- Lalo cette semaine Claude, encore un compositeur français assez mal connu à part la symphonie espagnole…
- Eh oui, nous avons justement écouté cette symphonie-concerto sous les
doigts de Sarah Chang et du chef Charles Dutoit en 2015.
- J'avoue que ce ballet ne me dit rien, d'ailleurs je crois que tu n'es pas un fan du genre académique au contraire de la danse moderne et des partitions du XXème siècle…
- Mouais, ce n'est pas faux Sonia, je suis un mélomane avant tout et nombre de musiques de ballet deviennent ennuyeuses dans leur intégralité quand privées des jolies ballerines en tutu, des danseurs athlétiques, bref du spectacle… D'où les suites d'extraits qui font les riches heures des concerts symphoniques…
- Et là tu nous proposes des suites qui se complètent ?
- Oui, la discographie est maigre pour ce ballet qui faillit rendre fou Lalo qui ne se passionnait pas vraiment pour la forme académique imposée ; une histoire rocambolesque…
Edouard Lalo |
Une question me vient à l'esprit : une musique de ballet peut-elle
s'écouter seule, sans le support corporel en guise de guide narratif même si
simplement visuel, gravée au disque ou jouée en concert, ou alors ne servir
que de métronome symphonique à une épreuve de gymnastique au sol ? Une
deux, une deux… "Mesdames, plus droites, plus raides, jambes tendues, et tac, et tac, et tac (le bruit de la canne)." Interrogation déjà d'actualité à propos des bandes originales de film
?
Et puis la nature de la collaboration entre musiciens et maîtres de ballet
varie dans les deux arts, ballet ou cinéma… Côté ballet, des chorégraphes de
premier plan imposent une suite de tableaux corsetée dans un entrelac savant
de pas normalisés, une liste à la Prévert composé des figures
suivantes :
adage, arabesque, assemblé, attitude, balancé, battement (petit ou
grand), cabriole, saut de chat, déboulé, dégagé, demi-plié,
demi-pointes, détourné, développé, grand écart, échappé, entrechat,
grand jeté, manège, piqué, rond de jambe, sissonne. Nema M. connait tout cela mais s'est tournée, adulte vers la danse
moderne. Danseurs et ballerines tricotent ainsi avec leurs belles jambes
ceintes d'un collant moule-bite pour les gars ou auréolées d'un tutu
froufroutant pour les filles.
- Non Sonia, je ne me gausse pas… mais avouons que l'académisme prend
ses aises dans la conception des ballets du XIXème siècle…
Au XIXème siècle, le ballet classique prend un essor important. On pense à Tchaïkovski, qui adora composer pour le genre et écrira une partition de quatre heures (souvent réduite à 2H30) pour La Belle au bois dormant, un projet que lui proposa Marius Petipa qui enthousiasma le maitre malgré l'échec relatif du Lac des Cygnes. Casse-noisette est un autre bijou. Détail important, le style rythmé et énergique de Tchaïkovski - tel son goût pour la valse - s'adaptait bien aux exigences précises de Marius Petipa. De plus, le livret, un mixe de Perrault et des frères Grimm est riche, tout comme le sera le fantastique Casse-noisette inspiré de Dumas et d'Hoffmann, et tant pis si Tchaïkovski était déçu par les coupures dans le synopsis du conte… Ah quel tatillon et perfectionniste ce compositeur !
Marius Petipa |
Nous verrons plus loin que pour cette commande
Namouna,
Lalo
aura bien du mal a contrario de son collègue russe à s'adapter à ces
règles, Lalo étant plus aventureux que l'on ne le croit.
Au début du XXème siècle, divers courants apparaissent. Des
musiciens virtuoses de la rythmique comme
Albert Roussel
prolongeront avec talent et innovation la période précédente grâce à des
musiques gorgées de sève, citons
Le festin de l'araignée
ou encore
Bacchus et Ariane. Et puis surtout la période dite des ballets russes explose l'orthodoxie
des chorégraphies. De jeunes compositeurs, le maître de ballet
Diaghilev et son danseur vedette Vaslav Nijinski,
révolutionnent le genre.
