- Tiens Claude, après la Passion selon Saint-Jean de Bach la Semaine Sainte, rebelote avec un oratorio de Mendelssohn… Il y a une logique musicale ou religieuse à cette programmation ?
- Musicale Sonia, Musicale ! Dans le sens où sans la redécouverte des deux Passions de Bach par Mendelssohn et un travail de renaissance et d'inscription au catalogue de ses concerts, les deux Passions auraient définitivement disparu…
- Donc Paulus (Saint-Paul) est une forme d'imitation ou d'hommage rendu à Bach…
- Mouais, d'accord avec le mot hommage, mais les dimensions symphoniques proches de la Missa Solemnis de Beethoven en font un ouvrage plutôt romantique que liturgique. Il est vrai que la structure de la partition rappelle Bach…
- Et de nouveau Dietrich Fischer-Dieskau ; le Jésus dans Bach… Mais il a tout chanté cet homme ma parole ?
- Oui Sonia, on peut le dire.
Mendelssohn vers 1834 XXX |
J'ai toujours pensé que
Felix Mendelssohn
avait tellement de talent qu'il aurait pu être considéré comme un génie… Je
m'explique : né en 1809 et disparu trop jeune en 1847 sa
carrière commencée à l'adolescence coïncide avec la période de
l'omniprésence de
Schubert,
Beethoven
et même
Chopin
pour le piano… Une concurrence rude, avouons-le…
Mendelssohn
a composé environ 320 ouvrages. Comme je l'avais expliqué dans le détail à
propos des
duos
pour
clarinette et basson
de
Beethoven
(Clic), deux catalogues coexistent en parallèle : un catalogue Opus qui se
termine avec le N° 121 et un catalogue d'œuvres MWV - α (Mendelssohn-Werkverzeichnis), un classement thématique comme pour
Haydn
ou α prend les valeurs de l'alphabet de A à Z ; N pour les symphonies,
O pour les concertos, à savoir 14 partitions et non pas uniquement 3, le
célèbre concerto pour violon et les deux concertos sympas pour piano.
Ainsi pour l'oratorio de ce jour, les index ont évolué :
Paulus opus 36
devient (MWV A 14). Il faut savoir que de son vivant,
Felix
n'avait fait publier officiellement que 71 œuvres. Pour devenir
incollable, deux sites Wikipédia : (Catalogues
et
MWV). Et concluons comme toujours en abordant ce sujet : les éditeurs
successifs étant intervenus en ajoutant des N° d'opus avaient bien
involontairement créé une jolie pagaille chronologique. La
Symphonie Écossaise
est la 5ème et non la 3ème.
Mendelssohn
a produit dans tous les domaines, comme en témoigne les seize chroniques
consacrées au grand musicien : quelques
opéras
mineurs, symphonies,
concertos, la musique de scène célébrissime pour le
Songe d'une nuit d'été
dont la marche nuptiale a dû être chantée 12 789 x 106 fois à la
sortie des mariages, les merveilleuses
Romances sans paroles
pour piano, de la
musique de chambre, etc.
Et si Mendelssohn n'a jamais composé intensément pour l'art lyrique, il a écrit un grand nombre d'ouvrages chorals pour petites ou grandes formations, avec ou sans accompagnement instrumental. De confession juive* par sa famille, de riches banquiers, il se convertit au protestantisme, choix indispensable pour faire carrière dans une Allemagne historiquement antisémite, mais aussi pour mieux aborder le sens des textes bibliques mis en musique.
