lundi 16 janvier 2023

« SOUFFRANCES INDICIBLES » - Janvier 2023 - par Nema M.


La guerre en Ukraine ne peut pas nous laisser indifférents. Nema exprime à sa façon son ressenti :

 

Combien : 63, 73 ou peut-être 400 combattants russes ?

Qui se seraient éteints ou, mortellement atteints

Attendraient en vain de comprendre : pourquoi ?

 

Un déluge de feu, un vacarme immense,

Une pluie de missiles qui tombent en abondance.

Triste réalité du malheur des hommes pris dans une lutte insensée

Pour refaire un empire des siècles passés.

Oh Russie, tu n’es pas très sainte en ces jours maudits,

Où tu te crois permise d’agresser ton voisin, au prétexte de ta grandeur d’hier !

Et tous ces jeunes hommes, ou femmes, ou moins jeunes,

Que tu incites ou forces à aller combattre leurs cousins si proches,

À force de messages glorifiant un pays qui n’est rien qu’une dérive

Vers l’avilissement et la barbarie.

 

Combattre pour survivre et garder sa fierté, son territoire, son identité,

Telle est la force de l’Ukraine, de ceux que tu agresses.

 

Alors non, ce n’est pas un petit conflit, ce n’est pas juste.

Certainement pas pour tous ceux qui sont ou seront détruits 

Par cette guerre cruelle, inutile et abjecte.

 

Car finalement ces 63, 73 ou 400 russes perdus sous les tirs ukrainiens,

Ne font que rejoindre tous les malheureux morts dans ces villes ou ces plaines

Envahies et meurtries depuis plus de dix mois.

Et combien, combien d’enfants terrorisés, de familles brisées,

Endeuillées et blessées à jamais ?

 

Puisse cette nouvelle année mettre un terme à ces atrocités !

Nema

 

 

Nema a demandé à Claude Toon si son texte suggérait en lui une musique évoquant ce terrible drame…

Claude a pensé à un musicien russe !! Oui un russe ! Dmitri Chostakovitch a lutté toute sa vie contre la dictature stalinienne. Contraint aux autocritiques, risquant le goulag, insomniaque en attendant pendant ses nuits blanches l'arrivée des soudards du KGB, il n'hésita pas à traduire douleur et terreur dans sa musique souvent censurée. Quoi de plus bouleversant que le Largo de la 5ème symphonie interprété ici par Karel Ancel dirigeant la philharmonie de Prague en 1962…



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