mercredi 28 février 2024

RAINBOW " Bent Out Of Shape " (1983), by Bruno



     Années 80. Les radios n'ont jusqu'alors jamais autant résonné aux sons étourdissants du Hard-rock et du heavy-metal. Au grand dam de nombreux critiques qui, depuis le début de la précédente décennie, s'acharnent continuellement avec un plaisir sadique sur le Rock-dur, le piétinant brutalement dans l'espoir que cette musique de dégénérés disparaisse à jamais six-pieds sous terre. Mais le mouvement prend de l'ampleur, et des revues sortent un peu partout en Europe - rameutant de nouvelles recrues qui gonflent encore l'incroyable - ou navrante pour certains - masse d'amateurs et de fanatiques. Même le cinéma, toujours opportuniste, ouvre ses portes à ces musiques infernales. Paradoxalement, c'est aussi le moment où une partie des amateurs du genre - généralement les plus jeunes -, se replient dans des sortes de groupuscules sectaires. Si chaque parti prêche âprement (mais encore dans une certain concorde) pour son église, une frange se donne de grands airs hautains - voire méprisant - en crachant sur tout ce qu'elle considère comme commercial, développant une stupide hostilité pour ce qu'elle estime "orienté radio". De grands penseurs vont jusqu'à voir dans chaque apport d'instruments autres que la base - batteries, basses et guitares électriques - comme une trahison. Les violons sont honnis, les cuivres brocardés et les claviers mis au piloris. Ces derniers jugés comme l'apanage des traîtres ayant vendus leur âme aux serviteurs du dieu Dollar. 


   Cependant, quelques rares groupes échappent à l'opprobre. Dont le respecté Rainbow, le groupe de l'acariâtre mais ô combien talentueux, Ritchie Blackmore. D'abord, parce qu'avec Deep-Purple, il fait partie des prophètes qui ont apporté les saintes paroles du Hard-rock et du Heavy-metal ; ouvrant de nouveaux horizons et établissant de nouvelles lois. Parce que depuis 1968, Blackmore a pondu quantité de riffs et de soli renversants qui aujourd'hui encore, demeurent d'indéboulonnables références, des classiques pour certains, dont la notoriété dépasse les cadres stricts du hard-rock. Parce que tous les guitaristes orientés Rock se sont forcément frottés, de près ou de loin, à sa musique, d'autant que certains de ses riffs - dont les plus mémorables - sont faciles d'accès.
 Parce que tout simplement, il fait parti des guitar-heros incontournables, omniprésent dans tous les référendums de la planète Terre (et même au-delà). Et puis, quand mister Blackmore parle - ou plutôt daigne s'exprimer -, on l'écoute. Même lorsqu'il avançait - fin 70 début 80 - qu'à la maison, au repos, écouter que rarement du rock, préférant se prélasser avec Abba (provocation ou honnêteté ?), et surtout avec la musique classique. Niche où il puiserait principalement son inspiration. Arguant alors qu'à ces moments de repos, il ne toucherait plus de guitare, préférant travailler son violoncelle. Finalement, ce mister Blackmore est un être complexe, devant probablement ce battre pour étouffer, cacher une certaine timidité qui l'incitera à dire, un jour encore où on flattait - à juste titre son jeu - qu'un saxophoniste (bon ou moyen ?) était plus méritant qu'un excellent guitariste. Bref, adulé par certains, respectés par d'autres, Sir Ritchie Blackmore pouvait presque tout se permettre - toutefois, même s'il pouvait se révéler particulièrement pénible avec ses pairs musiciens, il se garda bien de jouer à l'infâme rock-star dépravée, destructrice et grossière avec le commun des mortels. Le fait que cet homme a toujours su s'entourer de grands musiciens unanimement respectés - même s'il y a eu quelques querelles de clocher au niveau des chanteurs qu'il a côtoyés (2), le mettant en conséquence en valeur (une incidence mutuelle) n'a fait que renforcer son aura. 

