Quel choc. Imaginez un gamin (par exemple, et au hasard, moi) qui ne connaissait de Merlin l'Enchanteur que la version de Disney, découvrir au cinéma celle de John Boorman ! Qui avait vu aussi, grâce à m'sieur Eddy, le formidable LES CHEVALIERS DE LA TABLE RONDE (1953) de Richard Thorpe avec les deux Taylor, Liz et Robert, en technicolor flamboyant, mais très chaste. Quatre ans avant LA CHAIR ET LE SANG de Paul Verhoven, on avait rarement vu autant de fluides se déverser sur un écran dans un film médiéval, un déluge de sang, de sexe, de boue, d’éclopés, de pendus aux yeux picorés par les corbacs.
Mais pas seulement, car le tour de force de John Boorman est d’avoir mélangé deux esthétiques distinctes, voire opposées, le réalisme d’un côté et l’onirique, le merveilleux de l’autre. Et ça marche. Alors okay, certaines scènes peuvent paraître aujourd’hui désuètes, comme la Dame de Lac sortant de l’onde, mais je trouve que dans son ensemble EXCALIBUR est une réussite totale, un film parfois moqué, qui reste une des plus belles réalisations des années 80.
Boorman entame direct par une scène de combat dantesque, de nuit, uniquement éclairée par les torches, fracas des armures, des épées lourdes à manier, le son étouffé des sabots dans la boue. Merlin l’Enchanteur apparaît, tel Obiwan Kenobi, casque argenté dans une fumée opaque, interpellé par le roi Uther qui lui réclame « L’épée ! Tu m’as promis l’épée ! » le tout sur les accords menaçant de « La Marche funèbre de Siegfried » de Richard Wagner (thème récurrent du film). L’autre thème musical est le « O Fortuna » de Carl Orff (« Carmina Burana »), un thème qui lui colle à la peau, ah oui c'est la musique d'Excalibur, comme Zarathoustra est devenu la musique de 2OO1.
Avant le CONAN LE BARBARE de John Milius, John Boorman met les deux pieds dans l’Héroïc Fantasy. Lui qui rêvait d’adapter LE SEIGNEUR DES AGNEAUX - dommage qu’on lui ait refusé le budget à l’époque, cela aurait sans doute évité à Peter Jackson de s’y coller avec un académisme ronflant – il a dû finalement se rabattre sur la légende du roi Arthur, prenant comme base « La Morte d’Arthur » de Thomas Malory écrit au XVè siècle, ça ne nous rajeunit pas. L’histoire est longue et complexe, Boorman a dû sérieusement raboter son montage. Mais c’est ce qui donne aussi ce dynamisme au film, fait de longues séquences puis d’ellipses.
On n’y voit pas trop clair au début, la nuit, l’obscurité, les personnages méconnaissables, tout justes entrevus par l’ouverture du heaume, crasseux. Mais aussi à cause du sortilège de Merlin, qui accède au souhait du roi Uther de lui donner l’apparence de son ennemi le duc de Cornouailles, afin d’aller besogner son épouse. A la condition que si un fils naît de cette étreinte forcée, l’enfant sera confié à Merlin. Qui lui-même le confiera à Sir Ector, qui l’élèvera comme son fils. Le gamin s’appelle Arthur, il devient écuyer (boum, une ellipse de 20 ans !), et un jour de tournoi, ayant perdu l’épée de son frère Kay, il lui en apporte une autre qu’il vient de retirer d’un rocher. Qu'est c'qu'il n'a pas fait là le malheureux ! C’est la fameuse Excalibur, l’épée royale qu'Uther avait planté dans un rocher par dépit, pour que personne ne lui succède. Car celui qui possède l'épée devient roi.
