jeudi 2 décembre 2021

TCHAÏKOVSKI – Francesca da Rimini (1876) - Semyon BYCHKOV (2019) – par Claude Toon


- Je pensais que tu avais déjà parlé des ouvertures-fantaisies de Tchaïkovski Claude, un album de Gustavo Dudamel ? Ça sort d'où ce Francesca da Riquiqui ?
- Oui et non Sonia ! le maestro vénézuélien n'avait réuni que les ouvrages inspirés de Shakespeare : Hamlet, La Tempête et Roméo et Juliette. Rimini pas Riquiqui Sonia, TssTss !
- Ah ! et là, Francesca da Rimini, c'est d'après le roman d'un pote, ou un conte comme le lac des cygnes ?
- Et bien un drame historique mis en vers par Dante Alighieri dans la Divine Comédie. Une tragédie de sexe et de mort pathétique…
- Humm, avec Tchaïkovski, c'est rarement très poilant, toujours des accidents de personne comme dit la RATP ; qui est Semyon Bychkov…
- Eh oui Sonia, Tchaïkovski était un pur romantique. Semyon Bychkov est un chef d'origine russe naturalisé yankee vivant à Bayonne…


Smack 💗

Ah les histoires d'amants maudits qui font les choux gras des conteurs et par ricochet des littérateurs, poètes, peintres, dramaturges, réalisateurs, sculpteurs, musiciens, journaleux de Paris Match, etc. (J'essaye de n'oublier personne pour éviter les embrouilles avec divers syndicats corporatistes.) Et de citer des couples vedettes : Pelleas et Mélisande, Abélard et Héloïse, Tristan et Iseut, Lancelot et Guenièvre, Roméo et Juliette, Rockin' et Sonia

Paolo Malatesta 💗 Francesca da Rimini sont moins célèbres et pourtant n'étaient pas des personnages fictifs, mais des "vrais gens" comme écrirait avec son raffinement narratif fleuri notre romantique secrétaire. Un drame de la jalousie à la fin du XIIIème siècle en Italie. Si Dante Alighieri n'évoquait pas cette tragédie dans la Divine Comédie (Chant V), le couple n'aurait jamais fait la une dans les arts susmentionnés. Je précise que je ne considère aucunement la Divine Comédie comme un tabloïd !

La mort de Paolo et Francesca

La trame du drame est classique. Les chroniques historiques décrivent le jeune seigneur Paolo Malatesta (environ 1246/1248-1285) comme un dirigeant éclairé, peu enclin à guerroyer sans cesse, plutôt cultivé et un tantinet épicurien, ce qui laisse à penser une attirance marquée pour la gent féminine. Paolo a un frère aîné, Gianciotto Malatesta, un homme à la réputation opposée à celle de son frère, agressif et sanguinaire, avide de batailles et surnommé "le boiteux"… Il y avait un troisième frère Malatestino I et une sœur Maddalena qui ne joueront aucun rôle dans la tragédie ; les Malatesta : LA famille influente de Rimini.

En 1275, un noble de Rimini propose à Gianciotto d'épouser sa fille Francesca da Polenta (de maïs, oui Sonia c'est nul !) un mariage "arrangé" à l'évidence. Bien des années après ces épousailles, en 1283, Paolo revient d'une mission diplomatique à Florence. Une idylle se noue entre Paolo et Francesca. Gianciotto surprend Paolo et Francesca échangeant un "chaste" baiser, rien de plus, pas de bagatelle encore moins une étreinte furtive… Gianciotto pourfend ensemble son frère et sa femme à l'arme blanche ! Beurk, mais ça se faisait en ces temps-là. Une simple anicroche familiale. Pas de procès, pas de mention du double homicide dans les archives de la famille. Tant les Polenta que les Malatesta passent à autre chose 😯…

