Sonia se passionne pour les jeux olympiques de Tokyo. Nema regarde une
émission sur les constructions anti-séismes au Japon. Sonia interpelle
Nema :
- J’aimerais bien faire un séjour à Tokyo, visiter la ville, sortir le
soir…
- Bof, sortir le soir, très peu pour moi. Et puis il y a des quartiers
très spéciaux qui sont animés la nuit à Tokyo tu sais Sonia. Pas les mêmes
coutumes que nous…
- Bah, évidemment, toi les plans « happy hours » prolongés en boîte, c’est
pas ta tasse de thé (thé japonais hi, hi, hi)
- Toujours aussi frivole Sonia. Lis Kabuchiko et tu verras ce que je veux
dire en matière de coutumes différentes.
Rabat-joie grincheuse marmonne Sonia.
Kabuchiko : Le quartier chaud de Shinjuku |
En France (ou en Italie par exemple 😊) on a du mal à imaginer ce que peuvent être des « bars à hôtes ». Le Café Château est un bar à hôtes dont le patron est le beau Yudai.
Yudai : un très beau jeune homme d’une petite trentaine d’années, élégant, racé, charismatique qui a inspiré une mangaka (son ex-femme) pour un héros de manga. Un bar à hôtes est un endroit qui ouvre très, très, tard dans la nuit car la clientèle est essentiellement composée des hôtesses des bars à hôtesses, des masseuses, des stripteaseuses qui ont terminé leur service après 2 ou 3 heures du matin. Ces dames viennent chercher admiration, réconfort, tendresse verbale (et plus éventuellement) auprès des hôtes. Yudai a quelques clientes attitrées avec lesquelles les relations sont régulières : la belle Akiko et Kate Sanders.
Kate ? Ce n’est pas une
japonaise, que fait elle là ?
Kate est effectivement
anglaise et elle est venue au Japon soi-disant pour donner des cours
d’anglais mais en fait, elle est devenue hôtesse au
Club Gaîa. La jeune et jolie
Kate ne va pas pratiquer très
longtemps ce plus vieux métier du monde (japonais).
Parc d’Inbanuma |
Début de l’histoire : Kate a
disparu. Sa copine et collègue,
Marie, une autre étrangère venue à
Tokyo et finalement devenue hôtesse
chez mama-san propriétaire du
Club Gaïa, est contactée par le père
de Kate, Jason. En effet, Jason a reçu un
MMS inquiétant de la part de
Kate, avec une photo d’elle allongée dans l’herbe, endormie (morte ?) et
depuis aucune réponse aux différents messages de son père.
Jason décide de venir à Tokyo
car il n’est pas dans les habitudes de
Kate de laisser des appels
sans réponse. Marie guidera ce
père déboussolé dans le quartier
Kabuchiko. Déboussolé, on le serait à
moins quand on découvre que sa fille que l’on croyait en train de donner
des cours d’anglais est en fait une reine de la nuit !
Kate était la favorite de
mama-san et de la clientèle du
club Gaïa. Marie se rend au
commissariat de police pour déclarer l’absence de nouvelles de
Kate depuis plusieurs jours.
Yamada et son collègue
Watanabe sont chargés de
l’affaire. Sujet délicat, et donc pression de la hiérarchie, car il s’agit
de la disparition d’’une étrangère et qu’il y a eu malheureusement un
tueur en série condamné et décédé depuis quelques mois dont la spécialité
était de s’attaquer à ce profil de jeune femme.
Dominique Sylvain |
Qui, mais qui a bien pu s’en prendre à
Kate ? Et pourquoi ? Et
d’ailleurs est-elle morte ? Si oui, où est son cadavre ? Dédale de
questionnements, petites touches de réponses, on chemine de chapitre en
chapitre dans la « glauquitude » de
Kabuchiko.
Yudai n’est peut-être pas
aussi joli qu’il semble, il a maille à partir avec les yakuza et boss
Itami le propriétaire du
Club Château. Ne pas payer dans les
délais ce qui est dû à boss
Itami conduit à l’intervention
musclée du yakuza Namba, un colosse, Yudai en fera
les frais. Mama-san n’est pas
aussi « clean » que son visage impeccablement fardé le laisserait
supposer. Que peut bien cacher
Norio cet ancien client de
Kate devenu client attitré de
la jolie Marie qui lui sert de
skipper ? La chère
Marie elle-même a tout un
triste passé (perte d’une amie avec qui elle faisait de la voile…). Le
capitaine de police Yamada a
eu un grave accident il y a quelques années et sa mémoire est très
morcelée. Mais il connait très bien son métier et son quartier.
Kate avait de l’argent sur son
compte en banque, est-ce pour cet argent qu’elle aurait été assassinée ?
Quelqu’un semble vouloir copier le mode opératoire du tueur en
série… En toile de fond, quelqu’un écrit un roman sur
Kabuchiko (mais je ne dirai pas qui).
Un roman qui décrit ce quartier et ce qui s’y passe la nuit, les mœurs,
les lieux, les gens… Mathilde, la directrice du bureau du livre, est très intéressée par cet ouvrage
très prometteur.
Chaque chapitre est dédié à un personnage. A chaque page un peu de
mystère est dévoilé. Juste ce qu’il faut pour vous tenir en haleine de la
première à la dernière page.
Dominique Sylvain, née à Thionville en 1957, a été journaliste puis responsable de
communication en entreprise avant de faire un séjour de plusieurs années
au Japon et de devenir écrivaine. Elle a obtenu de nombreux prix
littéraire dont le prix Claude Chabrol en 2020. Elle participe à de
nombreuses manifestations autour des polars.
Bonne lecture !
Viviane Hamy
278 pages
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