Ce qui contrarie les autres prétendants au trône. Armé de son courage d’une main, et d’Excalibur de l’autre, Arthur ralliera tous les suffrages lors d’une attaque de château, superbe moment d’action. Arthur virevolte d’échelles en remparts à la manière d’un Erroll Flynn en collant. Quand à la fin des combats il tient au bout de son épée son ennemi, lui intimant de se rendre à l’autorité du roi, l’autre lui rétorque : « tu ne peux pas être roi, tu n’es même pas un chevalier ». Arthur lui tend son épée, et lui dit : « Alors fais-moi chevalier, et je serai ton roi ». Magnifique !
Jusqu’à présent, le film baignait dans une obscurité menaçante, des paysages désœuvrés plombés de nuages, mais lorsque la paix revient dans le royaume, Boorman change d’esthétique. Les armures scintillent (la scène du mariage entre Arthur et Guenièvre) la table ronde étincelle comme taillée dans l’argent pur. Il y a une image superbe du château de Camelot, au loin, dont les fortifications brillent au soleil. C’est le versant onirique du film, qui sera constamment suggéré par l’utilisation d’une lumière verte, comme ces reflets vert fluo qu'on voit systématiquement sur la lame brillante d’Excalibur, pour traduire l’aspect féerique, merveilleux, surnaturel.
Des effets qu’on a pu trouver risibles, notamment dans la scène où Lancelot du Lac (mon dieu, sa gueule de jeune premier !) commet l’adultère avec Guenièvre, leurs corps nus enlacés dans la verdure d’un jardin d’Eden de pacotille. Il y a même le serpent, symbole du péché originel. Boorman filme un conte, avec ses fées, ses magiciens, il crée un Merlin souvent gaffeur, joué avec malice par Nicol Williamson (dans la version française il zozote un peu). Il y a cette scène où le roi demande l’intervention de Merlin, occupé à pêcher un saumon dans un ruisseau, maladroit, et se retrouve le cul dans l’eau.
Boorman mélange les genres, les styles. Des batailles ultra-réalistes où on s’empale et se décapite joyeusement, la quête du Graal des chevaliers qui traversent un pays ravagé par la pauvreté et la peste (comme dans SACRE GRAAL des Monty Python !), la forêt aux pendus, images cauchemardesques des visages mutilés par les corbeaux. Ou des moments au contraire extrêmement stylisés : Perceval, à deux doigts du Graal, gravit un pont levis, filmé de profil, sans aucune recherche réaliste, un plan purement graphique qui rappelle de dépouillement de LA NUIT DU CHASSEUR (la scène où Mitchum poursuit les gosses dans la cave).
Et puis la dernière confrontation entre Arthur et Mordred sur fond de soleil rougeoyant, image composée comme un tableau pompier. On pense parfois au DRACULA de Coppola dans l’esthétique symbolique recherchée. Quel que soit le style abordé, le film est visuellement superbe, dans la composition des cadres, l’utilisation des lumières et des contre-jours.
Et qui dit conte, dit fée. Et fée Morgane. Un rôle tenu par Helen Mirren, sensuelle, vénéneuse et maléfique. Elle est la fille d’Ygraine, celle qui a été violée au début par Uther, elle est donc la demi-sœur d'Arthur. Elle fait son apprentissage au côté de Merlin mais passera rapidement du côté obscur de la force. Grace à un maléfice (de pute) elle séduit le roi pour engendrer un héritier, Mordred, gamin horripilant, élevé dans le vice, dont on devine très tôt la perversité. Lorsqu’il est jeune, il est joué par le fils de John Boorman.
Là encore, ce sont des images qui marquent. Morgane qui s'accouche elle même, plus tard son gamin ricanant qui galope dans la forêt de pendus, affublé d'une armure en or. Les années passent (hop, ellipse) Morgane restent mystérieusement toujours aussi jeune, belle, jouissant du chaos qu’elle répand par vengeance, idolâtrant son insolent rejeton qu’elle espère bientôt calife à la place du calife.