Paolo et l'écrivain Dante Alighieri s'étaient rencontrés à Florence. Dans son ouvrage la Divine Comédie, visitant le deuxième cercle de l'enfer, Alighieri rencontrera la pauvre Francesca condamnée à la damnation pour adultère… (chant V Clic). Lors de mes investigations sur les origines historiques et littéraires de cette rixe conjugale mêlant amour interdit, jalousie et vengeance, j'ai été fort surpris de découvrir un nombre impressionnant d'œuvres picturales, musicales ou autres qui y puisent leur inspiration ! 17 opéras ou poèmes symphoniques et musique de scène, (dont un opéra de Rachmaninov), 7 pièces de théâtre, des dizaines de tableaux et sculptures se référant au pécher, à la luxure, à la damnation, sujets du poème de Dante… Deux films tournés en… 1908 et 1950 ! Désolé Luc, c'est maigre. (Clic)

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Tchaïkovski en 1874

Les musiciens de l'époque romantique seront majoritairement friands de littérature épique et dramatique. Les plus assidus dans le travail d'adaptation étant Berlioz, Liszt, Verdi ou encore Wagner pour ne citer que quelques têtes d'affiche. Tchaïkovski les rejoindra en cette seconde partie du XIXème siècle et lui aussi se passionnera pour l'inépuisable répertoire théâtral Shakespearien. Comme nous le rappelle Sonia, trois ouvertures fantaisies verront ainsi le jour : Roméo et Juliette (1869-1880), La tempête (1873), Hamlet (1888). Précisons qu'il faut interpréter la mention "Fantaisie" dans le sens formel, à savoir des compositions libres, principalement des poèmes symphoniques à la mode lisztienne. Tchaïkovski se fascine pour une dramaturgie en rien fantaisiste : des amours contrariés jusqu'à la mort des amants, des rivalités de pouvoir tout aussi fatales pour les protagonistes, la magie côtoyant la sorcellerie.  

La Divine Comédie, une visite touristique des cercles de l'Enfer par le poète Virgile et la muse Béatrice, a aussi passionné les compositeurs ; exemple dans le blog : la sulfureuse Dante symphonie de Liszt (Clic). Tchaïkovski se passionne pour Francesca et Paolo qui expient leurs fautes dans le second cercle où séjournent ceux qui ont commis des péchés de chair. On y rencontre Cléopâtre, Hélène de Troie, Lancelot et la présence d'autres libertin(e)s est suggérée.

Le compositeur, marié mais homosexuel, s'inquiète-t-il pour une éventuelle condamnation divine à son encontre ? (Pour employer une rhétorique judiciaire). Certes les affres décrits par Virgile ne sont que symboliques… la pièce symphonique se concentrera sur la rencontre entre Virgile, Minos (cerbère adjoint), Paolo et Francesca et la description de leurs tourments. De vous à moi, les souffrances du couple paraissent bien excessives en regard d'un simple écart de conduite.

Tchaïkovski compose sa partition à l'automne 1876 lors d'un séjour à Bayreuth où il a assisté au premier festival d'été proposant la création du Ring de Wagner dans sa complétude. Il est invité à l'avènement du mythe wagnérien ultime à côté des fans : Bruckner, Grieg, Liszt, Saint-Saëns

L'œuvre est créée en 1877 sous la direction de son ami et maestro Nikolai Rubinstein. L'influence du style du Ring est patente et admise par le compositeur (malgré ses réserves à l'écoute des opéras fleuves de Wagner). La Dante symphonie de Liszt, autre influence, est souvent considérée comme moins inventive sur le plan mélodique et d'un style plus pesant que le très survolté poème de Tchaïkovski.

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Semyon Bychkov

L'orchestration est puissante et colorée et reflète l'appétence de Tchaïkovski pour les innovations  de Liszt et Wagner dans ce domaine ; à la base : l'orchestre beethovenien (autre référence dans son art) mais enrichi de cuivres et de percussions, on imagine l'Enfer baigné dans un divertimento. Du Death Metal aurait-il fait l'affaire ? Blague à part :

Piccolo, 3 flutes, 2 hautbois + cor anglais, 2 clarinettes, 2 bassons, 4 cors, 2 cornets, 2 trompettes, 3 trombones, tuba, timbales, cymbales, grosse caisse, tam-tam, harpe, cordes.