~~~~~~~~~~~~~~~~~
Saint-Paul (Istanbul) |
(*) Cette origine juive explique sans aucun doute que
Mendelssohn
ait été moins accepté et joué que ses confrères allemands après sa mort. Ne
disons pas merci à
Wagner
qui le brocarde dans son pamphlet
Das Judenthum in der Musik. Ce brûlot
professe que juif et compositeur de musique de qualité sont incompatibles
; Meyerbeer et Mendelssohn
sont particulièrement visés ! De nos jours l'idée paraît bien plus
qu'antisémite, elle est totalement stupide et infondée quand on pense à des
compositeurs comme
Mahler,
Schoenberg
ou encore
Stravinski…
Comment un intellectuel et créateur de la trempe de Wagner a pu déverser son fiel sur son aîné Mendelssohn qui a influencé son art, soit dit en passant ? C'est le mystère de l'antisémitisme militant allemand qui atteindra son apogée sous le nazisme, Mendelssohn étant interdit en tant "qu'art dégénéré". Et pas étonnant que les caciques nazis aient été fascinés par Wagner. Des brutes qui ne comprenaient à l'évidence pas grand-chose à la philosophie nihiliste du crépuscule des Dieux…, le dernier opéra du Ring wagnérien qui prédisait l'apocalypse d'un panthéon (ce que pensait être Hitler et ses larbins quand totalitarisme, assassinats et mensonges sont au programme pour obtenir le pouvoir absolu mais corrompu ; question complexe.). Wagner avait paradoxalement beaucoup d'amis musiciens juifs comme le maestro Hermann Levi qui assura la création du très chrétien Parsifal à Bayreuth… comprend qui pourra… D'autant que le même Wagner n'étant pas à une contradiction près dira en 1840 après une audition à Dresde de Paulus "Mendelssohn nous a présenté une œuvre de la plus haute floraison de l'art et le fait qu'elle ait été créée de nos jours nous remplit d'une fierté légitime concernant ce temps où nous vivons" 😏.
~~~~~~~~~~~~~~~~~
90 œuvres sacrées verront le jour de la main de Mendelssohn, notamment de nombreux psaumes, a capela, avec orgue et/ou orchestre, le choix est vaste. Ajoutons des cantates et quelques motets. La discographie de ce patrimoine est assez riche. Il existe des albums isolés et des anthologies plus complètes de 2 voire 10 à 14 CD. Les deux oratorios Paulus et Elias sont le résultat d'une démarche plus musicologique de la part de Mendelssohn, son admiration pour Bach et son travail de résurrection des deux grandes Passions, chefs-d'œuvre du Cantor.
Rafael Frühbeck de Burgos
XXX |
Mendelssohn, dès le début de sa carrière officielle à l'âge de 20 ans, dirige une exécution de la Passion selon saint Matthieu de Johann Sebastian Bach. L'œuvre n'a plus été jouée depuis la mort du Cantor en 1750 ! La salle de l'Académie de Berlin est plus que bondée en ce 11 mars 1829. 800 à 900 spectateurs s'entassent, un millier n'a pas pu entrer et tout le gotha royal et intellectuel est présent : le roi de Prusse Frédéric-Guillaume III, mais aussi le tout-Berlin intellectuel et artistique, notamment : Hegel, Droysen, Heine… Bach n'a jamais quitté Leipzig, et ce soir-là Berlin devient sa capitale. D'autres villes suivront… On connaît la suite, la Passion selon Saint-Matthieu étant plus ou moins considérée comme un ouvrage parmi les plus élaborés, mystiques et mythiques de la musique occidentale (Clic).
Mais comment ce diable de
Mendelssohn
a-t-il pu déclencher un événement historique en préparant ce concert
reprenant un oratorio de près de trois heures, une forme très en vogue à
l'époque baroque tant en Allemagne qu'en Angleterre avec la production
généreuse de
Haendel
(Le messie,
Solomon, etc.), mais a priori perçue comme datée et proche d'un office en ce début
du romantisme.
Bien entendu dans son souci de monumentaliser la
Passion
à la mode des temps,
Mendelssohn
a adapté en profondeur la partition. Il dirige deux chœurs et un orchestre
symphonique, tout en accompagnant du piano-forte les récitatifs.
Mendelssohn
aurait-il trahi l'Esprit de la
Passion
imaginée par
Bach ? Pour certains intégristes, sans doute. Mais la version originale
n'aurait pas enthousiasmé un public ayant découvert la puissance granitique
de la
Missa Solemnis
ou de la
9ème symphonie
de
Beethoven
destinées à des grandes salles. À l'époque de
Bach, cette
Passion
était interprétée de façon liturgique dans des églises par des chœurs
masculins, une maîtrise de garçons, un orchestre modeste avec continuo ;
alto et soprano n'étaient en aucun cas des cantatrices mais des gamins dotés
de jolies voix…
Donc aucune trahison, plutôt la "promotion d'un art immortel", une habile transcription qui redonnera vie à l'œuvre. Les baroqueux du XXème siècle se chargeront de lui rendre ses couleurs originelles. Mais sans l'initiative de Mendelssohn, la partition moisirait à tout jamais dans l'enfer d'une bibliothèque… Quoique… Il n'est donc pas difficile face à cet engouement et au succès rencontré en 1829 de trouver l'origine de la composition des oratorios de Mendelssohn.
