Melody Nelson n’est plus, elle avait d’l’amour, ouais, elle en avait des
tonnes, mais ses jours étaient comptés.
La plus française des anglaises
Jane Birkin sera dans les années 70 l'une des premières icônes pop pour les ex-fan des sixties. Sa vie affective sera en dent de scie, elle aura un premier mari qui sera le compositeur John Barry connu pour avoir fait les musiques de James Bond et The Persuaders! (Amicalement votre). Un mariage qui ne durera pas longtemps. C’est sur le tournage du film”Slogan“ qu’elle rencontre Serge Gainsbourg qui sera son Pygmalion dans le domaine musical et ce sera un premier top avec le sulfureux ”je t’aime...moi non plus“ initialement écrit et enregistré par Brigitte Bardot (ndlr : Il existe une irrésistible version enregistré par Bourvil et Jacqueline Maillan). Par la chanson, malgré une voix discrète, douce et chancelante, elle trouvera son public. Entre 1969 et 1996 tout ses albums seront signés Serge Gainsbourg sauf un ”Lolita Go Home“ en 1975 où l’homme à la tête de choux ne signera pas toute les musiques. Des le premier album en 1969 ”Jane Birkin - Serge Gainsbourg“ le premier hit tombe ”69 année érotique“ ; sur les albums suivants la mayonnaise prendra avec ”Di Doo Dah“, ”La Décadance“. En 1978 la consécration avec l’album ”Ex Fan des Sixties“ et son titre éponyme. En 1983 surement son plus belle album ”Baby Alone in Babylone“ avec des titres comme ”Fuir le bonheur de peur qu’il ne se sauve“, et le très beau ”Les dessous chics“. Même si la rupture était consommée avec Gainsbourg depuis 1980, ils continuaient à travailler ensemble. Jane Birkin vivait alors en couple avec le réalisateur Jacques Doillon, une relation qui durera 12 ans. Sa dernière relation publique connue (de 1995 à 2000) est avec l'auteur Olivier Rolin.
Le 16 juillet, elle est partie sur la pointe des pieds rejoindre sa fille Kate Barry au cimetière du Montparnasse, pas très loin de son pygmalion. Celle qui disait avec son charmant accent ”Avant, j’avais oune accent épouvantable. Mais ça, c’était le avant !“ va bien nous manquer.
Shuffle Master. Shuffle Master.8/8/23 09:19
RépondreSupprimerDamned, je me suis encore planté dans la procédure pour publier. Bon revenons à nos moutons (noirs).
Birkin était à la chansonnette et au cinéma ce que l'inénarrable Johnny était au wock and roll, c'est-à-dire pas grand-chose, ou plus précisément un mélange aux ingrédients divers présentés dans un ordre différent selon les époques et les ravages du temps: provocations davidhamiltoniennes de troisième zone, grotesques pantalonnades cinématographiques, chansons à "texte" estampillés Gainsbourg (jeux de mots foireux, vacuité camouflée sous le syndrome artiste maudit...etc), prise de conscience politique après des années à émoustiller les Trente Glorieux le samedi soir chez les Carpentier. Lamentable. Le tout sans savoir ni jouer ni chanter et en cultivant un accent dont on peine à croire qu'elle ne se soit pas débarrassée au bout de 40 ans.
A noter que comme Johnny, elle n'aura quasiment connu aucun succès à l'étranger (peut-être un poil plus à cause de la langue). Pas cons, les étrangers. Donc, RIP, effectivement et on passe à autre chose. A Friedkin, par exemple, dont on va sûrement moins parler que de l'aphone éthique.
Lire "l'aphone étique", évidemment.
SupprimerShuffle Master c'était pour en parler au moins une fois dans les colonnes du Débloc
SupprimerJe comprends parfaitement les pressions auxquelles tu es soumis de la part d'une rédaction qui fait fonctionner le site à la schlague. Faute avouée est à moitié pardonnée.
Supprimerahahah !!!
SupprimerLa femme d'un ami est anglaise, je la connais depuis 40 ans, elle vit avec lui en France, son accent insupportable n'a jamais changé. ça fait une moyenne avec les anglais qui inventent des sports, et le jour où ils perdent, en changent les règles.
SupprimerLes étrangers ne sont peut être pas cons, mais c'est chez nous qu'ils viennent en vacances.
Que je sache le Festival de Cannes c'est pas dans le Kentucky.
Dans Blow Up, il doit y avoir 60 lignes de dialogues, Birkin doit avoir à elle toute seule 25 lignes.
Dans tous les premiers films de Chaplin, y'a aucun dialogue.
Tout petit t'as dû être traumatisé par Johnny, parce que je sais pas ce qu'il vient foutre là...
La bise...
J'ai une amie anglaise, vivant dans le territoire français depuis environ trente-cinq ans, et - crénom ! -, elle cause bien mieux français que la plupart des gens, et sans accent. Et quelle richesse de vocabulaire.
SupprimerL'ironie, c'est qu'en voyage à New-York, on l'a prise pour une Française 😁 (bon, c'étaient des Américains aussi...)
Pour William Friedkin, on peut se reporter à l'article "Friedkin Connections" (rubrique Bouquin, lettre F) sa très bonne et passionnante autobiographie.
RépondreSupprimerElle explosa dans Blow-Up ? Vraiment ? Un rôle secondaire sans nom avec deux ou trois répliques et que l'on voit 5 minutes à minauder. Et son apparition fit juste parler pour une brève apparition de poils pubiens... Pas grand de talent là-dedans, tout de même !
RépondreSupprimerpeut-être qu'elle a eu un rôle minime dans le film d'Antonioni mais cela à suffit pour qu' elle soit remarqué par d'autres réalisateurs
SupprimerD'accord, vu comme ça.
SupprimerMais ça en dit long sur l'attrait de la chair fraiche versus le talent de jeux...