mardi 28 septembre 2021

NIGHTWISH - "ONCE" (2004) - par Pat Slade



Voilà un groupe que j’aimais beaucoup à une époque, jusqu’en 2006 exactement.



Une fois, j'ai entendu mon rêve…




La Finlande ne s’est jamais vraiment exportée dans le domaine de la musique, nightwish fera figure de proue (Peut être avec les Léningrad Cowboys, mais ce n’est pas le même registre). Nightwish sera au métal symphonique ce que Johann Strauss était à la valse de Vienne. Crée en 1996, ce groupe ralliera tout ce que j’aime, une musique très accrocheuse avec des titres hard et aussi de très beaux morceaux comme «Sleeping sun» sur leur deuxième album «Oceanborn» en 1998. Des pochettes d’album très proche du nom du groupe (Rêve Nocturne en français), des images qui prêtent aux rêves et aux mystères mais qui sont aussi très sombres et torturées. Et je l’aimais ce groupe avec sa musique et surtout la voix de leur chanteuse Tarja Turunen qui était une soprano lyrique et qui, à ma connaissance, est la seule à chanter dans le domaine du rock avec une gamme vocale variant sur trois octaves. Mais Nightwish est un groupe à problèmes, si tu ne t’investies pas assez dans le groupe, tu es évincé, et Tarja en fera la triste expérience en 2006 à la fin du dernier concert de la tournée «End of an Era» avec une lettre que lui remettra le clavier et compositeur du groupe Tuomas Holopainen. S’en suivra une bataille de lettres ouvertes entre le clavier et la chanteuse. Et la suite sera du même acabit avec la chanteuse remplaçante Anette Olzon elle sera aussi virée du groupe (Et non qu’elle soit partie en commun accord avec les autres membres comme il a été raconté !). Mais Nightwish propose une musique et surtout un album qui va leur ouvrir les portes de la célébrité. Depuis leur dernier album «Century Child» en 2002 des rumeurs du départ de Tarja et de la séparation du groupe couraient dans les tabloïdes, ils entrent en studio en octobre 2003 et l’album qui va en sortir fera mentir toutes les mauvaises langues. Juin 2004 sort «Once» le cinquième album et le dernier pour Tarja qui sera épaulée au chant avec le bassiste Marco Hietala.

Tarja Turunen
Une pochette qui s’ouvre en triptyque  représentant un gisant avec un ange la tête dans   les bras. Un album qui aura un gros plus avec l’aide du London Philharmonic Orchestra,   l’orchestre fondé en 1932 par le chef d’orchestre Sir Thomas Beecham qui demandait tout les  matins si il n’avait pas reçu un télégramme de Mozart (Ah ! L’humour anglais !). «Dark Chest of  Wonders» une entrée en matière phénoménale avec des riffs énormes et ce refrain entêtant, du lourd, du très lourd pour commencer un album et   puis il y a la voix à Tarja. «Wish I Had an Angel»   Il y a du Rammstein dans ce morceau par sa rythmique et le gros son de ses guitares et puis le duo entre Tarja et Marco Hietala qui prend le refrain fonctionne parfaitement. «Nemo» (Non !   Rien à voir avec le poisson !) Intro au clavier et une très belle mélodie avec toujours cette rythmique lourde comme une panzer division. 

Marco Hietala
 «Planet Hell» deuxième duo Tarja/Marco, une intro très symphonique et le bassiste crie sa rage avant que la belle chanteuse ne vienne adoucir le tout et habiller une musique qui va à la vitesse d’une formule 1 mais en roulant sur une route aux cailloux proéminents. «Creek Mary's Blood» un titre en hommage aux indiens d’Amérique, une intro avec des incantations indiennes. Pour l’occasion, le groupe invitera un artiste amérindien John Two-Hawks pour y jouer de la flûte et de la corde vocale. Une orchestration magnifique qui va se durcir au milieu du morceau, les guitares vont reprendre leur droit mais toujours dans la même ligne mélodique avec l’orchestre qui aura une place très importante et qui va embellir le tout. Le morceau se terminera comme il a commencé avec des incantations et la flûte. Un morceau qui se définit en un mot : Magnifique ! «The Siren» La mer le thème privilégié du clavier Tuomas Holopainen, ses synthés nous emmènent dans la tempête, Tarja au chant et Marco au refrain on peut aussi entendre du sitar. «Dead Gardens» et «Romanticide» deux titres bien heavy dans lesquels la voix vient toujours apporter de la fraicheur et un peu de sérénité, le second est un peu plus agressif, les deux titres vont se terminer dans des rafales tueuses de guitares. Pour qui n’a jamais écouter Nightwish, ce morceau paraitrait brouillon alors que pas du tout.

«Ghost Love Score» Un joyau symphonique ou l’orchestre y donne toute sa mesure. Les couplets dynamisés par le lyrisme de Tarja entrecoupés par un énorme refrain, une partie plus calme digne de la musique d’un film pour finir par le reprise du refrain à l’infini, une symphonie à lui tout seul. «Kuolema Tekee Taiteilijan» La chanson est entièrement interprétée en finnois. Un peu de douceur pour une fin d’album, une ballade dans les forêts enneigées de Finlande. Ce sera la deuxième fois que le groupe chantera dans sa langue natale, la première fois sera sur l’album «Angels Fall First» avec le titre «Lappi». «Higher Than Hope» Ca part tout en douceur, mais avec Nightwish cela ne dure jamais longtemps avec un refrain qui donne de la puissance sur cette lente ballade.

Un groupe "géant", une production colossale, une orchestration phénoménale, un son stupéfiant. En conclusion «Once» est un chef-d’œuvre que tous les amateurs de Métal Symphonique qui se respectent se doivent de posséder. 




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