Outre la magnifique Helen Mirren, comédienne de théâtre, une institution britannique à elle toute seule, championne toutes catégories des nominations, pas mal de seconds rôles feront carrière ensuite : Gabriel Byrne, Liam Neeson, Patrick Stewart. Mais on ne reverra pas franchement les premiers rôles… Boorman ancre son film dans une nature hostile (DELIVRANCE, LA FORET D’ÉMERAUDE), on retrouve son thème fétiche de l’homme sauvage, de la surpuissance de la nature. Tous les personnages sont guidés la soif de possession (une femme, un domaine, une couronne, le Graal), la soif du pouvoir, terrestre ou divin, quitte à engendrer le chaos.
EXCALIBUR est un film d'une rare beauté, très ambitieux par son parti-pris visuel, onirique et baroque, qui juxtapose la brutalité des combats et des ambitions, les tourments sentimentaux, et l’imagerie féerique.
Voilà qui est dit. Les fées, rien que les fées, comme dirait Merlin.
couleur - 2h20 - format 1 :1.85
Ouais, mythique Excalibur! Taillé sur mesure pour (et par) Boorman, spécialiste de leçon de vie (La forêt d'Emeraude, Délivrance...) et donc de fables.
RépondreSupprimerAu revoir Madame La Fée, et le bonjour à Monsieur La Fée, comme dirait Boby Lapointe...
Ygraine n'est pas violée. Il n'y a absolument aucune violence.
RépondreSupprimerPrécisément, grâce à la magie de Merlin, Uther prend l'apparence de Gorlois, l'époux d'Ygraine, afin de rendre hommage, charnellement,
à la femme dont il est éperdument tombé amoureux. Ygraine, trompée par le subterfuge, s'offre librement à Uther-Grolois. D'ailleurs, peu après le décès (accidentel ?) de Gorlois, Uther s'empresse d'épouser Ygraine.
Patrick Stewart ??? 😳😲 Le papa de Guenièvre !!!
RépondreSupprimerIl faut savoir que John Boorman lui-même fut très déçu du résultat, s'estimant finalement prétentieux d'avoir cru pouvoir - avec des moyens qui se sont finalement avérés insuffisants - retranscrire la richesse d'une partie du Cycle Arthurien sur pellicule.
RépondreSupprimerSachant très bien qu'il était impossible de résumer ce fabuleux cycle, il se concentra sur "Le Morte d'Arthur" de Thomas Malory (le dernier auteur qui ait repris le thème) pour tenter d'en extraire l'essence. Avant même la finalisation du film, il estima avoir échoué.
Il en conclut que seuls plusieurs longs métrages pouvaient rendre justice à l'œuvre.
Toutefois, quarante plus tard, personne n'a réussi à faire aussi bien (quand ce n'est pas carrément du tout et n'importe quoi)
Pour finir (encore lui !!!...), des critiques ont estimé que le film se complaisait dans des scènes de violences. Or, dans les écrits, certaines "scènes de violence", parfois décrites avec force et détails, n'ont rien à envier aux films les plus sanglants (autres que ceux de zombies, of course 😁 ). Visiblement, ça ne rigolait pas à l'époque.
RépondreSupprimerOui, bon, d'accord, pour l'époque, Uther - Ygraine, ce n'est peut être pas un viol (à l'heure Me too, peut être que si !) le fait qu'il n'y ait pas de violence dans le rapport n'empêche pas que cette femme a été abusée, à l'insu de son plein gré... Lui rendre hommage charnellement... Comme c'est joliment dit !
RépondreSupprimerOui Patrick Stewart joue le papa de Guenièvre, avant de s'envoler vers l'espace avec Star Trek ou X-Men !