Debussy
écrit une œuvre symphonique d'une ardente sensualité permettant à
Nijinski d'imaginer une gestuelle aussi atypique qu'érotisante
bouleversant les codes établis… au prix d'un scandale. Je parle de
Prélude à l'après-midi d'un faune, vous aviez deviné 😊. Sans parler de
Stravinsky, de son
Sacre du printemps
à la polyrythmie féroce, autre scandale, de Ravel
et le langoureux et festif
Daphnis et Chloé
et pour conclure, encore
Debussy
et
Jeux
à l'écriture totalement moderniste. On trouve des articles dans le blog
concernant ces ballets.
De notre temps, la danse classique s'est échappée des salles d'Opéra tel le
palais Garnier et son climat régimentaire et dont la programmation a
tendance à rester conservatrice.
Après-Guerre, à l'image de l'école américaine (Jérôme Robbins,
Carolyn Carlson…) les chorégraphes contemporains comme
Maurice Béjart, font preuve d'une imagination sans borne dans la
recherche d'une expression corporelle sans académisme exigée de leurs
danseurs. J'ai même vu au TCE
Robot
de Blanca Li, un ballet mêlant les petits robots Nao aux
allures bonhommes aux danseur.e.s ayant abandonné pointes et tutu.
(Clic)
Je vous renvoie aussi à un article de 2011 présentant une
chorégraphie à l'imagination fabuleuse d'Angelin Preljocaj ; argument
d'après Blanche neige
de Grimm, musique : des extraits des symphonies de
Mahler, costumes géniaux de Jean-Paul Gaultier. À noter un fort difficile
pas de deux sans musique (!) entre l'étoile et gymnaste
Nagisa Shirai et son partenaire Sergio Díaz.
(Clic)
Lucien Petipa XXX |
Revenons à
Lalo
me fait remarquer Sonia. Une excellente entrée en matière consiste à citer
Claude Debussy
le visionnaire parlant du ballet en général et de
Namouna
en particulier ; précisons que le
Prélude à l'après-midi d'un faune
sera terminé en 1894.
"Parmi trop de stupides ballets, il y eut une manière de chef d'œuvre :
La Namouna d'Edouard Lalo. On ne sait quelle sourde férocité l'a
enterrée si profondément que personne n'en parle plus. C'est triste pour
la musique."
Connaissant l'esprit critique acerbe de
Debussy, par cet éloge
Lalo
reçoit ni plus ni moins le Prix Nobel du ballet de l'an 1882, la
partition étant ainsi encensée alors que l'œuvre fut fraichement accueillie,
le mot est faible, par les critiques et le public… "trop symphonique, trop wagnérienne, etc.".
- Et l'argument Claude ?
- Ah les arguments souvent un peu niais de la plupart des ballet Sonia,
sauf ceux inspirés d'œuvres littéraires ou de contes de grande qualité…
Exemple de livret à la trame migraineuse d'un ballet pourtant
célèbre de l'époque :
Sylvia de Léo Delibes : "Un berger, Aminta, aime une femme, Sylvia, la femme est capturée par un
méchant homme, Orion. La femme est rendue à l'homme par les dieux Diane
et Éros".
- Heu, c'est tout Claude ?
- Oui Sonia, une phrase suffit, pourquoi ?
- Tu te fous de moi… c'est un sketch chorégraphique ?
- Aucunement, mon ange, ça dure deux plombes… Cela dit la musique de Léo Delibes est sympa. Voyons avec Namouna… L'histoire est assez similaire. Le trio avec une femme cernée par deux machos, un mignon et une brute (machos quand même) est une constante des amateurs des entrechats du XIXème siècle ; remarque valable pour l'opéra-comique…
- Bigre, tu me fais peur !!!
~~~~~~~~~~~~~~~~~~
La belle Namouna |
Fin des années 1870,
Lalo
atteindra la soixantaine, il est assez apprécié dans le monde de la musique
grâce entre autres à une certaine
symphonie Espagnole
de 1874 dédiée à son ami le virtuose
Pablo de Sarasate (Clic). Si vous avez une demi-heure de libre, je vous conjure d'écouter
l'émission sur France musique consacrée à la genèse pittoresque du ballet
Namouna, très riche et fort poilante.
