MARY REYNAUD «MARY & CO SCÈNE 1» (2003) par Pat Slade

Un petit retour sur le passé de Mary Reynaud que tous les fans de Franck Carducci & The Fantastic Squad connaissent bien.

REYNAUD FUEGO !

Quand tu fréquentes les concerts il y a une chose incontournable à laquelle tu ne peux échapper, c’est le merchandising ! Cette chose qui t’incite à dépenser les euros que tu as dans ta bourse. Et ce dimanche de pâque ne dérogera pas à la règle. Je m’explique : au lieu de chercher des œufs et des lapins en chocolat sous un soleil radieux, j’ai pris le volant pour l’Eure-et-Loir, un retour dans la salle Maurice Leblond à Pierres qui voit chaque année (Sauf par temps de pandémie !) le festival du Prog en Beauce.

Moa, Mary, my daughter Cécile

Mais par ce beau jour de printemps ce sera pour un concert de Franck Carducci & The Fantastic Squad. Pour faire court, ce fut un très beau spectacle (Comme d’habitude !), fin de concert, on rallume les lumières ! Direction la boutique à teeshirts et à CD pour dépenser tes deniers ! Sous l’œil bienveillant des membres du groupe qui ont toujours une parole pour chacun ou un kiss pour certain et qui ne refuse jamais un selfie. C’est l’heure de vendre ses produits en signant des autographes. Franck et Mary tiennent la boutique tandis que Léa et sa coiffure jaune fluo-citron, Cédric et Barth répondent aux sollicitations des selfies. Mary vendait son dernier album de 2016 «Make It Together» que j’avais chroniqué dans ces pages en 2018. Le présentoir à disques vide, une Jacquette attire mon œil «Mary & Co Scène 1». Après avoir fait mes fonds de poches, je me suis dis que je pourrais dépenser quelques euros pour obtenir l’objet convoité. Une fois acheté une petite photo avec La belle Mary et retour au bercail pour continuer mon petit concert personnel.

Mary Reynaud, j’en parle à chaque fois que je parle de Franck Carducci, mais elle n’est pas indissociable de ce dernier, sa carrière d’artiste solo est un véritable catalogue de Manufrance (Je dis Manufrance parce que c’était à Saint-Etienne et comme ces derniers sont lyonnais, je sais qu’il y a de l’animosité entre les deux équipes de football). Enfin Bref ! Retour sur les débuts discographiques de Mary.   *

«Mary & Co Scène 1» Une genèse qui, comme elle me l’a dit elle-même : «La genèse en effet ! Tu dois l’entendre dans ma voix de petit châton ». «Happiness» : une entrée en matière toute en douceur en voix-guitare. Des intonations un peu comme Sinéad O’Connor à l’époque de «I Do Not Want What I Haven’t Got» en 1990. «Photo» : un banjo en accompagnement et Mary qui a plusieurs corde à son arc, fait une chose que je ne m’attendais pas… je l’avais toujours entendue chanter dans la langue de Shakespeare et voila que la belle emprunte celle de Molière. Je n’ai pas une grande connaissance de la musique bluegrass hormis The Nitty Gritty Dirt Band avec l’album «Uncle Charlie and His Dog Teddy» et The John Buttler Trio, mais le genre lui colle bien à la peau. «Those Words We Said» : je connais ce titre de Gary Harrison chanté par Kim Richey. Mary nous fait une version du sud profond avec un harmonica en première ligne, la comparaison avec Emmylou Harris n’est pas loin.

«Anything and Everything» Joli titre avec l’incontournable guitare et la mélodieuse voix de la belle Mary (Qui n’est pas celle du petit chaton qu’elle me disait !) bien en place avec un très subtile et fin vibrato. «Même si» : un peu plus de rythme dans ce titre ou ses deux compères Pascal Menguy à la basse et aux chœurs et Christian Labonne au banjo, guitare et chœurs tiennent bien la mesure. «Vultures» : je m’étonne de trouver un titre de The Offspring dans une galette de bluegrass : et bien je préfère la reprise de Mary (De toute manière, The Offspring n’a jamais été ma tasse de thé !). Un solo de banjo qui remplace celui de guitare c’est quand même appréciable. «Crazy» En reprenant un succès de Willie Nelson qui date de 1961, le choix est judicieux et le rythme bluegrass-blues est superbe ! «Pour Lui» : le dernier et troisième titre en français, c’est frais, c’est agréable à écouter et j’adore l’entendre chanter en français. 

Guitare, banjo, mandoline, harmonica, les chœurs et la voix de Mary font de «Mary & Co Scène 1» un superbe album avec une approche d’un genre musical que la France n’écoute que très peu, et puis le banjo a tendance à t’emmener dans les Appalaches, les contrées lointaines ou le folk bluegrass a vu le jour. Pas la peine de dire que «Petite Mary deviendra grande.. !» La petite mésange a réussi à sortir de sa cage et elle vole maintenant de ses propres ailes de succès en succès pour un public conquis. La voix du petit chaton a laissé la place aux doux rugissements d'une jolie panthère.

Pas de vidéos de cette époque, alors voici du plus récent !