Boorman ne pouvait qu'être déçu, en sens où il n'a pas pu faire le film dont il rêvait, un premier montage de 4h30, et avec son scénariste, ils ont dû couper plein de trucs. Personnellement, ça a vraiment été un choc quand je l'ai vu à l'époque, l’apprêté des combats en armure, à part dans le Falstaff d'Orson Welles, j'avais jamais vu ça. Je ne trouve pas la violence complaisance, elle illustre une époque elle même violente, se balancer des coups d'épées de 20 kg, ou des coups de masses dans la tronche, se prendre de l'huile bouillante ou des rochers catapultés, ça ne laissait pas que des égratignures ! Et visuellement, ça contraste évidemment avec les périodes de paix dans le royaume, mais bon, hein, je ne vais pas réécrire ici ma chronique !
😁 Pour la chronique, c'est comme pour Boorman, il en aurait fallu plusieurs 😲
SupprimerOui, l'apprêté des combats ! Yes ! Enfin, un film où ça semblait presque réel. Où l'envie d'empoigner une hache ou une épée saisissait le spectateur ! Yaaahhh !!! 🪓🔨🪓 Et où on ressentait presque la douleur des belligérants ! Ouïlle ! Aïe ! bobo 😢
Enfin un film où les porteurs d'armures suffoquaient sous leur casque, croulaient sous le poids de leur armure, haletaient et suaient (comme des porcs 🐖 * grouïnk *) rapidement sous les efforts.
J'adore ce film. Probablement l'une de mes premières VHS 😊 et l'un de mes 1ers DVD de ma toute petite-petite collection.
Question violence, je me souviens encore du récit du premier combat de Perceval - après son arrivée impromptue à Kamelot - où il démonte sans ménagement le chevalier vermeil. Il le finit par un terrible coup de lance qui traverse son heaume, l'énucléant et éparpillant sa cervelle.
SupprimerTu confonds avec Game of Thrones là...
SupprimerNon, aucunement 😁. Il n'y a pas de scènes de fesses, encore moins de "wokisme" 😲 dans les écrits. On parle par contre d'invitation chaleureuse des cuisses de la dame (un truc de ce genre).
SupprimerEuh, bon ... je vais le dire très doucement, j'ai vu Excalibur pour la première fois sur Arte y'a quelques jours.
RépondreSupprimerVerdict : furieux navet, casting de quinzième zone, filmé avec les pieds, tout le monde en roue libre, scènes grotesques, les armures en fer blanc comme dans le magicien d'oz, j'en passe et de plus risibles ...
A mon sens, aucune comparaison possible avec le seigneur des anneaux de Jackson. J'aime pas du tout l'univers de Tolkien, mais le petit gros néo-zélandais Jackson a sorti avec sa trilogie un machin qui boxe pas dans la même catégorie que Boorman (questions de moyens, certes, mais pas que ...)
Excalibur, ça vaut pas cinq minutes foirées de game of thrones pour rester dans l'heroic fantasy.
Dans à peu près le même registre, y'a "la chair et le sang" de Verhoeven qui est quand même d'un autre niveau (y'a du moyen-âge, de la baston en armures et du nibard beaucoup plus que dans excalibur, le taré rutger hauer dans le rôle principal, et surtout y'a pas merlin et lancelot à cent balais ...).
Boorman, c'était un stakhanoviste, il a tourné plein de films, j'ai l'impression que "délivrance" est un heureux accident dans sa filmo ...
T'es de mauvaise humeur là. Le Tour est pas passé par Carcassonne cette année?
SupprimerJe sais pas ... je déteste les vélos et les cyclistes ... quand t'en arrives à ce stade de défonce, pourquoi perdre son temps à pédaler ? Z'ont qu'à monter un groupe de rock, y'a beaucoup moins de contrôles anti-dopage ...
SupprimerJ'ai eu une hernie discale il y a 3 ans. Le toubib m'a recommandé la pratique du vélo pour "consolider" le bazar. Je m'y suis mis, j'adore ça, je n'ai plus mal au dos et cette pratique m'a permis de découvrir des endroits magnifiques. Si tu me croises en Occitanie, tu vas m'écrabouiller?
