mardi 26 juillet 2022

ELECTRIC LIGHT ORCHESTRA : « Time » (1981) par Pat Slade


Si il y a un groupe que j’adore dans l'univers du rock progressif (en plus de BJH) c’est Electric Light Orchestra (ELO pour les  intimes !).



ELO : TIME IS MONEY



Il y a six ans j’avais déjà rédigé un historique du groupe de Jeff Lynne et je trouve que l’on ne parle pas assez souvent de groupes talentueux connus par seulement une certaine catégorie d'amateurs. J’ai connu ELO en 1977 à l’époque où ils ont sorti leur album «Out of the Blue», [photo ci contre] le coup de foudre sera immédiat, en plus ce sera l’année où je verrais Genesis en concert à Paris («Second Out») - clic vers l'article -. J’avais marché dans le rock progressif du pied droit et j’ai ensuite mis le pied gauche pour rester bien ancré dedans !

Je ne ne récidive donc pas mais je vais seulement vous parler d’un de leurs albums qui est particulièrement bon. A cette époque le groupe avait le vent en poupe  depuis «Out of the Blue», c’était le groupe qu’il fallait voir sur scène avec son vaisseau spatiale et ses rayons lasers. Mais leur musique est incroyablement symphonique et les musiciens comme Jeff Lynne et Richard Tandy au clavier la rendait encore plus vivante. Des titres comme «Night in the City», «Turn to Stone» ou «Mr Blue Sky» on fait d’ELO une des grosses machines du progressif.

En 1981 ils sortent «Time» un concept-album futuriste. L’histoire d’un homme qui en 1981 se retrouve propulsé en 2095 par des voyageurs temporels. Il pense que tout ceci n’est pas réel jusqu'au moment où il se rendra compte qu’il est coincé dans cette époque et qu’il ne peut pas faire marche arrière. Un prologue au clavier ouvre l’album avec une voix de vocoder qui enchaîne avec «Twilight» et sa batterie furieuse et ses vocaux en harmonie. Le voyageur du temps rencontre une femme qui n’est rien d’autre qu’un ordinateur «Yours Truly, 2095». Voulant revoir celle qu’il aime, il retourne où il vivait mais l’endroit a bien changé, il ne reconnaît plus rien. Il réussira à retourner dans son époque et retrouvera sa belle.

[photo : Jeff Lynne] «Ticket to the Moon» un joli titre mélancolique avec des faux airs de Queen sur le final. Le morceau d’un homme qui veut retrouver celle qu’il aime.  «
The Way Life's Meant to Be» un titre très marqué en rythmique, la voix de Jeff Lynne sonne comme celle de son amie George Harrison. «Another Heart Breaks» est un orchestral bourré de synthé, un titre très spatial. «Rain is Falling» autre joli titre, plus lent, si les Beatles avaient continué, je pense qu’ils auraient écrit des titres comme celui-là. «From the End of the World» est une chanson étrange, carrée, il n’y a rien qui dépasse, avec son riff de basse incessant. «The Light Go Down» est un titre tranquille, mais je ne peux m’empêcher d’entendre Freddy Mercury à l’époque de «The Miracle» dans la voix de Jeff Lynne.
                                                               

Avec «Here is the News» nous sommes entre le prog et Kraftwerk avec son rythme synthétisé. «21st Century Man» est à ne pas confondre avec «21st Century Schizoid Man» de King Crimson. Du beau ELO avec son orchestration et ses chœurs. «Hold On Tight» le succès de l’album avec une partie des paroles en français : « Accroches-toi à ton rêve, quand tu vois ton bateau partir, quand tu sens ton cœur se briser»  (Avec l’accent à y accrocher son chapeau !). Son clip, qui sera considéré comme le plus innovant depuis «Ashes to Ashes» de David Bowie, fera le succès de l’album. 

Tout concept album se termine toujours par un épilogue et «Time» ne dérogera pas à la règle avec un intermède musical qui reprendra quelques phrases du prologue.

Jeff Lynne en bon compositeur et parolier sait vous embarquer à bord de son astronef. ELO est un joli vaisseau spatial qui sait vous emmener vers d’autres univers.


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