(Clic)
J'avoue avoir retenu quelques anecdotes piquantes pour le résumé qui suit…
😊.
Lalo n'a jamais fréquenté le Conservatoire, la faute à un père obtus opposé à cette vocation artistique. Il joue du violon et comme Berlioz, on peut le considérer comme un autodidacte, il présentera au grand Hector deux manuscrits. Il a des amis fidèles et compétents : Gounod, Sarasate, le peintre Delacroix… Sa production de jeunesse est essentiellement de la musique de chambre et des mélodies, une trentaine, interprétées dans les salons parisiens ou celui qu'il improvise chez lui. Il est d'origine modeste, vit chichement, mais après son veuvage en 1864, son remariage avec la diva Julie-Marie-Victoire Bernier de Maligny "mettra du beurre dans les épinards" me fait remarquer Sonia avec son franc-parler habituel 😊. Vient le temps des créations symphoniques influencées par Wagner, un crime de lèse-majesté musicale dans la France germanophobe depuis la guerre de 70. Naîtront ainsi une dizaine de concertos, symphonies et pièces diverses…
Harem (19ème) Namouna ? |
Lalo désespère face aux refus réitérés de l'Opéra Garnier de monter son second opéra achevé, le Roi d'Ys. En 1879, la sanction de retrait est définitive et le nouveau Directeur des lieux, Auguste Vaucorbeil, propose en compensation à Lalo l'écriture d'un ballet. Une contreproposition qui n'enchante guère Lalo qui s'est beaucoup investi dans l'art lyrique et n'y entend rien, à ses dires, aux règles du ballet qui offre beaucoup moins de liberté musicale confie-t-il à Sarasate. Il accepte cependant la commande qui doit être achevée pour décembre 1881 ! Le danseur Lucien Petipa, frère du célèbre Marius, est désigné comme chorégraphe. Il n'entend rien aux exigences de la composition. Cet attelage conflictuel des deux créateurs doit choisir l'argument.
Parmi les propositions refusées par
Lalo
:
Le roi des Aulnes, le poème tragique de Goethe (Lalo
ressentait-il déjà un malaise inconscient en regard de la symbolique
cachée, allégorie morbide de la pédophilie suggérée par le poète ou conte
maléfique… un sujet de débat de nos jours chez les psychanalystes) ;
autre idée :
le songe d'une nuit d'été
de Shakespeare ;
Lalo
n'ose pas se confronter aux deux adaptations géniales que sont l'opéra de
Weber,
Oberon, ou la
musique de Scène
de
Mendelssohn
que Marius Petipa avait déjà chorégraphiée à Saint-Pétersbourg en
1876.
Lalo
accepte un argument titré
Namouna, une histoire orientalisante empruntant à la fois au
Mémoires de Casanova et à un poème d'Alfred de Musset. La rédaction de ce mélimélo romanesque est dûe à la plume de Mr
Charles Nuitter (1828-1899), librettiste, écrivain et
archiviste de son état qui avait déjà écrit
Copellia
pour
Léo Delibes. Et ne ricanons pas, nous devons à ce personnage la traduction de
nombreux livrets de
Wagner
et de
Verdi
(Lohengrin,
Don Carlos) ou encore de
la flûte enchantée
de
Mozart… et n'oublions pas
Oberon
de
Weber. Son travail de traduction ayant reçu un satisfecit des compositeurs
concernés.
Namouna, les mésaventures d'une esclave sexy passant de main de main entre mâles
lubriques dans un univers vaguement féérique de harem correspondent bien
au goût du public. Grèce, Corfou, XVIIème siècle.
Acte I : l'infâme
Adriani, noble ruiné, joue aux dés sa dernière carte* 😊, en l'occurrence sa belle esclave Namouna. Il perd contre
Ottavio. Namouna craignait cette
issue, mais Ottavio lui offre
le bateau et le fric perdus par
Adriani et… son
affranchissement ! Chevaleresque le bellâtre Ottavio… Namouna apprécie…
Adriani fomente duels et
guet-apens pour reprendre son esclave. Acte II, dans une île se déroule un improbable conflit généralisé entre pirates
(qui s'emparent d'Ottavio), marins, jeunes esclaves sensuelles, et bien sûr
Adriani, Namouna et
Ottavio plus quelques seconds
couteaux des deux sexes… dont un certain
Andriquès. Fatiguée de toutes ces bagarres et concupiscence,
Namouna organise une orgie,
saoule à mort marins et pirates,
Andriquès poignarde
Adriani… Namouna et
Ottavio fuient vivre amour et
liberté sur un bateau ! Fin de l'histoire, enfin en gros… Intégrale du
scénario en anglais sur le web
(Clic).
