Voilà un groupe que j’aimais beaucoup à une époque, jusqu’en 2006
exactement.
Une fois, j'ai entendu mon rêve…
La Finlande ne s’est jamais vraiment exportée dans le domaine de la
musique, nightwish fera figure de proue (Peut être avec les Léningrad Cowboys,
mais ce n’est pas le même registre). Nightwish
sera au métal symphonique ce que Johann Strauss était à la valse de Vienne. Crée en 1996, ce groupe ralliera tout ce que j’aime, une musique très accrocheuse
avec des titres hard et aussi de très beaux morceaux comme «Sleeping sun» sur leur deuxième album «Oceanborn» en 1998. Des pochettes d’album très proche du nom du groupe (Rêve Nocturne en français), des images qui prêtent aux rêves et aux mystères mais qui sont aussi
très sombres et torturées. Et je l’aimais ce groupe avec sa musique et
surtout la voix de leur chanteuse Tarja Turunen
qui était une soprano lyrique et qui, à ma connaissance, est la seule à
chanter dans le domaine du rock avec une gamme vocale variant sur trois
octaves. Mais Nightwish
est un groupe à problèmes, si tu ne t’investies pas assez dans le
groupe, tu es évincé, et Tarja en fera la triste expérience en 2006
à la fin du dernier concert de la tournée «End of an Era» avec une lettre que lui remettra le clavier et compositeur du groupe Tuomas Holopainen. S’en suivra une bataille de lettres ouvertes entre le clavier et la
chanteuse. Et la suite sera du même acabit avec la chanteuse remplaçante Anette Olzon elle sera aussi virée du groupe (Et non qu’elle soit partie en commun accord avec les autres membres
comme il a été raconté !). Mais Nightwish
propose une musique et surtout un album qui va leur ouvrir les portes de
la célébrité. Depuis leur dernier album «Century Child» en 2002 des rumeurs du départ de Tarja
et de la séparation du groupe couraient dans les tabloïdes, ils entrent
en studio en octobre 2003
et l’album qui va en sortir fera mentir toutes les mauvaises langues.
Juin 2004 sort «Once» le cinquième album et le dernier pour Tarja
qui sera épaulée au chant avec le bassiste Marco Hietala.
Tarja Turunen
Une pochette qui s’ouvre en triptyque représentant un gisant avec
un ange la tête dans les bras. Un album qui aura un gros
plus avec l’aide du London Philharmonic Orchestra, l’orchestre fondé en 1932 par le chef
d’orchestre Sir Thomas Beecham qui demandait tout les matins si il n’avait pas reçu un
télégramme de Mozart (Ah ! L’humour anglais !). «Dark Chest of Wonders» une entrée en matière phénoménale avec des riffs énormes et ce
refrain entêtant, du lourd, du très lourd pour commencer un album
et puis il y a la voix à
Tarja. «Wish I Had an Angel» Il y a du
Rammstein dans ce morceau par sa
rythmique et le gros son de ses guitares et puis le duo entre
Tarja et
Marco Hietala qui prend le refrain
fonctionne parfaitement. «Nemo» (Non! Rien à voir avec le poisson !) Intro au clavier et une très belle mélodie avec toujours cette
rythmique lourde comme une panzer division.
Marco Hietala
«Planet Hell» deuxième duo Tarja/Marco, une intro très symphonique et le bassiste crie sa rage avant que la
belle chanteuse ne vienne adoucir le tout et habiller une musique qui va à
la vitesse d’une formule 1 mais en roulant sur une route aux cailloux
proéminents. «Creek Mary's Blood» un titre en hommage aux indiens d’Amérique, une intro avec des
incantations indiennes. Pour l’occasion, le groupe invitera un artiste
amérindien John Two-Hawks pour y jouer de
la flûte et de la corde vocale. Une orchestration magnifique qui va se
durcir au milieu du morceau, les guitares vont reprendre leur droit mais
toujours dans la même ligne mélodique avec l’orchestre qui aura une place
très importante et qui va embellir le tout. Le morceau se terminera comme
il a commencé avec des incantations et la flûte. Un morceau qui se définit
en un mot : Magnifique ! «The Siren» La mer le thème privilégié du clavier Tuomas Holopainen, ses
synthés nous emmènent dans la tempête,
Tarja au chant et
Marco au refrain on peut aussi entendre
du sitar. «Dead Gardens» et «Romanticide» deux titres bien heavy dans lesquels la voix vient toujours apporter de
la fraicheur et un peu de sérénité, le second est un peu plus agressif,
les deux titres vont se terminer dans des rafales tueuses de guitares.
Pour qui n’a jamais écouter
Nightwish, ce morceau paraitrait brouillon alors que pas du tout.
«Ghost Love Score» Un joyau symphonique ou l’orchestre y donne toute sa mesure. Les
couplets dynamisés par le lyrisme de
Tarja entrecoupés par un énorme refrain,
une partie plus calme digne de la musique d’un film pour finir par le
reprise du refrain à l’infini, une symphonie à lui tout seul. «Kuolema Tekee Taiteilijan»La chanson est entièrement interprétée enfinnois. Un peu de douceur pour une fin d’album, une ballade dans les
forêts enneigées de Finlande. Ce sera la deuxième fois que le groupe
chantera dans sa langue natale, la première fois sera sur l’album «Angels Fall First» avec le titre «Lappi». «Higher Than Hope» Ca part tout en douceur, mais avec
Nightwish cela ne dure jamais
longtemps avec un refrain qui donne de la puissance sur cette lente
ballade.
Un groupe "géant", une production colossale, une orchestration phénoménale,
un son stupéfiant. En conclusion «Once» est un chef-d’œuvre que tous les amateurs de Métal Symphonique qui se
respectent se doivent de posséder.
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