mardi 7 décembre 2021

TÉLÉPHONE - "Téléphone" (1977) - par Pat Slade



J’ai surement déjà écrit dans les colonnes du Deblocnot ce que je pensais de Téléphone, je ne reviendrai pas dessus. Pour faire simple, je n’ai jamais aimé Téléphone.




Un Téléphone Aux Abonnés Absents




Quand Téléphone est apparu sur la scène rock française en 1976 j’avais quatorze piges et cela aurait du être musicalement mon cheval de bataille comme beaucoup d’adolescents de cette époque. Et pourtant même si ces quatre jeunes musiciens avaient de l’entrain, de la fougue et de la vitalité, je suis resté sur le bord du chemin pendant leurs dix années de carrière. Peut-être parce qu'à l'époque, tu ne pouvais pas acheter un journal spécialisé sans voir la tête de Bertignac, Aubert, Kolinka et Marienneau en couverture et que leurs morceaux passaient en boucle sur la radio et à la télévision. J’ai eu sans doute une overdose des coups de Téléphone. Je me suis mis en liste rouge pour ne plus recevoir d’appels. Mais quand je dis que je n’aime pas, je ne suis pas comme beaucoup qui disent : «Untel ? Beurk Je n’aime pas !», j’écoute les albums et je me fais mon opinion. Je ne critique pas les musiciens, ni leurs musiques ni les paroles, non, mais je n’accroche pas le style, la petite étincelle qui fait que… ! Comme U2 par exemple, je n’ai jamais aimé et cela depuis l’album «War» en 1983, mais c’est la voix de Bono qui ne me plait pas et The Edges n’est pas un foudre de guerre. J’entends déjà les grondements de la foule de nos innombrables lecteurs qui préparent mon bûcher suite à mes propos sacrilège, hérétiques, hérésiarques et blasphématoires. «Mourons pour des idées, d'accord..» comme l'a si bien chanté Brassens et je suis mort déjà plus d’une fois avec le Deblocnot mais pas de mort lente !

Le premier single
Téléphone : un groupe qui ne durera que dix ans, incomparable avec Ange qui, un demi siècle plus tard, est toujours là. Et quand on parle de rock en France, on parle du premier mais jamais du second et c’est triste ! 

Je redis que je n’aime pas Téléphone mais je dois bien avouer que leur premier album «Téléphone» aussi appelé «Anna» n'est pas trop mal. Ils enregistreront d’abord un simple en autoproduction comprenant «Hygiaphone» et «Métro (c’est trop)». Sorti sans aucune promotion, il se vendra à deux mille exemplaires et aura un petit succès. Après un article passé dans Rock & Folk, ils décrochent un contrat chez Pathé-Marconi. La réalisation de l’album sera le fruit de Mike Thorne, le producteur de Roger Daltrey, Bronski Beat, Nina Hagen, Laurie Anderson Soft Cell et d’autres encore. L’enregistrement commencera fin octobre et l’album finalisé sortira dans les bacs fin novembre.

La photo de la pochette représente le groupe sortant d’une rame de métro Sprague de couleur rouge (Les rouges étaient les premières  classes).

A la sortie de l'album, il y a eu un quiproquo au niveau des droits d'auteur car l'album est crédité seulement de Jean-Louis Aubert en tant qu'auteur-compositeur, et lui seul touche les royalties, à l'exception de «Flipper» qui est signée par Louis Bertignac Ce problème est réglé pour les prochains albums du groupe en créditant la composition à l'ensemble du groupe.         

Le premier titre «Anna» démarre sur un riff de guitare qui sonne très AC/DC mais pour un début l’ensemble reste un peu brouillon. «Sur la Route» Téléphone commence à  trouver le style de musique qu’il gardera tout au long de sa carrière. «Dans ton lit» Un bon Boogie rock avec un bon solo de guitare. «Le Vaudou (est toujours debout)» un rythme rapide, de grands coups de guitare, la frappe sèche de Kolinka et Aubert qui hurle ! Bof ! «Téléphomme» Du Aubert tout craché avec cette ballade lente qui prend de la vitesse et finit crescendo en puissance et en décibels. «Hygiaphone» premier hit du groupe avec une intro rapide à la Chuck Berry et un rythme rock’n’roll très 50’. «Métro (c’est trop)» un rythme basique mais un morceau bien fabriqué. «Prends ce que tu veux» un morceau un peu glam rock et toujours très chargé (comme tout leurs titres) en guitares qui ont tendance à couvrir la basse de Corinne. «Flipper» Bertignac dans ses œuvres et on entend bien son goût pour les Rolling Stones avec un jeu de guitare que ne renierait pas la vieille momie Keith Richards.

Voila sûrement la seule Chronique que je ferai sur Téléphone. Je raccroche, il n’y a plus d’abonnés au numéro demandé !  




1 commentaire:

  1. Pas trouvé un skeud de Ange chez moi ( faut dire que j'avais balancé ceux de ma frangine par la fenêtre à l'époque...).
    Vais me remettre un petit Vaudou!
    Bise Pat!!

    RépondreSupprimer