MIDNIGHT OIL - Diesel & Dust (1987) - par Pat Slade
Midnight Oil… un groupe australien qui se fera connaitre dans le monde
par un seul titre et un combat.
Gasoil et poussière
Quand on parle de rock australien, on pense tout de suite à AC/DC, INX, Men at Work, Airbourne ou The Saints. Le pays des kangourous n’a jamais été en reste par rapport aux
anglo-saxons pour nous offrir de bons groupes avec un son qui leur est
propre, et Midnight Oil fait partie de ceux-là.
Midnight Oil ? C’est surtout l’image de
Peter Garrett le géant (1m93)
chauve qui plus tard deviendra le leader de la fondation écologiste Australian Conservation Foundation, député et deux fois ministre. Après ses début en 1972 en trio sous
le nom de The Farm, le groupe ne joue que des reprises de Cream, Creedence
ou Led Zep
passera une annonce pour trouver un chanteur, arrive Peter Garrett
et le groupe prendra le nom de Midnight Oil
une référence à la chanson de Jimi Hendrix
”Burning of the Midnight Lamp“.
”10, 9, 8, 7, 6....“
Quand ”Diesel & Dust“ sort en 1987Midnight Oil
a déjà du métier et cinq albums dans sa musette. Ses débuts en public
auront lieu dans les pubs avec une musique musclée punk hard-rock.
Un premier album éponyme en 1978 aura un succès d’estime, c’est
surtout sur scène que le groupe se fera un nom avec des performances
plutôt brutales. Ce sera surtout en 1982 avec l’album ”10, 9, 8, 7, 6, 5, 4, 3, 2 ,1“ que Midnight Oil montrera
ses convictions et ses opinions, un album antimilitariste, antinucléaire
et contrela politique américaine d'armement.
Des opinions qui se confirmeront en 1984 avec ”Red Sails in the Sunset“ avec une pochette qui représente la ville de Sydney ravagée par un
bombardement atomique. La menace d'une guerre nucléaire, mensonges des politiciens, consumérisme,
sont parmi les sujets abordés dans cet album.
En 1986 le groupe passe le mois de juillet à jouer dans le bush
auprès des populations aborigènes suite à l’invitation d’un groupe de
musique aborigène. Midnight Oil sera le premier groupe blanc à jouer dans cette région. L’année
suivante sort l’album ”Diesel & Dust“ qui sera leur plus grand succès et les fera connaitre à l’échelle
mondiale. La quasi-totalité des titres défend la cause des peuples
aborigènes. Une rythmique résolument pop/rock, des refrains récurrents et
de l’éclectisme avec la présence de cuivres. ”Beds are Burning“ : un hit mondial et politique pour ouvrir cet opus, la défense de
l’ethnie aborigène sera leur cheval de bataille.
Midnight Oil ouvre le bal de
façon forte et percutante. Premier titre et succès mondial. Il fait partie
du Rock and Roll Hall of Fame's 500 Songs that Shaped Rock and Roll,
elle est classée dans tout les Top 10. Le groupe interprète la chanson sur
une scène installée sur la piste du stade olympique de Sydney, devant
plusieurs millions de téléspectateurs, le 1er octobre 2000 lors de la cérémonie de clôture des Jeux
Olympiques de Sydney.
Que ce soient des morceaux comme ”Put Down That Weapon“ ou ”Sell My Soul“, on retrouve cette rythmique hallucinante et obsédante. L’énergie est
aussi présente avec ”Dreamworld“ et ”Sometimes“ qui donnent du corps à l’album. Un peu de calme plutôt tristounet avec
”Artic World“.
Midnight Oil
revient sur sa marque fabrique avec sa percussion bien affirmée dans ”Warakurna“, ”The Dead Heart“ (Qui a toujours été mon morceau préféré), ”Gunbarrel Highway“ ou ”Bullroarer“.
”Diesel & Dust“ est un album fourre-tout, tu vas y trouver ce que tu veux, et même ce
qui n’y est pas ! Du bon rock épais mais lyrique porté par la voix de
stentor de Peter Garrett. Le militantisme musical des australien fera mouche et le succès ne se
démentira pas avec l’album suivant en 1990
”Blue Sky Mining“.
Engagement idéologique, indissociable de l’inspiration de ce groupe ?
Oui bien sûr et c’est tant mieux… Avec cet album, ils ont laissé une trace dans l’histoire du rock.
Je ne vois pas en quoi une chanson "engagée" serait meilleure qu'une qui ne l'est pas. La musique, ce n'est pas de la politique (pas plus que le cinéma, d'ailleurs). Et puis... "le problème n'est pas tant qu'ils soient engagés mais plutôt qu'ils le soient tous du même côté"...
Je ne vois pas en quoi une chanson "engagée" serait meilleure qu'une qui ne l'est pas. La musique, ce n'est pas de la politique (pas plus que le cinéma, d'ailleurs). Et puis... "le problème n'est pas tant qu'ils soient engagés mais plutôt qu'ils le soient tous du même côté"...
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