L'œuvre dure une petite demi-heure et ne présente aucune longueur… mes sources donnent l'étrange impression de désaccord entre les commentateurs et analystes. Référons-nous donc par souci de fiabilité à la partition. Celle-ci comporte deux parties regroupant cinq sections enchaînées sans transition et délimitées par des changements de tempos, de tonalités et de mesures.

- Dis Claude, et les interprètes ?
- Oui oui Sonia, j'y viens…

Divine Comédie, Gustave Doré (1861) : Minos

Les gravures de Francesca da Rimini sont légions (infernales 👹), oeuvre souvent en complément d'une symphonie ou dans des anthologies. Pour sortir des senties battus, j'ai choisi de parler de celle de Semyon Bychkov et emporté par mon élan j'ai eu la chance de trouver des vidéos des trois suggestions de discographie retenues. C'est sûr, Evgeny Svetlanov, un grand maître du romantisme exacerbé, électrisant cette œuvre, waouh ça jette !!! (Svetlanov, un chef historique écouté il y a une quinzaine dans Chostakovitch.)

 

Semyon Bychkov est né en novembre 1952 dans une famille juive de Leningrad. Pourquoi cette précision sur sa judaïcité, car en cette période qui précède la mort de Staline, jamais l'antisémitisme n'a été aussi répressif en URSS. (Complot des blouses blanches, à savoir procès des médecins juifs.) Le jeune Semyon ne l'oubliera jamais… Il suit jusqu'en 1973 une solide formation musicale au conservatoire de sa ville natale. 

Paolo et Francesca dans
l'infernale tempête (Gustave Doré)

Semyon Bychkov sera pressenti pour succéder au légendaire Evgeny Mravinsky à la direction de l'Orchestre philharmonique de Léningrad. Une telle promotion montre la reconnaissance de ses pairs envers son talent. Les caciques et courtisans politiciens de Brejnev ne l'entendent pas de cette oreille. (La famille Bychkov ayant ouvertement critiqué le régime sera sans cesse inquiétée.) En 1974, il part pour Vienne avec 100$ en poche puis aux USA où il dirigera l'Orchestre symphonique de Grand Rapids puis celui de Buffalo jusqu'en 1989. En 1983, il prend la nationalité américaine.

Entre 1989 et 1998, il succède à Daniel Barenboïm comme directeur de l'Orchestre de Paris. Le mariage sera houleux entre le chef exigeant et la phalange capricieuse prompte aux mouvements de grèves. Heu, on ne voit pas cela à Berlin ou à Vienne. L'Orchestre de Paris a usé bien des maestros avant les années 2000, faisant perdre patience à des pointures comme Karajan ou Solti. Par ailleurs, les temps ont changé à Saint-Pétersbourg et Bychkov retrouve la philharmonie comme chef invité en 1990. Bychkov n'a peut-être pas marqué l'histoire de la direction d'orchestre mais son travail est sérieux, jamais hédoniste, notamment dans les fosses d'opéras.

De 1997 à 2010, il dirige l'excellent orchestre de la WDR de Cologne. Il y réalise ses meilleurs enregistrements. En 2013, il réalise son "Projet Tchaïkovski" avec l'un des meilleurs orchestres européens, la Philharmonie Tchèque. Une compilation des symphonies, les trois concertos pour piano et deux Ouvertures-Fantaisies dont Francesca da Rimini, un coffret de 7 CD passionnant, même si concurrencé par nombre de gravures isolées. Il dirige officiellement cet ensemble tchèque depuis 2017.

Semyon Bychkov est marié à la pianiste Marielle Labèque (sœur de Katia ; deux célèbres duettistes). Son jeune frère Yakov Kreizberg, également chef d'orchestre, disparu tragiquement en 2011 était au centre d'une chronique consacrée cette année-là à un beau récital varié "Poèmes" de la violoniste et pianiste Julia Fischer (Clic) Semyon Bychkov, francophile, réside au pays basque.

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Paolo e Francesca avec Odile Versois
Film de Raffaello Matarazzo (1950)
1ère Partie

Andante lugubre (do majeur) : Lugubre ? Le mot bien choisi pour styliser la noirceur qui nous accueille dans la vision des enfers par Dante et Tchaïkovski  : un sombre arpège descendant aux cordes graves et au lointain un coup de tam-tam font écho à la citation "Vous qui entrez ici, abandonnez tout espoir." chant 3 de Inferno, le premier livre… Une chute abyssale… Suivent les répétitions obsédantes d'un motif désespéré et suffocant de quatre notes (ci-contre : noire pointée par une première croche, croche, noire). Deux énoncés avant deux reprises plus lentes grâce à un artifice de notation, le compositeur illustre ainsi le désespoir éternel propre à ces lieux maudits. Tchaïkovski adopte ainsi le principe du leitmotiv emprunté à Liszt et à Wagner.

Ce bref motif structure l'avancée funèbre vers le second cercle de l'enfer, marche sinistre dans laquelle dominent des tuttis de bois et de cuivres, le second cercle où, d'après le poète, errent les âmes des luxurieux et où aura lieu la rencontre de Virgile et Béatrice avec Minos jugeant Paolo et Francesca.


[1:36] Più mosso. Moderato (do majeur) : le récit musical évolue. Le tempo s'accélère, le second cercle de l'enfer est un lieu tempêtueux. Peut-on imaginer que Virgile et Béatrice explorent les lieux sataniques de Minos cheveux au vent à la recherche de couples damnés car illégitimes ? Ces métaphores n'engagent que moi, Tchaïkovski n'ayant pas précisé un programme descriptif très déterminé comme dans ses ballets. On reconnaîtra facilement le leitmotiv de quatre notes omniprésent dans l'introduction. Un crescendo diabolique s'élance mêlant des mesures à 4/4 et 12/3, soit une polyrythmie rare en 1877. Une telle écriture disloque la mélodie, effet accentuant l'effroi des lieux et son chaos venteux dans lequel s'entrechoquent les âmes punies. Le tourbillon des cordes affronte les plaintes des bois et des cuivres dans un climat de tension horrifique. Cette section dramatique se termine par la reprise quasiment in extenso des premières mesures de l'exposition avec son incontournable leitmotiv douloureux…


[4:04] Allegro vivo (mi mineur) : Rugissements de cuivres, fracas de la grosse caisse et de cymbales, bacchanale frénétique des cordes… Virgile et Béatrice ont atteint cette antre diabolique où les couples essayent en vain d'échapper à la furie du cyclone, de ne pas se fracasser contre les roches, ayant perdu tout espoir de sombrer dans le néant salvateur… [6:08] Le sarcastique Minos les poursuit-il dans leur marche éternelle au supplice qui nous renvoie à Berlioz ? [8:09] Nos visiteurs rencontrent enfin Paolo et Francesca. Les bois entonnent alors le thème principal qui inspire le chagrin de leurs destins… La violence symphonique de ce passage est caractéristique du style énergique du compositeur russe, de l'emploi généreux des cuivres fff.



