Pour bien commencer l'année, encore un album de Slade avec ”Nobody’s Fool“, un Slade qui va changer un peu de registre.
Personne n’est Dupe !
J’ai beaucoup de souvenirs de ”Nobody’s Fool“, un album pour lequel j'ai une certaine tendresse même si
Slade change, musicalement, de
registre. Après le succès mitigé de ”Slade in Flame“, Chas Chandler enverra le groupe au
États-Unis pour essayer de se faire une place dans le Billboard américain.
Ils tourneront constamment souvent en seconde tête d’affiche. Pendant la
tournée, Noddy Holder et
Jim Lea se sont attelés
à l’écriture de ”Nobody’s Fool“, les auteurs s’inspirent de la vie à New York. Comme on peut le voir
sur la pochette, le groupe continue à faire les clowns, mais musicalement
ils vont abandonner le son Rock Glitter pour une pop plus
américaine.
Il sera le premier album ou l’on pourra entendre un chœur féminin. La couverture de l'album a été créée pour coïncider avec le 10e
anniversaire du groupe, les montrant adoptant les mêmes positions que sur
la couverture de leur album de 1970 ”Play It Loud“.
”Nobody’s Fool“ : A l’ origine Jim Lea voulait en faire
une ”Extravagance de vingt minutes“, mais la chanson sera réduite à
une durée plus standard. Un morceau pop bien propre avec son chœur féminin.
”Do The Dirty“ : La chanson s'ouvre sur le cri du mot "boogie", fourni par l'un
des roadies américains du groupe. Le groupe a organisé une audition
pour voir qui pourrait le crier le mieux. Un blues-rock un peut crade limite
sudiste. ”Let’s Call it Quits“ : Un joli blues plein de groove. ”Pack Up Your Troubles“ On sent bien que Slade est au
US, avec cette rythmique le son country n’est pas loin, mais ça passe bien
même si ce n’est pas leur fond de commerce. ”In For a Penny“ Très beau morceau sur slow rapide avec une intro qui pourrait faire
penser à un bandonéon, un chœur, des arrangements bien foutus et le solo de
Dave Hill.
John Lennon dira de ce morceau : ”Sounds like me !“ (Ca me ressemble !).
"Get on Up" : le morceau le plus rock de l’album, un titre qui fera partie de leur
setlist et que l’on peut entendre sur l’album ”Slade Alive vol2“. ”LA Jinx“ avec des paroles qui parlent de la malchance du groupe à chaque fois
qu’il jouait à Los Angeles (jinx veut dire porte-poisse). Entre
l’équipement qui explose allant presque à électrocuter les musiciens et
les divers problèmes, Noddy Holder
déclarera : ”Nous sommes toujours ensorcelés!“. ”Did Ya Mama Ever Tell Ya“
Un morceau pas banal qui aurait du avoir un peu plus de succès, quand
Slade pond un petit reggae de
derrière les fagots, ce n’est que du bonheur. ”Scratch My Back“ : retour aux racines avec ce rock glam et son chœur très soul. "I'm a Talker" un folk rapide très américain. ”All The World is a Stage“ Une grande place prise par le clavier dans un titre plutôt futuriste
avec beaucoup d’écho dans la voix de
Noddy et se termine par des effets
sonores de rire aigu.
Malgré la qualité, l'album sera boudé par les fans du Royaume-Uni. Ce
sera leur premier album à ne pas atteindre le Top 10 depuis leur
fulgurante ascension. Ce sera aussi le dernier à faire une apparition dans
les charts britanniques jusqu'à la compilation de 1980
”Slade Smashes !“. ”Nobody’s Fool“ est-il un suicide musical ? Les Yankees n’ont pas craqués et les
fans de base n’ont pas aimés. S’ils ont progressé musicalement le jeu en
valait-il la chandelle ? Enfin peu importe, j’aime cet album…et tous
les autres !
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