- (*) Pas mal le calembour Claude… Elle n'est pas un peu du genre "déjà vue" cette histoire ?
- Oui et non Sonia… Certes on retrouve encore toujours le trio classique : le bon, la brute et la séductrice comme dans Sylvia que nous avons brocardé, mais Namouna innove par son esprit combatif… Elle gagne sa liberté…
Rita Sangali XX |
La collaboration entre
Lalo, Vaucorbeil et Petipa sera orageuse. Ce dernier ne pense
qu'à ses figures, ses pas et sa chorégraphie sans se soucier des contraintes
mélodiques et rythmiques de la musique qui doit faire sens, et non intégrer
des contresens parfois absurdes. Ainsi pour le tableau titré la
sieste de Namouna, il demande une mazurka !!! Originaire de Pologne, cette danse folk
suit une écriture syncopée voire guillerette, idéale pour la fête au
village, moins pour un petit roupillon postprandial 😊.
Lalo
composera une page allegretto-andantino tendrement cadencée et onirique…
être coopératif a ses limites… Il y aura une mazurka, mais pas là !
Les dictats de Petipa inspirent à Sonia une parodie de
Gainsbourg qui résume l'affaire :
- La lalala ♫, j'suis le chorégraphe des Lilas ♫ … des petits pas, des petits pas, toujours des petits pas… des moyens pas ♫, des plus grands pas ♫ … taratata ♫ et patati et Petipa ♫ …
- Merci Sonia, merci… merci… c'est cool…
Lalo
est un symphoniste mélodiste confirmé et le voilà astreint à écrire une
musique dans laquelle l'accentuation et le staccato doivent prédominer par
rapport au legato appliqué à un thème un tant soit peu poétique…
Lalo
fulmine face à cette obligation de cadencer le sautillement des ballerines
et des étoiles des deux sexes au quart du demi temps prêt. Il patauge,
insiste, s'échine, se ruine la santé à trouver un mode de composition un
poil sensuel. Et en parlant de santé, il la perdra. En 1881, épuisé,
travaillant de 5 à 22 heures, il fait une attaque, une hémiplégie, dont
heureusement il se remettra, mais pour tenir ses échéances, son ami
Gounod
achèvera le second acte en suivant les indications du compositeur… Un vrai
ami
Gounod, et lui aussi bon orchestrateur.
La création de
Namouna
a lieu en temps et en heure en mars 1882. Un ballet trop audacieux
sur le plan musical, le public s'ennuie ou vocifère. Une claque de grands
compositeurs est présente :
Debussy
(voir sa critique),
Ravel
tout jeune, et même
Fauré, peu adepte de l'orchestre. Ajoutons
Chausson
et
Chabrier
qui avouera que la musique lui inspirera le célèbre
España. Malgré leur enthousiasme affirmé, le ballet ne sera donné que 12 fois
avant son retrait de l'affiche.
Dernière anecdote : la danseuse Rita Sangali ajoutera ses caprices de star à la préparation. Dans la Danse de Namouna, (Acte II-19) elle demande que l'on supprime le solo de flûte bichonné par Lalo et qui risque de lui faire de l'ombre. C'en est trop, et cette fois la réponse sera NON !!!! D'autant que cet air est destiné au flûtiste virtuose Paul Taffanel, pour certains l'un des plus talentueux de tous les temps et le père du répertoire moderne de l'instrument. Inutile d'ajouter que la partition est dédicacée à Gounod.