Rosseti (1862)
2ème Partie

4 - [8:58] Andante cantabile non troppo (la mineur) : Le déchaînement infernal fait place à une quiétude inattendue. Le poème de Dante décrit une scène dans laquelle Virgile obtient de s'entretenir avec Francesca, de tenter de comprendre pourquoi une telle punition… Scène surréaliste où le poète cherche à évaluer voire contester un jugement Divin en ce début du XIVème siècle. (Dante en délicatesse avec le Pape pour des motifs politiques et théologiques sera censuré par l'inquisition). Le solo de clarinette symbolise-t-il l'approche apeurée des deux jeunes amants ? Mon interrogation à l'écoute de cette cantilène sublime… Le solo est noté diminuendo e ritenuto ad libitum (en diminuant avec retenu autant que possible) [9:21] Ce solo se maintient pendant plusieurs mesures accompagné de pizzicati, puis se poursuit par le mélancolique récit de Francesca narré par une dominante des bois : un mariage non désiré avec un homme cruel qui la méprise, son affection sincère pour Paolo, mais aussi leur désir charnel, une passion incontrôlable comme celle de Guenièvre et Lancelot cités par Dante car aussi présents dans ce lieu maléfique. [12:12]. Comme pour me contredire à propos de l'absence de tendresse dans l'inspiration de Tchaïkovski, le compositeur développe un élégiaque passage mêlant complainte épique des cordes aigües, arpèges de harpe, chants guillerets des flutes ; un passage touchant et teinté de sensualité, une page exceptionnelle de lyrisme. Semyon Bychkov préfère la sentimentalité à la rudesse exaltée de certaines interprétations… Attention, cette musique parfois idyllique laisse à penser que Virgile tel Orphée va repartir avec une Francesca et un Paolo pardonnés. Pas du tout, des éclats du groupe des cuivres nous réveillent en enfer…


5 - [20:53] Allegro vivo - Poco più mosso (mi mineur) Très courte, la dernière partie nous rappelle l'abjection du meurtre commis par Gianciotto Malatesta puis, sous forme récapitulative, les thèmes musicaux architecturant la partition : le décor du cercle de l'enfer, la tempête emportant de nouveau les âmes, la damnation éternelle… Tout l'orchestre est sollicité dans ce qui à mon humble avis est le poème symphonique le plus réussi du maître malgré quelques reprises parfois superflues (il faut oser écrire ça 😊).


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La discographie est copieuse, si l'interprétation de Semyon Bychkov présente comme atout l'absence d'effets trop dramatiques et des couleurs orchestrales veloutées, on peut préférer à cette élégante sobriété ou apprécier en parallèle des visions plus musclées.

À l'aube de la stéréophonie, l'hédoniste Léopold Stokovski s'empare avec un orchestre de New York de la partition avec fougue. Les tempos sont vifs. Virgile et Béatrice ne font pas une promenade de santé. On frôle l'hystérie hollywoodienne. La prise de son EVEREST est un témoignage du talent des ingénieurs du son de cette époque. Interprétation passionnée et passionnante. (1958 - Everest Records – 4/6)

Direction d'une précision Rolex, articulations et contrastes d'exception, élans des cordes à faire chialer Sonia. Ma gravure favorite : celle de Evegny Svetlanov dirigeant son orchestre de la Fédération de Russie. Aucune outrance, l'équilibre parfait des pupitres des cuivres (1993 - Edition Warner – 5/6). Disque rare et gravure bizarre, l'ouverture-fantaisie Roméo et Juliette ayant été remplacée lors de fabrication du CD par le début de la 3ème symphonie !!! 39 minutes en tout et pour tout !

Enfin, en 1998, Michael Pletnev dirige son orchestre national de Russie et nous propose une intégrale en 3 CD de la musique pour orchestre de Tchaïkovski, même les "daubes", rarissimes et pittoresques ceci dit, Ahhh la cyclopéenne Ouverture de 1812. Prise de son fabuleuse, direction respectant la partition, un grand cru rivalisant presque avec Svetlanov (1998DG -5/6)

Il existe d'autres disques intéressants : Evegny Mravinky donne en 1983 en live et en vidéo (évidement) une vision méphistophélique avec l'Orchestre de Leningrad, prise de son assez déséquilibrée et cuivres acides, hélas (You Tube)


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