "Further...", "Empty sky" est simple, dépouillée et superbe avec son final crépusculaire à l'entrée de l'orgue hammond. Les mêmes chansons enregistrées en petite configuration, live-studio, vaudrait le détour. Une écoute récente m'a... donné la même impression qu'il y a 20 ans !

    SM va surtout adorer le passage sur Weinberg... (Benjamin a tout à fait raison, d'ailleurs...)

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  4. Springsteen est fidèle à lui-même, ça fait 40 ans qu'il fait le même disque en changeant les orchestrations électrique/acoustique, puis acoustique/électrique, ad libitum, ou ad nauseam pour d'autres. Morceaux interchangeables à la fois patauds et ampoulés, lyrisme feu de camp, mêmes nappes de claviers, même batterie monolithique (Weinberg est incapable du moindre groove, qu'il soit sous-estimé n'est pas la question, la question est qu'il n'a rien à faire derrière une batterie), l'ennui est à son comble. La palme au grotesque Let's be friends qui ressemble à du Holland-Dozier-Holland composé alors qu'ils avaient 8 ans et passé sur une platine avec un énorme pleurage. Une franche réussite funk rock effectivement.
    J'ai du mal à discerner si le lyrisme du commentaire est surjoué ou pas: la citation de Proust, d'ailleurs incompréhensible, bien que courte, m'inciterait à le penser. A part ça, Springsteen semble un brave type, comme le montre l'excellent podcast qui passe de temps à autre sur France Culture. Tant qu'il ne chante pas.

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    1. Shuffle Master.7/3/24 13:54

      J'ai encore oublié de mettre mon nom, mais était-ce nécessaire?

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    2. Non, nous avions reconnu cette plume acérée... :-)

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    3. La parole est donc à la défense . Je tiens d'abord à souligner que cet article est extrait du dossier publié dans le magasine que je produit et qui vient de paraitre : https://lennon62.wordpress.com/2024/03/04/lagora-du-swing-2-est-en-ligne/

      Pour la citation de Proust il s'agit de la fin de du coté de chez Swann ... Je te laisse la méditer. Quand à mon style , apprécier tel ou tel style d'écriture est un jugement assez personnel , le miens est parfois un poil lyrique et cela ne me parait pas de mauvais goût.

      Quand à l'œuvre de Springsteen , je t'invite à lire le dossier du mag , je serais ensuite ravie d'en parler plus longuement avec toi.

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  5. Sinon, Nirvana et les Guns, c'est le début des 90's plutôt que leur fin... Surtout Nirvana, évidemment...

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  6. On t’avait reconnu, même derrière une fausse barbe, t’inquiète pas ! Ce qui est bien, c’est que là tu tapes encore plus fort que d’habitude ! Je dirai juste que, objectivement (si je puis l’être) des albums comme The River, Nebraska, We shall overcome, Tom Joad, Broadway, Western stars, Letter to you, Only the strong survive, ont des couleurs musicales très différentes, ça s’entend d’ailleurs en concert où beaucoup de styles défilent. C’est tout simplement de la musique américaine, dans toutes ses composantes, country, rock’n’roll, folk, soul, rhythm’n’blues, pop… La facilité aurait été de refaire un Born in the USA tous les deux ans. Par contre, je cherche un titre qui sonne southern, mais je n’en vois pas…

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    1. Shuffle Master7/3/24 17:12

      Preuve de ma totale bonne foi, j'en ai même réécouté plusieurs (dont le premier et The River) il n'y a pas longtemps dans le but d'en acheter un en CD (je n'ai que des vinyles). Peu concluant... Le couteau sous la gorge, je prendrais Darkness on the edge of town. Ce que je n'ai jamais compris en live, c'est la pléthore de guitares: Springsteen, Miami Machin, Lofgren (qui a toujours gâché son talent et qui continue de plus belle), une ou deux acoustiques, et parfois un invité, ce qui fait au moins 4. Et pour quoi faire?