~~~~~~~~~~~~~~~~~
Yondani Butt |
Namouna sera produit rarement, en 1908 et 1935, puis sera oublié. Quelques adaptations dont une de Serge Lifar très édulcorée sera donnée en 1943… N'en cherchons pas une cause précise, nombre d'œuvres de cette veine ne survivent guère à l'usure du temps, l'argument trop développé et banal peut-être incriminé…
Comme souvent, des suites orchestrales seront déclinées, trois a priori,
mais seules les deux premières ont encore l'honneur du concert ou du
disque, surtout la suite N°1. L'orchestration luxuriante comporte : 2
flutes, 2 hautbois, 2 clarinettes en sib, 4 bassons, 2 trompettes, 2
cornets, 4 cors divisés, 3 trombones, ophicléide, timbales, grosse caisse,
triangle et tambourin (suite 2), 2 harpes, violons I divisés, violons
II divisés, altos, violoncelles, contrebasses. (Partition suite 1 –
Partition suite 2).
Je propose l'écoute de deux interprétations différentes et
complémentaires. Les deux suites classiques interprétées par le chef
Yondani Butt
à la tête du
Royal Philarmonic Orchestra
et une gravure originale de
David Robertson
qui a compilé en 1992 une nouvelle suite de 16 passages, un
ensemble cohérent joué avec brio par l'orchestre de Monte Carlo, scène lyrique et chorégraphique de réputation mondiale…
Yondani Butt
(1945-2014) était originaire de Macao mais a suivi sa formation aux
USA. Parallèlement, il étudie la chimie et la composition, un parcours qui
rappelle celui de
Borodine. Son répertoire de prédilection avec de grands orchestres internationaux
était la période romantique. En 2000, la maladie met un terme à sa
carrière jusqu'en 2009. Il disparaît en 2014 vaincu par la
maladie, mais en nous léguant une vaste discographie dont des raretés
comme des symphonies de
Glazounov.
David Robertson |
Né en 1958 à Santa Monica, le chef américain David Robertson a suivi ses études au Royaume-Uni. Il dirigé des orchestres de renom comme ceux de Saint-Louis, de Sidney et de Lyon et plus original l'Ensemble Intercontemporain de 1992 à 1999, il a ainsi créé des œuvres d'avant-garde, notamment de Steve Reich. Actuellement, il est en contrat avec l'orchestre de l'Utah.
Sa discographie est modeste mais propose des gravures sortant de
l'ordinaire, notamment au service de la musique moderne ou de partitions
injustement oubliées, des œuvres de
Dutilleux,
Dusapin,
John Adams,
Tristan Murail,
Boulez… mais aussi des ouvrages à réhabiliter comme
Namouna
de
Lalo…
La discographie des suites reste limitée. Citons quelques enregistrements
de valeur :
Thomas Beecham, amateur de musique française grava fin des années 50 la
suite N°1, mais le son a terriblement vieilli trahissant la verve de l'excentrique
maestro britannique.
En 1972, DG, un label souvent frileux confia à Jean Martinon l'enregistrement des deux suites et de la Rhapsodie Norvégienne avec l'Orchestre de l'ORTF. N'existant qu'en pressage allemand (bien meilleur que ceux de polydor), un album à la mode française fut distribué avec une pochette au design futuriste pimpant inhabituel chez la firme hambourgeoise (je l'ajoute même si ce LP est difficile à trouver). Le chef restitue à merveille l'art d'une orchestration transparente et vivifiante. Cette captation a été réédité dans une anthologie Bizet-Lalo de belle facture…
Yondani Butt |
David Robertson |
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Suite N°1 |
Suite N°2 |
|
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1. Prélude 2. Sérénade 3. Thème varié 4. Parade de foire 5. Fête foraine 6. Valse de la cigarette
|
1. Danse marocaine 2. Mazurka 3. Dolce far niente (La sieste) 4. Pas des cymbales 5. Danse des esclaves |
1. Prélude 2. Scène Du Balcon 3. Allegro Vivace 4. Pas Des Cymbales 5. Valse De La Cigarette 6. Tambourin 7. Danse Marocaine 8. La Gitane |
9. Parades De Foire 10. Danse De La Namouna 11. Fête Foraine 12. La Sieste 13. Mazurka 14. Presto. Danse De Toutes Les Esclaves 15. Thème Varié
16. Bacchanale |
Écoute au casque ou avec des enceintes additionnelles plus que conseillée. Le son des PC, sauf exception, est vraiment une injure à la musique…
|
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