Tagada Jones, un groupe qui j’ai découvert sur le tard alors avait déjà plus de 20 années d’expérience.
Ni Dieu Ni Maître
Tagada Jones
: presque 30 ans d’existence, pas loin de 2000 concerts à travers la
planète à porter leur parole de révolte. Un combat contre le fascisme, le
racisme et toutes les inégalités. Le groupe breton venu de Rennes a vu le
jour en 1993. Du groupe original, il ne reste plus que
Niko le chanteur guitariste, mais ses
complices actuels sur scène en font surement la meilleure cuvée du groupe,
tu sens l’osmose entre les musiciens. La Guiche (Stéphane) à la guitare, Waner (Erwan) à la basse, Job (Jean-Baptiste) à la batterie et Niko font de
Tagada Jones un redoutable
groupe scénique qui sait faire bouger les foules, pour preuve, ils sont
régulièrement invités au Hellfest. Le 21/04 dernier, j’étais au Bataclan
pour les écouter une énième fois. Après avoir fait plusieurs chroniques
sur leurs albums et leurs concerts, je voulais en faire une sur «La Peste et le Choléra» qui est pour moi une pièce maitresse dans leurs discographie.
Hellfest 2017 |
La Peste et le Choléra» pourrait être classé comme un album militant
, réaliste, engagé avec des
textes libertaires des paroles percutantes qui font mouche dans la pure
tradition punk anarcho-anticapitaliste. Musicalement, c’est une bombe de
métal Hardcore. Un rock qui gueule sa rage, l’actualité donne au groupe de
quoi trouver l’inspiration et cela depuis l’album «Dissident» en 2014.
Tagada Jones prend la révolte
comme cheval de bataille.
Tout commence par le sombre «Vendredi
13», un hommage aux victimes des attentats du 13 novembre 2015. Un premier titre au rythme moins rapide que les morceaux qui
suivront. «La Peste et le Choléra». Il aurait pu d’être d’actualité pour le choix du second tour au
présidentielle, mais le morceau parle de la situation en Syrie et de
son peuple coincé entre le gouvernement et les Djihadistes. La peste
et le choléra, c’est fuir ou rester.
Bataclan 2022 |
«Perte et Fracas» un hymne pour le peuple qui a battu le pavé pendant les
manifs contre la loi du travail ou loi El Khomri en 2016. «Envers et Contre Tous» Un rythme speed et un morceau contre tous les régimes qui nous opprimes
«On ne peut pas encore continuer comme ça
laisser le fric faire sa loi
les politicards véreux avoir tous les droits..». «Guns» Musique très trash métal avec pour fond la prolifération des armes au
États-Unis : «Combien de massacres et de vies brisées ? A en croire Trump, pas assez
!».
Tous les titres de l’album racontent une histoire, «Je suis démocratie»
Un titre en mémoire de l’équipe de Charlie Hebdo, un morceau pour la liberté d’expression et contre la barbarie.
Et puis le fameux «Mort aux Cons». Un véritable hymne militant contre le racisme et la peste brune qui ne
dort que d’un œil : «Que tu sois noir, que tu sois blanc, que tu sois chrétien, juif ou
musulman, que tu sois athée ou sans faction, chante avec nous ce
Mort aux cons !». «Narcissique», «Enfant des rues» ou «Pas de Futur» sont des titres
qui critiquent la société et sa passivité envers la communauté. «Le Point de Non Retour» malgré la violence de la musique est un titre écolo à propos de l’exploitation déraisonnée des ressources naturelles de notre planète.
Riff ravageur, guitares en fusion, batterie échevelée et basse frénétique, Tagada Jones ne fait pas dans la (crêpe) dentelle. Écouter leurs albums c’est bien, les voir sur scène, c’est mieux !
"Le problème n'est pas tant qu'ils soient "engagés" mais plutôt qu'ils le soient tous du même côté."
RépondreSupprimerPas grand-chose de pire que ces groupes "engagés" qui ont trouvé là un filon inépuisable... C'est vrai que l'écologie c'est bien (c'est même obligatoire !) et le racisme c'est mal...