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    2. Y'a pas plus de guitares électriques dans le E Street Band que chez Lynyrd Skynyrd... Les guitares acoustiques, c'est pour s'occuper, 3h30 de concert, c'est longuet !

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    3. Ils servent d'autant plus à rien qu'on ne les entend pas à l'exception bien sur de Springsteen qui en prime ne laisse pas le moindre solo à Van Zandt comme à Lofgren.

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  7. A l'origine, Springsteen était guitare solo et Steve van Zandt à la rythmique. Au moment de "Born in the USA" ils se sont fâchés, van Zandt ne s'entendait pas avec Jon Landau, Lofgren a pris le relai pour la tournée qui suivait, et il est resté. 15 ans plus tard, rabiboché, Miami Steve est revenu, Lofgren aurait dû céder sa place et donc perdre son boulot (sa carrière solo est tout de même confidentielle, il joue avec Neil Young aussi). Springsteen est donc resté en configuration trois guitares. Ça donne un tissu harmonique intéressant, les sons ne sont pas les mêmes, Telecaster, Startocaster, Lofgren est souvent à la slide. La qualité de son des vidéos n'est pas très bonne sur Youtube, mais sur certains titres, on distingue bien l'apport des différentes guitares. Et sur certains titres, Springsteen est uniquement au chant, ou au piano.

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  8. Quand van Zandt était occupé à tourner une série télé, il a été remplacé en concert par Tom Morello. Mais sur certaines dates, il pouvait être présent, en 2014 en Australie, ils étaient quatre à la guitare ! En témoigne l'explosive version de "Highway to hell" d'AC/DC à Brisbane.

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    1. J'avais déniché un live - donné depuis - où Bruce et ses potos finissaient le concert par deux superbes reprises de "Staying Alive" et d' "Highway to Hell". Pratiquement le meilleur moment du disque

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  9. J'ai toujours eu un petit problème avec ce cher Springsteen ! Découvert en 1972 à travers les petits films promotionnels qui vantaient son premier disque et qui étaient diffusés à l'IUT de Rennes que je fréquentais . Ensuite j'ai acheté chaque disque du bonhomme dès sa sortie , enthousiasmé comme beaucoup par "The darkness" , "The River" j'ai été par la suite souvent déçu par certains opus tout en continuant à les acheter . En ce qui me concerne Il en va de Springsteen dans la musique comme pour Philippe Djian en littérature , séduit par ses premiers romans , je continue à acquérir tous ses ouvrages (je viens juste de me procurer le dernier) , et pourtant ce bougre me déçoit plus qu'à son tour !
    Pour revenir à Springsteen un de mes disques préférés c"est le "Live In dublin" de 2001 . Quel feu d'artifice ! J'ai quand même fait l'impasse sur le dernier Springsteen , pour la première fois depuis 50 ans , comme quoi faut pas désespérer, tout se soigne!

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    1. D'accord pour Djian. Mais moi, j'ai été plus radical, j'ai tout balancé/donné (enfin, les 3/4 premiers) quand je me suis aperçu qu'il avait quasiment tout piqué à Fante. Et il ne faut pas oublier que Djian a longtemps habité à Biarritz,ce qui suffit à classer (déclasser?) son homme.

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    2. Maintenant que tu le dis......J'ai il y a une vingtaine d'années dévoré avec gourmandise l'oeuvre intégrale de John Fante et c'est vrai que sans aller aussi loin que toi , il ya du Fante chez Djian , c'est indéniable. Reste que je m'apprête à lire son dernier roman paru la semaine dernière , je suis un peu têtu ( voire borné? ) Comment ne pas être indulgent avec le type qui a pondu "37,2 le matin" !!!!!

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  10. Je ne me lasse pas de "Western Stars". Ce doit être l'un des albums récents que j'ai le plus écouté.

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