ELECTRIC LIGHT ORCHESTRA : « Time » (1981) par Pat Slade
Si il y a un groupe que j’adore dans l'univers du rock progressif (en plus de BJH) c’est Electric Light Orchestra (ELO pour les intimes !).
ELO : TIME IS MONEY
Il y a six ans j’avais déjà rédigé un historique du groupe de Jeff Lynne
et je trouve que l’on ne parle pas assez souvent de groupes talentueux
connus par seulement une certaine catégorie d'amateurs. J’ai connu ELO en 1977
à l’époque où ils ont sorti leur album «Out of the Blue», [photo ci contre] le
coup de foudre sera immédiat, en plus ce sera l’année où je verrais Genesis en concert à Paris («Second Out»)
- clic vers l'article -. J’avais marché dans le rock progressif du pied droit et j’ai ensuite
mis le pied gauche pour rester bien ancré dedans !
Je ne ne récidive donc pas mais je vais seulement vous parler d’un de
leurs albums qui est particulièrement bon. A cette époque le groupe
avait le vent en poupe depuis «Out of the Blue», c’était le groupe qu’il fallait voir sur scène avec son vaisseau
spatiale et ses rayons lasers. Mais leur musique est incroyablement
symphonique et les musiciens comme
Jeff Lynne et
Richard Tandy au clavier la rendait
encore plus vivante. Des titres comme «Night in the City», «Turn to Stone» ou «Mr Blue Sky» on fait d’ELO une des
grosses machines du progressif.
En 1981 ils sortent «Time» un concept-album futuriste. L’histoire d’un homme qui en 1981 se retrouve propulsé en 2095
par des voyageurs temporels. Il pense que tout ceci n’est pas réel
jusqu'au moment où il se rendra compte qu’il est coincé dans cette époque
et qu’il ne peut pas faire marche arrière. Un prologue au clavier
ouvre l’album avec une voix de vocoder qui enchaîne avec «Twilight» et sa batterie furieuse et ses vocaux en harmonie. Le voyageur du temps
rencontre une femme qui n’est rien d’autre qu’un ordinateur «Yours Truly, 2095». Voulant revoir celle qu’il aime, il retourne où il vivait mais
l’endroit a bien changé, il ne reconnaît plus rien. Il réussira à
retourner dans son époque et retrouvera sa belle.
[photo : Jeff Lynne] «Ticket to the Moon» un joli titre mélancolique avec des faux airs de
Queen sur le final. Le morceau d’un
homme qui veut retrouver celle qu’il aime. «The Way Life's Meant to Be»
un titre très marqué en rythmique, la voix de
Jeff Lynne sonne comme celle de son
amie George Harrison. «Another Heart Breaks» est un orchestral bourré de synthé, un titre très spatial. «Rain is Falling» autre joli titre, plus lent, si les
Beatles avaient continué, je pense
qu’ils auraient écrit des titres comme celui-là. «From the End of the World» est une chanson étrange, carrée, il n’y a rien qui dépasse, avec son
riff de basse incessant. «The Light Go Down» est un titre tranquille, mais je ne peux m’empêcher d’entendre
Freddy Mercury à l’époque de «The Miracle» dans la voix de Jeff Lynne.
Avec «Here is the News» nous sommes entre le prog et
Kraftwerk avec son rythme synthétisé.
«21st Century Man» est à ne pas confondre avec «21st Century Schizoid Man» de King Crimson. Du beau
ELO avec son orchestration
et ses chœurs. «Hold On Tight» le succès de l’album avec une partie des paroles en français :
«♫Accroches-toi à ton rêve, quand tu vois ton bateau partir, quand tu
sens ton cœur se briser…♪» (Avec l’accent à y accrocher son chapeau !). Son
clip, qui sera considéré comme le plus innovant depuis «Ashes to Ashes» de David Bowie, fera le succès
de l’album.
Tout concept album se termine toujours par un épilogue et «Time» ne dérogera pas à la règle avec un intermède musical qui reprendra
quelques phrases du prologue.
Jeff Lynne
en bon compositeur et parolier sait vous embarquer à bord de son
astronef.
ELO est un joli vaisseau
spatial qui sait vous emmener vers d’autres univers.
Merci Pat, une chronique magnifique comme toujours avec toi ..👍
RépondreSupprimermerci cher anonyme !
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