Le rock celtique a toujours su se renouveler. Les années 90 seront très
prolifiques, Alan Stivell, Dan Ar Braz et l’héritage des Celtes sont
toujours dans le peloton de tête et Matmatah viendra enrichir le
paysage musical celtique.
MATMATHA MET LA OUACHE !
En 1998, Matmatah
a marqué le renouveau du rock celtique. Après un premier single de deux
titres en 1997 qui contient «Lambé an dro» et «Les Moutons» qui sera un succès et se vendra à plus de 30.000 exemplaires, ils
sortent l’année d’après «La Ouache»… mais n’allons pas trop vite en besogne !
Matmatah c’est qui ?
C’est quoi ? Composé à la base d’un duo de brestois :
Tristan Nihouarn dit «Stan» et de Cédric Floc’h dit «Sammy», ils sont rejoint par le bassiste
Éric Digaire et du batteur
Jean-François Paillard dit «Fañch». Mais que signifie Matmatah ? Est-ce un mot d’origine celtique
issue de la basse Bretagne là où le soleil ne fait qu’une courte
apparition (hormis cette année !) une fois par mois ?
Non, c’est une référence à un village troglodytique tunisien qui porte le
même nom.
«La Ouache» c’est une interjection, Ouaje est le verlan de joie, dans ce cas-là c’est une façon d’exprimer l’énergie et de la ouache Matmatah en a à revendre. Un rock, folk, reggae avec une bonne couche de musique bretonne mais sans les instruments traditionnels. Des groupes bretons jouant surtout du rock ne court pas les rues, hormis Armens de Lorient que l’on pourra entendre sur l’album live «La Bretagne à Bercy» en 1999. Matmatah sera l'un des groupes qui auront créé un sillon dans la musique de l’hexagone tout comme Louise Attaque ou Tryo. 1998 sors l’album «La Ouache», il sera enregistré en Angleterre. Le succès sera immédiat et l’album se vendra à plus de 800.000 exemplaires dans le monde (Même en Russie). La France est en pleine vague celtique et la musique rock comme celle de Matmatah la sortira de son ghetto et lui donnera un regain de popularité.
Stan |
Lambézellec |
«Troglodyte» un titre qui raconte l’histoire d’un immigré tunisien de Matmata
qui vient travailler à Paris et qui mourra dans l’attentat du métro
Châtelet en 1995.
«Dernière journée en mer» l’histoire d’un marin pêcheur qui prend son bateau pour la dernière fois avant de partir à la guerre.
«L’Apologie» Sur un rythme très festif un peu roots reggae avec un sujet
sensible, le groupe appelle à la légalisation en critiquant les drogues
dites légales comme le tabac et l’alcool : «L'alcool et le tabac ont le droit de tuer, car aux comptes de l'Etat
apportent leurs deniers.
Messieurs dames, mourez donc d'alcool et de fumée ; La patente est
payée, la mort autorisée». Pour ces paroles, chaque membre du groupe et leur manager devront
payer une amende pour « provocation à l'usage de stupéfiants ».
«La Fille du Chat Noir» Des paroles qui parlent d’une
serveuse du bar «Le chat noir» à Brest. Du rock électrique chanté
en kan-an-diskan.
"L'Apologie" |
«Derrière ton dos» l’addiction du narrateur à l’alcool, au drogue, au jeu, son infidélité
avec sa compagne et les conséquences qui s’en suivent ainsi avec la
police.
«Les Moutons» le premier morceau enregistré par Matmatah. Une dañs plin dans le style des sœurs Goadec ou de Denez Prigent. Les paroles font référence à l’actualité. Les percussions symbolisent le bruit des pas des danseurs sur le parquet en fest-noz et le chant est construit en kan-an-diskan.
«La Complainte de Fanch» le morceau écrit par le batteur
Fañch
qui critique la société de consommation. Un rythme pratiquement semblable
au morceau «Wah wah» de Robert Plant et
Jimmy Page sur l’album «No Quarter. Jimmy Page, Robert Plant Unledded» en 1994.
«Ribette’s» Un instrumental très punk-rock avec un riff de guitare répétitif à
la façon d’un kan-an-diskan.
Un album autoproduit et réalisé par
Claude Chamboissier (..Framboisier des musclés !!). Sortie en juin 1998,
il sera certifié disque d’or en août (100.000 exemplaires), platine
en décembre (300.000), double disque de platine en 1999 pour
plus tard atteindre les 800.000 exemplaires vendus.
«La Ouache» Un bonne album pour faire la transition entre une musique celtique traditionnelle et un rock de bonne qualité.
Dans la même veine on écoutera MERZHIN et Gildas ARZEL.
RépondreSupprimerMais le "rock Celtique" est bien vaste....
a la différence de Matmatah, Merzhin ce sert d'instruments traditonnels comme la bombarde
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RépondreSupprimerDe toutes les matières, c'est la ouache que j'préfère...
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