BEST-OF EN DEUIL

LUNDI : aimez-vous Brahms ? (oui, je sais, je la fais à chaque fois) Claude oui, et notamment les « Quatuors opus 51 n°1 et 2 ». Le perfectionnisme Brahms en a détruit 12 depuis 1853 avant de publier ces deux-là en 1873 !. Claude nous explique cette étrange phobie et surtout nous fait écouter ces réussites interprétées par le Quatuor de Tokyo…

MARDI : Pat est revenu aux fondamentaux, donc à Led Zeppelin, avec l’album à la pochette controversée (et censurée aujourd’hui) « Houses of the holy », qui aligne comme d’habitude quelques pépites zeppeliniennes de premier plan.      

MERCREDI : Bruno a laissé ses disques de heavy-rock pour nous causer du dessinateur Barry Windsor-Smith et de son ouvrage « Monstres », cet artiste du pinceau est le papa graphique de Conan et de Red Sonja, que des p’tits gars sympathiques. 

JEUDI : après avoir chroniqué « Fear of the dawn », Benjamin remet le couvert avec « Entering heaven alive » le deuxième album sorti par Jack White en 2022, le grand bleu avec une chaussure noir y est qualifié de Mozart du minimaliste. Waouh !

VENDREDI : on a revu « Hard Eight » le premier long métrage du p’tit génie Paul Thomas Anderson, qui flirte avec le Film Noir, une déambulation à la cool entre casinos et motels sordides, avec déjà un sacré sens de la mise en scène.     

👉 On devait croiser Cate Blanchet, ce n’est que partie remise, elle sera là la semaine prochaine (Pat lui cède la place mardi, il a pris un repos bien mérité, aux Baléares avec Sonia si nos renseignements sont bons), avec aussi François Ozon, Frederik Delius par la violoncelliste  Jacqueline du Pré, le romancier Nicolas Dickner. 

 

 

Et puis deux disparitions cette semaine, le chanteur Marcel Amont (93 ans) a définitivement raccroché son sombrero (« Un mexicain basané, ééé, est allongé sur le sol, le sombrero sur le nez, ééé, en guise, en guise, en guise, en guise de parasol »), comme quoi Aznavour n’a pas écrit que des conneries !

Et dans un autre genre, tout aussi respectable (j’adorais Marcel Amont, gamin) l’immense saxophoniste Wayne Shorter (89 ans), l’égal des Charlie Parker ou John Coltrane, qui avait commencé avec les Jazz Messengers de Art Blakey, qui a fait exploser les structures musicales dans le fameux second quintet de Miles Davis (avec Herbie Hancock au piano, Ron Carter à la contrebasse et Tony Williams à la batterie, le plus grand groupe toutes musiques confondues ?) qui a initié le mouvement jazz fusion avec le groupe Weather Report (où il croisé le fer avec Joe Zawinul et Jaco Pastorius), il a joué aussi avec Carlos Santana ou les Rolling Stones, c’est dire l’éclectisme du gars. Qui n’était pas seulement un technicien virtuose, mais aussi un brillant compositeur. Vers la fin, il poussait sa vision de la musique tellement loin (trop ?) qu'il pouvait tordre ses propres thèmes pendant 20 minutes sans qu’on en reconnaisse même pas la mélodie !    

On écoute un de ses plus beaux thèmes « Footprints », sur l’album Adam’s Apple (autre titre monstrueux !) en 1966, un blues en trois temps, on s'met bien, cool, on peut crever juste après l’esprit apaisé…