Serpent (début XIXème) |
L'intérêt de Mendelssohn pour la musique sacrée de Bach n'explique pas à lui seul la rédaction plus tardive des oratorios Paulus, Elias et Christus qui restera hélas inachevé du fait de la mort précoce du compositeur. Paul (Saul) est un personnage qui lui rappelle son grand-père Moses, docteur de la Loi juive, une fonction savante dans leur communauté. Paul l'était aussi avant d'embrasser la foi chrétienne naissante et même de s'auto promulguer Apôtre ! Son père Abraham Mendelssohn, philanthrope, influença plus directement son fils dans le choix de la thématique de son oratorio.
Je n'imposerai pas aux lecteurs athées pratiquants un cours de catéchisme. Je rappelle juste que le Nouveau Testament comporte les quatre évangiles qui retracent la vie de Jésus et son enseignement appelé Nouvelle Alliance, les actes des apôtres rédigés par Saint-Luc évoquant la mise en place de l'Église par les douze apôtres (Matthias ayant remplacé Judas) et enfin un corpus de lettres (Épitres) attribuées à Paul de Tarse qui après avoir pourchassé les premiers disciples du Christ reçu la Révélation et parcourut la Méditerranée pour créer les premières communautés auxquelles étaient destinées lesdits Épitres. Pour certains, comme Nietzsche, Paul est le réel fondateur de la Chrétienté au sens dogmatique. Mais, d'un message de pardon et de tolérance prôné par le Christ ("le seul vrai chrétien"), Paul prêche une théologie sévère du péché, de la misogynie (contrairement au Christ) et de la punition en tout genre… Bref ! Par définition, Mendelssohn n'avait pas lu Nietzsche (Antéchrist) et son Oratorio adopte une vision héroïque et glorieuse de Paul. Et soyons exhaustifs, le Nouveau Testament et donc la Sainte Bible s'achève par l'Apocalypse 😈de Saint Jean ou encore Livre de la Révélation qui, selon la Tradition aurait été rédigé par l'évangéliste à la fin de sa vie sur l'île de Patmos, au Ier siècle.
- Dis Claude, à quelle heure je ramasse les copies ?
- Pfff pas drôle, y'a même pas de Sainte Sonia… Pour ta fête c'est sainte Nadège qui fait fonction…
~~~~~~~~~~~~~~~~~
Saint-Paul par Masacci (1426) |
Quelques fâcheux ont tenté d'établir que les oratorios de
Mendelssohn
n'étaient que des héritages grandiloquents de ceux raffinés de
Bach
ou de
Haendel.
Mendelssohn
conserve la structure alternant chœurs, arias, chorals, récitatifs… mais
apporte une variété dans les combinaisons voix-instruments qui rend assez
hors de propos cette critique. Certes
Paulus
fut traduit en anglais à l'intention du public british génétiquement friand
de ces grand-messes mêlant des centaines de choristes et d'instrumentistes ;
mode passée en Europe continentale mais encore appréciée à Londres (en
2012,
Paul McCreesh
a réuni un effectif de 400 chanteurs et musiciens pour interpréter
Elias
; ce n'est pas de la dentelle et de fait on hésitera entre les épithètes
grandiose ou grandiloquent.) La responsabilité de montrer l'originalité de
l'écriture typiquement romantique de
Mendelssohn
incombera aux chanteurs et artistes. En un mot, il y a les maestros qui font
mugir et ceux qui interprètent avec spiritualité…
Mendelssohn a scindé son oratorio en deux parties elles-mêmes découpées en scènes. La première partie évoque la conversion de Saul vers Paul, de l'abandon des persécutions des chrétiens de la première heure (la lapidation d'Etienne) pour embrasser son rôle d'évangélisateur après ses visions sur la route de Damas, devenant ainsi disciple au sens de l'ultime verset de l'Évangile de Luc. La seconde partie s'attache à son rôle missionnaire jusqu'à son martyr. Le livret est rédigé en 1832 en complicité avec le pasteur Julius Schubring. La partition avec orchestre est composée de 1834 à 1836, année de la création triomphale.
