dimanche 23 janvier 2022

BEST-OF AVEC SUPPLEMENT FROMAGE

LUNDI : Claude a rendu hommage à la cantatrice Maria Ewing (la demi-sœur du cousin par alliance de l'ex-femme du beau-frère de JR, d’après mes sources) et à son fulgurant parcours, son engagement total dans ses rôles de soprano : Salomé, Carmen, Tosca, Mélisande, Lady Macbeth de Mtsensk, Blanche de la force, etc., une personnalité charismatique et sensuelle à la troublante beauté métissée. Elle était la maman de l’actrice Rebecca Hall, qui vient de réaliser un premier film « Clair-obscur »* où elle interroge justement sa couleur de peau. En prime, deux rares poèmes lyriques poétiques, "seule en scène" : "Shéhérazade" de Ravel et "La damoiselle élue" de Debussy… 

MARDI : les beautés métissées n’étaient pas trop le truc des personnages de « Dupont Lajoie » un des films les plus célèbres d’Yves Boisset, qui aimait appuyer sa caméra là où ça fait mal, grand rôle bien dégueulasse pour l'immense Jean Carmet, des seconds rôles magnifiques, un pamphlet sur le racisme ordinaire, si tant est qu’il y en ait de moins ordinaire…

MERCREDI : du hard-rock français chanté en français, ce n’était pas si commun à l’époque, mais le groupe Speed Queen a relevé le défi, et leur album éponyme est tout simplement une des meilleures réussites du genre, qui fait la nique aux anglo-saxon.

      

JEUDI : de la lecture avec Nema qui a dévoré « Éléphant » (rose !) une très originale histoire écrite par le suisse Martin Suter, savoureux mélange de vie des animaux en captivité, de science pas si fiction que cela, de sociologie contemporaine avec la dynamique d’un enlèvement et une course poursuite style gangsters à cols blancs.      

VENDREDI : celui qu’on qualifie de p'tit génie du cinéma américain, Paul Thomas Anderson, qui n’a pas usurpé ce titre, revient sur les écrans avec « Licorice Pizza » une comédie tendre et lumineuse, une plongée dans les insouciantes années 70. Tout n’est que grâce et élégance dans ce film dominée par l'interprétation superbe de deux novices, le tout emballé dans une bande-son du tonnerre.  

*Très joli film à voir sur Netflix. 

On est triste pour le jeune Gaspard Ulliel, et pour le réalisateur Jean Jacques Beineix décédé le week end dernier à 75 ans, d’une leucémie. J’ai fait partie des (très) nombreux spectateurs à découvrir son « Diva » d’abord totalement passé inaperçu, repêché par les exploitants après ses 4 césars. Peu de films ont eu cette deuxième chance. Avec Besson et Carax, Beineix représentait la nouvelle Nouvelle Vague du cinéma français, à l’esthétique clipesque et sophistiquée, qui a hélas affreusement vieilli. Quand les qualités, avec le temps, deviennent des défauts. Beineix a sans doute péché par un égo démesuré, gouffre financier pour son deuxième film tourné à Cinnecita « La lune dans le caniveau », bide total pour « Roselyne et les lions » et « IP 5 » où on l’accusa carrément d’avoir tué Yves Montand (c’est l’acteur qui avait tenu à jouer nu dans une eau glacée). On retiendra « 37°2 le matin »qui avait fait sensation (Anglade et Béatrice Dalle l’ont-y fait pour de vrai ou pas ?) et provoqué pas mal de remous dans les braguettes… Fâché avec le cinéma français qui lui rendait très bien, refusant une carrière hollywoodienne qu'on lui offrait sur un plateau, il s’est consacré ses dernières années à des documentaires pour la télé et à l'écriture d'une autobiographie. Un passionné du septième art, qui en parlait merveilleusement bien.

👉 On se retrouve lundi (oui, lundi, on a plein de trucs à vous raconter) avec Anton Dvorak qui fait sa sérénade, Spielberg et Truffaut face aux aliens, la guitare de Joe Bonamassa, et un bloody friday avec le comte Dracula… Bon dimanche.  


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