mardi 11 juillet 2023

GLORY (1989) d’Edward Zwick - par Pat Slade


La guerre de Sécession au cinéma, une liste impressionnante de films d’une période de l’histoire américaine.



La Guerre de Sécession a Cessé ça c’est sur !



La guerre civile américaine durera quatre ans entre les "méchants confédérés esclavagistes" sudistes et les "gentils soldats de l’union" abolitionniste des états du nord. Une guerre que le nord gagnera et pourtant elle fera 617.000 morts, 359.000 chez les vainqueurs et 258.000 chez les vaincus (Il y a-t-il une logique dans le nombre de victimes en temps de guerre ?).

Robert Gould Shaw
Pas loin de deux cents films retraceront certains épisodes de cette guerre civile. De Rhett Butler dans ”Autant en Emporte le Vent“ à ”La Charge Victorieuse“ de John Huston, du ”Le Bon, la Brute et le Truand“ de Sergio Leone au feuilleton ”Nord et Sud“ avec Patrick Swayze, les américains aiment parler de leur histoire. Beaucoup ne sont que des fictions, mais pas ”Gettysburg“ de Ron Maxwell en 1993. Gettysburg, la bataille en 1863 qui conduira aux plus lourds pertes humaines de la guerre. ”Glory“ raconte l'histoire des volontaires du 54e régiment du Massachusetts, le premier régiment constitué uniquement d’Afro-Américains. C’est la véritable histoire d’un jeune colonel de l’union Robert Gould Shaw.      

Matthew Broderick
Alors que la guerre de sécession a commencé depuis un an, le jeune  capitaine Shaw (Matthew Broderick) participe à la journée la plus sanglante de l'histoire des États-Unis, la bataille d’Antietam où il sera légèrement   blessé. En février 1863 il est nommé   colonel et se voit confier le tout premier bataillon de soldats noirs volontaires après qu’Abraham Lincoln ait prononcé leur émancipation. Les soldats de couleurs ne demandent qu’à se battre contre ceux qui les ont oppressés pendant des années.

Morgan Freeman - Denzel Washington
Dans les volontaires du 54erégiment du Massachusetts, toutes les catégories intellectuelles sont représentées, John Rawlins  (Morgan Freeman) charismatique et intelligent qui prendra vite du galon, Thomas Searles (Andre Braugher) ami d’école du colonel Shaw, Jupiter Sharts (Jihmi Kennedy) le jeune paysan simplet et Trip (Denzel Washington) un homme empli de haine et de morgue. Tout le film va tourner autour de ces hommes : les longs mois de préparation jusqu’au tâches subalternes  que l’on leur confiera avant de les envoyer vers un premier assaut où le régiment y gagnera ses premiers lauriers. 

Il entrera dans la légende pendant la bataille de Fort Wagner. La lumière et la photo dans les scènes de la bataille donnent une idée de l’enfer que ces hommes ont dû connaître. Je ne dirai pas qui meurt ou qui en réchappe, pas de spoiler. Un film montre qu'un certain racisme règne entre les noirs eux mêmes.

5 Oscars dont un pour Denzel Washington pour le meilleur second rôle ; il gagnera aussi le Golden Globe ainsi que le film critics association awards de Chicago avec Morgan Freeman dans la même catégorie.


le véritable 54e

Beaucoup d’anecdotes historiques sont bien représentées comme l'engagement, l'armée leur avait promis 13 dollars US de solde par mois (équivalente à celle d'un soldat blanc) ; finalement, ils ne perçurent que 10 $, dont il fallut encore retirer 3 $ pour les frais d'équipement ce qui ne leur laissa que 7 dollars par mois.   

Les hommes du 54e refusèrent cette solde, plongeant ainsi leurs proches dans la misère. Mais en refusant cette aumône, tout en restant à leurs postes, ils prouvèrent que les Noirs américains étaient aussi des citoyens des Etats-Unis à part entière. 

Plus d'une centaine de régiments noirs furent ainsi créés. Environ 186 000 Noirs furent enrôlés pendant toute la durée de la guerre, 33 000 y laissèrent leur vie. En regardant plus de cent cinquante ans tard, qu’y ont ils gagné ? Le blanc est toujours la classe supérieure et le noir le miséreux. La liberté et l'égalité n'ont pas réellement avancer d'un pouce puisque la ségrégation est instaurée dès 1877 par les lois Jim Crow. Vaguement amendée dans les années 60, elle perdure malgré les lois sur les droits civiques et le passage d'un président afro-américain à la maison blanche.




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