Partie 1 : Appel et doxologie (prière de louange) [1-1 à 1-3] ; scène 1 — la lapidation d'Etienne [1-4 à 1-11] ; scène 2 — conversion et baptême de Saul (Paul) [1-12 à 1-22]
Partie 2 : scène 3 — mission de Paul et Barnabé [2-23 à 2-27] ; scène 4 — persécution de Paul par ses anciens croyants [2-28 à 2-40] scène 5 - Adieu De Paul d'Éphèse [2-41 à 2-43] ; scène 6 - martyre de Paul [2-44 à 2-45]
Orchestration : 2 flûtes, 2 hautbois, 2 clarinettes, 2 bassons, 1
contrebasson, 4 cors, 2 trompettes, 3 trombones (alto, ténor, basse),
serpent ou tuba, de nos jours, timbales, orgue, cordes. Chœur de femmes,
chœur mixte et maîtrise de garçons.
La version choisie est l'une des premières réussies en stéréo analogique et
date de 1976. Sont présents des chanteurs célèbres de cette période :
Helen Donath
(soprano),
Hanna Schwarz
(contralto),
Werner Hollweg
(ténor),
Dietrich Fischer-Dieskau
(baryton), oui encore lui qui étrangement fait la une de la distribution sur
la jaquette…
Le Düsseldorf Musikverein Choir et le Düsseldorfer Symphoniker sont dirigés par Rafael Frühbeck de Burgos, un chef espagnol qui a déjà fait la une du blog (Clic). Pour les enfants, le chef a fait appel à la chorale de garçons de Wuppertaler Kurrende.
Écoute au casque ou avec des enceintes additionnelles plus que conseillée. Le son des PC, sauf exception, est vraiment une injure à la musique…
|
[00:00]
[06:20]
[10:43]
[12:08]
[14:16]
[17:22]
[22:26]
[25:43]
[27:31]
[30:15]
[31:18]
[34:53]
[37:31]
[40:19]
[43:09]
[48:15]
[50:22]
[51:31]
[57:21]
[59:11]
[1:04:10]
[1:06:16]
[1:11:41]
[1:16:18]
[1:17:19]
[1:19:02]
[1:22:43]
[1:24:54]
[1:26:28]
[1:33:03]
[1:33:54]
[1:36:30]
[1:37:30]
[1:38:48]
[1:39:22]
[1:42:19]
[1:50:47]
[1:51:04]
[1:52:58]
[1:53:36]
[1:56:55]
[1:58:55]
[2:02:26]
[2:05:25]
[2:06:24] |
PARTIE I
I. Ouverture
II. Chœur : "Seigneur tu es le Dieu"
III. Choral (Soprano et chœur) : "Dieu seul soit honoré au
plus haut des cieux"
IV. Récitatif (chœur) : "La foule des croyants n'était
qu'un cœur" / "Nous l'avons entendu" / "Et ému le peuple"
V. Chœur : "Cet homme n'arrêtera pas de dire des mots
blasphématoires"
VI. Récitatif (soprano) : "Et ils le regardèrent tous" /
"Loin, loin avec lui"
VII. Aria (Soprano) : "Jérusalem ! Tu tues les
prophètes"
VIII. Récitatif (Ténor et Chœur) : "Mais ils se sont
précipités sur lui" / "Lapidez-le ! Il blasphème !" IX. Récitatif (Ténor et Chœur) : "Et ils le lapidèrent" / "A toi, Seigneur, je m'abandonnerai"
X. Récitatif (Soprano) : "Et les témoins se déshabillent"
XI.
Chœur : "Voici ! Nous les appelons bienheureux ceux qui ont
enduré" XII. Récitatif (Ténor et aria-Basse) : "Mais Saul a détruit l'église" / "Détruisez-les, Seigneur Sabaoth !"
XIII. Récitatif et Arioso (Alto) : "Et alla avec une foule
à Damas" / "Mais le Seigneur n'oublie pas le sien" XIV. Récitatif (Ténor, Basse avec chœur) : "Et quand il était en route" / "Saul ! Pourquoi me suis-tu ?"
XV. Chœur : "Ouvre-toi ! Deviens lumière !"
XVI. Choral : "Réveillez-vous !' nous appelle la voix"
XVII. Récitatif (Ténor) : "Mais les hommes qui étaient ses
compagnons"
XVIII. Aria (Basse) : "Dieu, aie pitié de moi après ta
bonté" XIX. Récitatif (Ténor, Soprano) : "Maintenant, il y avait un disciple à Damas"
XX. Aria (Basse et Chœur) : "Je te remercie, Seigneur, mon
Dieu" / "Le Seigneur essuiera les larmes de tous les visages"
XXI. Récitatif (Soprano, Ténor) : "Et Ananias partit" XXII. Chœur : "O quelle profondeur des richesses de la sagesse et de la connaissance de Dieu !"