SupprimerPareil. Pour le dos, le vélo, c'est magique. Mais ça devient de plus en plus dangereux, même en évitant les grands axes. Cela dit, sur le vélo en meute, je serais assez d'accord avec Lester Gangbangs.
SupprimerLes films à costumes, à armures ou les films de guerre, ça m'a toujours niflé...
RépondreSupprimerJe confirme, film extraordinaire. Rien de gnangnan ni de désuet. Comme je le passais tous les ans au bahut (classes de 5e), je le connais quasiment sur le bout des doigts. Tout ce que reproche Lester (effectivement assez atrabilaire sur ce coup) tient au cœur du récit et donc du film, c'est-à-dire le merveilleux. il faut reprendre les cours de 5e, pour ceux qui sont allés jusque-là.
RépondreSupprimerLe film divise, comme je l'écrivais, certains le trouve kitsch ou ridicule, et sont mal à l'aise avec le mélange des genres. Les scènes entre Lancelot et Guenièvre peuvent effectivement paraître grotesques. Donc le commentaire de Lester, qu'on peut tout de même soupçonner avoir été rédigé après absorption d'un produit frelaté, ne surprend pas. Enfin si quand même, car la charge est lourde ! "La chair et le sang" est vachement bien, mais à part le côté médiéval, les deux visions des réalisateurs sont contraires. "Délivrance" un heureux accident... Faut pas déconner là...
RépondreSupprimerShuffle, t'as montré Excalibur à des cinquièmes ? Sans retour horrifié des parents ?
Farpaitement. Il y a 25/30 ans, ça ne posait aucun problème. Puis petit à petit, je passais en accéléré sur certaines scènes (quand Lancelot et Guenièvre sont à loilpé dans la forêt, la conception d'Arthur quand Uter prend l'apparence du duc, les corbeaux qui boulottent les yeux des pendus, le combat de la fin quand Arthur et Mordred s'embrochent). Mais en général, ça passait bien. De toute façon, c'était au programme.
SupprimerBravo !!! Voilà le genre de cours qui m'aurait incité à être présent et studieux !
SupprimerShuffle Master
SupprimerPlus, en 3e, Les Sentiers de la Gloire et une petite séquence sur le néo polar (adaptation de Manchette par Tardi, textes de Daeninckx), une autre sur la chanson engagée des années 70 (Magouille Blues de Béranger, Les aventures extraordinaires d'un billet de banque, Lavilliers, entre autres), Strange fruit de Billie Holiday, la biographie de Monk par De Wilde, ou toujours en 5e (Les grandes découvertes), Cortez the Killer. Inutile de dire que toutes ces facéties, via des rapports d'inspection assassins (merci la FCPE) n'ont que modérément contribué à mon avancement.
SupprimerJ'étais juste passé donner mon avis sur ce film, et voilà qu'on m'accuse de boire des trucs frelatés. Je conteste, je bois pas d'eau du robinet , juste des aop millésimés ...
SupprimerEtre qualifié d'atrabilaire par shuffle, whaou ... c'est la consécration, même en rêve j'imaginais pas pareille reconnaissance ...
J'ai compris le truc, Excalibur on le montre en 5ème. Désolé, j'ai juste fait 3 ans de math sup (mathernelle supérieure), j'ai pas encore atteint le niveau ...
Désolé d'avoir foutu le souk dans le concert de louanges, mais j'aime pas du tout ce film ...
Ni les cyclistes, on avait compris...
SupprimerPar contre, une grosse déception dans ce film : la tronche de neuneu de Lancelot ! Une tête à claques !
RépondreSupprimerDéjà, Arthur, avant de se vieillir avec une barbe, est à la limite du benêt. Mais ce Lancelot, il ne ressemble à rien et n'a pas grand chose de viril. Rien à voir avec les quelques descriptions du Cycle.
"Excalibur" - ou le Cycle Arthurien - ne fait pas partie de l'heroic-fantasy.