JACQUES HIGELIN au CASINO de PARIS (1984) - par Pat Slade
Le grand Jacques a été très prolifique dans la production d’albums live
et celui du Casino de Paris reste parmi les meilleurs.
MONTÉE AU CIEL
Vingt et un albums studio, neuf live,
Jacques Higelin est en plus
celui qui sera la pierre angulaire électrique dans le rock français avec
l’album «BBH 75». Mais celui qui mettait le feu dans les salles où il se produisait est
parti vers son Paradis païen un six avril 2018, le jour ou j’allais
voir Franck Carducci au
Bus Palladium. Une date que je ne pourrais pas oublier, oscillant
entre la tristesse de la disparition de Jacques et l’excitation de mon
premier concert de Franck. Le Casino de Paris une salle mythique ou
Joséphine Baker,
Maurice Chevalier,
Line Renaud et
ZiziJeanmaire ont usé les planches. Il
fermera en 1980 pour rouvrir en 1982 avec les adieux de
Tino Rossi puis une autre génération
d’artiste arrivera dans les années 80 et
Higelin sera le premier en
1983 suivi par
Gainsbourg en 1985.
Eric Serra - J.Higelin
Le disque du concert au Casino de Paris a un goût
particulier, avec celui de Mogador en 1981
(clic), il reste l'un des préférés auprès des fans. Les titres qui le compose
seront tirés de ses six derniers albums studio hormis «No Man’s Land» (Je ne compte pas la BO de «La Bande du Rex» et «Inédits 1970»). Mais comme à son habitude,
Higelin pond toujours des doubles voir des triples albums et on regrette que
celui du Casino ne soit qu’un simple car certains titres joués ce
jour-là n’apparaissent pas comme «Beau beau ou laid», «Je suis qu'un grain d'poussière» ou «Broadway», «Excès de Zèle» et «Victoria» qui n’apparaitront que l’année suivante sur l’album «AÏ», mais cela ne change rien, un album live d’Higelin
est toujours bon à prendre et celui-là sera une courte perle, mais une
perle quand même !
Diabolo -J.Higelin
Comme à son habitude Jacques
improvisait et la Setlist n’était pas toujours la même tous les soirs,
mais il fallait compter à peu près vingt cinq morceaux joués tous les
soirs. Coté musiciens, ont va retrouver les sociétaires de la maison Higelin comme les frères Guillard, Michel Santangeli, Eric Serra mais aussi Didier Malherbe
connu par son passage dans le groupe Gong au sax-baryton, Jean M’Ba guitariste qui plus tard suivra Guesch Patti et produira même le fameux «Etienne» et puis un hurluberlu de talent, aux cheveux décolorés et aux fringues
léopard, armé de ses harmonicas, Eric «Diabolo» Paltsou qu’Higelin
va dégotter sur le pavé parisien. On pourra voir aussi Aziza Zakine la veuve de Jacques et mère d’Izïa et Kuelan la mère de Ken (Que l’on peut apercevoir au dos de la pochette de l’album «Caviar pour les Autres»).
«Œsophage-boogie - Cardiac'blues» pour attaquer dans le dur et bien évidemment le morceau va durer une
minute de plus que la version de l’album, mais c’est une chose habituelle
avec Jacques ! Rappelez vous
le concert de Mogador ou «Paris – New York, New York – Paris» passait de quatre minutes vingt cinq à vingt minutes. Et puis une chose
rare, un titre qui n’existe sur aucun autre album «Le Bal des Sapeurs Pompiers» un gros délire où tu as l’impression que le morceau a été écrit l’après
midi même. «Encore une journée d’foutue» qui commence sur une intro à la guitare de
Jean M’Ba et un talking de
Jacques. Sur un rythme un peu afro où tous les cuivres iront de leur solo entre
les couplets.
Et puis l’instant se fait magique avec le son de l’accordéon de Jacques
dans une des plus belles ballades qu’il ait pu écrire et une des plus
belles versions live de «La Rousse au chocolat». Finie la douceur pour une version bourrée de percussions de «Cayenne, c’est fini» et toujours sur un rythme afro agrémenté d’un solo de Diabolo
et avec la basse de d’Eric Serra qui est omniprésente. «Ne me faites pas dire ce que je n’ai pas dit» marqué comme un titre sur la pochette, il ne s’agit que d’une
interaction entre Jacques
et son public, il fait croire qu’il va chanter «Champagne» et il chantera autre chose. «Le fil à la patte du caméléon» Un morceau qui ne m’a jamais interpellé, trop tarabiscoté à mon goût.
Pour clôturer l’album «Mon Portrait dans la glace» est parfait, un morceau Puissant, rapide bourré d’énergie.
Jacques Higelin
au Casino de Paris, il paraîtrait que la dernière du Casino s’est terminé
pour l’ouverture du métro à 5h30, je n’ai pas la certitude de
l’information mais avec
Jacques ce ne serait pas
impossible. Je n’y étais pas hélas ! Mais je me rattraperai un soir
de septembre 1985 à Bercy et là aussi ce sera
phénoménal !
Un très bon billet sur l'un des disques en public du grand jacques que je préfère !
RépondreSupprimerPourquoi n’est-il pas réédité dans une version numérique ou CD !!!
RépondreSupprimerIl a été réédité en CD en 1991, mais il est depuis longtemps épuisé
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