     Un respect touchant presque à l'idolâtrie, mais toutefois ébranlé depuis l'incorporation de l'ex-chanteur et guitariste de Fandango (groupe de Pop-funk-rock un peu hard sur les bords, où officiait d'ailleurs un guitariste et compositeur du nom de Rick Blakemore...), Joe Lynn Turner. Nouvelle recrue qui marque la mue de Rainbow. Mue qui l'amène à frelater avec un Hard-FM. Cependant, malgré quelques voix courroucées qui s'élèvent, la formation demeure un poids lourds. Notamment parce qu'elle a gardé heaume et plastron d'acier, et qu'elle est toujours génératrice de compositions de qualité - survolant une majorité des pairs concurrentsCependant, en septembre 1983, débarque dans les bacs un album qui divise : "Bent Out of Shape". Et pour cause, non seulement le son est quasi chirurgical, mais plus que jamais, l'orientation de Rainbow lorgne vers le Hard-FM. Celui chéri par les radios américaines. Probablement encouragé par le hit de l'année précédente, "Stone Cold", qui est parvenu à sérieusement percer aux States. Contrées où le succès de Rainbow restait encore relativement modeste. Mais là, on franchi un nouveau palier. L'année même où même Thin Lizzy et Uriah Heep ont réalisé leurs morceaux les plus "metal", l'année des "All for One", "Kill 'Em All", "Born Again", "Holy Diver", "Headhunter", "This Mean War", "Out for Blood", "Fastway", "No Rest for the Wicked", "Metal Health", "Pyromania", "Built to Destroy", "You Can't Stop Rock'n'roll", "Balls to the Wall", "Metalmorfosis", "Piece of Mind", "Melissa", "Another Perfect Day", "Fistful of Metal", "Victims of the Future", "Sirens", et bien d'autres bien rugueux et parfois "fracasse esgourdes", Blackmore & Co débarquent tranquillement avec un album hyper chiadé et mesuré, loin de toutes folies rock'n'rolliennes et instants bravaches métôl.


   Néanmoins, en dépit d'une impression générale d'un disque "commercial", l'album n'est point dépourvu de pièces énervées. A commencer par 
"Fire Dance", au chaud tempérament hérité de l'ère Dio, affichant des fières allures de proto-speed-metal mélodique ; nimbé d'accents épiques tels que développés sur le formidable album "Rising". Avec une différence notable par rapport à ce dernier, des claviers un peu plus en avant. Moins inspiré, "Drinking with the Devil", est certes volontaire et fier-à-bras, avec un Turner marchant dans les pas de Gillan, mais est (stupidement ?) lesté par une batterie ici lourdingue et manquant de swing (n'est pas Ian Paice ou Cozy Powell qui veut) - ça cogne, ça cogne, mais sans vraiment de nuances, comme ci Chuck Burgi, le belligérant, était en pilotage automatique. Le plat final, "Make Your Move", dont la pression monte progressivement, avec un riff de clavier vraiment hargneux - sans singer "Lord Lord" - ferait même parti des pièces les plus bouillonnantes de l'ère J.L. Turner. Cependant, il ne s'agit pas des meilleurs morceaux de la cuvée 1983.

     Le principal intérêt de ce dernier album de Rainbow (3), arrivant avant la proche résurrection du Mark II, résiderait plutôt dans ces pièces de Heavy-rock mélodique, au caractère alors assez singulier, faisant fi d'encombrants synthés aux sonorités plastifiées et de batterie ridiculement boostée qui grèvent généralement le genre. Blackmore est aussi particulièrement appliqué et concis, laissant de côté ses affolantes et brûlantes envolées acrobatiques pour se recentrer sur l'aspect mélodique. Même si, forcément, ça dérape - avec classe - de temps à autres ; comme si Sir Blackmore avait des accès d'humeur, des tics nerveux. Comme disait Glenn Hughes dans les années 90, Blackmore peut jouer funk, classique ou folk, il y restera toujours dans son jeu des réminiscences propres au hard-rock. Irrémédiablement, on sent d'où il vient. 

     Le chant de Joe Lynn Turner semble avoir encore progressé, alternant entre la gnaque de rigueur dû au heavy-rock et un certain romantisme de cœur meurtri. Il semble atteindre ici son apogée. Pourtant, ce chanteur talentueux ne fait l'unanimité auprès des fans de Rainbow et de Blackmore, qui l'accusent de polluer le groupe en l'entraînant vers des sonorités plus radiophoniques.

     C'est l'album de "Street of Dreams" : certainement le plus grand succès commerciale du groupe (et le plus grand succès tout court de J.L. Turner). Un classique que ni Blackmore ni Turner ne se résoudront à abandonner après la dissolution du groupe, tous deux le reprenant plus tard en concert. On la retrouve aussi sur un des albums de Blackmore's Night : "The Village Lantern"  (on préfèrera l'originale - mais une version "luxe" offre une version en duo, avec J.L. Tuner en invité). On remarquera que l'intro aux claviers à un petit air de "The Final Countdown", le méga-hit du combo Europe, sorti trois ans plus tard, avec en plus un solo 100% Blackmorien. Autre source d'inspiration, le second et mineur hit, "Can't Let You Go", dont certains passages préfigurent le "Mark II - Le Retour" de 1984. Cette chanson supporte une longue introduction à l'orgue, dans l'esprit d'un Johann-Sebastian Bach (un des maîtres à penser, avec Beethoven, de Blackmore ; d'où sa passion pour le violoncelle - et une influence majeure sur un grand nombre de groupes des années soixante et soixante-dix). 

   Dans ces petits bijoux de Heavy-rock mélodique, tempérés de refrains Pop, "Fool For the Night" se place aussi en bonne position. Par contre, on sourit un peu des petits bonds de claviers funky qui égrènent "Desperate Heart", sachant que le grincheux Blackmore aurait quitté Deep Purple à cause de sa (modeste) dérive funky. Cette chanson, pourvu d'un excellent refrain mnémonique, aurait presque des accents des Canadiens de Saga.


   Quant à "Stranded", qui ouvre ce septième chapitre de Rainbow de fort belle manière, 
entre son riff binaire (réutilisé avec parcimonie sur "Anya" de l'album "The Battle Rages On") et ses élans mélodiques, fait le lien avec les deux facettes de l'album. Tel un robuste funambule, en équilibre précaire sur un fil d'acier délimitant d'un côté l'espace d'un Hard-rock dur et carré, un chouia martial, et de l'autre des envolés mélodiques portées par un chant implorant. Et puis, d'entrée, avec ce premier morceau, Sir Blackmore délivre un solo torturé, menaçant et équilibriste, court mais intense, où les cordes sont malaxées pour atteindre des notes rares, d'une autre dimension.

     Depuis l'an 1968, avec "Wring that Neck" (album "The Book of Taliesyn"), Blackmore s'est toujours particulièrement distingué dans les instrumentaux. Il le fait une fois de plus, ou plutôt deux fois de plus, avec ces beaux instrumentaux éthérés que sont "Anybody There" et "Snowman" (ce dernier inspiré de la B.O. du court-métrage anglais d'animation du même nom, de 1982). Deux belles pièces, proches du rock-progressif - tout en appogiatures, bends contrôlés et maîtrise appuyée du vibrato. Blackmore, en mode "less is more", fait alors vibrer chaque note, la maintenant en vie par de profonds vibrato (mécaniques et manuels) pour en extirper tout son jus.

    Le principal tort de cet album est de ne pas avoir été suffisamment soutenu. L'ombrageux Blackmore, après maintes hésitations (il aurait été le dernier signataire de ce retour), saborde son groupe quelques mois plus tard, pour participer à la reformation de Deep Purple. La résurrection tant souhaitée de ce dernier, est sur toutes les lèvres, faisant un peu oublier ce septième disque en studio. Le nouveau Mark II enregistre et sort l'année suivante son onzième album (hors live). Il considère d'ailleurs "Street of Dreams" comme l'un de ses préférés de Rainbow. A noter également, que la définition de l'enregistrement, d'ordre quasi numérique (en 1983), qui donne cette sensation chirurgicale - froide diront certains -, tranche totalement et positivement avec une forte proportion de celles de l'époque. En effet, à l'exception de quelques poids lourds, trop de disques du genre pèchent par une production assez pauvres (avec parfois des guitares qui semblent avoir été repiquées dans un ampli bon marché à transistors). Une étonnante régression par rapport à la décennie précédente, pouvant peut-être en partie s'expliquer par un manque de moyens des labels indépendants émergeants, et aussi par des directions pressées de sortir leur produit par crainte d'un engouement éphémère. L'auditeur, lui, se sent totalement déconsidéré. Ce qui n'a jamais été le cas avec les albums de Rainbow.

 

Petit mot sur la pochette : c'est une des dernières réalisations de la fameuse équipe historique d'Hypgnosis. Elle a le bon goût de se démarquer totalement de celles des confrères du milieu Hard-rock et des "familles Heavy". Ces dernières commençaient à avoir la fâcheuse manie de rivaliser en mauvais goût et de ridicule.


Face 1



1."Stranded"Blackmore, Turner4:25
2."Can't Let You Go"Blackmore, Turner, Intro - David Rosenthal4:19
3."Fool for the Night"Blackmore, Turner4:03
4."Fire Dance"Blackmore, Turner, R.Glover, Rosenthal4:27
5."Anybody There" (instrumental)Blackmore2:37

Face 2


6."Desperate Heart"Blackmore, Turner4:00
7."Street of Dreams"Blackmore, Turner4:24
8."Drinking with the Devil"Blackmore, Turner3:41
9."Snowman" (instrumental)Howard Blake, arr. by Blackmore4:30
10."Make Your Move" 3:55



(1) à savoir que d'excellents imitateurs, par ailleurs formidables techniciens, ne parviennent que très rarement à retranscrire vraiment les nuances du jeu de Blackmore. Car non seulement ce dernier travaille beaucoup ses notes - bends, vibrato manuel et mécanique - mais aussi jongle bien souvent avec le sélecteur de micros et les potentiomètre de sa Stratocaster. De plus, en dépit de sa maîtrise - lui permettant de rester juste même après d'abominables instants de tortures de ses guitares -, le gars apprécie les accidents ; ces heureux petits "couacs" et dangereux dérapages qui, à son sens, donne de la vie à la musique. Ce qui rend alors d'autant plus difficile le retranscription.

(2) Entre Ian Gillan, David Coverdale, Glenn Hughes, Ronnie James Dio, Graham Bonnet et Joe Lynn Turner, Blackmore pouvait se targuer d'avoir joué avec une partie des chanteurs les plus en vu du milieu. Et d'avoir participé à leur reconnaissance, leur avoir servi de tremplin. Le pauvre Rod Evans, lui, étant généralement oublié. Et Candice ??

(3) On peut considérer que la nouvelle et éphémère mouture de 1995 appartient à une autre époque - moins reluisante.



🎶👑🎸
Autres articles / Rainbow : 👉   "Rising" (1976)  👉  "Down to Earth" (1979)
+ Deep Purple version J.L. Turner-Blackmore " Slave And Masters " (1990)

7 commentaires:

  1. Je me suis retapé il y a peu un presque intégral Rainbow, jusqu'à "Bent out" donc et départ du grand ténébreux vers le Mark II. Bien que je fasse partie des grands adorateurs de l'homme en noir avec une guitare blanche, il était temps que ça s'arrête. Déjà avec "Straight between" ça commençait à sentir le gaz, avec des compositions parfois impersonnelles, ou plutôt, pouvant appartenir à tout le monde ! Les interventions de Blackmore font toujours des étincelles, certes, mais la production 80's a pris un coup de vieux, le côté Fm est tout de même assez gênant quand on sait ce que ces types faisaient 8 ou 10 ans plus tôt. Faire dans le format 'radio' pour assurer la promo, sur quelques titres okay, mais au moins avec quelques pièces plus risquées pour rassasier les mélomanes ! On se dit qu'entre les deux premiers disques, et les deux derniers, ça ne peut pas être le même groupe, même si, encore une fois, le son Blackmore est identifiable.

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    1. Il y a du vrai dans ce que tu écris. Cependant, si "Straight between the Eyes" est un album inégal (et puis, quelle pochette horrible), peu inspiré, paraissant taper dans différentes directions - dans l'espoir qu'il en ait une qui finisse par payer -, entamant un relatif déclin, "Bent Out of Shape" est un sursaut lumineux. Mais oui, effectivement, un profond gouffre sépare "Rising" à ce dernier disque de Rainbow (avant-dernier).

      Sur "Difficult to Cure", les connexions entre Blackmore et J.L. Turner ne sont pas encore renforcées, totalement soudées ; sur "Straight betweens les yeux", Blackmore fait pas mal de recyclage (allant même chiner du côté de Led Zep et même de Whitesnake) ; enfin, avec le troisième volet, il y a une réelle osmose entre eux. Certes, la consonnance "FM" est indéniable, mais à ce moment là, elle a quelque chose de nouveau et de plus personnelle. Peut-être est-ce simplement dû à la maestria de Blackmore.
      Je pense qu'au contraire Blackmore a pris des risques avec cet album, sortant de sa zone de confort. A moins, qu'effectivement, il ait été hypnotisé par les lumières du marché américain, réputé plus lucratif.

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    2. Difficult to cure reste mon Rainbow préféré, toutes périodes confondues. Ceci dit, hormis le nom, la période Dio peut être considérée comme étant l'oeuvre d'un groupe sans rapport avec celui qui enregistra la suite de la discographie tant il n'en reste rien à partir de Down to earth en terme de composition, de production et même d'apparence des albums (et quasiment rien en terme de formation). Les premiers albums "solo" de Dio s'inscrivent plus dans la continuité de Long Live Rock'n'Roll que les albums de Rainbow, mais aucun des deux ne s'inscrit dans la continuité de Rising, qui fait finalement figure de cas unique, bien que la plupart des fans ont découvert le groupe avec cet album.

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    3. Bonne et juste analyse, Ranx 👍.
      Si je me souviens bien, la presse - en général - n'avait pas été très tendre avec "Difficult to Cure". Accusant Blackmore de tous les maux, dont de mégalomanie.
      Comme si c'était le seul musicien à en "pâtir".... 🙄

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    4. Le hard rock est clairement une musique de mégalomanes et Blackmore l'est plus que la moyenne, c'est ce qui fait son charme.

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  2. J'adore cet album, et pas seulement parce que Blackmore est parmi mes 2 ou 3 guitaristes préférés. Je l'écoutais encore il y a peu, il a impeccablement vieilli. Mieux que les disque de la période Dio, selon moi, dont j'aime surtout le premier.
    Tout hardos patché de Motörhead que j'étais, le FM ne me semblait pas repoussant. Le genre à régénéré le hard rock à un moment où il en avait besoin. Avant de devenir lui aussi une formule trop rabachée et de plus en plus édulcorée. Il laisse quand même de vraies pépites, dont ce disque fait partie.

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    1. Oui, "Bent out of Shape" a très bien vieilli. Au contraire d'un grand nombre des disques de cette décennie.
      Le problème avec le hard et rock FM, c'est qu'il est devenu une recette à suivre à la lettre. Mais, c'est malheureusement le cas pour tous les genres musicaux.
      Même pour des brutals considérés comme "anti-commercial" 😁

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