Encore Ange, toujours Ange ! Le groupe qui a célébré son
demi-siècle en janvier 2020 au Trianon, fête cette année celui de leur
premier album «Caricature».
«CARICATURE» 50 ANS AVEC DIGNITÉ
C’est en 1972 après le «Johnny Hallyday Circus» qu’Ange
va s’enfermer dans les studios Davoux à Paris pour enregistrer leur
premier album «Caricatures». Les Franc-Comtois sont exigeants. Ils veulent sur le vinyle retrouver
le son de la scène. Cela ce fera dans la douleur, l’orgue de
Didou sera scié en deux pour en facilité
le transport et ce dernier jouera autant du fer à souder que du
clavier.
On trouve dans ce premier album du groupe tout ce qui fera d'Ange un grand groupe de rock progressif bien dans son époque, pourtant il ne rentrera pas dans le cercle restreint de leurs albums les plus cités, mais il n’en reste pas moins apprécié. «Biafra 80 (introduction)» Pour les plus jeunes, le Biafra a subit la guerre du Nigeria de 1967 à 1970 où la malnutrition et la famine décimeront une grande partie de la population, horrifique. Francis et son orgue sous la baguette rageuse de Gérard Jelsch et un solo de Jean-Michel Brezovar. Le ton est donné ! «Tels Quels» La voix de Christian apparait sur un morceau très étrange, torturé, et ou les paroles n’ont rien d’angélique comme si la soirée pendant laquelle le morceau a été écrit certaines substances prohibées seraient passées de main en main. «Dignité» Une musique a consonance médiévale avec un texte qui pour une fois n’est pas de Christian, les superbes parties d’orgue de Francis et de flûte ainsi que le solo de guitare en final de Brezo en font sûrement le meilleur titre de cette première face. De cette version originale de 9 minutes 34 on préférera celle du live «Tome VI» avec ses 16 minutes.
Pour moi, «Caricature», c’est «Dignité», «Le soir du Diable» et «Caricature» et rien d’autre, mais c’était la genèse, même s'ils avaient déjà fait quelques "simples" avec des titres comme «Tout Feu Tout Flamme» ou «Le vieux de la Montagne». Il n’en reste pas moins que c’est l’album qui les fera connaitre auprès d’un certain public. Il faudra attendre l’année suivante avec «Le Cimetière des Arlequins» pour trouver un album plus construit, mais le mythe Ange était né !
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire