Je dépoussière ma discothèque et je sors des vieilleries qui eurent du
succès il y a plus de quarante ans.
1979, descente de Police !
Je vous parle d’un temps que les moins de vingt ans ne peuvent pas
connaitre…hé oui ”Reggatta de Blanc“ a 45 ans cette année, le message dans la bouteille à porté ses
fruits.
Février 1979, The Police surfe encore sur le succès de son premier album ”Outlandos d’Amour“ quand le groupe entre en studio pour l’enregistrement
de ”Regatta de Blanc“, son second opus. Pour ceux qui se demanderaient d’où sort ce titre,
il s’agit simplement d’une pseudo traduction française de White Reggae,
un titre qui annoncera la couleur et le genre. Pourtant même si ce disque est bien teinté des couleurs de la Jamaïque,
il est, comme souvent avec The Police,
le fruit de multiples influences. Reggae bien sûr, mais également
punk-rock, jazz, et même un peu de la new wave à venir. En dépit du fait
que la moitié des morceaux est issue d’anciennes maquettes ”Reggatta de Blanc“ sera la quintessence du trio. Délestés de leurs inquiétudes
financières après la réussite du premier opus ”Outlandos d’Amour“ même si la BBC censurera ”Roxanne“ et ”Can’t Stand Losing You“, ils ne vont pas se vautrer dans le luxe pour autant. Ils refusent
que A&M Records leur fournisse un studio plus spacieux. Quand on décide de leur adjoindre un producteur prestigieux, ils
déclinent également la proposition. Les ventes des premiers singles
continuent de renflouer les caisses du label. Si bien que le groupe ne
subit aucune pression, se permettant même de conserver une totale
liberté artistique.
”Message in a Bottle“ possède un riff de guitare accrocheur, identifiable dès les
premières notes.
Les arrangements à la guitare d’Andy Summers, la partie de batterie de
Stewart Copeland et la voix de
Sting te clouent sur place avec son
riff obsédant, et terriblement entraînant. Un homme échoué sur une île
déserte. En quête d’amour, il décide de jeter à la mer un message glissé
dans une bouteille. Un an plus tard, alors qu’il commence à désespérer
de recevoir enfin une réponse, il découvre un milliard de bouteilles
échouées sur la plage. Il comprend alors, que ce qui lui fait défaut,
manque également au reste de la planète. Une bouteille qui deviendra un
standard.
”Reggatta de Blanc“ Il faut être sacrément gonflé pour placer une morceau uniquement
instrumental en deuxième piste. Né sur scène durant les
impros, ”Can’t Stand Losing You“ s’inscrit plus dans la mouvance reggae-rock issue du punk, que dans
celle du prog-rock. Elle remportera le Grammy Award de la meilleure composition instrumentale rock en
1980. ”It’s All Right For You“ : retour à l’énergie punk-rock. ”Bring on the Night“ fut à sa sortie, l’un des plus gros tubes du trio, notamment en
France. Pourtant, avec son riff étouffé en guise d’intro, et son premier
couplet semblant démarrer en plein milieu d’un morceau, le titre fait la
part belle au reggae, tandis que les entames new wave et la voix haut
perchée du chanteur en font un morceau très efficace. ”Deathwish“ : une rythmique nerveuse encore très punk-rock.
”Walking on the Moon“ : deuxième titre planétaire, un reggae spatial. Une ligne de basse
obsédante et l’écho d’un accord de guitare basique.
Saviez-vous que le sobre et élégant Gordon Sumner
(Sting) écrivit ”Walking on the Moon“ après un soir de beuverie ? Eh oui, je sais, il est
difficile d’imaginer Sting complètement torché… ”On Any Other Day“ : un titre ska-punk qui ne dépareille pas avec la teinte de l’album
éclipsée par les titres phares. ”The Bed’s Too Big Without You“ aurait mérité mieux comme carrière, c’est du
Police pur et dur, le talent conjugué
des trois musiciens en font une pépite entre jazz et reggae. ”Contact“ : je n’avais aucun souvenir de ce titre. Un riff de basse très lourd
avec la guitare de Summers et la
batterie de Copeland en soutien dans
les phases rapides. ”Does Everyone Stare“ : écrit par Copeland, au début de l'enregistrement, vous pouvez entendre une version démo de
la chanson, qui a été simultanément jouée et chantée par le batteur au
piano.
Lors de l'enregistrement de la bande démo, la configuration du studio
fit qu'une partie d'un opéra diffusé sur une station de radio se
retrouva accidentellement sur l'enregistrement.
”No Time This Time“ Le petit truc rapide rajouté pour augmenter la durée de
l’album.
”Reggatta de Blanc“ a continué de s'appuyer sur le succès d'”Outlandos d'Amour“ , atteignant le numéro un des charts lors de sa sortie. Il
recevra beaucoup de récompense dont le grand prix de la rock critique en
France en 1980 et il se vendra a plus de 500 000 exemplaires, il
sera certifié disque platine en deuxième position juste derrière le
Royaume-Uni.
”Regatta de Blanc“ renvoie l’image d’un trio inspiré qui ouvrira la porte au reggae
blanc par laquelle s’engouffrera UB 40,
The Clash et
Nina Hagen. Sans parler du ska qui est
l’ancêtre du reggae sinon le débat entre les rastas et les rudes boys
serait ouvert.
Ma préférence va à Zenyatta Mondatta pour la variété des ambiances, mais les trois premiers se tiennent impeccablement sans trop de distinctions. Ensuite ça se gâte. Finalement, les groupes qui ont enchainé quatre albums du même niveau sont quasi inexistants.
RépondreSupprimerje confirme !
SupprimerLed Zep (1/ 2/ 3/ 4 ). Les Stones ( Beggars Banquet / Let It Bleed / Sticky Fingers / Exile on Main Street)...
SupprimerLes Zep ok! les Stones...bof !!
SupprimerPour Led Zep, je ne choisirais pas ces quatre là, du coup ils ne se suivraient plus. Idem pour les Stones, d'ailleurs. En fait, je n'aime pas tellement Let it bleed, je le trouve très inégal.
SupprimerBorn to run / Darkness / The River / Nebraska... (ah zut, c'est pas un groupe...)
RépondreSupprimerles Beatles !!!!!
RépondreSupprimereux en ont carrément réussi plus de quatre d'affilée, ils sont même hors concours ))
Supprimerlol
SupprimerAh ah...ça me fait penser à ça:
SupprimerUn jour, on demanda à Sacha Guitry quel était le plus grand compositeur.
Il répondit: Beethoven!
Son interlocuteur dit alors: Et Mozart?
_Vous m'avez demandé quel était le plus grand. Vous ne m'avez pas demandé quel était l'Unique!
Rhhoooo, amusant 😊
RépondreSupprimer"First", "Get Your Wings", "Toys in the Attic", "Rocks" 😉👍🏼
"Are You Experienced ?", "Axis : Bold as Love", "Electric Ladyland", "Band of Gypsys", "Cry of Love" 😁
"Let There be Rock", "Powerage" , "Highway to Hell" , "Back in Black" 🤟🏼
"Voulez-vous danser grand-mère ?", "La Poupée", "Bécassine", "C'est Guignol" 🤟🏼🎸 du lourd, très lourd
C'est vrai ça, on ne le dit pas assez, les quatre premiers albums d'Hendrix sont aussi réussis que ses quatre derniers !
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