PARTIE 2
I. Chœur : "Le monde appartient maintenant au Seigneur"
II. Récitatif (Soprano) : "Et Paul vint à l'église"
III. Duettino (Ténor, Basse) : "Alors maintenant, nous
sommes des ambassadeurs du Christ"
IV. Chœur : "Qu'ils sont beaux les messagers qui proclament
la paix"
V. Récitatif et Arioso (Soprano) : "Et comme ils ont été
envoyés par le Saint-Esprit" / "Chantons la grâce du
Seigneur"
VI. Récitatif (Ténor et Chœur) : "Mais quand les Juifs virent
le peuple" / "Ainsi parle l'Éternel : Je suis l'Éternel" / "Et
poursuivit Paul"
VII. Chœur et Choral : "N'est-ce pas celui qui a dérangé tout
le monde à Jérusalem ?" / "Ô Jésus-Christ, vraie lumière" VIII. Récitatif (Ténor, Basse) : "Mais Paul et Barnabas ont parlé"
IX. Duetto (Ténor, Basse) : "Car ainsi a commandé le
Seigneur"
X. Récitatif (Soprano) : "Et il y avait un homme à
Lystre"
XI. Chœur : "Les dieux sont devenus égaux aux hommes !"
XII. Récitatif (Soprano) : "Et appela Barnabas Jupiter et
Paulus Mercurius"
XIII. Chœur : "Ayez pitié de nous, grands dieux !"
XIV. Récitatif (Ténor, Basse et Chœur) : "Depuis que les
apôtres l'ont entendu" / "Ne le savez-vous pas ?" / "Mais notre
Dieu est au ciel"
XV. Récitatif (Soprano) : "Alors le peuple se souleva contre
eux"
XVI.
Chœur :
"Voici le Temple du Seigneur" / "Lapidez-le ! Il blasphème Dieu
!"
XVII. Récitatif : "Et ils poursuivirent tous Paul dans sa
voie"
XVIII. Cavatine (Ténor) : "Soyez fidèle jusqu'à la mort" XIX. Récitatif (Soprano, Basse) : "Paul a envoyé et fait appeler les anciens"
XX. Chœur et Récitatif (Basse, Ténor) : "Sauve-toi" /
"Qu'est-ce que tu fais pour que tu pleures ?"
XXI. Chœur : "Voici quel amour le Père nous a montré" XXII. Récitatif (Soprano) : "Et s'il est sur le point d'être sacrifié"
XXIII. Chœur final : "Pas à lui seul, mais à tous ceux qui aiment
son apparence" |
~~~~~~~~~~~~~~~~~
Le casting exceptionnel, la présence d'une belle chorale de garçons et la
direction héroïque de
Frühbeck de Burgos
sont les atouts de cette gravure qui n'a jamais disparu du catalogue…
ajoutons la franche lisibilité de la prise de son… Une référence.
Il existe une gravure prisée par certains mélomanes et réalisée en
2007 par un spécialiste des Oratorios, celle de
La Chapelle Royale
dirigée par
Philippe Herreweghe
avec la présence du baryton
Matthias Goerne. Elle aura ses adeptes chez ceux qui recherchent une interprétation
établissant un pont stylistique entre
Bach,
Haendel, et
Mendelssohn… Bien entendu, c'est très élégant ; un point faible à mon sens dans une
œuvre pour laquelle le compositeur souhaitait, je pense, un lyrisme plus
épique… Du très beau son certes… (HM – 3/6)
En 1987, le baryton Thomas Hampson est au sommet de son art, de sa fougue… Le Choeur & L'Orchestre Gulbenkian de Lisbonne sous la direction de Michel Corboz, lui aussi grand maestro pour le répertoire sacré, exaltent la dimension dramatique du sujet dès l'ouverture tendue comme un arc. Le chef équilibre hardiment les oppositions entre pupitres. L'entrée du Chœur est une clameur ! (Erato – 4/6)
En 1988, Kurt Masur retrouve à sa manière la puissance rencontrée chez Frühbeck de Burgos avec son orchestre du Gewandhaus de Leipzig. Gundula Janowitz, bien qu'en fin de carrière, possède toujours son timbre de soprano angélique tout comme Théo Adam, une basse tout à fait prophétique (Philips – 4/6)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire