mardi 30 janvier 2024

KATE WOLF - Give Yourself to Love» - par Pat Slade



Je trouve que l’on ne parle pas assez de folk et de country dans notre le blog. Au lieu de dénigrer, je balaye devant ma porte et vous présente Kate Wolf, une chanteuse peu connue chez nous, mais une icône de l’autre côté de l’atlantique.😊



Kate Wolf An Unfinished Life



Quand on parle de chanteuses folks en France, immédiatement on cite Joan Baez, Emmylou Harris, Nanci Griffith, Karen Dalton, Katy Moffatt. Mais beaucoup d'autres sont oubliées ou alors inconnues de certains qui n’ont jamais entendu les noms de Judee Sill, Peggy Seeger ou même Mimi Fariña la sœur de Joan Baez… et Kate Wolf rentre dans cette deuxième catégorie.

Une carrière et une vie relativement courtes mais son passage dans le domaine du folk aura un impact important. Kate Wolf est décédée en 1986 à l’âge de 44 ans. Il est dommage que certains artistes de talent n’ai jamais traversé l’Atlantique. Avec uniquement six albums à son actif, elle restera dans l’histoire de la folk et de la country-folk. A l’âge de 27 ans elle commence à développer son talent de guitariste et de compositrice. En 1971 elle forme un groupe, The Wildwood Flower, avec Don Coffin qui deviendra son deuxième mari. Son premier album, ”Back Roads“, sort en 1976 sous son propre label. Trois ans plus tard elle quitte son mari et The Wilwood Flower pour entamer une carrière solo accompagnée par la guitariste et joueuse de mandoline Nina Gerber qui deviendra son accompagnatrice pour le reste de sa carrière.     

Le folk de Kate Wolf est très coloré, très emprunt de nostalgie et de douceur avec des titres comme ”Green Eyes“, ”Across the Great Divide“, ”Unifinished Life“ ou encore ”Give Yourself to Love“, elle écrira quand même des morceaux plus country comme ”Love Still Remains“, ”Like a River“ ou ”The Trumpet Vine“. Elle produira aussi une belle reprise de ”Bird on the Wire“ de Léonard Cohen sur l’album ”Looking Back at you“ sorti en 1994.

Kate Wolf ou une Emmylou Harris de l'ombre. La beauté de ses chansons trop peu anxieuses en apparence m’ont touché de la même façon que celle de Joan Baez quarante ans plus tôt. 

 
 

Une discographie bien maigre et c’est dommage, six albums parus de son vivant et six posthumes, mais quels albums ! ”Black Road“ en 1976, le très beau ”Lines on the Paper“ en 1977, ”Safe at Anchor“ en 1979, un de mes albums préférés avec le live ”An Evening in Austin“ sorti trois ans après son décès à 44 ans après un dur combat contre la leucémie.

On ne peut pas dire qu’il y a un style Kate wolf, c’était une très bonne compositrice folk comme il y en a beaucoup aux Etats-Unis pourtant quand tu l’entends chanter ”Green eyes“ ou ”Unfinished Lifeou encore le final speed surThe Redtail Hawk“ également en live, plus tu l’écoutes, plus ses chansons te rentrent dans le cœur, pourtant elle ne fait que chanter, mais sa présence et sa voix te transportent dans le Grand Canyon un soir autour d’un feu de camps. "Cette vie est inachevée" (Unfinished Life) chantait-elle. Kate Wolf la beauté pure et simple d’une vie trop courte mais bien remplie.




4 commentaires:

  1. Merci Pat pour ce papier sur Kate Wolf ! Il est vrai que le folk et la country music (la bonne) ont une place réduite sur le blog, mais bon tant que ces styles souffriront d'aprioris dans ce pays !
    En ce qui concerne cette chanteuse méconnue , j'ai dans ma cdthèque un tribute " tresures left behind : remembering Kate Wolf" sur lequel on trouve Dave Alvin , Kathy Mattea (injustement méconnue elle aussi) , Lucinda Williams, Emmilou Harris et bien d'autres, bref un beau tribute !

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    2. oui, un bel album de 1998 avec quelqu'un que j'aime beaucoup : Nanci Griffith, mais tu as raison des artistes comme Kathy Mattea sont trop oubliés de ce coté de l'atlantique même si je la trouve plus country que folk. Si un jour j'ai le courage, je m'attaquerais à la montagne Willie Nelson avant que ce ne soit une chronique posthume

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  2. Le minimalisme et la rusticité de l'accompagnement instrumental font qu'effectivement, ce genre musical (américain, ça alors !) ne me passionne guère (euphémisme)... Alors oui, on pourra dire que c'est "profond", "habité" (la fameuse "authenticité"... comme dans "Jean de Florette" : "Papet, il a dit qu'il allait cultiver de l'authentique !") et "intemporel" (jamais démodé puisque ça n'a jamais été à la mode) mais ça ne me suffit pas. Mais c'est bien que ça existe.

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